Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Mariage Parfait

L’homme est un trio fait d’un corps, d’une Âme et d’un Esprit. Entre l’Esprit et le corps il y a un médiateur ; ce médiateur, c’est l’Âme. Nous, les gnostiques, nous savons que l’Âme est revêtue d’un vêtement merveilleux qui est le corps astral. Nous savons déjà, grâce à nos études gnostiques, que le véhicule astral est un deuxième organisme doté de merveilleux sens internes.

Les grands clairvoyants nous parlent des sept chakras, et le théosophe Leadbeater les a décrits avec un luxe de détails. Ces chakras sont, en réalité, les sens du corps astral. Ces centres magnétiques se trouvent être en relation intime avec les glandes à sécrétion interne.

Il existe, dans le laboratoire de l’organisme humain, sept « ingrédients » soumis à un triple contrôle nerveux. Les nerfs, en tant qu’agents de la loi du triangle, contrôlent le Septénaire glandulaire. Les trois contrôles nerveux différents qui interagissent l’un sur l’autre sont : Premièrement, le système nerveux cérébro-spinal, agent des fonctions conscientes. Deuxièmement, le système nerveux grand-sympathique, agent des fonctions subconscientes. Troisièmement, le système parasympathique ou nerf vague, qui collabore en freinant les fonctions instinctives, sous la direction du mental.

Le système cérébro-spinal est le trône de l’Esprit Divin. Le système grand-sympathique (ou orthosympathique) est le véhicule de l’astral. Le système vague ou parasympathique obéit aux ordres du mental. Trois rayons et sept centres magnétiques, cela constitue la base de tout cosmos, tant dans l’infiniment grand que dans l’infiniment petit : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », dit la Table d’Émeraude d’Hermès Trismégiste.

Les sept glandes les plus importantes de l’organisme humain constituent les sept laboratoires contrôlés par la loi du triangle. Chacune de ces glandes a sa correspondance dans un chakra de l’organisme. Les sept chakras entretiennent une étroite corrélation avec les sept Églises de la moelle épinière, dans lesquelles ils prennent racine. Les sept Églises de l’épine dorsale contrôlent les sept chakras du système nerveux grand-sympathique.

Avec l’ascension de la Kundalini le long du canal médullaire, les sept Églises entrent dans une activité intense. La Kundalini demeure dans les électrons. Les sages méditent sur elle ; les dévots l’adorent et dans les foyers où règne le Mariage Parfait, on travaille avec elle de façon pratique.

La Kundalini est le Feu solaire enfermé dans les atomes séminaux, la substance électronique ardente du Soleil, laquelle, lorsqu’elle est libérée, nous transforme en Dieux terriblement divins.

Les feux du cœur contrôlent l’ascension de la Kundalini le long du canal médullaire ; la Kundalini se développe, évolue et progresse selon les mérites du cœur. La Kundalini est l’Énergie primordiale, enfermée dans l’Église d’Éphèse. Cette Église se trouve à mi-chemin entre l’anus et les organes génitaux, à deux doigts de chacun. Le divin Serpent de Feu est endormi à l’intérieur de son Église, enroulé trois fois et demi sur lui-même. Lorsque les atomes solaires et lunaires entrent en contact dans le Triveni, près du coccyx, la Kundalini, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques, s’éveille. Au fur et à mesure que le Serpent monte le long du canal médullaire, il met en activité chacune des sept Églises.

Les chakras des gonades (les glandes sexuelles) sont dirigés par Uranus, et la glande pinéale, située dans la partie supérieure du cerveau, est contrôlée par Neptune. Il existe, entre ces deux glandes, une intime corrélation, et la Kundalini doit les connecter par le Feu sacré pour nous permettre d’obtenir la Réalisation intégrale.

L’Église d’Éphèse est un lotus avec quatre pétales resplendissants. Cette Église a l’éclat de dix millions de soleils. La Terre Élémentale des Sages est conquise à l’aide du pouvoir de cette Église.

