Écrit par : Gnostic Instructor   Catégorie : Fuel pour l’Expérience Spirituelle

« Il est totalement impossible d’expérimenter l’Être -l’Intime, la Réalité – sans devenir de véritables maîtres techniques et scientifiques de cette mystérieuse science qu’est la méditation. Il est totalement impossible d’expérimenter l’Être – l’Intime, la Réalité — sans avoir atteint une véritable maîtrise de la quiétude et du silence du mental. Néanmoins, il ne faut pas se tromper et être prêt à acheter un « cochon dans la poche », car le « Moi » aussi convoite ces silences, et il les fabrique même artificiellement. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

Dans les premières conférences de ce cours sur le Fuel pour l’Expérience Spirituelle, nous avons décrit les facteurs qui fournissent une base pour laquelle l’expérience spirituelle devient une réalité, quelque chose qui peut réellement arriver. C’est important. C’est toute la raison pour laquelle nous étudions la Gnose : pour avoir réellement de l’expérience, pas seulement avoir des théories ou des croyances, mais voir, goûter, toucher et ressentir la réalité qui est au-delà des sens physiques, les réalités du mental. Ces réalités existent.

Il y a bien plus dans la vie que le corps physique. Il y a bien plus dans la vie que des croyances et des théories. Pour voir et goûter, pour expérimenter la réalité, nous avons besoin de savoir exactement comment. Cette connaissance exacte n’est pas théorique, et ce n’est pas une croyance. C’est quelque chose que nous faisons. C’est quelque chose qui doit être fait et actualisé.

Toutes les religions authentiques sont construites sur cette base d’expérience spirituelle. Ce qui se passe au cours des siècles après la fondation de toute religion, c’est que les adhérents ou les adeptes de cette religion – en raison de la nature du mental corrompu que nous avons – perdent progressivement le contact avec la capacité d’avoir une expérience personnelle directe du divin. Au fur et à mesure qu’ils perdent le contact, ils développent des théories et des croyances sur ce qui était autrefois possible et qui ne leur est plus possible en raison de leur état mental. C’est pourquoi, au fil du temps, au fil des siècles, les gens ont perdu le vrai cœur et l’âme des religions.

Gnosis est un mot Grec qui signifie connaissance venant de l’expérience. Si quelqu’un se dit Gnostique, il doit être très conscient de la signification du mot. Se dire Gnostique est une chose audacieuse à faire. C’est très important. Dire qu’on est Gnostique, c’est dire qu’on a de l’expérience. Nous devons être prudents lorsque nous utilisons ce mot.

Nous devons être prudents lorsque nous étudions la science. L’expérience spirituelle n’est pas la croyance. Ce n’est pas parce que quelqu’un croit en Dieu qu’il a fait l’expérience de Dieu. Ou parce que quelqu’un croit au plan astral ou à la projection astrale ne signifie pas qu’il a de l’expérience. Cette différence entre la croyance et l’expérience est extrêmement critique.

Lorsque nous franchissons le seuil d’énoncer ce que nous n’avons pas vécu comme étant vrai, nous franchissons le seuil pour devenir un menteur. Spirituellement parlant, mentir est un crime. Être un menteur, c’est offenser Dieu, qui est la vérité. Quand nous parlons de choses spirituelles, ou parlons de religion, de Dieu, nous devrions parler de ce que nous savons par expérience. Pour la plupart d’entre nous, ce ne sera presque rien. Il y aurait très peu de choses que nous puissions dire sur la religion à partir de nos connaissances personnelles.

Cette discipline, ce type d’honnêteté pour ne dire que ce que l’on sait de ses expériences, est très important. Dès que vous franchissez la limite de mentir aux autres et de leur dire des choses sur la religion que vous n’avez pas expérimentées et que vous leur dites que ces choses sont vraies, vous franchissez également cette frontière en vous-même. Lorsque vous mentez à quelqu’un d’autre au sujet de la religion, du mental ou de Dieu, vous vous mentez également à vous-même. Ce qui commence dans votre mental, c’est l’orgueil mystique, une tendance extrêmement répandue de nos jours, dans laquelle les gens affirment ce qu’ils ne savent pas. Si vous avez besoin d’un exemple, allez dans n’importe quelle librairie ou n’importe quelle église, et vous trouverez beaucoup de gens enthousiastes et sincères qui vous mentiront en face, affirmant que Dieu est ceci et cela (selon leur dogme particulier), et que la religion est ceci et que l’âme est ceci ou cela, mais la vérité est qu’ils n’ont rien expérimenté de la réalité. Ils n’ont que des croyances et des théories. En synthèse, ils veulent bien dire, mais ce sont des menteurs. Nous sommes tous coupables de cela.

Le problème qui en résulte est double.

Le premier problème, lorsque nous nous engageons dans ce comportement consistant à mentir et à affirmer des choses que nous n’avons pas vécues, est que nous interrompons le potentiel d’autres âmes pour acquérir des connaissances. Nous empêchons leur possibilité de développement, parce que nous disons des choses qui ne sont pas vraies. Nous disons des choses qui sont incohérentes, qui ne sont pas conscientes. L’âme et l’esprit grandit par la connaissance consciente, non par les théories.

Le deuxième problème est que nous entravons notre propre progrès. Notre mental commence à penser « Je sais vraiment ces choses. Je le sais vraiment parce que je l’ai lu dans ce livre et dans ce livre, et je crois et je sais. » Pourtant c’est un mensonge. Ce mensonge est avidement englouti par l’ego, parce qu’il donne à l’ego un grand pouvoir sur la conscience. Il donne à l’ego la capacité de garder la conscience endormi. Quand l’ego pense : « J’ai déjà une religion. J’appartiens au peuple élu. J’ai ce -isme que je suis. J’ai les bons vêtements, et j’ai les bons livres sur mon étagère, et les bons objets sur mon autel. Je connais les bons mots à dire et les bonnes chansons à chanter et ainsi je suis sauvé. » C’est ce que l’ego dit, et la conscience dort à travers tout cela. C’est un crime contre l’âme.

Affirmer ce que nous ne savons pas – que ce soit extérieurement ou intérieurement – est un type de meurtre, un type de meurtre dans lequel nous tuons l’âme. Nous tuons le potentiel de l’âme d’avoir cette urgence et cette aspiration de vraiment expérimenter et connaître Dieu. Le mental la tue. C’est Caïn (Kayin) qui tue Abel. C’est ce qui est représenté dans cette histoire.

Notre Caïn (mental) tue notre Abel (âme) quand on lit un livre spirituel et qu’on l’avale rapidement et qu’on croit tout sans s’assurer de le confirmer par l’expérience. Nous l’aimons, nous y croyons et nous disons à tout le monde : « C’est la vérité, je l’ai trouvée ! » La vérité n’est pas dans un livre.

Nous trouvons une église, une école ou un groupe et nous disons : « Voici le vrai groupe. Ces gars-là ont le vrai enseignement. Ils ont tel ou tel maître ; ils ont telle ou telle connaissance. C’est la vérité. » C’est un mensonge. La vérité n’est pas à l’extérieur de nous. La vérité n’est pas dans un groupe. Elle n’est pas chez un enseignant. Elle n’est pas dans un livre, une église ou un temple.

Elle n’est pas dans un autre pays. Certaines personnes pensent qu’elles doivent aller en Inde, au Tibet, en Chine ou au Mexique pour trouver la spiritualité. Ceci est un mensonge.

Les gens pensent qu’ils doivent aller acheter des cristaux et certains objets pour l’autel, ou un certain type de collier ou de bracelet, un certain livre qui est « sacré », et ils pensent que la vérité est dans ces choses, que Dieu les sauvera à travers ce cristal, cette plante, cette herbe, ce médicament ou cet artefact. Ce ne sont que des mensonges.

Nous ignorons tous le véhicule principal de Dieu, qui est dans votre cœur. Le lieu principal où Dieu peut s’exprimer est dans votre cœur. Ce n’est pas dans un rocher, pas dans une plante, pas dans un temple ou une église ; c’est dans votre cœur et dans le cœur de vos frères et sœurs. Nous recherchons toujours Dieu au mauvais endroit, à cause du mental, à cause de l’ego.

Trois Fondations

Je présente ce point de vue afin de clarifier le sujet d’aujourd’hui. Nous avons d’abord parlé dans les conférences précédentes de l’énergie sexuelle. L’énergie sexuelle est la force la plus puissante à laquelle nous ayons accès. Elle a le pouvoir de créer la vie, et nous ne saisirons jamais un plus grand pouvoir. Utilisé à bon escient, c’est le pouvoir de faire grandir l’âme. C’est le pouvoir de connaître ce que Dieu connaît : la création.

Deuxièmement, nous avons parlé de Bodhichitta, qui est un mot très profond qui signifie l’amour conscient avec la connaissance de la vacuité. C’est le deuxième facteur dont nous avons besoin. C’est un type de sagesse, un type de connaissance qui dépasse de loin la capacité de notre intellect. C’est un type de compassion aimante qui connaît le fonctionnement de la nature au niveau le plus profond, qui est l’Absolu. La raison pour laquelle nous devons comprendre la Bodhichitta c’est qu’elle fournit la base essentielle de tout le chemin. C’est un terme qui peut facilement être classé dans l’intellect, mais pour que nous puissions comprendre la spiritualité, nous devons actualiser le terme dans notre vie quotidienne. Bodhichitta, mental de sagesse, le mental du Christ, n’est pas le mental que nous avons maintenant. C’est un autre type de mental. La Bodhichitta doit être notre compagnon constant.

Le troisième facteur que nous avons expliqué est la foi. Si nous n’avons pas la foi, alors rien de la spiritualité n’est possible. C’est vrai pour tous ces trois premiers facteurs. Sans énergie sexuelle, nous n’aurons pas de fuel, d’énergie pour renforcer nos efforts. Sans Bodhichitta, nous n’aurons pas le bon point de vue, la bonne perspective, qui devrait être l’amour des autres. Nous avons besoin d’un mental qui voit comment le Christ voit : avec sagesse, amour. Troisièmement, si nous n’avons pas la foi, non seulement en Dieu, mais aussi en nous-mêmes, nous ne pouvons pas le faire car le chemin est très difficile. Ce n’est pas facile.

Après avoir établi ces trois fondations, nous arrivons à la clé qui les actualise. La clé qui les engagera et les mettra au travail. C’est la concentration.

Concentration

Qu’est-ce que la concentration ? C’est la capacité d’être attentif et de ne pas être distrait. La concentration est la capacité de focaliser l’attention sans exception et sans que rien n’interfère.

La concentration est le véhicule par lequel l’âme est raffinée.

Dans toutes les traditions religieuses, la concentration est considérée comme l’une des étapes du chemin de la méditation. De nombreux étudiants en mysticisme, en particulier dans les traditions Asiatiques, passent beaucoup de temps à se concentrer sur le développement de la concentration.

Si vous avez étudié une religion pendant un certain temps, vous connaissez des centaines de types différents d’exercices de concentration. Ils comprennent : Japa (récitation de mantra), pratiques de visualisation, annappana, (observation du souffle). Il existe des centaines de variétés de ces types d’exercices. Certains impliquent la visualisation et d’autres non, mais ce sont tous des préliminaires. Ce ne sont que des exercices pour développer la capacité de concentration.

