Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Transformation Radicale
Le Maître m’annonça qu’il me ferait connaître le Temple des Serpents et le Musée Anthropologique avant mon retour en Amérique du Sud.
En effet, quelques jours plus tard, nous prenions l’automobile, le Maître, son gendre, son fils aîné Osiris et moi-même, en direction de Teotihuacan, la Cité des Dieux, où se trouvent les Pyramides du Soleil et de la Lune, que nous avions déjà visitées, de même que le Temple de Quetzalcóatl, appelé le Temple des Serpents, qui est une véritable merveille, d’un grand symbolisme ésotérique, prodigieux témoignage de cette civilisation serpentine.
Le Maître nous expliqua les profonds aspects ésotériques rattachés à chacune de ces représentations sculptées dans la pierre, nous révélant les Mystères de la Science Serpentine, qu’ignorent complètement les pauvres animaux intellectuels emprisonnés dans les dogmes de leur science matérialiste.
Puis le Maître nous conduisit à la Pyramide de la Lune où il nous expliqua, avec force détails, les Mystères de la Vie et de la Mort ainsi qu’une foule d’aspects transcendantaux sur le passé et le présent de ce site historique, après quoi nous sommes revenus à la maison.
Le jour suivant, nous nous sommes rendus au Musée Anthropologique de Mexico, un des endroits les plus intéressants de la ville pour les multiples pièces archéologiques qu’il renferme, représentatives des cultures Maya, Nahua, Toltèque, Aztèque, etc.
Devant l’édifice, il y a une statue monolithique gigantesque pesant je ne sais combien de tonnes. Cette figure massive, taillée dans la pierre, représente Tlaloc, le Dieu des eaux et de la pluie chez les Aztèques. Il fallut, me dit le Maître, réunir plusieurs camions pour pouvoir transporter cette énorme figure sacrée :
« Ce Tlaloc est une sculpture authentique du peuple Aztèque, elle se trouvait dans un village, non loin de Mexico, renversée par terre ; on n’y faisait pas attention, tout le monde passait par-dessus. Finalement, on se décida à la transporter hors de ce village. Comme tu le vois, c’est un monolithe, un immense bloc de pierre ; pour réussir à le transporter, on a eu recours à plusieurs camions très lourds, et c’est ainsi qu’il est arrivé ici. Les gens du village ont manifesté leur désapprobation, ils s’opposaient à ce qu’on l’apporte à Mexico, mais on a bien fait de transporter cette sculpture, car là-bas, de toute façon, elle gisait par terre et elle se détériorait.
Pendant le transport de cette figure de pierre, il tomba une grosse pluie sur la ville de Mexico, une averse torrentielle, un véritable déluge, ce qui est tout à fait normal lorsqu’on sait que Tlaloc est le Dieu de la pluie, intéressant n’est-ce pas ?
Les journaux ont relevé cet aspect de la pluie en guise de plaisanterie, en manière de jeu, sans comprendre la valeur ésotérique de la pluie le jour où on a tiré la sculpture du lieu où elle avait été édifiée. Ce qui est certain c’est que cette pierre représente un Grand Maître, lorsqu’on l’aperçoit dans le monde Causal, il ressemble à un arabe ; ce Grand Maître reprendra indubitablement un corps physique durant l’Ère nouvelle du Verseau.
Je l’ai rencontré dans le monde Causal et je lui ai dit : “Vous êtes coupable de ce que là-bas dans le monde physique les Aztèques ont fait des sacrifices en votre honneur, une foule d’êtres humains, d’enfants, ont été sacrifiés à cause de vous ; vous avez très mal fait d’accepter ce genre de sacrifices.”
Il répondit à mes accusations : “Je ne suis pas coupable de ces crimes, je n’en porte pas la faute. Je n’ai demandé à personne de faire des sacrifices humains ni rien de semblable, c’est une chose qui vient d’eux, là-bas, je n’ai aucune part dans la responsabilité de ces sacrifices humains. Je vais revenir sur Terre dans l’Ère du Verseau.”