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L’ascension de la Kundalini dans la région de la prostate met en activité les six pétales de l’Église de Smyrne. Cette Église nous confère le pouvoir de dominer les Eaux Élémentales de la vie et le bonheur de créer.

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Lorsque le Serpent sacré arrive à la hauteur du nombril, nous pouvons dominer les volcans parce que le Feu Élémental des Sages correspond à l’Église de Pergame, située dans le plexus solaire. Ce centre contrôle la rate, le foie, le pancréas, etc. Ce centre de Pergame a dix pétales.

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Avec l’ascension de la Kundalini dans la région du cœur, l’Église de Thyatire, avec ses douze merveilleux pétales, entre en activité. Cette Église nous accorde le pouvoir sur l’Air Élémental des Sages. Le développement de ce centre cardiaque confère l’inspiration, le pressentiment, l’intuition et le pouvoir de sortir consciemment en corps astral, de même que le pouvoir de mettre notre corps en état de Jinas.

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Le deuxième chapitre de l’Apocalypse traite des quatre Églises inférieures de notre organisme. Ces quatre centres sont connus sous les noms de centre fondamental ou basique, centre prostatique, centre ombilical et centre cardiaque. Nous étudierons à présent les trois centres supérieurs mentionnés dans le chapitre trois de l’Apocalypse. Ces trois Églises supérieures sont : l’Église de Sardes, l’Église de Philadelphie et, enfin, l’Église de Laodicée.

L’ascension de la Kundalini jusqu’à la région du larynx créateur nous confère le pouvoir d’entendre la voix des êtres qui vivent dans les mondes supérieurs. Ce chakra est en relation avec l’Akasha pur. L’Akasha est l’agent du son. Le chakra laryngien est l’Église de Sardes. Lorsque la Kundalini ouvre l’Église de Sardes, elle fleurit alors, faite verbe, entre nos lèvres fécondes. Le chakra laryngien a seize beaux pétales.

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Le développement complet de ce centre Akashique nous permet de conserver notre corps vivant même durant les nuits profondes du Mahapralaya (la grande Dissolution cosmique). L’incarnation du Grand Verbe est impossible tant que le Serpent sacré n’a pas été éveillé. L’agent du Verbe est, précisément, l’Akasha. L’Akasha est au Verbe ce que les fils conducteurs sont à l’électricité. Le Verbe a besoin de l’Akasha pour sa manifestation.

L’Akasha est l’agent du son. La Kundalini est l’Akasha. L’Akasha est sexuel. La Kundalini est sexuelle. Le centre magnétique où vit normalement la Kundalini est absolument sexuel, comme le démontre le fait concret de l’endroit où il est situé : il occupe un espace large de quatre doigts entre l’anus et les organes génitaux, à deux doigts de chacun. Seule la Magie Sexuelle permet d’éveiller la Kundalini et de la développer totalement. C’est cela qui ne plaît pas aux infrasexuels ; ils se sentent eux-mêmes superlibérés et ils haïssent mortellement la Magie Sexuelle. Un jour, après avoir écouté une conférence que nous donnions sur la Magie Sexuelle, quelqu’un protesta en disant que c’est ainsi que nous, les gnostiques, nous corrompions les femmes. Cet individu était un infrasexuel. L’homme a protesté parce que nous enseignions la science de la régénération, mais en revanche il n’a pas protesté contre le sexe intermédiaire, ni contre la prostitution, ni contre le vice de l’onanisme, et n’a pas dit que les gens qui s’adonnaient à ces pratiques étaient corrompus. Il a protesté contre la doctrine de la régénération mais pas contre la doctrine de la dégénérescence. C’est ainsi que sont les infrasexuels. Ils se sentent immensément supérieurs à toutes les personnes de sexualité normale. Ils protestent contre la régénération mais ils défendent la dégénérescence.

Les infrasexuels ne pourront jamais incarner le Verbe. Ils crachent sur le Sanctuaire sacré du Sexe et la loi les châtie en les précipitant à l’Abîme pour toujours. Le Sexe est le Sanctuaire du Saint-Esprit.

