Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Mariage Parfait
Dans le foyer des frères gnostiques, seuls doivent régner l’Amour et la Sagesse. En réalité, l’humanité confond l’Amour avec le désir et le désir avec l’Amour. Seules les grandes Âmes peuvent et savent aimer. Dans l’Éden, les Hommes de Perfection aiment les Femmes ineffables. Pour aimer, il faut être. Ceux qui incarnent leur Âme savent aimer vraiment. Le Moi ne sait pas aimer. Le Moi-Démon qui aujourd’hui jure amour éternel est bientôt détrôné par un autre Moi-Démon qui n’a pas envie d’aimer. Nous savons déjà que le Moi est pluriel. Le Moi Pluralisé est réellement, une légion. Toute cette multitude du Moi vit toujours en bataille. On dit que nous avons un mental ; nous, les gnostiques, nous affirmons que nous en avons plusieurs. Chaque fantôme du Moi Pluralisé a son mental, sa pensée propre. Le Moi qui embrasse et adore la femme aimée est déplacé par un autre Moi qui la déteste. Pour aimer il faut être. L’homme n’est pas encore. Celui qui n’a pas incarné l’Âme n’est pas. L’homme n’a pas encore d’existence réelle. Par la bouche de l’homme, c’est la légion de Démons qui parle, les Démons qui font le serment d’aimer, les Démons qui abandonnent l’adorée, les démons qui haïssent, les Démons de la jalousie, de la colère, de la rancune, etc.
Cependant, l’animal intellectuel erronément appelé homme a, malgré tout, incarné l’Essence, une fraction de son Âme Humaine, la Bouddhata. Elle sait aimer. Le Moi ne sait pas aimer. Nous devons pardonner à l’adorée ses défauts parce que ces défauts relèvent du Moi. L’Amour n’est pas coupable des disputes. Le coupable c’est le Moi. Le foyer des Initiés Gnostiques doit être fondé sur la joie, la musique et les étreintes ineffables. La danse, l’Amour et le bonheur de chérir fortifient l’Embryon d’Âme que les enfants portent à l’intérieur d’eux. Ainsi, les foyers gnostiques sont un véritable paradis où règne l’Amour et la Sagesse.
La boisson et la fornication doivent être bannis du sein des foyers gnostiques. Toutefois, nous ne devons pas être fanatiques. Celui qui n’est pas capable de prendre par politesse une coupe de vin qui lui est offerte dans une circonstance spéciale est aussi faible que celui qui ne sait pas se contrôler et s’enivre. Forniquer, c’est autre chose : en toute circonstance, c’est impardonnable. Quiconque éjacule sa liqueur séminale est un fornicateur. Pour eux, pour les fornicateurs, il n’y a qu’une issue : l’Abîme et la Deuxième Mort.
L’homme peut être partout, impliqué dans tout, mais il ne doit être victime de rien. Il doit être le roi et non l’esclave. L’homme qui a pris une coupe n’a pas commis de crime, mais celui qui a été esclave et victime de la coupe, celui-là a commis un crime. Le véritable Maître est le Roi des Cieux, de la Terre et des Enfers. Le faible n’est pas un roi ; le faible est un esclave.
L’Initié ne s’unit sexuellement avec son épouse que pour pratiquer la Magie Sexuelle. Malheur à celui qui s’unit avec sa femme pour répandre le Semen. L’Initié ne ressent pas ce sentiment de mort qu’expérimentent les fornicateurs lorsqu’ils perdent leur Semen. L’homme est une moitié, la femme l’autre moitié ; durant l’acte sexuel, ils expérimentent le bonheur d’être complets. Ceux qui ne répandent pas leur Semen conservent ce bonheur éternellement. Pour créer un enfant, on n’a pas besoin de répandre le Semen. Le spermatozoïde qui s’échappe sans que le Semen soit répandu est un spermatozoïde sélectionné, un spermatozoïde d’un type supérieur, un spermatozoïde totalement mûr. Le résultat d’une fécondation de ce genre c’est, réellement, une nouvelle créature d’un ordre très élevé. C’est ainsi que nous pouvons former une race de Surhommes.