Ce Grand Maître qui vit dans le monde Causal gouverne l’eau et la pluie, c’est pour cela qu’on l’appelle le Dieu de la pluie ; c’est un Deva, un Guru-Deva, un Régent élémental de l’eau. »
Après ces explications, nous sommes entrés dans le Musée. En passant dans la salle des animaux antédiluviens, le Maître Samaël me dit :
« J’ai bien connu cette époque où il y avait des animaux comme ce gigantesque animal volant qui pouvait avoir la dimension d’un avion de tourisme, ces oiseaux monstrueux pouvaient avaler n’importe quel homme géant de ce temps-là et ce n’était pour eux qu’une toute petite bouchée. »
Le Maître me montra aussi les gigantesques reptiles qui vécurent durant les périodes du Crétacée et du Jurassique, et ainsi de salle en salle jusqu’à un endroit où il y avait des dragons de l’Antiquité.
« Tu vois ces reptiles, me dit le Maître, c’est d’eux que sont descendus les dragons qui ont existé ultérieurement ; puis après la disparition de ceux-ci, le dragon est devenu un animal symbolique, il représentait l’Être Intime de chacun.
Il y eut aussi, à une autre époque, l’Ordre des Draconiens qui était répandu aux quatre points cardinaux de la Terre. Vaincre le Dragon symbolise la victoire sur les tentations. Réellement, seul celui qui triomphe du Dragon peut être dévoré par le Serpent, avalé par le Serpent, afin de pouvoir jouir des pouvoirs du Serpent. Mais il faut d’abord vaincre le Dragon. »
À l’entrée d’un autre édifice où nous allions pénétrer, je vis une légende qui disait :
« Il n’y aura pas de lumière dans le Ciel et sur la Terre, il n’y aura ni gloire ni grandeur jusqu’à ce que naisse la créature humaine, l’homme formé. » (Popol Vuh)
« Les gens ne comprennent pas cela, dit le Maître, ils croient que l’homme est déjà formé, mais c’est totalement faux, la créature humaine véritable n’existe pas encore, l’homme formé n’existe pas encore, il faut le créer, de sorte que cette sentence du Popol Vuh (le livre sacré des Anciens Mayas-Quichés), demeure toujours valable. »
Puis nous vîmes une autre légende au-dessus d’une grande porte :
« Lorsque c’était encore la nuit, lorsqu’il n’y avait pas encore de jour, lorsqu’il n’y avait pas encore de lumière, les dieux se réunirent, ils se rassemblèrent là-bas dans le Teotihuacan. »
Le Maître m’expliqua :
« Avant le Grand Jour et avant la Grande Nuit, les Dieux existaient déjà ; lorsqu’on dit qu’ils se rassemblèrent là-bas, dans le monde des Dieux, on parle de l’Absolu, on veut dire qu’ils se sont réunis à l’intérieur de l’Espace Abstrait Absolu : ceci nous indique que le mot Teotihuacan signifie le Soleil Sacré Absolu, c’est pour cela que la légende dit que Teotihuacan est la Cité des Dieux. »
Plus loin, dans l’une des salles, il y avait une magnifique sculpture aztèque représentant le Serpent à Plumes. J’écoutai attentivement l’explication du Maître :
« Le Serpent devient le Serpent à Plumes lorsqu’il a été dévoré par l’Aigle, alors on se converti en Serpent à Plumes.
Nous devons d’abord éveiller et dérouler le Serpent, puis nous faire dévorer par lui, après quoi l’Aigle dévore à son tour le Serpent et l’on a alors le Serpent à Plumes, étant lui-même converti en Serpent à Plumes.
Là, dans ces autres sculptures, nous retrouvons d’autres symboles intéressants, comme celui du Tigre. Tu sais que les Aztèques ont dit que les fils du Premier Soleil se sont convertis en tigres, qu’ils furent dévorés par les tigres, mais qui sont ces fils du Premier Soleil ? Il s’agit de la race protoplasmique, la première race qui ait vécu sur la Terre, dans la lointaine Thulé, à l’endroit où se trouve maintenant la calotte polaire du nord, région qui, avant le déplacement des axes de la Terre, se trouvait dans la zone équatoriale.