Lorsque la Kundalini arrive à la hauteur de l’espace entre les sourcils, l’Église de Philadelphie s’ouvre. Celle-ci est l’œil de la Sagesse. Le « Père qui est en secret » demeure dans ce centre magnétique. Le chakra de l’entre-sourcils a deux pétales fondamentaux et un grand nombre de radiations resplendissantes. Ce centre est le trône du mental. C’est le centre de la clairvoyance. Aucun véritable clairvoyant ne dit qu’il est clairvoyant. Aucun véritable clairvoyant ne dit : « J’ai vu. » Le clairvoyant initié dit : « Nous avons pensé que ; nous estimons que. »

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Tout clairvoyant a besoin de l’Initiation. Le clairvoyant sans Initiation risque de tomber dans des erreurs très graves. Le clairvoyant qui vit en racontant ses visions à tout le monde encourt le risque de perdre sa faculté. Le clairvoyant bavard peut aussi perdre son équilibre mental. Le clairvoyant doit être discret, humble et modeste. Le clairvoyant doit être comme un enfant.

Lorsque la Kundalini parvient à la hauteur de la glande pinéale, l’Église de Laodicée s’ouvre. Cette fleur de lotus a mille pétales resplendissants. La glande pinéale est influencée par Neptune. Lorsque cette Église s’ouvre, nous recevons la Polyvoyance, l’intuition, etc. La pinéale se trouve en relation intime avec les chakras des gonades, des glandes sexuelles. À plus grand degré de puissance sexuelle, plus grand degré de développement de la glande pinéale. À moindre degré de puissance sexuelle, moindre degré de développement de la glande pinéale. Uranus dans les organes sexuels et Neptune dans la glande pinéale s’unissent pour nous conduire à la Réalisation totale.

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Dans les écoles de régénération (que les infrasexuels détestent mortellement) on nous enseigne à travailler de façon pratique avec la science d’Uranus et de Neptune.

Le sentier de la Croix Tau comporte trois sentiers, la science de la Régénération constituant le quatrième sentier, la croix Tau est ainsi dotée d’une quatrième branche, d’une tête, ce qui en fait une Croix parfaite. On a dit beaucoup de choses sur les quatre chemins. Nous, les gnostiques, nous parcourons en pleine conscience le quatrième chemin. Durant l’acte sexuel, nous transmutons les instincts brutaux du corps physique en volonté, les émotions passionnelles de l’Astral en amour, les impulsions mentales en compréhension ; et finalement, en tant qu’Esprits, nous réalisons le Grand-Œuvre. C’est ainsi que, dans la pratique, nous parcourons les quatre chemins. Nous n’avons pas besoin de devenir des fakirs pour le premier sentier, ni des moines pour parcourir le second sentier, ni des érudits pour le troisième sentier. Le sentier du Mariage Parfait nous permet de parcourir les quatre sentiers pendant l’acte sexuel lui-même.

Les sept premiers versets du second chapitre de l’Apocalypse parlent du centre coccygien. L’Église d’Éphèse est dans ce centre. Le Serpent Igné se trouve enroulé trois fois et demi dans ce centre créateur. Celui qui éveille le Serpent et le fait monter par sa moelle épinière reçoit l’Épée Flammigère et rentre alors dans l’Éden.

La Rédemption de l’homme réside dans le Serpent, mais nous devons être en garde contre l’astuce du Serpent. On doit contempler le fruit défendu et aspirer son arôme, mais rappelez-vous ce qu’a dit le Seigneur Jéhovah : « Si vous mangez de ce fruit, vous mourrez. » Nous devons jouir du bonheur de l’amour et adorer la femme. Un beau tableau nous ravit, une belle pièce de musique nous mène jusqu’à l’extase, mais une belle et adorable femme nous donne envie de la posséder dans l’acte. Elle est la vive représentation de Dieu-Mère. L’acte sexuel avec l’adorée procure des délices indiscutables. La jouissance sexuelle est un droit légitime de l’homme. Jouissez du bonheur de l’amour mais ne répandez pas le Semen. Ne commettez pas de sacrilège. Ne soyez pas fornicateur. La chasteté nous convertit en Dieux. La fornication nous convertit en démons.

