Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Mystères Majeurs
Les groupes gnostiques peuvent former un Sanctuaire ; dans une pièce réservée à cet effet, ils mettront une table qui servira d’autel, sur lequel il y aura du pain et du vin, du jus de raisin non alcoolisé, ainsi qu’un chandelier à trois branches.
Un homme fera office de Sacerdote, et il sera secondé par une « Isis » ou une prêtresse, et par un « acolyte ». Une fois la cérémonie terminée, on fera une chaîne magique, une chaîne d’irradiation d’amour, de la manière suivante : les assistants se mettent en cercle et se prennent par les mains de telle façon que la paume de la main gauche soit dirigée vers le haut, afin de recevoir la force, et que la paume de la main droite soit dirigée vers le bas, pour transmettre la force à l’autre ; car la main gauche reçoit et la main droite donne.
Les forces occultes circuleront ainsi à travers cette chaîne ; puis on irradiera ces forces en disant : « Que tous les êtres soient heureux !, que tous les êtres soient contents !, que tous les êtres soient en paix ! ». Et l’on entonnera le mantra Aom, en ouvrant bien la bouche pour le A, l’arrondissant pour le O et la refermant pour le M ; on prolongera le son de chaque lettre et on prononcera ce mantra trois fois.
Ce rituel gnostique était célébré par les apôtres de Jésus. Ce rituel est un travail de haute magie cérémonielle, qui est accompli simultanément dans les sept plans de conscience cosmique ; les forces du Christ Cosmique descendent et s’accumulent dans le pain et le vin, au moment de leur consécration. Lorsque les dévots absorbent le pain et le vin, ils apportent à leur organisme et à leurs corps internes les atomes christiques ; ce rituel a été accompli par Jésus lors de la Dernière Cène, dans la maison de Joseph d’Arimathie.
Les Gnostiques célébraient ce rituel dans les catacombes de Rome, au temps de Néron. C’est la véritable et légitime messe du Christ Jésus, qui a été cachée pendant près de vingt siècles. « Et tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le leur donna en disant : prenez, ceci est mon corps. Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna, et ils en burent tous ; et il leur dit : ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour une multitude » (Marc XIV, 22-24).
La « Messe Gnostique ».
(Avançant en compagnie de l’Isis en direction de l’autel, le Sacerdote dit 🙂
« Je m’approche de l’autel de Dieu, qui édifie le mental et allume la splendeur d’une éternelle jeunesse ».
(Le Sacerdote, debout devant l’autel, se tourne face aux fidèles et s’exclame 🙂
« Que Crestos soit avec vous ! »
(L’acolyte répond 🙂
« Qu’il illumine votre Esprit ! »
(Le Sacerdote, face à l’autel, dit 🙂
« Viens, ô sainte Parole ! Viens, ô nom sacré de la force, ô Crestos ! Viens, ô énergie sublime ! Viens, ô miséricorde divine ! Viens, suprême Séité du Très-Haut ! ».
(Se tournant face aux fidèles, le Sacerdote trace une croix sur son front, une autre sur sa poitrine, puis un cercle de gauche à droite en commençant au centre du front, poursuivant à l’épaule gauche, ensuite au coeur, remontant enfin par l’épaule droite jusqu’au front ; et il s’exclame 🙂
« Que Crestos soit avec vous ! »
(L’acolyte répond : )
« Qu’il illumine votre Esprit ! »
(Le Sacerdote, face à l’autel, dit 🙂
« Viens, toi qui découvres le voile du Mystère ! Viens, toi, mère des sept centres, qui reposes en l’harmonie de l’octave ! Viens, toi qui es avant que furent les cinq sens ! Esprit, mental, sentiment et raison, permettez-nous de participer de votre sainte grâce, nous qui sommes nés plus tard ! Viens, souffle saint, immaculé, souffle et purifie mes glandes internes, où il y a le rythme de ma vie ! Viens et achemine mon coeur désorienté pour que les plus purs sentiments jaillissent de cette sainte source ! ».
(Se tournant face aux fidèles, le Sacerdote dit 🙂
« Que Crestos soit avec vous ! »
(L’acolyte répond 🙂
« Qu’il illumine votre Esprit ! »
(Le Sacerdote reprend 🙂
« Ecoute, grande Séité, Père de toute la création, Lumière divine !. Toi, notre rédempteur, pardonne toutes les fautes que nous avons commises et celles de ceux qui nous écoutent, visibles ou invisibles, pour que nous puissions tous participer du royaume de la Justice et être avec toi dans l’immensité de la Lumière. Bénis et donne de la force à tous ceux qui nous suivent, car ils accomplissent la Loi.