Quand on parle de concentration ici, on ne parle pas d’exercices. Quand on parle de la concentration comme d’un préalable qui affine l’âme, nous ne parlons pas de passer quelques minutes par jour à nous concentrer sur la respiration. La concentration est la façon dont nous utilisons l’attention d’instant en instant. C’est la capacité de garder le contrôle de notre attention et de ne pas être distrait.

En ce moment, tout le monde dans cette salle est mis au défi avec sa concentration. Il y a un Lucifer miniature qui court partout et tente tout le monde pour être distrait. Certains d’entre nous n’ont pas la capacité de maintenir leur attention sur le cours et nous sommes facilement distraits. Nous sommes distraits par des impressions, des pensées, des sentiments, des sensations. C’est ce que nous devons voir et changer en nous-mêmes.

Être si facilement distrait est un énorme obstacle dans le travail spirituel. Il existe des preuves de notre faible concentration dans tous les domaines de notre vie, surtout de nos jours. Nous sommes bombardés par l’antithèse de la concentration. Cela dure depuis des décennies, depuis la radio. Lorsque la radio a été développée pour la première fois en tant que support de diffusion pour la publicité, les programmeurs ont réalisé que pour retenir l’attention des gens, ils devaient garder les choses dynamiques, changeantes, surprenantes et courtes. La publicité – qui payait pour le soi-disant divertissement – était donnée sous forme de petits éléments d’information, puis elle se transformait en autre chose. Cela changeait en quelque chose d’autre ; l’idée était de toujours essayer d’attirer l’attention. Puis la télévision a fait la même chose avec les images. Courts, petits sujets, en constante évolution. Maintenant, nous avons Internet, ce qui est encore pire.

Lorsque nous marchons, nous devons avoir de la musique et peut-être même lire un livre en même temps — tout en marchant ! C’est un état profond de distraction, pas de concentration. Nous pensons que c’est la capacité de se concentrer et de diriger l’attention, mais c’est un état de sommeil.

Si nous imaginons que la conscience est une lumière – ce qu’elle est, énergétiquement c’est de la lumière – notre état de conscience actuel est comme une ampoule tamisée qui projette sa lumière dans toutes les directions. Elle n’a pas de focus. Dans ces moments où nous avons vraiment besoin de se focaliser et de nous concentrer, nous ne pouvons pas, ou si nous le pouvons, pas pour longtemps. Nous essayons de focaliser cette ampoule, mais n’importe quel petit son et n’importe quelle petite sensation suffit pour que nous perdions notre concentration et que nous soyons distraits. C’est pourquoi nous oublions ce que nous faisons. Tout le temps. À tout moment, nous pensons : « Qu’est-ce que je faisais ? Je ne me souviens pas de ce que je disais ? Qu’est-ce que je faisais ? Où ai-je laissé les clés ? Où ai-je laissé le portefeuille ? De quoi parlait-on tout à l’heure ? J’ai oublié. » Nous le faisons tous, et nous ne pensons pas que ce soit quelque chose d’important, mais c’est extrêmement important.

La base du développement de l’âme c’est l’éveille de la conscience : conscience de ce que nous faisons d’instant en instant. C’est la capacité d’être attentif et cohérent, de ne pas être distrait. Ensuite, une fois que nous avons cela, nous devons méditer. La méditation se construit sur ce socle : diriger l’attention par la volonté, sans être distrait, pouvoir diriger l’attention pendant une période prolongée sans être distrait. Si nous ne le faisons pas pendant la journée, toute la journée, nous ne pourrons jamais le faire lorsque nous nous asseyons pour méditer. Ce sera impossible, totalement impossible.

La capacité de concentration se développe en fonction de la façon dont vous utilisez votre attention au cours de la journée. Nous avons tous un certain pouvoir de concentration, mais il est petit. Généralement, nous ne l’utilisons qu’en fonction de notre conditionnement psychologique. Actuellement, nous sommes profondément conditionnés par le désir, l’ego, l’orgueil, la gourmandise, l’envie, la colère, la paresse – toutes ces qualités. Lorsque quelque chose attire l’attention sur l’un de ces aspects conditionnés de notre mental, nous sommes capables de très bien nous concentrer.

Observez-vous, examinez votre vie et voyez quelque chose en vous que vous aimez vraiment. Cela peut être nocif ou non. Par exemple, vos émissions de télévision préférées ; lorsque « votre émission » commence, rien ne peut vous distraire. Lorsque « votre jeu » ou « votre émission » est en marche, la maison peut brûler et vous ne vous en souciez pas, car vous devez savoir ce qui se passe dans votre émission. « Est-ce qu’elle vit, est-ce qu’elle meurt, est-ce qu’elle a le gars, est-ce qu’ils divorcent, et qui va gagner le match ? » Nous ne nous soucions de rien d’autre qui se passe autour de nous ; cela peut être le chaos, nous pouvons avoir le besoin urgent d’aller aux toilettes, de manger ou de boire, mais cela nous est égal, car nous sommes tellement concentrés sur ce que nous regardons. C’est de la concentration, mais c’est négative, parce que c’est sans conscience. C’est sans conscience de soi. C’est ce qu’on peut appeler un type de concentration « exclusive », un type de concentration dans lequel tout le reste est exclu. Nous nous concentrons intensément et nous excluons tout le reste. Cette capacité est ce que nous devons exploiter spirituellement. Cette capacité à se concentrer profondément. Lorsque nous apprenons des pratiques de concentration préliminaires, c’est ce que nous apprenons : comment se concentrer sur une chose pendant une période prolongée. Encore une fois, ce n’est qu’un exercice. Ce n’est que le début.

Si tout cela vous semble technique, trop « intellectuel », j’aimerais partager avec vous une citation de Samael Aun Weor :

« Il est totalement impossible d’expérimenter l’Être, l’Intime, la Réalité, sans devenir de véritables maîtres techniques et scientifiques de cette mystérieuse science appelée méditation. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

Beaucoup de gens entrent dans la religion – qu’elle soit Gnostique, Bouddhiste ou Chrétienne – et ils veulent juste croire. Ils veulent simplement prendre cette tradition, la mettre comme une robe et se promener avec. Ils disent « J’appartiens à ce groupe et maintenant je suis sauvé. » La réalité ne fonctionne pas comme cela. Si vous voulez la Gnose, et vous voulez donner naissance à l’âme, vous devez devenir un maître de méditation. Il n’y a pas moyen de contourner cela. Vous pouvez l’appeler autrement. Vous pouvez l’appeler prière. Si vous voulez l’appeler prière, c’est super, parce que méditation est la même chose. Vous n’êtes pas obligé d’utiliser le mot « méditation ». Certaines personnes n’aiment pas ce mot. C’est bon.

Ce que méditation signifie est la quiétude et le silence du mental, et la perception intérieure éveillée. Qu’est-ce que c’est ? Quand avons-nous la quiétude et le silence du mental ? Quand l’ego n’est pas présent. Si notre ego est présent, il est distrait. Il attire toujours son attention par différents éléments et il est incapable de rester concentré. C’est l’ego qui produit des conflits. C’est l’ego qui produit le chaos de notre mental. Si vous voulez connaître votre propre état, votre propre quiétude du mental, arrêtez-vous un instant, regardez dans votre mental et ne pensez pas. Pouvez-vous arrêter de penser ? Pouvez-vous vous reposer en silence sans réfléchir ? Vous pouvez si vous apprenez comment. C’est pourquoi Samael Aun Weor dit aussi,

« Sans une sage concentration de la pensée, l’expérience de la vérité est impossible. »

Quand on parle de concentration, certains d’entre nous peuvent avoir l’impression que c’est quelque chose de très rigide, que c’est quelque chose de très douloureux. Ce n’est pas le cas. La vraie concentration est parfaitement détendue et parfaitement à l’aise, mais elle n’est pas paresseuse. Ce n’est pas « se prélasser » et « s’espacer ». Une belle image de concentration parfaite est un chat qui s’apprête à bondir. Si vous connaissez des chats, lorsqu’ils s’apprêtent à frapper, ils sont parfaitement détendus car leur cible peut aller dans n’importe quelle direction. S’ils deviennent tendus, par exemple si leur objectif va dans un sens et que leur objectif va dans un autre sens, ils doivent être très flexibles. Ils sont extrêmement attentifs. Peu importe ce qui se passe dans l’environnement, ils en sont conscients. C’est la concentration. C’en est une belle illustration. Vous trouvez cela dans de nombreux exemples dans la nature.

Volonté et Imagination

La concentration réelle est flexible, mais elle est projective. Dans le Gnosticisme, nous parlons d’aspects qui produisent le fruit de la méditation : volonté et imagination. Tout au long des livres que nous étudions, nous lisons que nous devons « unir la volonté et l’imagination ». Quand je parle de concentration, je parle de volonté.

Encore une fois, la concentration réelle n’est ni raide ni tendue. Vous remarquerez peut-être que lorsque vous essayez de faire une pratique de concentration, vous devenez très tendu. C’est un obstacle. Vous devez vous détendre. La vraie concentration est parfaitement détendue, mais attentive. Ferme sur son objet, mais souple. Il ne lâche pas ce qu’il observe, mais il n’est pas non plus tendu ou raide.

Ceci est symbolisé dans le premier Arcane du Tarot, le Magicien. Le Magicien représente la volonté. C’est la volonté de la conscience.

Dans l’image, le Magicien est représenté debout, le bras gauche levé. Dans son bras gauche se trouve une bâton de pouvoir. Ce bâton de pouvoir est le pouvoir du Magicien. Le Magicien est notre Esprit, notre Intime, notre Être.

Rappelez-vous que la citation dit,

« Il est totalement impossible d’expérimenter l’Être, l’Intime, la Réalité, sans devenir de véritables maîtres techniques et scientifiques de cette mystérieuse science appelée méditation. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

Cette image représente cela. Sur cette image on voit l’Être qui se tient parfaitement droit, et à côté de lui se trouve une table. Cette table, c’est nous. Il est carré, ce sont les quatre corps : physique/vital, mental et astral, causal. (Le vital et le physique sont considérés comme un). Ce tableau représente l’âme. Sur ce tableau il y a des éléments, nous n’avons pas le temps de rentrer dans tout le symbolisme, mais ce que la carte représente c’est la volonté de l’Esprit, la volonté de l’Être, qui devrait s’exercer sur « la table », c’est-à-dire nous. Lorsque nous apprenons à méditer, Dieu nous aide. Dieu aidera notre âme à apprendre la méditation. Il est notre gourou. Il est notre enseignant. Si vous voulez apprendre à méditer, priez et demandez à votre Intime de vous apprendre. Il vous enseignera, mais vous devez écouter ce qu’il vous enseigne.

Ce qui m’intéresse dans cette image, c’est qu’il tient dans sa main gauche un bâton de pouvoir. Symboliquement la main gauche est généralement féminine et passive, mais il tient debout un emblème phallique. On voit donc ici un féminin et un masculin unis, de manière décontractée. Cela se rapporte à la volonté et à l’imagination. Elle se rapporte aux courants féminins et masculins de notre physiologie : Ida et Pingala, Adam et Eve, Lalana et Rasana, dont nous avons parlé dans les conférences précédentes : les courants d’énergie qui traversent notre physiologie. Nous devons être en équilibre. C’est pourquoi nous faisons des mantras et des Pranayamas avant de méditer, pour se détendre et équilibrer notre énergie et stabiliser le mental afin que nous puissions lever ce bâton et faire l’expérience de Dieu.

