Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Magie Christique Aztèque
« Si tu entends bien la voix de Jéhovah, si tu fais ce qui est droit à ses yeux si tu prêtes l’oreille à ses commandements, si tu gardes tous ses décrets, je ne t’infligerai aucune des maladies que j’ai infligées à l’Égypte, car c’est moi Jéhovah qui te guéris. » – Exode 15:26
« Il faut chercher l’origine de toutes les souffrances humaines dans le péché », enseignaient les Tlamatinime. Le juste est invulnérable devant le mal.
Les champignons hallucinogènes poussent sous le climat tempéré de la montagne Huautla de Jiménez, Oaxaca, où il pleut toute l’année. Les Nahuas les utilisaient pour découvrir l’origine des maladies. La dose ne devait pas dépasser quatre champignons. Sous l’effet de ceux-ci, le malade tombait dans le sommeil du Temple pendant lequel son mental subjectif se repliait et son mental subconscient était prêt pour la catharsis. Le Maître, alors, interrogeait le malade par des questions régressives : Que fais-tu en ce moment ? Qu’as-tu fait hier ? La semaine dernière ? Il y a un an ? Peu à peu, le malade révélait ses conflits intérieurs, ses angoisses les plus intimes ; il confessait l’inconfessable sans omettre de détails. Avec la confession des événements qui l’ont troublé pendant son enfance, le péché affleurait ses lèvres, véritable cause du mal.
Très souvent, l’origine du mal n’était pas le péché, mais le maléfice. Alors le Maître se servait du commandement suivi de l’ineffable parole qu’il prononçait doucement comme dans un murmure. Mais s’il s’agissait d’un péché, il obligeait le malade à demander humblement pardon à sa victime, à réparer le mal, à prier et à servir ses semblables.
L’effet des champignons hallucinogènes dure six ou sept heures. Au réveil, le malade ne se souvient absolument de rien mais se réveille euphorique, encore galvanisé par la beauté qu’il ressent après sa confession, dans les Mondes supérieurs. Sa convalescence est lente et pendant celle-ci, il doit observer une chasteté complète. En aucun cas son régime alimentaire ne doit être modifié par les friandises, cadeaux de sa famille ou des amis.
Dans le chapitre 4, nous avons dit que Peyotl (Williamensi Lophophora) conduit à la séparation des corps physique et astral et fait en sorte que le néophyte ne perde pas la lucidité de sa Conscience dans les Mondes supérieurs. Le Peyotl est un petit cactus sans épines qui dépasse du sol de deux centimètres, de couleur cendrée, divisé en segments couverts de duvet blanc, brillant, au centre duquel jaillissent de petites fleurs de couleurs rouge clair ; sa racine est épaisse et foncée. Il pousse à Querétaro, San Luis Potosi, Sonora, Zacatecas, Nayarit et Coahuila.
Les Tlamatinime l’utilisaient dans les Temples pour initier les Néophytes. Ils coupaient la plante et la séchaient à l’ombre comme on sèche les oreilles des fruits. Préparé par le jeune, le recueillement, et la prière, le candidat à l’ordalie était assis confortablement dans le Temple où il gardait les yeux fermés. Deux tranches de Peyotl, qu’il mélangeait et absorbait lentement, suffisaient pour que, cinq minutes plus tard, ses sens commencent à être stimulés et qu’il perçoive des lumières multicolores.
Son corps devenait lourd et, peu à peu, il s’en éloignait pour se diriger vers une grande lumière qui l’attirait, alors qu’un bonheur indescriptible envahissait tout son être. Ensuite, la grande aventure, celle dont parle Saint-Paul.
« Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans, était-ce dans mon corps ? Je ne sais, était-ce hors de mon corps ? Je ne sais, Dieu le sait, cet homme-là fut enlevé jusqu’au troisième ciel. Et je sais que cet homme, était-ce dans son corps ? Était-ce sans son corps ? Je ne sais, Dieu le sait, cet homme fut enlevé jusqu’au paradis et entendit des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à l’homme de redire. » – 2 Corinthiens 12:2-4
Parfois, le Néophyte restait inconscient jusqu’à soixante-douze heures car mis à part le temps de l’Initiation, il devait apporter aux Maîtres la réponse à un message que ceux-ci lui avaient confié pour la Hiérarchie invisible.