Il n’est pas nécessaire de répandre son Semen pour engendrer un enfant. Les imbéciles aiment déverser leur Semen. Le gnostique n’est pas un imbécile. Lorsqu’un couple se trouve uni sexuellement, les clairvoyants peuvent voir une lumière très brillante envelopper le couple. À cet instant précis, les forces créatrices de la Nature viennent présider à la création d’un nouvel être. Quand le couple se laisse diriger par la passion charnelle et que l’homme et la femme commettent le crime de répandre le Semen, ces forces lumineuses se retirent et à leur place pénètrent des forces lucifériennes de couleur rouge-sang qui apportent dans le foyer : querelles, jalousie, adultère, larmes et désespoir. C’est ainsi que les foyers, qui pourraient être le ciel sur la terre, se convertissent en véritables enfers. Celui qui ne répand pas son Semen, retient et accumule en lui paix, abondance, sagesse, félicité, amour. La clé de la Magie Sexuelle nous permet d’en finir avec les disputes dans les foyers ; c’est la clé de la véritable félicité.
Durant l’acte de Magie Sexuelle, les couples se chargent de magnétisme, l’homme et la femme se magnétisent mutuellement. Chez la femme, le pelvis émet des courants féminins tandis que les seins exhalent des courants masculins. Le courant féminin, chez l’homme, a sa source dans la bouche, et le courant masculin dans son membre viril. Tous ces organes doivent être bien excités au moyen de la Magie Sexuelle, pour donner et recevoir, transmettre et capter les forces magnétiques vitales qui augmentent de façon extraordinaire en quantité et en qualité.
La danse délicieuse, la musique heureuse et le baiser ardent, qui amènent le couple à un contact sexuel très intime, ont pour objet, dans le foyer des Initiés gnostiques, d’obtenir une magnétisation mutuelle de l’homme et de la femme. Le pouvoir magnétique est masculin et féminin à la fois ; il faut à l’homme les fluides de son épouse si réellement il veut progresser, et elle aussi a besoin inévitablement des fluides de son mari pour obtenir le développement de ses pouvoirs.
Lorsque l’homme et la femme se magnétisent mutuellement, les affaires progressent et la félicité fait son nid dans le foyer. Quand l’homme et la femme s’unissent, quelque chose est créé. La « chasteté scientifique » permet la transmutation des sécrétions sexuelles en lumière et en feu. Toute religion qui dégénère prêche le célibat. Toute religion à sa naissance et dans sa splendeur glorieuse prêche le Sentier du Mariage Parfait. Bouddha était marié et il a institué le Mariage Parfait. Malheureusement, cinq cents ans plus tard, la prophétie faite par le Seigneur Bouddha s’est accomplie avec une entière exactitude, à savoir que son Dharma s’épuiserait et que la Sangha se diviserait en sectes dissidentes. C’est alors que naquit le monarchisme bouddhique et la haine du Mariage Parfait.
Jésus, le divin Sauveur, a apporté au monde l’Ésotérisme christique. L’Adorable a enseigné à ses disciples le Sentier du Mariage Parfait. Pierre, le premier Pontife de l’Église, était un homme marié. Pierre n’était pas célibataire, il avait une femme. Malheureusement, le Message de l’Adorable fut peu à peu adultéré, de telle sorte que six cents ans après la venue du Christ, l’Église de Rome revint aux formes mortes du monarchisme bouddhique, avec ses moines et ses nonnes cloîtrés qui haïssent à mort le Sentier du Mariage Parfait. C’est alors, après six cents ans de Christianisme, qu’un nouveau Message sur le Mariage Parfait devint nécessaire. Alors vint Mahomet, le grand prédicateur du Mariage Parfait. Naturellement, comme toujours, Mahomet fut rejeté par les infrasexuels qui détestent la femme. La dégoûtante confrérie des ennemis de la femme croit mordicus qu’on ne peut parvenir à Dieu que par le célibat. Cela est un crime.
L’abstention que prêchent les infrasexuels est absolument impossible. La Nature se rebelle contre une telle abstention. Alors viennent les pollutions nocturnes qui ruinent inévitablement l’organisme. Tout individu qui s’abstient d’avoir des relations sexuelles souffre d’émissions séminales nocturnes. Un verre qui se remplit finit par renverser, inévitablement. Le luxe de l’abstention n’est possible que pour ceux qui sont parvenus de façon effective au Règne du Surhomme ; ceux-là ont, en réalité, converti leur organisme en une machine de Transmutation sexuelle permanente. Ceux-là ont éduqué leurs glandes par le moyen de la Magie Sexuelle. Ce sont des Homme-Dieu. Ils sont le résultat d’une très longue pratique de la Magie Sexuelle et d’une rigoureuse éducation de la physiologie sexuelle.