Le bâton a plusieurs niveaux de signification. Il représente la maîtrise, il représente le but, et ce qui est très intéressant, c’est que cette image est presque identique à l’autre image que nous avons regardée dans ce cours, celle du Naga, qui tient dans sa main le Norbu, la Pierre Mani.

Le Naga est dans les eaux et lève dans sa main gauche la gemme qui exauce les souhaits, le chintamani. Ce joyau représente la pleine puissance de l’âme, un être humain pleinement développé. Il est enflammé par les feux de la Kundalini. On voit de nombreuses similitudes dans ces deux images. Le Magicien a un serpent sur la tête ; qui représente sa maîtrise. Le Naga a cinq serpents représentant les cinq initiations. Les deux sont sur les eaux. Le Naga s’élève des eaux et le Magicien se tient au-dessus d’elles. Il y a une similitude intéressante. L’un vient des Égyptiens et l’autre des Tibétains.

Dans toutes les religions, la concentration est mise en avant même si elle n’est pas clarifiée spécifiquement dans certaines traditions. La concentration est l’élément essentiel qui amène l’âme à faire l’expérience de Dieu. La concentration est évoquée en profondeur dans l’ancienne tradition Chrétienne dans les écritures de la Philocalie. La concentration est explorée en profondeur dans les traditions Hindoues du yoga et les traditions Tantriques. Elle est explorée en profondeur dans le Bouddhisme, dans toutes les écoles du Bouddhisme, que ce soit Sutrayana, Mahayana ou Tantrayana. Si vous allez être sérieux au sujet de votre religion. Quelle que soit cette religion et si vous ignorez la concentration, vous n’irez nulle part. Vous n’aurez que des croyances. À la fin, vous mourrez et n’aurez rien accompli.

Si vous voulez accomplir quelque chose dans votre religion, vous devez comprendre ceci : la concentration a deux formes, et vous devez les connaître toutes les deux.

« Il y a deux types de concentration : le premier est le type exclusif de concentration. Le second est le type total, complet ; il est non exclusif. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

1. Concentration Exclusive

Les débutants de toutes les religions apprennent des formes exclusives de concentration. Une forme exclusive de concentration est un type de concentration qui exclut tout sauf l’objet de la concentration. C’est-à-dire qu’on se concentre sur une chose et qu’on « exclut » tout le reste de l’attention. De cette façon, on rassemble tous ses pouvoirs de concentration pour se concentrer sur une seule chose.

Par exemple, dans le Sutrayana ou niveau fondamental du Bouddhisme, les étudiants apprennent l’anapana, qui est un exercice d’observation de la respiration. En Tantra Hindou et le yoga Hindou, les étudiants utiliseront une pierre, un rocher, une statue, une image, un mantra, n’importe quoi. Ils apprendront à se concentrer sur un objet et à oublier tout le reste. C’est aussi vrai dans le Zen. Ce sont toutes des formes exclusives de concentration.

Tous ces types de pratiques de concentration ne sont que des exercices préliminaires. Ce sont des outils pour développer la capacité de concentration. Ils ne créent pas l’illumination. Ils ne libèrent pas l’âme. De nombreuses écoles enseignent que ces exercices conduisent à la libération. Mais, cela n’est vrai que de la même manière que l’apprentissage de votre ABC à l’école mène à un doctorat. Comprenez-vous cela ? Lorsque vous êtes à la maternelle et que vous apprenez votre ABC, vous en avez besoin pour que quinze ou vingt ans plus tard, vous puissiez obtenir votre doctorat. Ces exercices de concentration sont les mêmes. Ce sont des ABC. Ce sont des bases. Eux-mêmes ne libèrent pas directement l’âme. Vous pourriez avoir des expériences à partir d’eux. Cela peut arriver. Si vous êtes un étudiant sérieux, vous aurez des expériences, mais ces expériences ne sont pas une libération. La libération vient exclusivement d’une seule manière : en détruisant les causes de la souffrance, qui sont les désirs, l’ego. Vous ne pouvez détruire l’ego que quand vous le comprenez. Vous n’allez pas arrêter une mauvaise habitude jusqu’à ce que vous réalisiez – consciemment, profondément – que c’est une mauvaise habitude et qu’elle crée de la souffrance. C’est le seul moyen d’éliminer l’ego et libérer l’âme. Nous devons comprendre nos mauvaises habitudes et les arrêter. Pour cela, nous avons besoin d’une forte concentration.

Chaque religion enseigne ces types exclusifs de concentration aux débutants. Ils ne peuvent pas dire que les étudiants sont des débutants car beaucoup d’entre eux sont très fiers et croient que leurs techniques les mèneront à la libération. Ils répéteront emphatiquement que leurs techniques vous libéreront. Ne soyez pas induit en erreur. Si vous étudiez toutes les religions de manière exhaustive comme nous le faisons dans la Gnose, vous comprendrez que vous ne pouvez pas libérer l’âme à moins d’éliminer la cause de la souffrance : l’ego. L’élimination de l’ego ne vient que de sa compréhension. Pas par une technique, mais par une compréhension consciente.

2. Concentration Non-exclusive

Dans certaines traditions, y compris toutes celles que j’ai mentionnées, certains étudiants apprennent également des types non exclusifs de méditation. Ceux-ci sont un peu plus rares car ils sont perçus comme étant plus difficiles. Certains exemples incluraient certaines pratiques Zen, certaines pratiques yogiques dans le Jnana yoga et d’autres traditions comme celle-là, le Raja yoga également. Particulièrement dans les écoles Mahayana et Tantrayana. Les traditions Mahayana en Chine et au Japon peuvent avoir cela, mais probablement l’exemple le plus célèbre de types non exclusifs de méditation sont le Mahamudra et le Dzogchen, qui sont les yogas les plus élevés du Bouddhisme Tibétain. Quand je dis que c’est le plus élevé, cela veut dire que c’est le plus difficile à comprendre et à pratiquer.

Un type non exclusif de méditation ou la pratique de la concentration est une pratique dans laquelle rien n’est exclu. En d’autres termes, dans un type exclusif, on se concentre sur une chose et exclut tout le reste. Dans un type non exclusif, on médite sur tout ce qui est perceptible simultanément.

Maintenant, si vous pensez à cela une seconde et que vous vous regardez et que vous considérez combien il est difficile pour vous de vous concentrer sur une chose et de maintenir votre concentration, alors pensez à quel point il sera difficile de méditer sur tout et de maintenir votre concentration. Ce n’est pas facile. Pas facile. Mais laissez-moi vous dire un secret : il est bien plus puissant. C’est pourquoi, dans le Bouddhisme Tibétain en particulier, la méditation non-exclusive est la forme la plus élevée de cette tradition. La plus haute. C’est la plus puissante. C’est difficile. En fait, elle est si difficile qu’elle a été gardée secrète. Ce n’est qu’au cours de la dernière décennie, peut-être deux décennies, que les écritures de cette tradition ont été traduites en langues modernes. Les détenteurs de la lignée ont commencé à l’enseigner ouvertement. C’est une technique très difficile. Ce qui est encore plus étonnant, c’est que Samael Aun Weor enseignait cette technique depuis le début, il y a cinquante, soixante ans. Personne ne s’en est rendu compte, mais ce n’est qu’un autre exemple de son excellent développement. Il avait des connaissances qu’on ne pouvait pas trouver dans les livres.

Application de la Concentration

Cette image montre un yogi en méditation.

Le yogi est assis en méditation. Nous voyons les trois canaux d’énergie sur sa colonne vertébrale. On voit un mantra sortant de sa bouche et les flammes sortant de sa tête et un mantra au-dessus des flammes. Cette image a une signification profonde. Il se rapporte spécifiquement aux yogas de Niguma et Naropa. En synthèse, cela illustre la même chose que nous étudions dans la Gnose à travers le Pranayama. Cette image représente un exercice préliminaire pour exploiter l’énergie et concentrer l’attention à travers le pranayama. Ces mantras sont les mantras pour le pranayama : Ham-Sah. Ce qui est intéressant dans cette conférence aujourd’hui, c’est de voir comment ces symboles s’imbriquent. On voit un yogi assis très détendu en méditation. On le voit répéter les mantras. On voit ses énergies en mouvement sur sa colonne vertébrale et les flammes monter de sa tête. On voit le mantra au sommet. Le mantra est grand. Cette image nous montre une concentration exclusive. Le yogi se concentre exclusivement sur le mantra, dans la visualisation et dans la pratique.

Maintenant, je ne sais pas pour vous, mais quand la plupart d’entre nous font le pranayama, notre concentration est très faible. Mon expérience en moi-même et dans mes relations avec les étudiants est que lorsque les gens font le pranayama ils ont tendance à le faire mécaniquement, et ils laissent le mental penser à d’autres choses, laissant le mental vagabonder. C’est une erreur.

La récitation de mantra, les pranayamas, les pratiques runiques, les exercices Tibétains sont tous de beaux exemples de formes exclusives de pratique de la concentration. Ils devraient être faits de cette façon, pas seulement faits mécaniquement. Pas seulement fait parce que nous voulons avoir une expérience et ainsi nous faisons la pratique remplie de désir. Au lieu de cela, nous devrions faire la pratique avec concentration, avec prière, avec une aspiration ardente vers Dieu. C’est ce que représente cette image. Vous voyez cela parce que son attention est focalisée sur ce mantra. Quelque chose en ressort. Ces lignes représentent les éthers (Lung en Tibétain). Cela mène à et il est difficile de voir l’image sur l’écran mais dans le cercle se trouve un temple au nirvana. Quelqu’un ici veut-il aller visiter un temple dans le plan astral et parler à un maître ? Tout le monde le veut, n’est-ce pas ? Vous pouvez si vous vous concentrez, si vous vous détendez, discipliner votre attention. Ne soyez pas distrait. Cette image nous montre qu’il est possible de le faire. Nous devons pratiquer de la bonne manière. Nous devons nous concentrer.

Relaxation et Concentration

Permettez-moi d’expliquer quelque chose de très important à ce sujet. Comme je l’ai mentionné, notre mental est très conditionné par beaucoup de désir. Lorsque nous nous asseyons pour méditer, l’étape recommandée au tout début de chaque séance est de se relaxer. Cette relaxation est bien sûr pour le corps physique. Nous devons relaxer tous les muscles afin d’être parfaitement détendus dans une très bonne posture afin de pouvoir nous asseoir un moment sans ressentir de douleur. Mais, la relaxation est aussi nécessaire dans le cœur : se détendre émotionnellement. Cela inclut toute anxiété croissante, tout ressentiment, tout défaitisme comme « Je ne sais pas pourquoi je m’embête avec cette méditation, je ne peux jamais méditer. » Cet élément psychologique vous empêchera de méditer. Si vous vous dites que vous ne pouvez pas méditer, vous ne le pourrez pas. C’est pourquoi nous avons besoin de la foi.

Si vous vous asseyez avec ce désir, « Cette fois, je vais avoir un Samadhi. Je ne me lèverai pas avant d’avoir un Samadhi. » C’est une erreur. Cela se transformera rapidement en colère. Ce désir est un ego qui aspire à une sensation ou à un accomplissement. C’est la gourmandise, c’est la luxure. C’est le désir de sensation. C’est penser que le samadhi et l’expérience avec les dieux peuvent être vécus par l’ego.