Ecoutez, ô Anges ! Aide-moi, Père de toute la création, cause infinie de tout ce qui existe, et donne vie à ce peuple ! Tous ceux qui nous suivent, secours-les et donne à tous l’appui nécessaire dans toutes les occasions de la vie, afin qu’ils soient Mériteurs de ta sainte grâce !. Nous connaissons ton pouvoir et je t’en conjure, viens ! viens ! viens !. Pardonne-nous toutes nos fautes, soulage tous nos maux !. Donne-nous un signe, ici ou aux jours à venir ! ».
(Le Sacerdote fait un pas en avant et poursuit 🙂
« J’écoute vos témoignages ».
(vient une pause pendant laquelle tous ceux qui ont reçu la guérison ou des bienfaits racontent à haute voix et avec simplicité leur expérience. Après les avoir tous écoutés, le Sacerdote revient à l’autel et dit 🙂
« Réjouissez-vous, vos fautes sont pardonnées. Le Pouvoir suprême est avec nous ».
(Tous répondent 🙂
« Amen ! Amen ! Amen ! ».
(Le Sacerdote adressera une brève homélie aux fidèles réunis).
Le Saint Sacrifice.
(Poursuivant le rituel, le Sacerdote lit à l’assemblée les passages suivants, tirés des Saintes Ecritures gnostiques 🙂
« Et Jésus, le divin grand Sacerdote gnostique, entonna un doux cantique en hommage au Grand Nom et dit à ses disciples : venez près de moi ! ». Et eux firent ainsi. Il se tourna alors vers les quatre points cardinaux, il embrassa toutes choses de son regard tranquille et prononça le nom profondément sacré Iéou, et il souffla dans leurs yeux. « Regardez en haut », s’est-il exclamé, « vous êtes maintenant clairvoyants ». Ils levèrent alors leur regard vers l’endroit que Jésus leur désignait et ils virent une grande croix qu’aucun être humain ne pourrait décrire. Et le grand Sacerdote dit : « Ecartez votre vue de cette grande Lumière et regardez de l’autre côté ». Alors ils virent un grand feu, de l’eau, du vin et du sang.
(Le Sacerdote prononce ici la bénédiction du pain et du vin, puis il reprend 🙂
Et il a poursuivi : « En vérité je vous le dis, je n’ai rien apporté au monde que le feu, l’eau, le vin et le sang de la Rédemption. J’ai apporté le feu et l’eau du lieu de la Lumière, de là où la Lumière se trouve. Et j’ai apporté le vin et le sang de la demeure de Barbêlo. Après quelque temps, le Père m’a envoyé le Saint-Esprit sous la forme d’une blanche colombe ; mais écoutez : le feu, l’eau et le vin sont pour la purification et le pardon des péchés. Le sang, qui m’a été donné comme symbole du corps humain, je l’ai reçu dans la demeure de Barbêlo, de la grande Force du Dieu universel. L’Esprit-Saint descend sur tous, comme il est descendu sur moi, et il nous emmènera tous au lieu suprême de la Lumière. C’est pourquoi je vous ai dit que je suis venu pour répandre le feu sur la terre, ce qui est la même chose que descendre pour purifier les péchés du monde au moyen du feu ». Et c’est pour cela que Jésus a répété : « Si vous saviez et connaissiez le grand don de Dieu ; si vous perceviez qui est celui qui vous parle et qui vous dit : donnez-moi à boire !, vous me prieriez de vous donner de la fontaine éternelle, qui est une source de douce ambroisie, et vous vous convertiriez en cette même source de vie ». Et il prit le calice, le bénit, et l’offrit à tous en disant (le Sacerdote élève le calice dans la main gauche et le montre à l’assemblée) : « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui a été versé pour vous, afin de vous racheter du péché, et c’est pour cela qu’on a enfoncé une lance dans mon flanc, afin que de ma blessure jaillisse sang et eau ».