Krumm-Heller a dit : « Les Séthiens adoraient la Grande Lumière et ils disaient que le Soleil dans ses émanations forme un nid en nous et constitue le Serpent. » Les Naasséniens disaient : « Vous tous serez des Dieux si vous sortez d’Égypte et passez la Mer Rouge. » Krumm-Heller nous raconte, dans son Église Gnostique, que cette secte gnostique avait, comme objet sacré, un Calice dans lequel ils prenaient le Semen de Benjamin ; ce Semen, selon le Maître Huiracocha, était composé de vin et d’eau. Le Grand Maître Krumm-Heller dit que sur les autels des Naasséniens figurait toujours le symbole sacré du Serpent sexuel. Réellement, « le pouvoir, la force qui a accompagné Moïse dans son pèlerinage, c’est le Serpent sur le Bâton, qui s’est ensuite transformé en le Bâton lui-même. C’est ce Serpent qui a dévoré les autres serpents et qui a tenté Ève ».

Le sage Huiracocha, dans un autre passage de son œuvre immortelle intitulée L’Église Gnostique, dit encore : « Moïse dans le désert a montré à son peuple le Serpent sur le Bâton et leur a dit que celui qui profiterait de ce Serpent, ne subirait aucun mal durant le trajet. » Le merveilleux pouvoir de Moïse résidait entièrement dans le Serpent sacré de la Kundalini. Moïse a beaucoup pratiqué la Magie Sexuelle afin d’élever le Serpent sur le Bâton. Moïse avait une femme.

Dans la nuit atterrante des siècles passés, les sublimes et austères Hiérophantes des Grands Mystères furent les gardiens jaloux et vigilants du Grand Arcane. Les Grands Sacerdotes avaient juré le silence, et la clé de l’Arche de la Science était cachée aux yeux du peuple. Seuls les Grands Prêtres connaissaient et pratiquaient la Magie Sexuelle. La Sagesse du Serpent est la base des grands Mystères ; elle était cultivée dans les Écoles de Mystères d’Égypte, de Grèce, de Rome, de l’Inde, de la Perse, de Troie, du Mexique aztèque et du Pérou des Incas, etc.

Krumm-Heller rapporte que « dans le chant d’Homère à Déméter, trouvé dans une bibliothèque russe et en relation avec d’autres papyrus, on voit que tout tournait autour de l’acte sexuel et que dans ces Mystères on décrivait un fait physiologico-cosmique d’une grande transcendance ». Le chant archaïque de cet Homme-Dieu qui a célébré la vieille ville de Troie et la colère d’Achille montre très clairement que le grand Temple d’Éleusis avait pour pierre angulaire la Magie Sexuelle. Les danses où les participants étaient nus, la musique délicieuse du Temple, l’étreinte enivrante, l’enchantement mystérieux de l’acte secret, tout cela faisait d’Éleusis un paradis de dieux et de déesses adorables. Personne alors ne pensait de saletés, les pensées étaient toutes dirigées vers les choses saintes et sublimes.

Il n’arrivait à personne de profaner le Temple. Les couples savaient se retirer à temps pour éviter de répandre le Vin sacré.

Osiris, le principe masculin, apparaît, en Égypte, face à Isis, l’éternel et adorable principe féminin. Dans ce pays ensoleillé de Kem, Jésus, le Seigneur de toute perfection, a aussi travaillé avec le Grand Arcane A.Z.F., lorsqu’il se trouvait, précisément, dans sa période de préparation initiatique avant que commence sa mission. Ainsi est-il écrit dans les mémoires de la Nature.