Lorsque vous vous asseyez et méditez, l’étape de relaxation est l’étape la plus importante. Tout le monde pense que la fin de la méditation est le plus important, alors que nous sommes censés avoir une certaine expérience. Ce n’est pas cela. C’est le début. C’est la façon dont vous commencez qui compte le plus. Si vous commencez mal, vos efforts n’iront nulle part. Commencez sur de bonnes bases. Priez, détendez-vous, concentrez-vous. Nous reviendrons à la visualisation plus tard. Priez, concentrez-vous et détendez-vous. Observez vraiment votre mental. Observez vraiment votre humeur. Observez vraiment votre intention.

Maintenant vous savez pourquoi j’ai mis la Bodhichitta avant cela dans le cours. Votre intention devrait vraiment être d’aider les autres, de découvrir comment vous créez de la souffrance pour vous-même et pour les autres. Nous méditons pour apprendre cela. Le véritable fondement de la méditation n’est pas d’avoir des expériences. Il ne s’agit pas d’aller dans un temple pour que les maîtres des temples puissent dire : « Oh enfin tu es revenu, maître tel et tel. » Tous les étudiants veulent vivre cette expérience, mais c’est un ego de fierté. Ce n’est pas l’âme qui veut ça. C’est l’ego. Nous voulons tous vivre ces expériences dans les mondes internes et nous dire que nous sommes de si grands maîtres, etc. Vous devez travailler sur ce désir ; c’est la fierté.

Commencez avec la bonne fondation dans votre pratique. Si vous le faites, lorsque vous devenez réellement détendu et que vous commencez à prier et à méditer, alors ce sera beaucoup plus facile parce que vous n’aurez pas ce conditionnement sur votre pratique.

Une autre forme populaire de conditionnement est la gourmandise qui veut s’adonner à des sensations dont elle rêve comme le samadhi, le voyage astral, le nirvana.

Si vous apprenez vraiment à vous détendre et à vous observer, vous ne serez pas conditionné par cette fierté ou cette honte qui dit « Je ne peux pas méditer ». Vous ne serez conditionné par aucun autre facteur psychologique qui crée un obstacle pour vous. Vous devez être conscient de ces éléments, vous détendre et les contourner.

La tension – qu’elle soit physique, émotionnelle ou mentale – est due à un conflit. Quand vos trois cerveaux sont en conflit, vous ne pouvez pas vous détendre, donc vous ne pouvez pas non plus vous concentrer, et sans concentration, vous ne pouvez pas méditer. Alors, commencez par détendre votre trois cerveaux, à tout moment, en tous lieux.

« La vraie concentration n’est pas le résultat des options, avec tous ses combats ; elle n’est pas non plus le résultat du choix de telles ou telles pensées : « ce que je pense », que telle pensée est bonne et telle autre mauvaise, et vice-versa. versa; « ce à quoi je ne dois pas penser » à ceci et cela; « il vaut mieux penser à cela », etc. En fait, cela forme des conflits entre l’attention et la distraction. La quiétude et le silence du mental ne peuvent exister là où il y a des conflits. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

Maîtriser la Méditation

La tradition Gnostique est très clairement enseignée par Samael Aun Weor, tout au long de ses livres et conférences. Je ne sais pas si nous, les instructeurs, faisons du bon travail pour transmettre cet enseignement. Ce que je sais de mon étude, c’est que Samael Aun Weor était extrêmement clair sur quelque chose que beaucoup de ses étudiants ignorent. C’est pourquoi je l’ai mis au début de mes cours dans d’autres classes. Il a déclaré à plusieurs reprises et clairement que vous ne pouvez pas être un Gnostique si vous ne pouvez pas méditer. Être un Gnostique signifie que vous êtes un maître de méditation. Simplement dit, mais pas simple à réaliser. Si vous avez cette aspiration de comprendre la Gnose, et savoir ce qu’est la Gnose est et être un Gnostique, vous devez maîtriser la méditation. Non seulement en avoir une vague idée, mais la maîtriser.

Dans cette culture de nos jours, nous avons cette qualité malheureuse qui se répand dans le monde entier pour vouloir une gratification instantanée. Maintenant, les étudiants vont lire un livre, un des livres de Samael Aun Weor, ils liront toutes ses expériences et ces différentes pratiques, et ils poseront le livre et diront: « Maintenant, je vais aussi aller dans le plan astral. » Ils font la pratique une ou deux fois, et quand ils n’y parviennent pas, alors ils disent « ah, ça ne marche pas ». Qui est le fou ? Nous le sommes, pour penser que nous sommes au niveau de l’auteur du livre. En vérité, nous n’avons rien fait et rien gagné pour cela. Pour réaliser ce que Samael a atteint, nous devons pratiquer comme il a pratiqué et travailler comme il a travaillé. Il n’a pas acquis ses connaissances en lisant un livre. Il y est parvenu grâce à la pratique, à l’effort, tous les jours. Il y a beaucoup de Gnostiques qui lisent beaucoup de livres et écoutent beaucoup de conférences ou qui pratiquent une chose ou une autre chose et rien d’autre. Ces gens se trompent. Ne commettons pas la même erreur. Si nous voulons atteindre ce niveau de connaissance, ce niveau de compréhension, que notre Être pousse, nous devons maîtriser la méditation.

La maîtrise de méditation commence par la concentration. Il n’y a pas moyen de l’éviter, et il n’y a pas d’autre moyen. Vous avez peut-être trouvé une centaine d’instructeurs différents qui enseignent la méditation d’une centaine de façons différentes, et c’est très bien. Il existe de nombreuses approches et de nombreuses techniques, car nous avons tous une idiosyncrasie ; nous avons tous un mental différent et avons besoin d’outils différents à des moments différents. Ce qui est important, c’est que nous trouvions une compréhension globale de la façon dont ils fonctionnent ensemble. Nous ne pouvons le découvrir que par la pratique, non par les livres ou par toute autre personne, mais par la pratique.

Un étudiant a demandé à Samael Aun Weor, « Maître Samael, quelqu’un nous a dit que nous devrions méditer dix ou quinze minutes par jour. Qu’est ce que vous pensez de cela? »

Samael Aun Weor a dit : « Un Gnostique sérieux devrait méditer cinq à six heures par jour. »

Dix ou 15 minutes ne vous permettront pas d’obtenir des résultats significatifs. Même à cinq ou six heures par jour, vous êtes encore un débutant, tant que l’ego est vivant. Cela peut sembler dur, mais ce sont les faits. Ainsi, même si quelqu’un de totalement nouveau peut commencer par dix ou quinze minutes de méditation, s’ils sont sérieux ils verront vite le besoin de plus en plus de méditation. Ils voudront naturellement augmenter le temps et chercheront plus d’occasions de méditer. Ceux qui évitent la méditation ne comprennent pas du tout la Gnose. Néanmoins, il y en a beaucoup qui sont tout simplement trop paresseux ou qui ne veulent pas changer et qui insistent pour méditer quelques minutes par jour.

Notre conditionnement est omniprésent. Nous sommes profondément ancrés dans le karma, dans la fierté et dans la luxure. C’est comme si vous disiez que vous allez sur cette montagne, cette immense montagne, et sous elle est piégé votre véritable amour ! Mais, pendant dix minutes par jour, vous allez prendre une cuillère et creuser un peu. Vous n’irez nulle part. Vous avez besoin d’énergie et d’enthousiasme aussi fort que de la dynamite. Vous devez faire exploser la montagne en morceaux. Cette dynamite est la méditation réelle. Vous ne pouvez pas l’allumer petit à petit.

La méditation demande beaucoup de persévérance et d’efforts.

Malheureusement, dans le mouvement Gnostique, il y a trop d’orgueil. Il y a trop de Gnostiques qui disent : « Nous sommes les Gnostiques, nous sommes avec l’avatar du Verseau, nous sommes le peuple élu. » Quel tas d’ordures! C’est simplement de l’orgueil. Avec cette attitude, ils ne travaillent pas dur. Ils aiment donner l’impression d’être sérieux, mais « l’arbre se reconnaît à ses fruits ». Quel est leur fruit ? Potins, luttes intestines, compétition pour savoir qui est « le plus spirituel, le plus sérieux », qui a le plus grand groupe, qui a le plus de respect, qui a le plus d’écoles, qui « se sacrifie le plus », etc. Vraiment, c’est une situation très triste.

Examinons d’autres traditions et voyons avec quelle sincérité et avec quel dévouement elles pratiquent. J’ai visité des groupes Sikhs, Zen, Bouddhistes, Hindous, Chrétiens, Juifs, Musulmans et bien d’autres, et j’ai vu tant de dévotion à la pratique ; il n’est pas difficile de trouver des étudiants qui méditent et prient de nombreuses heures chaque jour. Beaucoup passent leurs week-ends entiers au temple à prier et à servir. Pratiquons-nous à ce niveau ou au-delà ? Ce n’est pas une question à répondre en public, mais une question à se poser.

Observez ceux qui travaillent si dur, chaque jour, sur des efforts totalement inutiles. À titre d’exemple, observez ceux qui font du sport. Ils pratiquent de nombreuses heures et travaillent très dur. Et s’ils convertissaient ce type de dévotion et de sérieux à leur vie spirituelle ?

Qu’en est-il de ceux qui consacrent tant de temps et d’énergie aux jeux vidéo ? Ils investissent des centaines d’heures et des milliers de dollars pour regarder un écran. Ils n’en retireront rien d’autre que de la distraction. Au final, ils ne gagnent rien d’autre. Au lieu de cela, ils gaspillent leur temps et leur énergie. Mais s’ils réalisaient cela et convertissaient ce temps et cette énergie en un travail spirituel efficace, ils se développeraient rapidement.

Qu’en est-il de ceux qui consacrent tant de temps et d’énergie à se rendre « sexy » et « fit » ? Bien sûr, ils peuvent sembler attrayants pendant un certain temps, mais tôt ou tard, ils mourront et, à la fin, leur conscience – leur âme — a été ignorée, voire s’est dégénérée davantage, car elle s’enfonce plus profondément dans la vanité, la luxure, et « l’estime de soi ». Qu’en est-il si au lieu de s’inquiéter de ce qui se trouve dans le miroir physique, ils deviennent préoccupés par le contenu de leur mental et de leur cœur ? Et s’ils étudiaient le miroir interne qui reflète leurs comportements gagnés, et travaillaient dur pour améliorer leur conscience ? Ce travail reste avec nous, même après la mort.

Qu’en est-il de ceux qui consacrent tant de temps et d’énergie à gagner de l’argent ou à acquérir des biens ? Ils inventent des moyens intelligents pour s’enrichir rapidement et investissent des efforts incroyables, mais à la fin, tout ce qu’ils gagnent est pris par le gouvernement, ou volé par un « partenaire », ou ils tombent malades et meurent. Au final, tous ces efforts sont vains. Et s’ils travaillaient plutôt pour aider les autres, pour modifier les causes de la souffrance ? Cet investissement est payant pour la vie ; il n’est pas perdu à la mort.

Si nous investissons ne serait-ce qu’une partie de notre temps et de notre énergie dans la méditation, nous recevrons des avantages qui ne peuvent même pas être mesurés, car ils affectent notre âme, nos vies futures et la vie de ceux que nous aidons plus tard. Le temps investi dans la méditation a des fruits qui peuvent changer les planètes, les humanités, les galaxies. Regardez l’impact que les méditants sérieux ont eu sur l’humanité ! N’importe lequel d’entre nous pourrait être la graine d’une telle âme, ou l’un de nos étudiants. Mais, pour nourrir cette graine, il faut qu’elle sache méditer. Elle doit apprendre les enseignements et les appliquer.

