Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
« Osiris est un Dieu Noir ». Mots terribles, effrayants, insolite phrase mystérieuse qui était prononcée dans le secret des temples au cours des cérémonies initiatiques au pays ensoleillé de Kem.
Les Dieux et les Hommes savent bien qu’Osiris Numen, le Dieu égyptien, s’avère au fond absolument incompréhensible pour nous tous. Ce qui est un mystère, ce que nous ne comprenons pas est noir pour l’intellect humain ; après cette explication, nos lecteurs comprendront enfin la profonde signification de cette phrase mystérieuse.
Au commencement ou aurore de chaque univers, l’éternelle Lumière Noire ou obscurité absolue se convertit en chaos. Il est écrit en caractères de feu dans tous les livres sacrés du monde que le Chaos est la Pépinière du Cosmos. Le Rien, le Chaos, est certes et sans le moindre doute l’Alpha et l’Omega, le début et la fin de tous les mondes qui vivent et palpitent dans l’inaltérable infini.
Dans le Aitareya Brahmana, précieuse leçon magistrale du Rig-Veda, se retrouve démontrée à satiété la terrible identité entre ces lumineuses idées brahamanes et pythagoriciennes, car les uns et les autres s’appuient sur les mathématiques.
Dans le volume hindoustan cité, on fait fréquemment allusion au Feu Noir, à l’obscure sagesse abstraite, Lumière Absolue inconditionnée et sans nom.
Cette Séité abstraite est le Zero Aster primitif des Parsi, le Rien saturé de vie, Cela… Cela… Cela… Dieu en soi, c’est-à-dire l’Armée de la Voix, le Verbe, la Grande Parole, meurt quand arrive le Grand Pralaya, la Nuit Cosmique, et renaît terriblement divin à l’aurore du Mahamvantara.
Le zéro absolu radical en arithmétique transcendante, l’espace abstrait en géométrie, l’inconnaissable Séité, ne naît pas, ne meurt pas, ne se réincarne pas.
De tout cet inconnaissable ou zéro radical émane, quand commence tout univers sidéral, la Monade pythagoricienne, le Père-Mère gnostique, le Purusha-Prakriti hindou, l’Osiris-Isis égyptien, le Protogonos Duek ou Adam-Kadmon kabbaliste, le Theos-Chaos de la théogonie d’Hésiode, l’Ur-Anas ou Feu et Eau chaldéen, le Ruach Elohim ou Divin Esprit du Seigneur flottant sur les eaux génésiaques du premier instant.
Dans la nuit profonde, seules les ténèbres remplissaient le tout sans limites ; car Père, Mère et Fils étaient une fois de plus Un, et le Fils ne s’était pas encore éveillé pour la roue et ses pérégrinations en elle.
Après ces mots, Oremus & méditons & adorons. Allons maintenant au plus profond de notre être et, en l’absence du Moi, cherchons avec infinie humilité.
Là-bas… très à l’intérieur & au-delà du corps, des sentiments et du mental, nous trouverons l’enfant Horus, l’Esprit divin, notre Etre réel dans les bras de sa Mère Divine Kundalini, Isis, dont aucun mortel n’a levé le voile. Elle est en vérité l’aspect féminin d’Osiris, le Père qui est en secret ; celui-ci en lui-même est la face masculine d’Isis. Les deux sont le Iod-Heve des hébreux, Jah-Hovah ou Je-Hovah que les juifs de ces temps du Kali-Yuga confondirent intentionnellement avec Yahvé, lequel comme dit Saturnin d’Antioche est le génie du mal, le diable.
Que m’écoutent les dieux et que me comprennent les hommes ! Comme de la mer profonde surgissent avec un élan terrible les vagues furieuses qui s’écrasent sur la plage sablonneuse, de même se lance du sein de Saras-Wati, l’éternelle Mère Espace et se manifeste en nous le Serpent igné de nos pouvoirs magiques, notre Mère cosmique particulière.
Le Seigneur est encore plus à l’intérieur et, comme dit H.P. Blavatsky, il y a autant de Pères dans le ciel que d’hommes sur la Terre ; tous sont cependant les émanations de Brahma, l’océan de la grande vie.
Osiris, Isis, Horus, vous trois, donnez-nous un signal et venez jusqu’à nous.
Père, Mère et Fils, divine Trimurti ineffable et terriblement divine, trois aspects de notre Etre authentique.
A l’aurore de chaque Mahamvantara, le Fils, l’enfant Horus, l’Esprit divin de chacun doit envoyer dans cette vallée de larmes le meilleur de lui-même, son Essence, dans le propos de s’auto- réaliser.
La bataille est terrible. Horus, l’Intime, l’Esprit particulier de chacun, doit vaincre les diables rouges (le Moi pluralisé), s’il est vrai qu’il veut obtenir l’Ame-Diamant.
Imaginez ne serait-ce qu’un moment le divin androgyne Rasit ou Brasit, le Père-Mère gnostique déjà pourvu de l’Ame-Diamant ; ainsi sont ceux qui parviennent à la libération finale.
Tout androgyne divin n’a cependant pas l’âme-diamant. En vérité, en vérité, je vous dis que beaucoup de flammes sont sans auto-réalisation. Horus certes est le véhicule de Iod-Heve, l’instrument indispensable pour l’auto-réalisation.
Osiris et Isis échouent quand Horus est mis en déroute dans les batailles pendant sa pérégrination par la roue fatale du Samsara (vallée de larmes). Quand Horus sort victorieux des batailles contre les diables rouges, l’immortelle triade pourvue de l’âme-diamant se submerge pour toujours dans l’ineffable joie de l’Espace Abstrait Absolu.
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.