L’Initié aime la musique des grands classiques et il ressent une répugnance pour la musique infernale des gens vulgaires. La musique afro-cubaine et les rythmes violents de la musique populaire en général éveillent les bas-fonds animaux de l’homme. L’Initié aime la musique des grands compositeurs. La Flûte Enchantée de Mozart, par exemple, nous rappelle une Initiation égyptienne.
Il existe une relation étroite entre le Verbe et les forces sexuelles. La parole du Grand Maître Jésus s’est christifiée lorsqu’il a bu le Vin de Lumière de l’Alchimie dans le Calice de la Sexualité.
L’Âme communie avec la musique des sphères quand nous écoutons les neuf Symphonies de Beethoven, ou les compositions de Liszt, ou les opéras de Wagner, ou la divine Polonaise de Chopin. La musique est la Parole de l’Éternel. Nos paroles doivent être une musique ineffable ; ainsi nous sublimons notre Énergie créatrice jusqu’à notre cœur. Les propos dégoûtants, sales, prétentieux, vulgaires, etc., ont le pouvoir d’adultérer l’Énergie créatrice, la convertissant en pouvoirs infernaux.
Dans les Mystères d’Éleusis, les danses sacrées, les ballets mystiques où les couples dansaient nus, le baiser ardent et la connexion sexuelle, transformaient les hommes en Dieux. Personne alors ne pensait de saletés, d’obscénités, la pensée était toute absorbée dans des choses saintes et profondément religieuses. Les danses sacrées sont aussi anciennes que le monde, elles remontent, originellement, à l’aube de la vie sur la Terre. Les danses des Soufis et des Derviches Tourneurs sont vraiment merveilleuses. La musique doit s’éveiller dans l’organisme humain afin que nous puissions parler le Verbe d’Or.
Les grands rythmes du Mahavan et du Chotavan, avec leurs trois mesures éternelles, soutiennent fermement l’Univers dans sa marche. Ce sont les rythmes du Feu. Lorsque l’Âme flotte délicieusement dans l’espace sacré, l’Univers a le devoir de nous accompagner de son chant, car il est soutenu par le Verbe.
La demeure des Initiés gnostiques doit être pleine de beauté. Les fleurs qui embaument l’air de leur parfum, les belles sculptures, l’ordre parfait et la propreté font de chaque foyer un véritable Sanctuaire gnostique.
Les Mystères d’Éleusis existent encore aujourd’hui, secrètement. Le grand Initié baltique Von Uxkul est l’un des Initiés les plus puissamment exaltés des cette École. Ce grand Initié a pratiqué intensément la Magie Sexuelle. Nous devons préciser que la Magie Sexuelle ne peut être pratiquée qu’entre époux et épouse. L’homme adultère ou la femme adultère échouent fatalement. Vous ne pouvez être mariés que lorsqu’il y a amour. L’Amour est Loi, mais l’Amour Conscient.
Ceux qui utilisent ces connaissances sur la Magie Sexuelle pour séduire les femmes sont des Magiciens Noirs qui rouleront à l’Abîme où les attendent les pleurs et la Deuxième Mort, laquelle est mille fois pire que la mort du corps physique.
Nous adressons un appel urgent aux demoiselles, aux femmes ingénues, nous les avertissons qu’elles ne peuvent pratiquer la Magie Sexuelle que lorsqu’elles ont un mari. Prenez garde à tous les renards astucieux qui vont ici et là, séduisant des jeunes filles candides sous le prétexte de pratiquer la Magie Sexuelle. Nous les avertissons afin qu’elles ne tombent dans la tentation.
Nous faisons aussi un appel aux fornicateurs impénitents qui peuplent le monde, en les avertissant qu’il est inutile d’essayer de se cacher devant les yeux de l’Éternel. Ces pauvres femmes qui utilisent ces connaissances comme prétexte pour satisfaire leur luxure et se vautrer dans des lits de plaisir, tomberont dans l’Abîme où les attendent seulement les pleurs et les grincements de dents.
Nous parlons de façon claire, pour que les gens nous comprennent bien. Arrière, profanes et profanateurs ! La Magie Sexuelle est une épée à deux tranchants. Les purs et les vertueux, elle les transforme en Dieux ; les mauvais et les impurs, elle les frappe et les détruit.
Ce chapitre est tiré de Le Mariage Parfait (1950) par Samael Aun Weor.