Des fils du Deuxième Soleil on dit qu’ils se sont transformés en singes, ceci pour signifier que ces fils de la seconde race ont dégénéré et ont pris des formes monstrueuses.
Quand on dit que les fils du Premier Soleil ont été dévorés par le Tigre, cela symbolise qu’ils ont été absorbés par l’Intime ; le Tigre représente l’Intime, de sorte qu’ils ont été dévorés par la Sagesse de l’Intime et se sont convertis, par le fait même, en Tigres, c’est-à-dire, en la Sagesse même de l’Intime.
Des fils du Troisième Soleil on dit, dans le fameux Calendrier Aztèque, qu’ils ont été détruits par une pluie de feu et qu’ils se sont transformés en oiseaux.
Les fils du Quatrième Soleil, soit les Atlantes, ont été dévorés par les eaux et changés en poissons. Les fils du Premier Soleil étaient tous des Boddhisattvas, et ils furent dévorés, comme nous l’avons dit, par le Tigre de la Sagesse. Les fils de la deuxième race ont péri par de violents ouragans, et ceux du Troisième Soleil, les Lémuriens, ont péri par une pluie de feu et par de grands tremblements de terre, et sont devenus des oiseaux : ils sont devenus minuscules, les fameux “lilliputiens”, qui existent encore aujourd’hui, proviennent de là. Je parle de cela dans un des Messages de Noël.
Quant aux fils du Quatrième Soleil, la légende rapporte qu’ils se sont changés en poissons, ce qui signifie qu’ils furent engloutis par les eaux, lorsque l’Atlantide s’enfonça dans l’océan.
Nous sommes les fils du Cinquième Soleil, et c’est l’époque de la mort des Dieux, assurent les Aztèques. Il est écrit que les fils du Cinquième Soleil périront par le feu et les tremblements de terre.
Le Sixième Soleil sera la race future, la Nouvelle Jérusalem, sur une terre nouvelle, transformée par le grand cataclysme qui s’en vient, selon les Aztèques. Ils disent aussi qu’à l’époque du Sixième Soleil les Dieux ressusciteront, de même que les anciennes civilisations ésotériques et le culte aux Dieux.
La septième race, composée des fils du Septième Soleil, sera complètement divine. »
Le Maître Samaël m’expliquait toutes ces choses lorsque nous sommes arrivés devant cette pierre gigantesque avec les signes du Zodiaque Aztèque, le fameux calendrier Aztèque, l’une des pièces les plus extraordinaires du Musée Anthropologique de Mexico.
Le pourtour du Calendrier Aztèque, me disait aussi le Maître, est formé de deux serpents qui représentent le Serpent tentateur de l’Éden et le Serpent de la Lumière, la Mère Divine Kundalini ; les deux se trouvent face à face, en bas de la pierre, la Kundalini et le Kundartigateur se font face.
« Je considère que ce Calendrier Aztèque, ajouta le Maître, n’a pas été fait par des hommes communs et ordinaires, mais par des Hommes-Dieux, c’est-à-dire par des Hommes venus d’autres mondes. »
Dans une autre salle, nous sommes tombés sur une sculpture représentant le Serpent à Plumes enroulé trois fois et demie sur lui-même. « Maître, demandai-je, que signifient les trois tours et demi du Serpent ? »
« Sattva, Rajas et Tamas, les trois Gunas ou les trois qualités de la Prakriti, le principe féminin universel et éternel. Sattva veut dire harmonie ; Rajas, émotion ; Tamas, inertie. Le demi tour représente la vibration de ces trois Gunas. »
Un peu plus loin, une grande sculpture retint mon attention, elle figurait la Mère Divine, appelée Tonantzin par les Aztèques.
« Sur cette sculpture, expliqua le Maître, tu peux remarquer la présence de quatre mains qui représentent les quatre corps, physique (physico-éthérique), Astral, Mental et Causal. La tête de la Divine Mère est formée de deux têtes de serpents se faisant face : les deux serpents représentent Kundalini, le Serpent qui monte, et Kundartigateur, le Serpent qui descend, mais c’est toujours la Mère Divine.
