Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Logos, Mantras, Théurgie
Le Sacerdoce de la Théurgie
La Théurgie permet de travailler dans les Mondes supérieurs.
Jamblique, par exemple, fut un grand Théurge. Il savait invoquer les Dieux planétaires pour converser avec eux.
La Théurgie est divine. Et on ne peut pas être Théurge sans une connaissance de soi-même. Le Dieu interne de tout homme se trouve être, dans le fond, le légitime et authentique Théurge.
Il existe trois aspects bien définis dans l’homme : le Christ intime, l’Âme et le Diable.
Lequel de ces trois aspects doit et peut exercer le Sacerdoce de la Théurgie ? Voyons-le !
Le Moi Psychologique est Satan
Le Diable est ce Moi. C’est le Moi-même. C’est l’Ego que tout homme porte en lui. Cette entité ténébreuse est composée d’atomes de l’Ennemi secret.
À une certaine occasion, avec certains chercheurs nous nous sommes proposés d’étudier en groupe et dans les Mondes supérieurs ce grand homme qui s’appelait Arnold Krumm-Heller. Il a écrit de nombreuses œuvres et s’est désincarné il y a relativement peu de temps. L’investigation fut réalisée quand nous nous trouvions hors du corps physique.
Nous invoquâmes le Maître Krumm-Heller. Et le Moi psychologique de Heller, le Satan accourut à notre appel !
Théurge, le Moi Psychologique ? Non !
En l’analysant profondément, on peut vérifier que ce Moi psychologique n’était réellement rien d’autre qu’une poignée de souvenirs de cette vie terrestre, d’appétits, de théories, de préjugés, de défauts, de vertus, etc. Et cette entité ténébreuse avait l’aspect d’un grand médecin. C’était le souvenir de sa personnalité de médecin. Il était vêtu d’un costume de docteur et, mi-humble, mi-orgueilleux, avec un certain air de bonté forcée, il nous observait. Ceci était donc le Moi psychologique, le Satan de cet homme qui s’appelait Krumm-Heller ! Indubitablement, il est totalement impossible que ce Moi psychologique puisse être Théurge. Quand le Moi psychologique essaie de se convertir en Théurge, il échoue fatalement. Pour la même raison : le Diable ne peut pas être Théurge, jamais ! Il pourrait arriver à être nécromant, mais Théurge, jamais !
Âme : Atman, Bouddhi et Boddhisattva
Passons maintenant au second aspect : l’Âme. Nous, les frères investigateurs, en corps astral, nous sommes entrés par les portes de l’Église Gnostique. Là, nous avons trouvé assis deux excellents personnages. Le premier était l’Intime de Krumm-Heller, vêtu comme un Archevêque Gnostique, avec la mitre et la pourpre archiépiscopales. Le second était le Boddhisattva du Maître Heller.
Le premier était le Purusha des orientaux, la Monade, l’Intime : Atman, Bouddhi. Et le second, le Manas supérieur de la Théosophie orientale : le corps causal ou, pour mieux dire, l’Âme volonté enveloppée des corps mental et astral, constitue ce qui s’appelle le Boddhisattva.
Le Théurge est le Christ Interne
Une analyse de fond de ces deux personnages nous amena à la conclusion que ces deux aspects de l’Être ne sont certainement que deux modifications de l’Âme du Monde : deux modifications divines. L’Âme du Monde en elle-même ne peut pas non plus être l’Officiant. L’Âme du Monde doit étudier les Rituels de la Vie et de la Mort quand arrive l’Officiant.
Ainsi, donc, le Théurge est plus intérieur, plus profond, plus intense. Le Théurge est le Christ interne de tout homme qui vient au monde. Le Théurge est, dans l’homme, son resplendissant Dragon de Sagesse. C’est le rayon d’où émane l’Intime même. Quand le Dieu interne entre dans l’Intime, on peut contempler une transformation merveilleuse. Cet Intime, cette Âme du Monde, se transforme, se déifie, se divinise absolument en nous. De ces noces alchimiques, de cette merveilleuse combinaison de principes divins et humains provient ce qui s’appelle le Fils de l’Homme. Et quand le Fils de l’Homme pénètre dans le Boddhisattva, celui-ci passe également par une transformation miraculeuse. C’est ainsi que naît le Théurge dans l’homme, à l’intérieur de nous-mêmes !
Dissolution du Moi du Théurge
L’Initié qui aspire à la Haute-Théurgie doit d’abord étudier les Rituels de la Vie et de la Mort quand vient l’Officiant. Celui qui veut arriver à la Haute-Théurgie doit se résoudre à mourir pour Être. Il doit dissoudre le Moi, le Moi-même, le Satan ! Ce travail est dur, ardu, terriblement difficile ! Il doit commencer par la décapitation du Moi ! Et le travail de dissolution de ce Moi se réalise seulement à travers des purifications millénaires et à base de profonde compréhension créatrice.
Dans les premiers degrés de la Théurgie on peut exercer un pouvoir immédiat sur les plans mental, astral, éthérique et aussi physique. Et les degrés supérieurs sont infinis et conduisent à l’Absolu : le processus est lent, patient, méthodique.
La Théurgie, Science de Dieux !
Les étudiants ne doivent pas se décourager du fait que la Théurgie est une science pour les Dieux, exclusive des Dieux. Il y a toujours un degré pour commencer. Personne ne pourrait être promu à l’université sans avoir été d’abord dans une école inférieure. Ainsi, il faut commencer par s’exercer dans le plan astral, plus tard, on peut travailler dans les mondes les plus élevés et converser comme Jamblique avec les Dieux sidéraux.
Ce chapitre est tiré du livre Logos, Mantra, Théurgie (1958) par Samael Aun Weor, et est inclus dans le livre La Science Divine.