Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Lance en arrêt, le solide bouclier sur la poitrine, corps menaçant sur l’arçon, le barbare furieux, yeux fixes, visage livide, menace le héros ; visage serein, le chevalier comme contraint, brandit le fer étincelant, et recouverts de la poussière qu’ils lèvent de la terre, ils épouvantent à s’assaillir tout à tour.
La bataille devient confuse : le chevalier combat pour sa Dame, tous les fils de Satan bouillant de colère s’acharnent ; la maille rompue vole en morceaux, les coups rudes martyrisent les corps ; point de recul, point de répit ; barrière immobile, les fers croisés des hérissent mille fois, incessamment ; ils se blessent, et redoublent d’ardeur, ils méprisent la mort.
L’éternelle Dame, l’ÂME ESPRIT (BOUDDHI), exige toujours de son chevalier toutes sortes de prodiges, de courage et des sacrifices inouïs.
Elle, la Divine Épouse Parfaite est Guenièvre, la reine des Jinas, celle qui versait le vin à Lancelot.
Vin délicieux de la spiritualité transcendante, dans les coupes initiatiques de SUKRA et de MANTI.
Coupes qui en somme, ne sont autre que le Saint Graal, dans sa signification de Calice de la suprême boisson, ou nectar initiatique des Dieux Saints.
Heureusement le chien Cerbère (l’instinct sexuel) guide la harde qui aide le chevalier dans son aventure peu commune.
Hercule attrapa Cerbère, le chien à trois têtes, et malgré ses aboiements, le sortit du Tartare attaché par le collier.
Antre horrible où hurle Cerbère, prodige de terreur, dont les aboiements, les trois énormes têtes aplaties et le cou entouré de serpents, remplissent d’épouvante tous les défunts.
Cerbère, le « Chien Guide » reconnaissant, conduit sur le sentier du fil du rasoir, le chevalier qui est capable de le sortir des tortures de l’enfer.
Cerbère, enfoui dans les enfers atomiques de l’homme, se convertit quand il est affranchi, en le meilleur Guide de l’Initié.
Chien merveilleux (libido sexuelle) tirant la chaîne, oriente l’Adepte qui cherche sa Bien-aimée.
Heureux le chevalier qui après la joute difficile, célèbre ses noces avec la Reine des Jinas.
Il est écrit en lettres d’or dans le livre de la vie que dans la BOUDDHI, ce vase de cristal pur et transparent, brûle miraculeuse, la flamme du PRAJNA (l’Être).
Précieuse DAME ESPRIT, éternelle épouse adorable, femme idéale : bouddhique enchantement de l’amour. Accepte-moi en gracieux honneur comme serviteur et esclave, moi qui suis à toi. Sois mon aimée, moi qui ne suis pas digne de toi…
Mais Noble Dame Divine, je n’ose rien vous demander sinon que vous permettiez mon service soumis. Car quant à moi, en ce qui me concerne, je vous servirai en fidèle vassal.
Vois… ! Soumis à toi, je me remets à ta volonté tout entière, de toute mon ardeur et tout mon zèle… !
Les Divins et les humains savent bien que le Seigneur de Perfection (l’ATMAN Théosophique) a deux âmes, toi et moi… (le Bouddhi et le Manas supérieur ou causal).
Le peu de sages qu’il y a eu dans le monde, n’ignore pas que tu es mon adorée et que je suis ton adorateur…
Est-ce la lumière du jour qui m’illumine, ou est-ce le souvenir de ta présence ? Où que je dirige ma vue, le monde me semble empli de ton image. Dans le rayon de soleil qui vacille dans l’eau et qui joue parmi les feuilles, je ne vois rien que sa ressemblance avec tes yeux.
En quoi consiste ce changement qui a altéré mon être et qui a fait changer l’aspect de l’univers ?
Je ne vais chercher aucun remède à tes épreuves. Toutes celles que tu m’imposeras, je m’y soumettrai. Je suis ton sujet… Et toi ma reine. Je le proclame à voix haute et m’en glorifie. En vérité, mourir pour toi doit être la plus grande allégresse.
Une nuit d’indiscutables délices, j’eus la joie de rencontrer ma bien-aimée, dans les parages secrets d’une montagne. Le carrosse de ma promise avançait lentement par le sentier solitaire…
La légende des siècles raconte, que la Marquise de Beaupré se promenait dans une voiture de singulière beauté : elle était faite de porcelaine pure ; mais le carrosse triomphal de mon adorable WALKYRIE, ressemblait plutôt à cette voiture de l’époque « roccoco » qu’utilisait la femme du Duc de Clermont : splendide attelage à six chevaux, lesquels portaient ferrures d’argent et dont les roues et les jantes étaient du même métal.
