Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Si nous observons attentivement toute chose de ce monde mayavique où nous vivons – une table, par exemple – nous découvrons avec un étonnement mystique trois aspects parfaitement définis : longueur, largeur, hauteur. Il est cependant évident que dans la table de notre exemple concret existe un quatrième facteur spécifique totalement défini : je veux me référer à l’idée du temps.
Depuis combien de temps l’humble charpentier a-t-il fabriqué cette brillante table : quelques minutes seulement ? Peut-être des heures, des mois ? Des années ?
Longueur, largeur, hauteur sont sans aucun doute possible de type cartésien, les trois aspects euclidiens de ce monde tridimensionnel dans lequel, pour le bien ou pour le mal, nous vivons ; mais il est clair qu’il serait absurde d’exclure le quatrième facteur de nos postulats. Le temps en soi, considéré comme quatrième dimension, contient intrinsèquement deux propriétés fondamentales : la temporelle et la spatiale.
Il est vrai, authentique, indubitable, que l’aspect chronométrique de la vie est en fin de compte uniquement l’instable superficie du fond spatial. Tout homme cultivé concevait – des années avant que le savant Einstein ne surprenne le monde avec la fameuse théorie de la relativité – le facteur temps comme une ligne droite ; aujourd’hui, tout intellectuel accepte que ce facteur est courbe.
Il n’en reste pas moins évident qu’en ce XXème siècle, il y a encore des gens qui gardent un esprit médiéval.
De grands intellectuels modernes, utopistes de nature, divaguent dans la jolie fantaisie d’une éternité en ligne droite, temps prolongé de manière infinie.
Le gnosticisme révolutionnaire enseigne dialectiquement que l’éternité en soi n’a rien à voir avec le concept temps.
Le mouvement gnostique international affirme instamment qu’il existe une cinquième dimension connue sous le nom solennel d’Eternité.
En accord avec la sage loi de Récurrence, tout dans la vie revient se passer comme cela se passa à l’intérieur du cercle vicieux du temps.
Certes, les temps se répètent éternellement, mais qu’on ne confonde pas le temps avec l’éternité.
A l’intérieur de l’éternel maintenant de la grande vie existe une incessante répétition d’évènements et de temps.
La courbe du temps tourne à l’intérieur du cercle parfait de l’éternité, mais il est clair que ces deux roues sont différentes.
Ce qui est au-delà des deux cercles mystérieux est la sixième dimension, et le fondement vivant de toute cosmogénèse, nous devons le chercher dans la Région Zéro inconnue.
Puisque le savant Einstein a déjà démontré mathématiquement la relativité du temps, nous pouvons appuyer l’idée que dans l’Absolu Immanifesté, le quatrième facteur de notre monde tridimensionnel n’a pas d’existence.
Avant que le coeur flamboyant du système solaire d’Ors, dans lequel nous vivons, nous nous mouvons et avons notre Etre, ne commence à palpiter intensément après le Grand Pralaya (nuit cosmique), le temps n’existait pas car il gisait endormi dans le sein profond de l’Espace Abstrait Absolu.
Si, à la fin du Mahamvantara (jour cosmique), les 7 dimensions fondamentales de l’Univers se retrouvent réduites à un simple point qui se perd comme une goutte dans le Grand Océan, il est évident que le temps cesse alors d’exister. Les mondes comme les hommes, les animaux et les plantes, naissent, grandissent, vieillissent et meurent. Tout ce qui respire sous le soleil a une période de temps définie.
L’unité de vie, pour toute créature qui vit, équivaut de fait et de droit propre à chaque palpitation de son coeur. On nous a dit, certes très sagement, que tout le ciel étoilé est un système de coeurs qui palpitent intensément. Il est évident que chaque palpitation des mondes se réalise chaque 27 000 ans.
La vie totale de tout monde qui resplendit et scintille au sein profond de l’inaltérable infini équivaut à une somme complète de 2 700 000 000 palpitations du coeur cosmique.
L’humble insecte qui vit seulement un après-midi d’été, vit en vérité autant qu’un homme ou qu’un monde mais de manière plus rapide. Il est écrit avec des braises ardentes que le nombre de palpitations cardiaques pour les bêtes, hommes et mondes est toujours le même, plus ou moins rapide ou plus ou moins lent.
Le temps est trop relatif et sur la scène du monde passent de nombreux acteurs qui portent leur propre chronomètre. Il existe, en outre, des calculs secrets et un temps ésotérique, et ceci tout Adepte le sait.
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.