Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Pouvoir Spirituel du Son
Le pauvre animal intellectuel faussement appelé homme, peut développer toutes ses possibilités occultes s’il le veut bien, mais le développement de toutes ces possibilités n’est pas vraiment une loi.
La loi pour l’homme-machine est de naître, grandir, se reproduire et mourir à l’intérieur du cercle vicieux des Lois mécaniques de la Nature.
Jésus le Christ, dont nous célébrons ce soir la naissance par des rituels et une fête, a dit ce qui suit :
« Efforcez-vous pour entrer par la porte étroite, parce que beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et n’y parviendront pas » (Luc 13, 24).
Etroite est la porte et resserré le chemin qui conduit au développement de toutes les possibilités de l’homme, mais bien peu nombreux sont ceux qui rencontrent cette porte et ce chemin.
Le chemin qui conduit au développement de toutes les possibilités occultes de l’homme va en fait contre la nature, contre le Cosmos, contre la vie sociale ordinaire et courante, contre soi-même, contre tout et contre tous.
Cela explique pourquoi le chemin est si difficile et exclusif. Quelqu’un l’a appelé le Sentier de la lame de rasoir.
C’est un chemin très amer, plus amer que le fiel, c’est l’opposé de la vie courante, de la vie de tous les jours. Il se fonde sur une autre catégorie de principes ; il est soumis à d’autres Lois.
Le pauvre animal intellectuel appelé de façon ambiguë homme, peut développer toutes ses possibilités s’il le veut bien, mais ses possibilités peuvent aussi rester sans aucun développement et peuvent aller jusqu’à se perdre totalement.
Plusieurs pseudo-occultistes et pseudo-ésotéristes supposent à tort que ces possibilités peuvent se développer d’elles-mêmes grâce à la sage Loi de l’Evolution, mais ce concept est complètement faux parce qu’aucune loi mécanique ne peut développer toutes nos possibilités latentes.
L’Autoréalisation intime de l’homme n’est jamais le produit de quelque mécanique, mais bien le résultat d’un travail conscient fait avec une suprême patience et une suprême douleur pour nous-mêmes et à l’intérieur de nous-mêmes.
Ce n’est qu’au moyen de travaux autoconscients successifs et ininterrompus à l’intérieur de nous-mêmes que nous pouvons développer toutes nos possibilités occultes.
La Loi de l’Evolution et du Progrès, et la Loi de l’Involution et de la Régression, sont deux lois mécaniques qui travaillent de façon harmonieuse et coordonnée dans toute la Nature.
Tout évolue et involue, avance et recule ; l’évolution est présente dans tous les organismes qui naissent et se développent ; l’involution est présente dans tous les organismes qui vieillissent et meurent.
Dans la vie ordinaire de tous les jours, parmi toutes ces écoles pseudo-ésotériques, pseudo-occultistes, spiritualistes, scientifiques, etc., il ne s’en trouve aucune qui contienne toutes les possibilités du chemin et, tôt ou tard, elles ne peuvent nous conduire qu’à la mort, elles ne peuvent nous mener à rien d’autre.
Le Sentier de la lame de rasoir est plein de dangers au dedans et au-dehors.
Il est très rare que quelqu’un trouve le chemin, mais il est encore plus rare de trouver quelqu’un qui n’abandonne pas le chemin et arrive au but.
Il existe dans le monde plusieurs écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes ayant de très bonnes intentions, et faisant des études précieuses, qui ne nuisent à personne et qui sont bénéfiques pour tous, mais là n’est pas le Chemin.
Sans aucun doute le Chemin est plutôt caché, étroit, et ce qui est encore pire, affreusement difficile.
Le Chemin ne plaît qu’à un petit nombres de personnes ; les pseudo-ésotéristes, pseudo-occultistes et membres de certaines sectes très jolies détestent le Chemin et le qualifient de magie noire.
L’Evolution mécanique de l’Animal intellectuel appelé par erreur Homme est nécessaire à la Nature jusqu’à un certain point bien défini. Au-delà de ce point, l’évolution mécanique du bipède humain devient non seulement superflue pour la Nature, mais lui est même nuisible.
Les processus évolutifs et involutifs de l’humanité correspondent aux périodes d’évolution et d’involution des planètes dans l’espace.
Pour aller à l’essentiel, nous dirons que, en réalité, l’humanité n’évolue pas ; certains changements se produisent à la périphérie de la conscience humaine, mais aucun changement ne se produit au centre de la conscience humaine.
Les multitudes qui acclamaient Néron et demandaient la crucifixion du Christ-Jésus, les multitudes qui prenaient plaisir à lapider les prophètes, sont toujours les mêmes : elles ont simplement changé d’époque et de costumes ; l’Essence demeure la même, elle n’a pas progressé.