Ce n’est pas pour cela que vous devez croire que les champignons hallucinogènes sont indispensables pour produire le Sommeil du Temple, ni que le Peyotl l’est pour l’Initiation. À mesure que le Serpent des Aztèques, sous l’influence de la magie amoureuse, monte jusqu’au cerveau, la force magnétique de l’Initié se transforme en force cosmique. Alors, par le regard ou les inflexions de la voix seulement, se produit le Sommeil du Temple et, par l’imposition des mains, se soigne n’importe quelle maladie. Ici, le chemin bifurque : l’Initié doit choisir entre mage ou chaman. Son seul objectif est de se livrer à Dieu.
À mesure qu’on progresse, la magie amoureuse devient superflue. Si vous observez la gravure de ce chapitre, vous verrez que neuf femmes assises à la façon orientale, s’étreignent, les mains sur les reins de leurs compagnes, formant une chaîne en demi-lune. Trois hommes assis face à elles en triangle, les jambes croisées, tiennent chacun un bâton de la main droite (lire Jérémie 17:10).
C’est une chaîne de magie amoureuse sans contact. Les neuf femmes attirent les forces lunaires vers les reins des trois hommes et ceux-ci attirent les forces solaires vers les reins des femmes. Pour que ces forces soient plus intenses, à droite de la chaîne, on allume un feu avec du bois de ahuehuete, et à gauche de la chaîne, dans un petit puits rempli d’eau fraîche et claire, on peut voir neuf grenouilles vivantes que personne n’a blessées en essayant de les attraper.
Tout ce qui se fait dans le Monde astral se manifeste dans le Monde physique. Cette cérémonie magique fait que le Serpent des Aztèques s’agite dans la moelle épinière des Adeptes et, ceux-ci doivent alors vocaliser les Mantras MANGUELÉ… MANGUELÁ. Pour les vocaliser, on les décompose en syllabes et on vocalise chacun d’eux trois fois.
Le ton est le fa naturel qui résonne dans toute la Nature. Chargés de forces solaires et lunaires, les pratiquants de ce rituel magique, lorsqu’ils abandonnent le Temple, peuvent, uniquement par l’ineffable parole ou l’imposition des mains, guérir n’importe quelle maladie et faire de nombreux miracles.
Les passionnés d’occultisme qui n’ont pas eu l’opportunité de s’initier dans un Ordre sérieux, pensent que l’Initié est celui qui commence à étudier un art, une profession ou un métier. L’Initié doit passer par un Rituel magique par le biais duquel l’âme, momentanément, se libère de ses quatre corps de péché et s’élève jusqu’au sommet supérieur du triangle de la vie d’où il peut contempler, d’un côté, sa vie physique animale, et de l’autre, sa vie spirituelle. À partir de ce moment-là, l’Initié vit avec un désir secret dans son cœur : accomplir sa mission de servir tous ses semblables. À partir de ce moment-là, il sait qu’il n’est pas un être animal mais l’Intime incarné dans son corps, et que Dieu et les Maîtres sont avec lui dans tous les moments cruciaux de sa vie terrestre.
Il sait que sa mission est d’aimer et de se sacrifier pour ses semblables. Il connaît les Secrets de la vie et de la Mort ; il sait que ce n’est ni sa première ni sa dernière incarnation, que parfois son moi se penche en rêve sur ses vies passées où il se retrouve en satrape égyptien avec un visage de sphinx et une mitra dorée, vivant dans le Memphis Lévitique.
Pratique
Placez au-dessus de la table de votre Sanctum Sanctorum, pendu au mur, un miroir de 30 x 40 cm ou, s’il est de forme ronde, de 30 cm de diamètre, de façon à ce que vous puissiez vous y voir lorsque vous êtes assis. Si vous ne vous êtes pas livrés à la pratique du rituel dont nous vous parlions dans le chapitre 16, essayez de le faire en choisissant pour cela un jeudi soir, entre 10 et 11 heures. Commencez votre convocation de ce soir-là par une prière à Dieu et aux Maîtres, suivie par le Psaume 23 de la Bible, qui ne doit pas manquer de se trouver dans votre Sanctum.
Exercez-vous à sortir de votre corps, et essayez de sentir, si vous êtes dans un parc, que vous êtes le petit oiseau qui saute d’une branche à l’autre de l’arbre qui se trouve à côté de vous. Un autre jour, essayez de sentir que vous êtes l’arbre lui-même ; un autre jour, la petite fleur de la pelouse que foulent vos pieds. Lors d’une autre occasion, transformez-vous en nuages, en goutte de rosée, en pierre. Vérifiez que vous n’êtes pas votre corps, que vous êtes l’Intime divin qui demeure dans votre corps.
Ce chapitre est tiré de Magie Christique Aztèque (1973) par Samael Aun Weor.