Si nous sommes tellement convaincus que ces connaissances sont si valeureuse et si précieuses, nous devons nous demander : les mettons-nous en pratique ? Ou la gardons-nous simplement sur la bibliothèque en train de prendre la poussière ? C’est la question que nous devons nous poser. Si on nous a confié la connaissance la plus sacrée de la galaxie, qu’en faisons-nous ? Sommes-nous juste en train de nous vanter et de nous pavaner comme des paons ? Ou sommes-nous cloîtrés dans la méditation la plupart du temps, travaillant sur nos nombreux, nombreux défauts ? C’est là que nous devrions être. C’est ainsi que nous actualisons cette connaissance. C’est ainsi que nous la respectons : en l’utilisant.

Les étudiants d’autres traditions méditent – selon la tradition – entre 3 et 10 heures par jour. Pourtant, ils n’ont pas la connaissance profondément efficace que possèdent les Gnostiques. Ils n’ont pas un enseignement complet. Ils n’ont qu’un pourcentage d’un enseignement. On ne leur donne qu’une cuillerée pour travailler, et pourtant, même avec cela, ils travaillent dur et gagnent beaucoup. Et les Gnostiques ? Des moines comme ceux-ci entrent dans un monastère et toute leur vie est enveloppée dans la pratique spirituelle. On ne leur enseigne qu’une cuillerée de connaissances. Samael Aun Weor nous a donné un camion chargé de connaissances, voire plus, et nous nous asseyons dessus comme des singes qui ramassent des mouches dans le dos des autres. Si nous appliquons sérieusement les enseignements, il ne fait aucun doute que nous pouvons nous libérer complètement de la souffrance et, à notre tour, aider beaucoup d’autres à faire de même. Mais d’abord, nous devons nous libérer de notre orgueil, luxure, colère, envie, etc.

Cette image est de Samael Aun Weor en méditation. Samael Aun Weor n’a pas passé la plupart de son temps à lire des livres, à regarder la télévision, sur Internet, à acheter des vêtements, à passer du temps avec des « amis », à se promener dans la ville ou à aller au travail. Il écrivait, il enseignait et il méditait. Surtout, il méditait. C’est cela. Que faisons-nous de notre temps ? Que faisons-nous de notre énergie ? Que faisons-nous de nos vies ?

La méditation est la pratique de base des Gnostiques. Nous entendons parler de beaucoup de techniques, de beaucoup de mantras, beaucoup de projection astrale, de guérison avec des élémentaux, de médecine occulte, de nombreuses techniques et des centaines de pratiques, mais toutes sont secondaires. La pratique la plus importante des Gnostiques est la méditation. Rien ne va au-delà, même la magie sexuelle.

La transmutation est importante. C’est ce qui fournit l’énergie de base qui alimente nos efforts. Mais, beaucoup d’entre nous traverseront des moments de leur vie où nous ne pourrons pas pratiquer la magie sexuelle, mais il n’y a jamais d’excuse pour éviter la méditation. Il n’y a jamais rien dans la vie qui puisse nous empêcher de méditer. Même si vous avez un horrible accident et que vous perdez vos bras et vos jambes, vous pouvez toujours méditer. En fait, vous pourrez probablement mieux méditer car vos bras ne seront pas douloureux et vos jambes ne seront pas douloureuses. Vous pouvez simplement vous allonger et méditer. Impressionnant! [rire]

La chose étonnante n’est pas seulement que la méditation est la pratique la plus importante de la tradition Gnostique, c’est aussi la plus fructueuse. Il est étrange que ce soit la pratique que la plupart des étudiants évitent. C’est vrai. Les étudiants viennent toujours demander au sujet de vouloir sortir du corps, vouloir avoir des expériences astrales, vouloir entrer dans l’état Jinn, vouloir guérir les autres, mais des questions pratiques sur la méditation sont rares. C’est paradoxal, car la méditation est la chose la plus importante que nous devrions faire tous les jours. Ce que cela illustre, c’est que l’ego est si fort en nous qu’il sait que la méditation est ce qui y mettra fin.

L’ego fait tout ce qu’il peut pour nous empêcher d’apprendre la méditation réelle. Beaucoup d’étudiants se plaignent et disent « c’est trop dur, c’est trop compliqué, je ne comprends pas ».

Laissez-moi vous dire autre chose : la méditation est aussi la pratique la plus simple des Gnostiques. C’est la plus simple. Il en est ainsi, car cela laisse simplement la conscience faire ce qu’elle fait naturellement : percevoir et comprendre. La seule difficulté est de mettre l’ego à l’écart pour que la conscience puisse faire cela. Pourquoi dit-on que la méditation est difficile ? Parce que nous sommes paresseux et que nous ne voulons pas que l’ego sort du chemin. Mais la méditation elle-même, la pratique réelle, ne demande aucun effort.

La Méditation est une pratique dont vous pouvez bénéficier immédiatement. Pour ce faire, vous devez être sérieux, et vous devez réellement le faire, et savoir comment.

Bases de la Méditation

Nous avons parlé de méditation longuement dans de nombreuses conférences et de nombreux cours. La synthèse est assez simple. C’est ici:

Détendez-vous, concentrez-vous, priez et visualisez.

Ce sont les étapes de base. Utilisez-les consciemment, à tout moment, dans tout ce que vous faites. Cela convertit chaque activité en culture spirituelle. Mais plus précisément, assurez-vous de les utiliser lorsque vous faites vos pratiques spirituelles.

Nous avons enseigné de nombreuses techniques différentes qui sont toutes basées sur ce principe simple qui est universel dans toutes les religions.

Si vous voulez grandir rapidement, apprenez à vous concentrer toute la journée. Dans tout ce que vous faites, sans exception, soyez présent dans l’instant, en pleine conscience de ce que vous faites. Cela demande beaucoup d’énergie et renforce rapidement la concentration.

Deuxièmement, dans tout ce que vous faites, détendez-vous. À tout moment, en tout lieu, soyez conscient de vous-même et détendez-vous complètement : le corps, le cœur et le mental doivent être détendus.

Le débutant doit d’abord apprendre à se détendre et à se concentrer. Au début, nous travaillons toujours avec ces deux aspects. Relaxation et concentration.

Afin de se détendre, nous travaillons avec des mantras et différents exercices pour cultiver la souplesse du corps et la relaxation du corps. Nous pouvons faire des exercices runiques, des exercices de rajeunissement et beaucoup d’autres mantras. Voici ce que nous faisons lors des retraites : pratique de Mantra, pratique runique, des Pranayamas. Tout cela nous aide à nous détendre et à cultiver un état d’équilibre.

Ensuite, nous travaillons avec des pratiques de concentration préliminaires. Cela peut inclure la visualisation, parfois il s’agit de regarder la respiration. Parfois, c’est écouter de la musique. Quel que soit l’exercice que nous utilisons, nous devons nous concentrer exclusivement sur l’objet de la pratique et ne pas être distraits par quoi que ce soit d’autre. Encore une fois, tout cela est préliminaire.

Ensuite, nous apprenons une pratique un peu plus difficile, une pratique de base appelée rétrospection. Dans cet exercice, généralement à la fin de la journée, les étudiants s’assoient, se détendent, prient, se concentrent et visualisent les événements de la journée, comme un film dans leur mental.

C’est une belle technique ; non seulement elle cultive et commence à développer nos pouvoirs de concentration, mais elle commence aussi à nous donner les pouvoirs de visualisation, et c’est ce dont nous avons besoin pour entrer dans la méditation réelle.

La pratique rétrospective nous montre comment nous nous sommes comportés. Lorsque nous la pratiquons quotidiennement, nous commençons à apprendre sur nos comportements, comment nous avons agi à l’extérieur et à l’intérieur.

Tout cela est beau et nécessaire, mais là encore c’est préliminaire. Toutes ces techniques, des centaines, sont comme la base d’une montagne. Il est en pente vers ceux qui sont plus difficiles, mais atteignent de plus grandes hauteurs.

Pratique de Concentration Non-exclusive

Dans un de ses messages de Noël de 1966, Samael Aun Weor a enseigné en un seul paragraphe la plus belle technique de méditation qu’il ait jamais écrit. C’est la technique qu’il pratiquait lui-même, que j’ai moi-même pratiquée, parce que je l’ai apprise de lui. D’autres instructeurs pratiquent également cela, mais nous l’enseignons rarement, car c’est difficile pour les débutants. C’est une forme non exclusive. Pour pratiquer cette technique, vous devez d’abord connaître les bases : comment se détendre, se concentrer, visualiser et prier. Vous avez besoin de formation et d’expérience. Une fois que vous avez une certaine capacité, vous pouvez travailler efficacement avec cette technique, et elle est extrêmement puissante. C’est très puissant, mais pas facile. La technique est très simple. Il l’a enseigné à quelques endroits, mais celui que j’aime le mieux est celui du message de Noël que j’ai mentionné. Il l’a également enseigné dans La Révolution de la Dialectique, c’est juste qu’il semble que très peu de gens aient compris ce qu’il a enseigné. Voici la consigne. C’est toute la technique.

« Nous devons apprendre à méditer avec sagesse, et à mesure que chaque pensée, souvenir, image, idée, concept, etc. surgit dans le mental, nous devons l’observer, l’étudier et extraire ce qui a de la valeur pour chaque pensée, souvenir, image, etc.

Lorsque la parade des pensées est épuisée, le mental reste calme et dans un profond silence. Alors l’essence s’échappe du mental et l’expérience de ce qui est la vérité vient à nous. »

Si nous avons lu les livres de Samael Aun Weor, alors nous avons lu ce paragraphe ou d’autres similaires. Nous l’avons lu de nombreuses fois. Mais, quelqu’un a-t-il pratiqué cette technique et l’a-t-il réellement utilisée ? J’ai parlé avec des étudiants qui ont essayé, et la plupart d’entre eux repartent en disant : « Je ne comprends pas. C’est trop dur, je ne comprends pas. » En effet, il faut une certaine concentration et relaxation pour utiliser correctement cette technique.

« Notre système de concentration n’exclut rien ; il est total, intégral, complet. Notre système de concentration inclut tout et n’exclut rien. Notre système de concentration est le chemin qui nous conduit à l’expérience de la Vérité. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

C’est une forme de concentration non exclusive. L’essence de la technique est la suivante : vous vous asseyez en méditation. Vous avez les préliminaires, vous êtes détendu et concentré. Ensuite, vous ne faites rien, vous vous contentez de regarder. C’est ça. Tout ce qui émerge et tout ce qui surgit, vous le regardez simplement. C’est très différent de la façon dont la plupart d’entre nous prêtons attention. Le problème que nous avons est que nous sommes trop facilement distraits. Dès qu’une pensée surgit, elle capte notre attention et nous emporte. Nous perdons conscience de ce que nous faisons. Nous devenons distraits et nous commençons à rêver, car toute la journée nous rêvons. Pour que vous puissiez utiliser cette technique efficacement, vous devez avoir déjà établi dans votre vie une très forte rappel de soi. Cela signifie que vous devez avoir un certain degré de pleine conscience. La pleine conscience signifie que vous n’oubliez pas ce que vous faites. Cela signifie être en rappel de soi d’instant en instant. C’est-à-dire que vous n’oubliez pas que vous méditez. Lorsque différentes impressions surgissent, différentes distractions, lorsque différents événements surviennent, vous ne vous oubliez pas. Vous ne perdez pas la continuité de conscience ; lorsque vous avez ce degré de présence, c’est là que cette technique peut être utilisée. C’est pourquoi nous utilisons les neuf étapes de Shamatha enseignées par le Bouddha Maitreya, les neuf étapes de concentration, afin que vous puissiez apprendre quel état de concentration vous êtes capable d’atteindre. Ensuite, vous saurez quand vous pourrez passer à une technique comme celle-ci. En général, vous devez être au quatrième ou au cinquième étape de shamatha pour utiliser cette technique avec succès.