(Le Sacerdote passe le calice à sa main droite et poursuit 🙂
Et le grand Sacerdote Jésus dit aux siens : « Apportez-moi du feu et des rameaux de vigne ». Ainsi firent-ils. Il mit alors le sacrifice sur l’autel et il y plaça deux vases de vin, l’un à droite et l’autre à gauche de l’offrande, et il posa une coupe d’eau devant le vase de vin qui était à droite.
(Le Sacerdote dépose le calice sur l’autel et, levant la main droite, il poursuit 🙂
Puis il mit du pain selon le nombre de ceux qui l’écoutaient, et le grand Sacerdote Jésus se tint debout devant l’offrande, vêtu, comme les apôtres, d’une tunique de lin blanc.
(Le Sacerdote, reprend le calice dans la main droite, le montre à l’assemblée en disant 🙂
Et je vous dis que vous avez dans vos mains le chiffre du nom du Père, qui est la source de la Lumière ».
(Tous s’agenouillent. Le Sacerdote lève les mains dans une attitude de supplication et s’exclame 🙂
« Ecoute, grande Séité, Père de tout le créé. Lumière divine ! I A O ».
(Tous répondent 🙂
« Amen ! »
(Face aux fidèles, le Sacerdote s’exclame 🙂
« Que Crestos soit avec vous ! »
(L’acolyte répond 🙂
« Qu’il illumine votre Esprit ! »
(Se tournant face à l’autel, le Sacerdote dit 🙂
« Viens, saint Vouloir, divine Essence volitive, et transforme ma volonté en la faisant une avec la tienne !. Viens, suprême Pouvoir et descends sur ceux qui connaissent le Mystère !. Viens, Valeur sublime et donne-moi la tempérance et la force qui est nécessaire pour l’approfondir !. Viens, saint Silence, toi qui parles du pouvoir et de la grandeur qu’il renferme, révèle-moi l’occulte !. Viens et découvre-moi le Mystère !. Descends sur nous, sainte colombe au blanc plumage !, tu es la mère des jumeaux. Accours, Mère mystique, toi qui seule te manifestes dans nos oeuvres !. Approche-toi, sainte joie des cieux, et pose-toi sur nos têtes !, tu portes le fil d’or qui nous atteint tous. Réconforte-nous qui participons à ce saint sacrifice de l’Eucharistie, célébré en cette sainte remémorance de toi, afin de nous purifier et de nous fortifier !. Aide-nous à recevoir la Lumière, toi qui aujourd’hui nous a appelés vers les fidèles !.
« Que Crestos soit avec vous ! »
(L’acolyte répond 🙂
« Qu’il illumine votre Esprit ! »
(Tous se lèvent, le Sacerdote poursuit 🙂
« Je crois en l’unité de Dieu, en le Père comme entité impersonnelle, ineffable et irrévélée, que personne n’a vue mais dont la force, puissance créatrice, a été et est cristallisée dans le rythme perpétuel de la création. Je crois en Marie, Maya, Isis, ou quel que soit son nom, en la force physique symbolisant la nature, dont la conception et l’enfantement révèlent la fertilité de la nature ».
(L’acolyte 🙂
« Je crois en le mystère du Baphomet et du Démiurge, esprit entre Dieu et la créature.
(Le Sacerdote poursuit 🙂
« Je crois en une Eglise transcendante, supérieure, maintenue dans les âmes pures, en la hiérarchie blanche, représentée par la Fraternité Blanche et qui se prolonge dans la Sainte Eglise Gnostique ».
(Acolyte 🙂
« Notre loi est : amour, vie, liberté et triomphe »
(Sacerdote 🙂
« Notre grande devise est Thelema !. Je crois en la communauté des âmes purifiées ; de même que le pain est transmué en une substance spirituelle, je crois en le baptême de la Sagesse, qui réalise le miracle de nous faire humains. Je connais et reconnais l’essentialité de ma vie, conçue comme la totalité sans fin chronologique qui embrasse une orbite au-delà du temps et de l’espace ».