D’un côté il y a Tonantzin, et si nous passons de l’autre côté, nous voyons la terrible Coatlicue, l’aspect ténébreux de la Divine Mère. Coatlicue, terreur de l’Amour et de la Loi, est la Reine des Enfers et de la Mort, elle se convertit en l’Abominable Organe Kundartigateur pour manger et détruire l’Ego et, ainsi, libérer l’Essence.
Les gens qui ont fait ces sculptures étaient tous des Initiés, ils connaissaient parfaitement les arcanes universels de la Sagesse ; ils faisaient partie d’une culture complètement serpentine, ils possédaient la Sagesse du Serpent. »
Il y avait, dans une autre salle, la figure d’un Coyote couvert de plumes, symbole des Chacals de la Loi Cosmique ou Juges du Karma.
Le Maître me disait que de nos jours les gens de la science profane attribuaient à toutes ces sculptures des significations totalement différentes et inadéquates, à cause de leur ignorance du véritable symbolisme initiatique et ésotérique.
Dans une autre salle, je demandai au Maître la signification d’une curieuse sculpture formée de deux figures humaines dont l’une était renversée et appuyait sa tête sur la tête de l’autre.
« Bon, là tu vois la tête du Dieu Solaire reposant sur la tête du Dieu de l’Eau. Le Dieu de l’Eau est à l’endroit et la tête du Dieu Solaire est à l’envers, comme si le Dieu Solaire se trouvait les pieds en haut et la tête en bas posée sur la tête du Dieu de l’Eau, et comme si cette tête du Dieu de l’Eau servait de base à la tête du Dieu Solaire.
Cela signifie que la base du Logos Solaire est dans l’eau, et l’eau est l’Ens-Seminis (l’entité du Semen) ; le Logos ne peut rien faire sans la transmutation des eaux séminales. Pour être Logos il faut, avant tout, transmuter le Semen ou, pour mieux dire, le sperme sacré, l’eau de vie en le vin de lumière de l’Alchimiste, c’est ainsi que l’on parvient à se transformer en un véritable Logos et c’est ainsi que le Logos Solaire croît en grandeur, Sagesse et Puissance, grâce à la transmutation sexuelle. »
Après cette journée si fructueuse où j’avais reçu directement de l’Avatar du Verseau, de bouche à oreille, des enseignements ésotériques très profonds, nous avons pris le métro jusqu’à la maison, où la Maîtresse Litelantes nous servit, comme d’habitude, un repas délicieux.
Le jour du retour en Amérique du Sud approchait. Le Maître, pour mon dernier dimanche à Mexico, décida de m’emmener à Xochimilco, attraction touristique par excellence, mais aussi site enchanteur par la beauté du paysage environnant, des canaux qui serpentent au milieu des arbres et des fleurs aux coloris merveilleux.
J’ai passé là, en compagnie du Maître et de sa famille, un des moments les plus délicieux de mon séjour. Nous sommes montés dans une petite embarcation, et nous nous sommes laissés conduire doucement, en sirotant des jus, dans une ambiance de fête, au son des mariachis, des chansons joyeuses du folklore mexicain.
Nous avons consacré notre après-midi à parcourir ces jardins pleins d’arômes, de couleurs et de musique. Xochimilco est un lieu de saine diversion et d’allégresse, fréquenté par des gens venus du monde entier, qui en rapportent des souvenirs inoubliables.
De retour à la maison, la Maîtresse Litelantes me fit manger du chili. Le Maître et les siens croquaient ces petits piments rouges comme si de rien n’était, de la façon la plus naturelle ; j’en pris une petite bouchée et je sentis comme une traînée de feu descendre jusqu’à mon estomac, et tout le monde riait de voir mes yeux exorbités et les larmes qui en coulaient. C’est une question d’habitude, me dis-je. Avec le temps je pourrais comme eux savourer ces chilis.