La chose étonnante à propos de cette technique, et le fait que Samael Aun Weor l’a enseigné, était que cette technique est 100% pure Dzogchen, Mahamudra, les formes les plus élevées du Bouddhisme Tibétain qui n’ont jamais été enseignées publiquement jusqu’à ces dernières années. Il l’enseignait dans les années 1950. Aucune des écritures, aucun de ces écrits n’était dans une autre langue que le Tibétain et le Sanskrit. Ils n’ont été écrits nulle part au Mexique. Samael Aun Weor ne l’a pas tiré d’un livre. Il l’a obtenu de son Intime. Il l’a eu parce qu’il est un Lama. Si vous voulez avoir confiance en ce qu’il a enseigné, cela devrait vous donner une certaine confiance. C’est remarquable. Cela montre qu’il est un véritable maître. Pour soutenir cela, le Dalaï Lama explique cette technique dans plusieurs de ses livres sur ce type de pratique.

En général, la pratique fonctionne comme ceci : Laissez le mental fluer de lui-même sans conceptions. Laissez le mental reposer dans son état naturel et observez-le. Au début, si vous n’êtes pas habitué à cette pratique, c’est assez difficile, mais avec le temps, le mental apparaît comme une eau claire. Je vous encourage à essayer cette technique. Travaillez avec. Ce n’est pas facile, mais c’est très puissant. Pour que vous puissiez expérimenter ce qu’il peut faire, vous devez travailler avec beaucoup de discipline et beaucoup de patience.

Il me semble que si vous êtes le genre de personne qui prend très au sérieux ses études de Gnose et en la mettant en pratique dans votre vie quotidienne, que vous puissiez comprendre cette pratique rapidement. Vous la comprendrez si vous transmutez, si vous appliquez les trois facteurs et si vous êtes sincère. Si vous êtes une personne volage, distraite tout le temps, incapable de vous concentrer et de vous détendre, faites d’abord quelques exercices préliminaires. Devenez stable, sinon cette technique peut être très frustrante.

Pour terminer la conférence d’aujourd’hui, le message de base que j’espère vous transmettre est de prendre au sérieux la méditation. Ne perdez pas de temps. Aucun de nous ne sait combien de temps il va vivre. Notre société est au bord d’un grand problème. Chaque jour où nous nous entraînons est très précieux, alors profitez-en. Ne perdez pas de temps à faire des bêtises. Soyez sérieux dans votre travail et il portera ses fruits.

« L’Être – l’Intime, la Réalité – est totalement différente de celle que les pseudo-occultistes et les pseudo-ésotéristes appellent le « Moi » Supérieur ou le « Moi » Divin. L’expérience de la Réalité est complètement différente, distincte de tout ce que le mental a jamais expérimenté. L’expérience de la Réalité ne peut être communiquée à personne car elle ne ressemble à rien de ce que le mental a connu auparavant. Quand on a expérimenté la Réalité, on comprend alors très profondément l’état désastreux dans lequel on se trouve, et alors on n’aspire qu’à se connaître sans vouloir devenir plus qu’on n’est. À l’heure actuelle, le misérable animal intellectuel faussement appelé « être humain » ne possède à l’intérieur qu’un seul élément utile. Cet élément est la Buddhata, l’Essence du mental, avec laquelle nous pouvons expérimenter l’Être, l’Intime, la Réalité. Cet élément précieux est emprisonné dans la bouteille de l’intellect animal. Au cours de la méditation profonde, lorsque le mental est totalement calme et dans un silence absolu – à l’intérieur et à l’extérieur, non seulement au niveau superficiel, mais aussi dans tous les différents couloirs, extraits subconscients, zones et terres – alors l’Essence, l’élément précieux, s’échappe de l’intérieur de la bouteille et fusionne avec l’Être, l’Intime, pour faire l’expérience de la Réalité. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

Questions et Réponses

Public : À propos de la technique que vous avez mentionnée que la plupart des étudiants ne comprennent pas, je ne la comprends pas. Cela vient peut-être de la façon dont je la pratique. Je pense que vous avez dit de laisser les pensées venir et j’essaie d’extraire ce qui est utile de cette pensée. Lorsque j’essaie d’extraire quelque chose de cette pensée, une autre arrive alors, alors que j’essaie de tirer de cette pensée originale, suis-je censé sauter dessus ou ne rien tirer de cette pensée lorsque d’autres pensées continuent d’aller et venir.

Instructeur : Comme je l’ai dit, cette technique est difficile ; il faut beaucoup de pratique pour l’apprendre. Le principal obstacle est l’intellect, non seulement dans la façon dont nous comprenons la technique avec notre intellect, mais dans la manière dont l’intellect interfère lors de sa pratique.

Vous comprendrez la technique dans la pratique tout en la faisant. C’est alors que vous lui donnerez un sens.

Par analogie, c’est comme si nous jouions à un match de football, que vous étiez sur le terrain et que quelqu’un vous donnait un coup de pied dans le ballon. Si vous vous teniez là et essayiez de gérer cela intellectuellement, vous penseriez : « Le ballon arrive. Je dois d’abord mettre mon pied là-bas, puis le mettre là-bas, puis je dois tendre la main et frapper le ballon. » Le ballon serait déjà parti, non ? L’intellect est trop lent pour réagir. Cette technique fonctionne de la même manière, mais encore plus rapidement. L’intellect est trop lent pour comprendre comment cette technique fonctionne. La seule façon de comprendre comment cela fonctionne est de la faire avec la conscience, pas l’intellect. Tout comme pour jouer au football, vous devez être sur le terrain et comprendre ; lire des livres ou y penser ne vous apprend pas à jouer. Dans le cas du football, votre corps le fait, quand vous le laissez apprendre ; évidemment, il faut aussi penser, sentir et observer, mais c’est surtout une affaire de corps. Dans le cas de la méditation, votre conscience le fait.

Si vous pratiquez cette technique, tout comme l’apprentissage d’un nouveau sport, vous allez vous faire bousculer. Vous allez vous moquer de vous et être ridiculisé par votre mental, mais vous devez vous lever et continuer à essayer. Cette technique est exactement comme cela.

Je côtoie des étudiants depuis longtemps maintenant, et j’ai entendu toutes les questions, et toutes les explications, et elles sont toutes fausses. Cette technique est la même chose que de pratiquer un sport : vous ne pouvez pas l’expliquer. Vous ne pouvez pas écrire sur un tableau pour « mettre votre pied ici et là et là, et aller dans cette direction, puis vous devez tendre votre bras mais seulement jusqu’ici ». Vous allez juste vous embrouiller en ne le faisant pas, parce que cela n’a pas de sens. Cette pratique est exactement la même chose. La seule façon de l’apprendre est de la faire.

Il y a certaines choses que vous pouvez lire qui vous aideront, si vous les lisez consciemment et non intellectuellement, elles vous aideront beaucoup avec cette technique : La Révolution de la Dialectique. Tout ce livre parle de cette technique. Quelqu’un a-t-il essayé de lire ce livre ? C’est difficile. C’est très difficile pour l’intellect. Ne le lisez pas avec l’intellect, lisez-le avec votre cœur. Si vous lisez comment il explique le judo psychologique, il explique la bataille des contraires, il explique comment si un mental vous apporte une pensée qui dit haut, vous devez répondre par court afin d’atteindre la synthèse. Nous pensons tous que c’est avec l’intellect. Ainsi, lorsque le mental nous apporte des pensées, nous sommes là avec l’intellect qui pense, qu’est-ce qui est le contraire ? Que faire du contraire ? C’est l’intellect ; c’est faux. Ce n’est pas comme ça qu’on fait.

Vous souvenez-vous de l’exemple avec le chat qui regarde ? C’est le même exemple que j’ai utilisé cent fois avec le gardien de but dans le sport. Si vous êtes le gardien de but, vous ne pouvez pas intellectualiser ce que vous allez faire lorsque l’autre équipe arrive avec le ballon. Vous ne pouvez pas penser avec votre intellect : « Je pense qu’il va aller là-bas, alors j’irai ici. Ou peut-être qu’il ira là-bas… » Vous serez trop lent. Les autres joueurs vont vous tromper facilement. Vous ne pouvez pas penser, vous devez observer et ne rien manquer. Cette technique est exactement comme ça. Dans le sport, le ballon doit être votre point d’attention, mais pas seulement le ballon, car vous devez surveiller tous les joueurs. C’est la même chose avec le mental dans la méditation. Vous devez être observateur de tout ; l’ego est très délicat. Il n’y a pas que les cinq, six ou neuf joueurs de l’autre équipe, il y en a des milliers, et ils essaient tous de vous faire perdre l’attention. Ils essaient tous de vous faire perdre l’attention. Ce n’est pas facile. Cela demande beaucoup de pratique.

Au début, lorsque vous essayez cette technique, c’est très difficile et frustrant. Au début, la principale chose que vous devez faire est de garder conscience de ce que vous faites. C’est la première étape. C’est pourquoi nous travaillons d’abord avec des pratiques de concentration préliminaires afin de développer cette capacité, d’atteindre le niveau intermédiaire des neuf étapes de Shamatha dans lequel pendant vos pratiques vous n’oubliez pas que vous méditez. Vous pourriez lutter, mais vous n’oubliez jamais. Vous êtes toujours conscient que vous méditez. C’est la condition sine qua non pour tenter cette technique. Une fois que vous avez cela, si vous voulez essayer cette technique, vous pouvez passer à celle-ci.

Vous avez demandé comment extraire le meilleur de chaque pensée. Je ne peux pas vous le dire. Vous devez l’apprendre. C’est intuitif. Ce n’est pas intellectuel. Ce n’est pas une analyse intellectuelle où vous dites : « D’accord, cette pensée est comme ça » – non, vous l’avez déjà perdue. Dès que vous pensez de cette façon, vous l’avez perdu. Ça ne marche pas comme ça. Ce n’est pas l’intellect. Maître Samael a expliqué cela magnifiquement, mais c’est difficile à suivre parce que c’est une connaissance consciente, pas intellectuelle.

En approfondissant, il nous a dit de ne pas nous diviser entre observateur et observé. Ne vous divisez pas entre la pensée et le penseur. Ne vous divisez pas entre mes pensées et moi. Ne vous divisez pas entre moi et l’autre moi, comme moi et mon Être.

« Celui qui veut vraiment un silence légitime et non un faux silence, une vraie quiétude et non une fausse quiétude, doit être intègrale, c’est-à-dire ne pas commettre l’erreur de se diviser entre sujet et objet, penseur et pensée, « Moi » et pas « Moi », contrôleur et contrôlé, « Moi » supérieur et « Moi » inférieur, moi et mes pensées, etc. Savoir méditer, c’est être sur le chemin de l’illumination intérieure. Si nous voulons apprendre à méditer, nous devons comprendre qu’entre moi et mes pensées, c’est-à-dire entre le penseur et la pensée, il n’y a aucune différence. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

Toute forme de division comme celle-ci est dualité et arrête le progrès de la pratique.