(Tous répondent 🙂
« Ainsi soit-il ! »
(Le Sacerdote enseigne les mystères gnostiques, après le sermon, il revient à l’autel et, s’adressant à la croix, il dit 🙂
« Pleins de joie et débordants de foi, nous venons à toi, ô Croix, ô Rose sainte et divine !, toi qui donnes un baume pour chaque plaie, toi qui avives le feu qui allume la vie !, toi qui donnes la vie, tu m’offres la Croix, que je reconnais comme la mienne propre. Je connais ton mystère, le mystère sacré qui t’enveloppe, car tu as été donnée au monde pour rendre infinies les choses limitées. Ta tête se dresse, majestueuse, jusqu’à toucher le ciel, afin que tu sois le symbole du Logos divin ; afin que préside en ta structure l’intersection du bois transversal qui forme tes deux bras, comme deux mains immenses qui s’étendent pour mettre en fuite les forces sinistres et les pouvoirs inférieurs, et pour unir en une Eglise de sainte fraternité tous les êtres humains de pur et noble coeur.
« Ton pied, comme une lance, est enclavé en terre pour que tu puisses accomplir la Rédemption, pour que tu aides, dans ton impulsion volitive, toutes les entités qui demeurent sous le sol, dans les régions inférieures du monde, et pour que, à travers de multiples incarnations, elles puissent arriver à la divinité pour être réunies éternellement en toi ».
« Ô Croix ! Beauté immaculée, qui es le trophée de la victoire de Crestos ! Qui es l’aimant de vie ! Qui offres la vie avec ton arbre saint ! Qui étends tes racines comme des doigts gigantesques dans la profondeur du sol pour donner ton fruit dans les cieux infinis !. Ô toi, Croix vénérable, qui es le saint don du doux nom, comme une vigne qui fleurit dans le jardin du Seigneur !. Ô toi, Lumière, Rose divine sur la Croix, qui donnes ta force et ton pouvoir sacré à ceux qui l’ont mérité dans la dure bataille et les conduis le long de l’échelle mystique de la terre jusqu’au ciel de la matière jusqu’à l’Esprit !. Ô Croix, sainte et bénie, en toi est latente la Rédemption et sous ta puissance et ta lumière sublime nous nous abritons tous pour faire l’offrande de ce saint sacrifice de l’Onction eucharistique ! ».
(Le Sacerdote demande à tous de s’agenouiller et de faire un instant de méditation. Puis il se lève et offre à ceux qui participent à l’Eucharistie d’abord le pain, en disant 🙂
« Ceci est mon corps, reçois-le pour ta Rédemption ».
(Puis le Sacerdote offre une coupe de vin, fait de jus de raisin non alcoolisé, en disant 🙂
« Ceci est mon sang, reçois-le, car il a été versé pour racheter le monde ».
(Finalement, le Sacerdote met la main droite au-dessus de la tête du communiant et dit 🙂
« Que la paix soit avec toi pour que tu participes de la Lumière ».
(Le Sacerdote répète ces paroles pour chaque personne, y compris lui-même. Après quoi, lorsque tous ont consommé la sainte Onction et se trouvent encore à genoux, l’Officiant se met debout, lève la main droite, tous lèvent aussi la main droite, dans le geste de bénir et il dit 🙂
« Recevez le signe de la croix sur votre cou et sur vos lèvres pour que vous soyez héritiers de la Lumière ».
(Le Sacerdote et tous les assistants croisent les mains sur la poitrine. Se tournant face à l’autel, le Sacerdote entonne 🙂
« I A O, I A O, I A O »
(Puis tous chantent ensemble le « Te Deum Laudamus » 🙂
« Saint, Saint, Saint, Seigneur de Sabaoth ! »
(La communauté dit trois fois cette phrase, après quoi le Sacerdote donne à tous la bénédiction aaronique et termine la cérémonie avec la chaîne d’irradiation d’amour à toute l’humanité).
La cérémonie du lavement des pieds : tous les jeudis saints, le Sacerdote de chaque Sanctuaire lavera les pieds de douze disciples.
La cérémonie du lavement des pieds appartient symboliquement au chakra prostatique ou utérin, appelé aussi l’Eglise de Smyrne ; nul ne peut parvenir au mont de la transfiguration s’il n’est d’abord passé par le lavement des pieds. Dans les lignes des pieds sont inscrites nos réincarnations passées. Le Christ nous lave les pieds avec les eaux séminales ; le chakra prostatique exerce un contrôle sur les vésicules séminales ; le lavement des pieds symbolise donc la purification, la désintégration des méchancetés et vices du passé, pour nous rendre propres et purs. Cela représente, naturellement, la sanctification totale : plus tard vient la transfiguration, et le corps astral resplendit alors de gloire. Ce sont là les mystères de la troisième Initiation des Mystères de la foi.
Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.