Les planètes produisent des changements, quelquefois évolutifs, quelquefois involutifs, à la périphérie de l’Animal intellectuel. Des civilisations tombent, de nouvelles surgissent, mais l’Ame, l’Essence, demeure la même.
Cette triste fourmilière humaine vit à la surface de la Terre pour accomplir les desseins de la Nature et satisfaire ses besoins.
La Terre ne gaspille rien, car elle veut vivre, et elle utilise aussi bien les produits de l’Evolution que ceux de la Dégénération, même si les intentions à l’origine de ces produits étaient complètement différentes.
L’Animal Intellectuel peut se convertir en homme véritable au moyen de l’Autoréalisation intime, mais l’Autoréalisation de toutes les masses humaines est non seulement quelque chose d’impossible, mais serait même préjudiciable à la planète où nous vivons.
La Nature n’a pas besoin de l’Autoréalisation intime de l’homme ; celle-ci est même contraire à ses intérêts.
C’est pour cette raison qu’il existe certaines forces, malheureusement noires, qui s’opposent violemment à l’Autoréalisation intime des multitudes humaines.
La vie générale de l’humanité s’est divisée en deux courants depuis l’époque de la fameuse civilisation Tikliamouishienne qui a existé plusieurs siècles avant que naisse Babylone.
L’évangile Chrétien nous parle des deux troupeaux, le troupeau des brebis et le troupeau des chèvres. Il ne fait aucun doute que la quasi totalité des êtres humains qui peuplent la Terre appartient au royaume des chèvres.
La Nature avale ses propres fils, la Nature mange ses chèvres, qui sont aussi nombreuses que les grains de sable dans la mer.
La vie humaine sur la Terre s’écoule en deux courants : celui des brebis et celui des chèvres.
L’homme qui possède réellement et véritablement l’Etre, l’Intime, suit le courant du fleuve de la vie.
L’homme qui ne possède pas l’Etre suit le courant du fleuve ténébreux de la mort. Le fleuve de la vie va se perdre dans l’océan de l’Esprit universel de Vie.
Le fleuve de la mort va se perdre parmi les crevasses des régions de la Terre.
La Terre a besoin de nourriture et le fleuve de la mort la lui apporte dans ses eaux noires.
La Construction involutive qui se produit à l’intérieur de la planète Terre ne pourrait avoir lieu sans l’activité des hommes à poil de chèvre qui entrent dans le Monde souterrain.
A travers tout ce mécanisme vital du monde, à travers tous ces processus chimiques qui structurent la roche dure, se trouve le psychisme collectif des hommes à poil de chèvre.
Les ténébreux fournissent au fer, au silex et au granit leur consistance physique.
Si, par quelque procédé, nous pouvions extraire de l’Enfer (règne minéral), tous les ténébreux qui y habitent, la roche dure perdrait sa consistance, sa dureté, et deviendrait élastique, plastique, inutile ; alors sa fin serait un fait inévitable.
La première libération de l’homme consiste précisément en cette possibilité de passer du courant ténébreux qui est prédestiné à disparaître dans les profondeurs de la Terre, au courant lumineux qui doit se jeter dans l’océan de la Grande Lumière.
Il n’est pas facile de passer du courant noir au courant blanc ; pour ce passage il est urgent de renoncer à tout ce qui nous plaît et nous semble une bénédiction, à tout ce qui nous paraît romantique et précieux, etc.
Il faut mourir au monde, dissoudre le Moi, abandonner tout ce qui a un goût de délices et de passions, etc.
Il faut naître, et naître c’est travailler avec le Grain, avec la Semence ; naître est un problème sexuel.
Il est indispensable d’aimer nos semblables et de nous sacrifier totalement pour eux.
Le chemin est plus amer que le fiel et il ne convient pas à la nature parce qu’il est contraire à ses desseins.
Le Règne minéral (l’Enfer) se nourrit de l’humanité ; l’humanité fait partie de la vie organique de la Terre, elle est la nourriture de la Terre. Si toute l’humanité s’autoréalisait, cela serait fatal pour le Règne minéral.
La Nature s’oppose à l’Autoréalisation intime de l’homme parce que cela est contraire à ses propres intérêts ; ce qui est normal, naturel, c’est que le Règne minéral avale toute l’humanité.
Jésus le Christ a dit :
« Sur mille qui me cherchent un seul me trouve, sur mille qui me trouvent un seul me suit et sur mille qui me suivent un seul est à moi ».
Ce chapitre est tiré de Le Pouvoir Spirituel du Son (1966) de Samael Aun Weor.