« Beaucoup d’étudiants en psychologie (lorsqu’ils essaient d’atteindre le silence et la quiétude du mental), analysent leur subconscience et commettent l’erreur de se diviser entre analyseur et analysé, intellect et subconscience, sujet et objet, percepteur et perçu. » -Samuel Aun Weor

C’est l’obstacle qui nous empêche de faire l’expérience de la vérité : toute forme de division.

« Ce n’est que lorsque le mental est vraiment calme, c’est seulement lorsque le mental est dans un véritable silence que nous pouvons alors expérimenter ce qui est la Réalité, ce qui est l’Être authentique, l’Intime. Il est totalement impossible de devenir intégral tant que le mental est enfermé dans le dualisme. » – Samael Aun Weor, Pouvoir Spirituel du Son

Tous ces étudiants qui ont mémorisé le Traité de Psychologie Révolutionnaire disent maintenant : « Quoi ? C’est le contraire de ce qu’il a enseigné dans ce livre ! » Là, il a écrit,

« Ainsi, si l’on commence vraiment et très sincèrement à s’observer intérieurement, on finit par se diviser en deux : l’Observateur et l’Observé. Si une telle division ne se produisait pas, il est alors évident que nous ne ferions jamais un pas en avant dans la voie merveilleuse de la connaissance de Soi. Comment pouvons-nous nous observer si nous commettons l’erreur de ne pas vouloir nous diviser en Observateur et Observé ? Si une telle division ne se produit pas, il est évident que nous ne ferons jamais un pas en avant sur le chemin de la connaissance de Soi. »

Celles-ci sonnent à l’intellect comme des déclarations contradictoires, mais elles ne le sont pas.

Voici comment nous l’avons expliqué dans le glossaire :

« Puisque le mental est l’antre de la subconscience et que le mental lutte toujours entre les contraires, lorsque nous essayons d’atteindre le silence et la quiétude du mental, nous devons analyser la subconscience sans commettre l’erreur de nous diviser entre les contraires : analyseur et analysé, intellect et subconscience, sujet et objet, percepteur et perçu. La Vérité, le Satori, Samadhi, est atteint dans le silence et la quiétude du mental en acquérant l’INTÉGRATION de notre conscience en un tout. Si une division existe en nous-mêmes, alors le tout (la Talité ou Totalité), le Satori, est impossible.

Cependant, si nous analysons l’ego pour l’annihiler, nous devons nous diviser en Observateur et Observé (il faut séparer la lumière de l’obscurité) pour ne pas nous fasciner par nos différents agrégats psychologiques, c’est-à-dire pour ne pas tomber dans la fascination de cet agrégat particulier de luxure, colère, etc., et ne pas tomber dans la tentation de nos ego. On divise l’ATTENTION : être conscient que ce que l’on voit (à travers la visualisation) fait partie de celui qui voit (la conscience). Par conséquent, il faut diviser son attention afin de se séparer de la tentation, mais maintenir la conscience de la dualité de ce phénomène. »

Vous comprendrez tout cela lorsque vous pratiquerez cette technique de concentration non exclusive. De la même manière que vous voyez une belle fleur et que vous ne pouvez pas expliquer la fleur, vous ne pouvez pas expliquer la technique avec l’intellect. C’est pourquoi c’est le plus haut niveau de pratique Tibétaine. Vous ne pouvez pas l’intellectualiser. C’est pourquoi elle a toujours été protégée et préservée des débutants, car ils ne peuvent le comprendre tant qu’ils n’ont pas développé suffisamment de concentration pour en faire l’expérience. Nous en parlons ici car nous sommes dans une nouvelle ère. Nous avons besoin d’une technique rapide, et cette pratique est comme de la dynamite psychologique. Elle peut exploser dans votre conscience.

Quelqu’un ici a-t-il entendu parler d’une phrase du Bouddhisme Zen ou Ch’an appelée illumination soudaine ou illumination immédiate ? C’est l’une des traductions du mot Japonais Satori. C’est une idée soudaine. Il tente de transmettre une expérience dans laquelle à un moment donné, même lorsque rien ne semble se passer extérieurement, c’est comme si le voile avait été déchiré et que l’on pouvait voir la vérité, la réalité. C’est ce que cette pratique peut faire.

Dans le Bouddhisme Tibétain, il existe des centaines d’enseignants différents en histoire de différentes régions et traditions qui décrivent cette technique, et tous affirment essentiellement la même chose. Pratiqué de la bonne manière, cette pratique peut produire un aperçu immédiat de la vraie nature de la réalité. Nous voulons tous cela. Nous ne l’atteindrons que si nous pratiquons et travaillons. La technique n’est pas facile, ni facile à apprendre, ni facile à maîtriser. Si vous travaillez avec, c’est vraiment très puissant, c’est inexprimable.

Si vous étudiez l’une des Écritures liées à ce type de pratique, les Écritures n’ont aucun sens. Les pratiquants semblent parfois fous, leur comportement et leur façon de parler, car ils parlent comme des Koans Zen. Nous ne comprenons pas les Koans Zen, n’est-ce pas ? « Quel est le son d’une main qui applaudit ? » Parce que ce Koan se rapporte à ce type d’expérience pénétrante. C’est à cela que servent ces techniques Zen. Il s’agit d’atteindre ce type de compréhension. Cette technique pointe vers la même chose. N’intellectualisez pas beaucoup, pratiquez-la beaucoup. Étudiez un peu, mais pratiquez beaucoup. Si vous voulez sentir la bonne direction, votre cœur vous y conduira.

Public : Pour moi, l’extraction seule représentera une séparation. Lorsque vous observez vos pensées.

Instructeur : Vous avez tout à fait raison lorsque vous dites que l’extraction produit une dualité. C’est pourquoi vous n’êtes pas censé voir de différence entre la pensée et le penseur dans cette technique. C’est difficile à transmettre, et nous essayons d’en parler avec l’intellect, qui voit toujours d’un point de vue dualiste : moi et toi, moi et une pensée. L’intellect fonctionne comme ça. L’intellect ne peut concevoir une unité. Dans la conscience, il y a unité. La vérité, l’expérience de la réalité et l’expérience de l’Être a lieu lorsque la vision est la connaissance de l’unité. C’est pourquoi je dis que vous ne pouvez pas intellectualiser cette technique. Même lorsque le Maître dit : « tirez de chaque pensée, souvenir, idée, le meilleur. Prenez-en chaque valeur. » Cela ressemble à une dualité là, mais d’après l’expérience, il n’y en a pas. Encore une fois, c’est quelque chose que vous devez goûter.

Public : Dans La Révolution de la Dialectique, Samael parle de l’état de Pratyahara, tel que je le comprends en regardant le mental comme en regardant les oiseaux dans le ciel. Comment comparez-vous et contrastez-vous cela. Pratyahara est considéré comme une étape préliminaire.

Instructeur : Pratyahara est une étape préliminaire à ce type de technique. Pratyahara est une forme de concentration dans laquelle il y a quiétude et silence du mental, mais cette quiétude n’est pas dans les profondeurs ; c’est plus superficiel. Pratyahara est comme la surface lisse d’une rivière : elle semble calme, mais la rivière coule toujours avec beaucoup d’énergie.

Cela soulève un point important. Lorsque cette technique de concentration non exclusive est appliquée correctement, vous pouvez arriver rapidement à un état de quiétude. Mais il est facile de se laisser berner en pensant qu’il s’agit d’une quiétude profonde. En fait, dans toute pratique de concentration, une fois que nous nous concentrons un peu, nous pouvons atteindre un point où nous avons l’impression : « Maintenant, c’est le silence ». Cette pensée prouve que ce n’est pas le vrai silence du mental. Aussi, l’excitation que vous ressentez, « J’atteins le Samadhi, j’y suis presque. » Non, vous ne l’êtes pas. C’est un ego qui parle, qui a le désir de samadhi, ou le désir du « silence du mental ».

Pratyahara correctement énoncé est la concentration qui est le mieux liée aux niveaux moyens de Shamatha. Pratyahara n’est pas complete, pleine concentration. Si vous comparez le modèle yogique Hindou (en particulier l’Ashtanga Yoga de Patanjali) avec le modèle Tibétain (les neuf étapes de Shamatha), vous voyez que les étapes Hindoues Pratyahara et Dhyana sont équivalentes aux étapes trois et quatre et aux étapes sept et huit de Shamatha. Dhyana a différentes étapes ou différents aspects dans le modèle Hindou. Cela correspondrait aux niveaux huit et à certaines des joies sans forme qui viennent au-dessus sur le modèle Shamatha. Autrement dit, ces deux traditions expliquent la même chose ; elles sont assises côte à côte.

La technique que je décris peut couper à travers toutes les étapes, immédiatement ; c’est pourquoi on peut l’appeler une approche « soudaine » ou « instantanée » (ces mots sont traduits de plusieurs façons, de nos jours). Les approches d’Ashtanga et de Shamatha sont plus graduelles. Elles peuvent être qualifiées de parcours « gradués ». C’est pourquoi les étapes de Shamatha sont illustrées comme un chemin en boucle qui va et vient. Généralement, dans les milieux traditionnels (comme les moines, les nonnes, les yogis), le pratiquant travaillera progressivement d’étape en étape. Peut-être que lors d’une séance, vous pourriez commencer par un stade intermédiaire de concentration, puis vous vous concentrez davantage au cours de la même session de méditation ; petit à petit, de jour en jour, on se renforce. C’est une méthodologie efficace quoiqu’un peu lente. La technique de concentration non exclusive est en revanche rapide, et coupe tout. Néanmoins, les deux conduisent à une pleine concentration, à partir de laquelle on peut alors utiliser l’état de la conscience pour faire le vrai travail, qui est de comprendre et d’éliminer l’ego (désirs).

Il y a quelque chose que je voudrais souligner à propos de la manière que Samael Aun Weor a enseigné la méditation. J’ai un peu, un tout petit peu d’expérience dans l’étude d’autres traditions, un peu, mais assez pour connaître le goût et la saveur des différentes traditions. j’avais cela avant d’étudier Samael Aun Weor. Maintenant que j’ai eu un peu de temps pour étudier Samael Aun Weor, il est expressément clair pour moi qu’il est un Maître Dzogchen, c’est-à-dire un Lama compétent dans les enseignements les plus élevés du Bouddhisme Tibétain. Cela est évident dans la façon dont il enseigne, à la fois dans ses écrits et personnellement. Il traverse tous les niveaux inférieurs. Il donne de beaux enseignements, mais il ne les donne jamais intellectuellement, du genre : « D’abord, vous devez faire ceci, puis vous devez faire ceci, et ensuite vous devez faire ceci. » Ses étudiants ont essayé d’ajouter cela à la tradition, car naturellement ils ne sont pas à son niveau. Les étudiants veulent une série d’étapes graduées que tout le monde devrait suivre. Mais Samael Aun Weor, un grand maître, sait que chaque étudiant est à un endroit différent et son objectif – selon ma compréhension – est de les amener au point où ils peuvent travailler avec ce type de technique. Il parle constamment de cette technique. Lorsque vous étudiez les livres et que vous commencez à pratiquer cette technique et que vous commencez à parcourir tous ses écrits, il écrit toujours à ce sujet. Il ne met jamais de nom dessus et dit explicitement « maintenant, je vais en parler ». Il n’écrit pas ainsi ; il écrit intuitivement. Lorsque vous lisez intuitivement ses écrits, vous réalisez que tous ces écrits se rapportent à cette technique, mais l’étudiant doit atteindre le point où il peut la pratiquer pour obtenir le fruit. Soyez conscient de cela lorsque vous étudiez les écrits de Samael. Ce n’est pas un écrivain facile, ce n’est pas un enseignant facile à suivre, car il écrit et présente l’enseignement de manière très intuitive, et je pense intentionnellement : c’est nier l’intellect. Nous voulons tous les choses d’une manière très intellectuelle : « A et puis B et puis C et puis D. » Il ne nous donne jamais les enseignements comme ça. Ce sont les étudiants qui veulent faire ça. « Organisons tous les enseignements dans l’ordre. Quel ordre ? Selon l’OMS ? Nous devons comprendre cela à propos de ces enseignements.

