Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Vergers favoris de la lumière solaire qui charge des fruits délectables, rivalisant en douceur avec le miel & Qui, du poète, possède les attributs, adoucit, comme Orphée au son de sa lyre, la sauvagerie des brutes & Le Verbe explique tout & Les ténèbres se dissolvent & La lumière se fait.
« Et voici que j’avance jusqu’à la demeure du roi des dieux (le Père qui est en secret) (un esprit ailé me conduit) »
« Salve, ô toi qui planes par les étendues du ciel et qui illumine le fils de la blanche couronne ! (le Fils de l’homme) »
« Que ma blanche couronne (qui resplendit sur la tête des saints) puisse être sous ta protection, que je puisse vivre à côté de toi ! (mon Père). Et voici que j’ai recueilli et réuni tous les membres dispersés du grand Dieu. Maintenant, après avoir créé entièrement un chemin céleste, j’avance par ce chemin ».
(Livre de la Demeure Occulte, chapitre LXXVI)
Ah ! Si les gens comprenaient ce que signifie « recueillir et réunir les membres dispersés », les différentes fractions de notre être intérieur, malheureusement embouteillées dans tant d’éléments subconscients ! Ah ! S’ils cessaient d’exister radicalement pour être définitivement entiers, unitotaux, complets.
Si vraiment ils se résolvaient à mourir d’instant en instant ! Alors… Oui, ils cesseraient radicalement d’exister, pour être définitivement. Dans le pays ensoleillé de Kem au cours de la dynastie de Khephren, je compris la nécessité de revenir sur le droit chemin, de donner forme à mon propre sentier céleste.
« Exiguë est la porte, étroit est le chemin qui conduit à la lumière, et peu sont ceux qui le trouvent ». « De mille hommes, un peut-être essaie de parvenir à la perfection ; de ceux qui le tentent, un seul, sans doute, parvient à la perfection, et parmi les parfaits, peut-être un me connaît parfaitement » (verset 3 chapitre 7 de la Bhagavad Gita).
« De mille qui me cherchent, un seul me trouve ; des mille qui me trouvent, un seul me suit, de mille qui me suivent, un seul est mien ».
Les dieux et les quelques hommes qu’il y a eu dans le monde savent bien que les foules se meuvent toujours dans le ciel de la terrible nécessité (voir chapitre 22 de ce message).
En récapitulant les mystères, dans la terre sacrée du Nil abondant, je pus me rappeler d’épouvantables difficultés. Le sentier du fil du rasoir est plein de dangers, au-dedans comme au-dehors. Le sentier de la révolution de la conscience s’écarte des chemins de l’évolution et de l’involution.
Jésus le Grand Kabire, dit : « Qui veut marcher sur mes traces, qu’il se renie lui-même, prenne sa croix et me suive ». Ce sont là les trois facteurs de la Révolution intime. Le dogme de l’évolution est réactionnaire ; nous parlons d’insurrection mystique. Moi, un vieux lama tibétain, j’entrai dans les Mystères égyptiens après beaucoup de souffrances. Ah ! Quelle douleur me causa la mort de mon frère ! Ceci fut pour moi décisif. Pauvre petite barque que la mienne ! Brisée sur les rochers, sans voile et sans destin, seule parmi les vagues !
Je fus heureusement aidé et, j’étudiai beaucoup. J’entrai au Collège Sacerdotal comme un quelconque néophyte et, après de successives exaltations, je fus un hiérophante. Que je fus à la fois médecin et hiérophante ? C’est une chose que je ne pourrai jamais nier.
Je voyageais journellement sur mon chameau, apportant de nombreux remèdes pour mes malades, noble mission du médecin. Impossible d’oublier ma demeure en la terre sacrée d’Hermès. Vieille maison familiale entourée de murs vétustes.
Litelantes – comme toujours – était mon Epouse-Prêtresse ; elle ne l’ignorait pas et s’en souvient encore. A moi incombe le grand honneur d’avoir été le précepteur du pharaon Khephren. Je fus le précepteur de ce garçon et cela ne me pèse en aucune manière, car il fut plus tard un grand souverain.
Je me souviens de choses terribles. Ceux qui violaient le voeu de silence et divulguaient le Grand Arcane étaient condamnés à la peine de mort : on leur coupait la tête, on leur arrachait le coeur et leurs cendres étaient éparpillées aux quatre vents. L’exécution se réalisait dans une cour empierrée, entourée de terribles murs sur lesquels on voyait des peaux de crocodiles et de mystérieux hiéroglyphes.
Dans le Sahaja Maïthuna, dans le Sexo-Yoga, avec son Lingam-Yoni et sa pudeur se cache l’indicible secret. La lumière égyptienne se levant, varie en nuances d’ineffable vigueur qui développe en chaque âme d’infinis pouvoirs. Lumière anxieuse du courant du fleuve sacré, que presse la frondaison de l’acacia, symbole sacro-saint des maîtres ressuscités. Lumière, face aux fraîches rizières que parfume la fleur du citronnier, si fertiles en chansons estivales comme en doux crépuscules de janvier.
Dans la nuit profonde de tous les âges, résonnent encore les paroles du prêtre de Sais : « Solon, Solon. Aïe, mon fils ! Le jour viendra où les hommes riront de nos hiéroglyphes sacrés et diront que nous, les antiques, adorions des idoles ».
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.