« Tu me ravis le cœur, ma sœur, ma fiancée, Tu me ravis le cœur par l’un de tes regards, Par l’un des colliers de ton cou. Que de charmes dans ton amour, ma sœur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates ! Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; Il y a sous ta langue du miel et du lait, Et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. Tu es un jardin fermé, ma sœur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée. Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Les troènes avec le nard ; Le nard et le safran, le roseau aromatique et le cinnamome, Avec tous les arbres qui donnent l’encens La myrrhe et l’aloès, Avec toutes les principaux aromates, Une fontaine des jardins, Une source d’eaux vives, Des ruisseaux du Liban.
(Voir le Cantique des Cantiques IV:9-15. Ecclésiaste, Ancien Testament).
Le carrosse triomphal de mon adorée s’arrête devant un royal palais de porphyre reluisant, dont la richesse et la splendeur orientale font briller murs et lambris.
Le splendide véhicule stationne devant les portes de bronze resplendissant, effrayantes de tant de majesté.
Je vois aussitôt s’approcher de l’attelage une aimable assistance : messieurs distingués, princes, nobles, magnifiques dames et délicats enfants.
Quelqu’un fait un signe et j’obéis ; j’avance jusqu’au carrosse de l’amour ; je vois ma WALKYRIE à travers les cristaux de la joie.
« Que tes pieds sont beaux dans tes chaussures, fille de prince ! Les contours de ta hanche sont comme des colliers, Œuvre des mains d’un artiste. Ton sein est une coupe arrondie, Où le vin parfumé ne manque pas ; Ton corps est un tas de froment, entouré de lys. Tes deux seins sont comme deux faons, Comme les jumeaux d’une gazelle. Ton cou est comme une tour d’ivoire ; Tes yeux sont comme les étangs d’Hesbon, Près de la porte de Bath-Rabbim ; Ton nez est comme la tour du Liban, Qui regarde du côté de Damas. Ta tête est élevée comme le Carmel, Et les cheveux de ta tête sont comme la pourpre Un roi est enchaîné par des boucles ! …
(Voir le Cantique des Cantiques VII:2-6. Ecclésiaste, Ancien Testament).
Vêtue de la robe nuptiale, les habits de Noces de l’âme, ma promise est arrivée dans son resplendissant carrosse pour les épousailles.
Me marier devant le Saint Autel, avec mon Âme Jumelle, le Bouddhi théosophique. Quelle joie mon Dieu ! Néanmoins, on me dit d’attendre encore un peu.
La virile dispensatrice de la force d’en haut me renvoyait, et je souffrais avec une infinie patience.
Je dus alors me submerger profondément dans les Mystères sacrés de Mina, les effrayantes ténèbres d’un amour qui est frère jumeau de la mort…
Je travaillai intensivement dans la SUPER OBSCURITÉ du silence et l’auguste secret des sages…
Je dus attendre un temps, des temps et la moitié… Je soupirais pourtant pour Guenièvre, la Reine des Jinas.
Une nuit… Les étoiles resplendissantes dans l’espace que tout embrasses, semblaient avoir un nouvel aspect. Loin du tapage mondain, je me trouvais en Shamadi ; la porte de ma chambre demeurait hermétiquement fermée…
Je pus alors célébrer les Noces Alchimiques ; elle entra en moi et je me perdis en elle… En ces instants de Béatitude, le Soleil de minuit, le Logos Solaire, brilla intensément…
Je me sentis transformé de manière intégrale ; l’église de Laodicée, le fameux chakra Sahasrara, le lotus aux mille pétales, la couronne des Saints, resplendissant dans la Glande Pinéale, m’apporta une félicité légitime… (Param Anand).
En ces instants de béatitude suprême, je me convertis réellement en un authentique et légitime « BRAHMAVID VARISHTA ». Les mille Yogas Nadis du Chakra SAHASRARA me conférèrent, de fait, le pouvoir sur certaines forces de la nature.
BOUDDHI, ma GUENIÈVRE, outre le fait d’amener le SHIVA SHAKTI TATWA au maximum de son activité vibratoire, avait mis le PADMA coronaire dans un certain état de fonctions mystiques intensifiées.
Je me vis alors converti en le Messager de la Nouvelle Ère du Verseau, enseignant à l’humanité une doctrine aussi nouvelle que révolutionnaire (et pourtant si antique).
Quand j’ouvris la porte de la chambre, l’œil de Diamant (la Pinéale) me permit de voir d’innombrables ennemis. Il est évident que la diffusion de la Gnôsis, dans sa forme révolutionnaire, augmentera progressivement le nombre de mes adversaires.
Il n’est pas superflu de dire, qu’après ce grand événement cosmique, je dus réaliser la cérémonie nuptiale dans le temple… Beaucoup de gens assistèrent à ce grand festival de l’amour.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.