L’intellect est le problème. On ne peut pas s’y adonner. Nous devons apprendre à étudier, à lire et à pratiquer avec le cœur. Pratiquez plus et lisez moins. Pratiquez plus et mémorisez moins. Pratiquez plus et croyez moins. Nous avons besoin d’expérience, et cela vient de la pratique.

Public : Si Samael essaie de faire travailler tout le monde avec cette technique ma question est, à quoi sert cette technique ? Nous faisons de l’analyse et de la rétrospection, alors pourquoi le faisons-nous ?

Instructeur : C’est pour la compréhension. Les autres pratiques avec lesquelles nous travaillons — toutes : transmutation, mantras, vocalisation, pratiques runiques, pratiques de rajeunissement, pratiques magiques, tout — a un seul but : renforcer la conscience afin que nous puissions nous comprendre. N’est-ce pas ? Nous comprenons cela. C’est le but. Notre objectif est la compréhension. Compréhension, perspicacité, une façon de pénétrer dans ce qui est réel et de l’expérimenter et de le savoir et de comprendre notre karma et de changer notre karma. Toutes les techniques sont faites pour ça. Cette pratique exploite tout cela et le synthétise dans un outil sophistiqué d’une beauté inexprimable.

La façon dont cela fonctionne est la synthèse est la suivante. La façon dont le maître l’a expliqué, lorsque vous vous asseyez et travaillez avec cette pratique, vous observez tout ce qui vous vient au mental. Tout ce qui émerge, nous regardons. Ce n’est pas une pratique intellectuelle. Ce n’est pas l’intellect qui dit à travers les pensées : « D’accord, maintenant je vois une pensée venir à propos de ma voiture. Je pense à ma voiture. Non, ce n’est pas la pratique. Lorsque vous êtes conscient, attentif, conscient, il n’y a pas besoin de réfléchir. Lorsque vous observez consciemment, vous ne pensez pas, mais l’intuition est active. Intuitivement, vous pouvez voir la nature la réalité de tout ce qui émerge en vous. En tant que débutant, il va être faible. Nous ne comprenons peut-être pas ce que nous ressentons, mais nous pouvons le ressentir. Nous pouvons ressentir les pensées, les sentiments, nous pouvons ressentir les sensations.Nous pouvons commencer à renforcer et à solidifier notre capacité à maintenir notre conscience, une fois que cette conscience devient stable, ce qui signifie que nous sommes capables de maintenir ce type d’exercice.

Il est si difficile de mettre des mots sur ce qu’il peut faire. C’est littéralement comme de la dynamite qui fait exploser une montagne. La conscience a la capacité innée de pénétrer les choses et de les comprendre. C’est pourquoi il a expliqué le mot wisdom (sagesse), de vis-dom, qui signifie la capacité de pénétrer dans quelque chose. Vishnu est lié à cela. La capacité de pénétrer. Entrer dans quelque chose. Pour l’ouvrir et voir ce que c’est. Ce n’est pas intellectuel, c’est conscient.

Lorsque nous parlons toujours de nous avons besoin de compréhension, c’est tout. Lorsqu’un élément donné surgit dans le mental et que vous êtes en équilibre dans cet état concentré attentif à un moment donné, peut-être pas aujourd’hui, mais à un moment donné de cette pratique, vous verrez et comprendrez bientôt des choses à propos de cet élément émergent. Vous aurez la compréhension. Cela peut venir comme une vision, cela peut venir comme une voix, un son ou une image, il se peut que vous sortiez de votre corps dans une autre dimension. Cela peut venir comme un souvenir. Il est très difficile de mettre des mots sur la façon dont cela émergera, mais cela viendra sous forme de connaissance intuitive. C’est le but. C’est ainsi que nous saisissons et comprenons les choses sur nous-mêmes. Pas au niveau intellectuel, mais avec le cœur.

Public : Vous dites le résultat ou le résultat potentiellement… Je trouve cela que je fasse cela ou non. Je suis en conversation et ça se passe en une fraction de seconde, non ? Vous saurez que la prochaine chose que vous allez dire va avoir une réaction en chaîne. Où va-t-il aller ? Vous savez que dans cette fraction de seconde comment tout sera trouvé ? Si vous dites cette chose, pour moi, c’est ce que cela ressemble à la compréhension.

Instructeur : Même l’ego peut le faire, parce que l’ego dispose des pouvoirs de conscience à l’intérieur. L’ego a la capacité d’être précognitif. « Si je fais ceci, alors ceci et cela et cela arrivera. » l’ego peut le faire aussi. Ce n’est pas de cela que je parle. L’ego a les pouvoirs de la conscience, mais conditionnés. C’est pourquoi notre ego a les pouvoirs de la télépathie, de la prophétie, de la clairvoyance, de la clairaudience… Vous savez quand tout d’un coup des images viennent dans votre mental, et vous les verrez littéralement se produire après cela ? Certaines personnes l’appellent « déjà vu ». C’est l’ego. Nous pensons tous que c’est l’Être, mais il s’agit généralement de récidives, ou de connexions avec les ego des autres. Non, cette pratique n’est pas tout à fait comme ça.

Le point fondamental de cette pratique est de comprendre. La compréhension est consciente, elle n’est pas intellectuelle et ce n’est pas la croyance.

Permettez-moi de répéter une fois de plus le détail important de cette pratique qui est si essentielle qu’il faut constamment, constamment travailler avec elle, parce que notre ego est si fort. Cette pratique ne fonctionne pas si vous avez un sens de soi. Ça ne marche pas. Lorsque vous vous asseyez pour méditer, vous devez être très conscient de votre propre présence. Si vous ressentez un sentiment de soi, de « moi », c’est-à-dire ego. Cela peut avoir plusieurs multiples de formes différentes. C’est pourquoi le Maître est très clair sur son instruction. Tout sens de la dualité, moi-même et mes pensées, moi et mon Être, toute sorte de distinction, toute sorte de dualité fera que la pratique n’ira nulle part.

La meilleure façon de travailler avec cette pratique est de constamment rafraîchir votre conscience. Une pure conscience constamment rafraîchissante. Aucune pensée, aucun sentiment, aucune émotion, aucun attachement, aucun désir. Juste être, juste regarder. Vigilance pure. Vous regardez ce que vous regardez. C’est la technique la plus pure, la plus simple, la plus inexprimable. Dans certaines traditions, ils l’appellent « la méthode sans méthode ». Il n’y a pas de méthode. Vous vous asseyez simplement et observez l’état naturel du mental. Si vous avez déjà étudié Padmasambhava, c’est la principale technique sur laquelle il insiste. Dans toutes ses Écritures, c’est ce qu’il a enseigné. « Ne faites rien. » Certains d’entre eux disent même « il n’y a pas de méditation ». Comment cela va-t-il être reçu par un débutant comme nous, si le Maître dit qu’il n’y a rien sur quoi méditer ? Alors, nous dirions : « D’accord, je vais aller prendre un sandwich maintenant. Je vais aller manger parce qu’il n’y a rien sur quoi méditer. » C’est ainsi que nous nous méprenons facilement. Ils parlent en utilisant cette technique, cette pratique, il n’y a rien sur quoi méditer ; on ne fait qu’observer, et on élargit l’observation.

Le maître Samael a dit que tant que nous voyons une différence entre la pensée et le penseur, nous ne pouvons pas expérimenter la vérité. Nous pensons : « Me voici, et voici venir ces pensées. » Notre point de vue est erroné. C’est très difficile à comprendre pour l’intellect. L’intellect ne comprendra jamais. N’essayez pas de l’obtenir intellectuellement. Pratiquez. Travaillez avec. Je vais essayer de vous aider, je n’ai pas beaucoup d’expérience, mais je vais essayer de vous aider.

Public : J’ai pensé toute ma vie jusqu’à présent avoir cette séparation, sachant que lorsque je travaille sur l’ego que je sais que l’ego souffre, mais pour enfin avoir celui qui souffre vraiment en ce moment, je laisse tomber toute cette séparation. Je pensais et mettais l’accent sur la séparation tout le temps.

Instructeur : Clarifions quelque chose ici. Samael Aun Weor le souligne à plusieurs reprises tout au long de ses écrits que lorsque nous sommes ici, terrestrement, physiquement, lorsque nous sommes débutants comme nous le sommes, nous avons vraiment besoin de comprendre ces distinctions. Une chose est l’Être et autre chose est l’ego. Nous devons comprendre cela. C’est pourquoi nous étudions l’enseignement. Nous devons comprendre que « Je » ne suis pas l’Être. « Je » n’ai pas l’Être. « Je » suis ici avec l’ego : Orgueil, luxure, envie et tout ça, mais l’Être Ce n’est pas cela. Clairement, nous faisons une séparation. Nous devons comprendre cela ; C’est important. Le problème devient lorsque ce sentiment de séparation devient notre point de vue. C’est pourquoi le Maître a dit à plusieurs reprises : « Nous ne devons jamais séparer le Moi inférieur du Moi supérieur. Vous vous en souvenez ? Il le dit tout le temps. Qui sont ces deux Moi ? Ici, je suis ce Moi inférieur, et voici ce Moi supérieur, mon Être. N’est-ce pas ? Il y a des groupes qui disent que le Moi supérieur, c’est moi, mon Être, qui est mon vrai Moi, mon vrai Soi, et que ce Moi inférieur est ce dont je m’efforce de me débarrasser. Intellectuellement, cela sonne juste. Le problème est que l’ego prend cela et l’utilise comme un outil pour garder la conscience endormie. C’est une forme de dualité qui est un mensonge ; ce n’est pas vrai. C’est pourquoi il est si difficile de mettre cela en mots et de l’expliquer, car ce n’est pas intellectuel. Ce que nous décrivons ici est quelque chose que nous devons expérimenter. Du plus haut niveau de l’enseignement, il n’y a aucune distinction entre moi et mon Être. Il n’y a pas de distinction entre penseur et pensée, de ce point de vue, mais nous n’avons pas ce point de vue. Au début, on travaille pour essayer de comprendre que « je ne suis pas l’ego, mon Être n’est pas l’ego, Qu’est ce que je vais faire? Je dois comprendre ces choses. » Lorsque vous entrez dans la méditation pratique, vous essayez de vous fusionner avec la vérité. N’est-ce pas ? Comprendre la vérité, expérimenter la vérité, et de ce point de vue il n’y a pas de distinction. Difficile à suivre, non ? C’est difficile à suivre. C’est pourquoi j’insiste encore, encore : pratique, pratique, pratique. C’est à travers beaucoup de méditation pratique que ces choses deviennent très claires. Ce n’est plus boueux et déroutant et contradictoire. Les enseignements deviennent très clairs, mais l’intellect ne peut pas l’atteindre. C’est quelque chose que nous devons saisir avec la conscience.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Concentration.