Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Selon Hegel, « l’Inconscient » n’aurait jamais entrepris la vaste et laborieuse tâche de développer l’Univers, que dans l’espérance d’atteindre une claire conscience de soi-même.
Le terme « Inconscient » est finalement très ambigu, douteux, confus et discutable. Nous pouvons utiliser ce terme de manière conventionnelle pour indiquer ou signaler un mystérieux créateur, quelque chose qui est bien au-delà de la Conscience. Il est indéniable que Parabrahman, l’Esprit universel de vie, transcende tout ce qui s’appelle la Conscience et, évidemment, nous pouvons le dénommer « Inconscient ».
A l’intérieur de ce thème strictement humain, nous pouvons et même devons appuyer l’idée selon laquelle, avant de transcender la « Conscience », nous avons besoin de la réveiller. « La Conscience absolue derrière les phénomènes » est une proposition trop vague, incohérente et imprécise.
Il est finalement absurde de confondre « Conscience » et « Etre Absolu ». Nombre de philosophes, malheureusement, croient en ces aberrations du mental. Sat, l’Absolu Immanifesté, n’a rien à voir avec la Conscience ; cette dernière, aussi brillante soit-elle, se trouve être une misérable bougie de cire face à la lumière incréée de ce qui n’a pas de nom.
Les écoles de Shelling et de Fichte ont certes beaucoup divergé du concept archaïque et primitif d’un principe absolu et n’ont reflété qu’un aspect de l’idée fondamentale du Vedanta. « L’Absoluter Geist », vaguement suggéré par Von Hartmann dans sa pessimiste philosophie de l’inconscient, bien que ce soit peut-être la meilleure approximation dans la spéculation européenne sur l’Advaïtin Indas, reste cependant très loin de la réalité, car elle commet l’erreur d’identifier l’Etre Absolu avec ce que l’on appelle « Conscience ».
Le bipède humain ou, disons mieux, l’homoncule à tort appelé homme, incapable de former un seul concept qui ne soit relatif à des phénomènes complètement empiriques, est impuissant à cause de sa constitution strictement intellectuelle et animale, à lever même une extrémité du voile qui recouvre la majesté de l’Espace Abstrait Absolu.
La Conscience Cosmique, le Grand Alaya de l’Univers, doit s’éveiller en chaque être humain. Nous devons insister cependant sur la nécessité de ne pas confondre Conscience et Absolu.
« Le fini ne peut concevoir l’infini, ni appliquer à lui-même sa propre sorte d’expériences mentales. Comment peut-on dire que l’inconscient et l’Absolu peuvent ne pas avoir un même élan instinctif ou l’espoir d’atteindre une claire conscience d’eux-mêmes ? »
Il est indubitable que nous devrons éveiller la conscience si nous voulons sincèrement l’illumination. Cet éveil superlatif est impossible si l’on n’est pas passé, tout d’abord, par la terrible annihilation bouddhique. Je veux faire instamment allusion à la destruction du Moi, à la mort du moi-même.
Il y a deux types d’illumination. La première peut s’appeler « Eau Morte » parce qu’elle a des attaches. De la deuxième, on fait l’éloge en tant que « Grande Vie » parce qu’elle n’a pas d’attaches ; elle est l’expérience directe du vide illuminateur.
Il est clair, on ne peut plus clair, que nous devons tout d’abord nous rendre auto-conscients, pour expérimenter de manière totale l’aspect illuminé de la Conscience. Il nous serait ostensiblement impossible de nous submerger dans le courant du son, dans le vide illuminateur, sans avoir au préalable déchiqueté les entraves qui, d’une manière ou d’une autre, nous attachent à la conscience.
Avec l’annihilation du Moi, nous transformons le subconscient en conscient ; nous devons ensuite détruire les fers qui nous mettent en relation avec la conscience.
Le vide illuminateur est « l’inconscient » (ce dernier terme étant utilisé dans le sens de quelque chose allant bien au-delà de la conscience). Avez-vous entendu parler d’Anupadaka ? Le sens strict et rigoureux de ce mot signifie : « sans parents, sans progénitures ». Osiris est le Père qui est en secret, la Monade particulière de chacun. Isis est la duade, l’aspect féminin, la Divine Mère Kundalini. Horus est l’Intime, notre Esprit Divin, la Triade. Il est facile de comprendre que, quand Horus sort victorieux de ses batailles contre les démons rouges (Mois Diables), il se donne alors le luxe d’avaler sa propre âme.
Après le banquet vient le meilleur à l’âme-diamant : Père, Mère et Fils ; Osiris, Isis et Horus ; trois feux divins se mélangent, fusionnent pour former une seule flamme : un Anupadaka.
Le Seigneur occulte, plongé dans l’Absolu, dans l’inépuisable et inconcevable félicité, l’Anupadaka ne peut avoir de parents puisqu’il existe par lui-même et il est Un avec l’Esprit Universel de vie.
Le mystère de la hiérarchie des Anupadakas dans l’Espace Abstrait Absolu est pour nous au-delà de toute compréhension possible.
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.