En Mésopotamie, Ishtar et Tammoutz s’aimaient intensément ; en Phénicie, Baal et Anat ; dans l’Attique, Hadès (Pluton) et Perséphone, Apollon et Artémis. Et comme dit le Docteur Arnold Krumm-Heller, on parlait clairement en ce qui les concernait du Phallus et de l’Utérus : « c’est le Lingam-Yoni des Mystères grecs ».

Les Grands Prêtres d’Égypte, vieux héritiers de la Sagesse archaïque des Atlantes, ont représenté le grand Dieu Ibis-Thot avec le membre viril en état d’érection, et Krumm-Heller raconte que sur ce Phallus en érection on avait écrit ces mots : « Dispensateur de la Raison. » À côté de l’inscription resplendissait glorieusement une fleur de lotus.

Les vieux Sages de l’Égypte sacrée ont gravé sur leurs murs millénaires le symbole divin du Serpent sexuel.

Le secret de la Magie Sexuelle était incommunicable. C’est le Grand Arcane. Les malheureux qui divulguaient l’indicible secret étaient condamnés à la peine de mort ; on les conduisait dans une cour pavée et, devant un mur millénaire couvert de peaux de crocodile et d’hiéroglyphes indéchiffrables, on leur coupait la tête, on leur arrachait le cœur, leur corps était incinéré et leurs cendres maudites étaient jetées aux quatre vents. Il nous vient en ce moment à la mémoire le cas de Jacques Cazotte, le grand écrivain français qui a péri sur la guillotine durant la Révolution Française. Cet homme, lors d’un banquet célèbre, a prophétisé sa propre mort et le sort fatal qui attendait un groupe de nobles initiés qui projetaient la divulgation du Grand Arcane. Aux uns il prophétisa la guillotine, aux autres le poignard, le poison, la prison, l’exil. Ses prophéties se sont accomplies avec une absolue exactitude. Au Moyen-Âge, quiconque divulguait le Grand-Arcane mourait mystérieusement, soit par des « tuniques de Nessus », des savons empoisonnés qui étaient déposés comme cadeaux d’anniversaire à la porte du condamné, ou par des bouquets de fleurs au parfum fatal, ou des gâteaux contenant des substances mortelles, ou, plus radicalement, par le poignard.

Le Grand Arcane est la clé de tous les pouvoirs, la clé de tous les empires. Les pouvoirs de la Nature se déchaînent contre les audacieux qui essaient de la dominer. Les Grands Hiérophantes cachent leur secret et les Rois Divins ne livrent à aucun mortel la clé secrète de leur pouvoir. Malheur au mortel qui, après avoir reçu le secret du Grand Arcane, ne sait pas en profiter : « Il aurait mieux valu pour lui ne pas être né, ou s’accrocher au cou une pierre de moulin et se jeter au fond de la mer. » La nature n’est pas intéressée à la Réalisation Cosmique de l’homme et cela est même contraire à ses propres intérêts. C’est la raison pour laquelle elle s’oppose de toutes ses forces à l’audacieux qui veut la dominer.

Voici le moment opportun de rappeler une anecdote curieuse : un jour, un pauvre douanier se promenait sur une plage, au bord de la mer. Soudain, quelque chose attira son attention : il aperçut, dans le sable fouetté par les vagues furieuses de la mer des Caraïbes, un objet en cuir. L’homme s’approcha et, à sa grande surprise, il découvrit une petite valise de cuir noir. Il se rendit aussitôt à la commanderie du port et remit l’objet à son supérieur. Sa mission accomplie, il revint chez lui. Lorsque, le matin suivant, il retourna à son travail, l’officier supérieur, en proie à une grande colère, lui donna une pièce de trente sous tout en lui disant : « Imbécile ! voilà ce que tu mérites ! prends cette pièce et va te pendre ; tu ne mérites pas de vivre. Tiens, achète avec ça une corde et pends-toi au premier arbre. La chance est venue à toi et tu l’as méprisée. Dans la mallette que tu m’as remise il y avait près d’un million de dollars. Va-t-en d’ici ! hors d’ici, imbécile ! tu ne mérites pas de vivre. » Voilà, réellement, le sort fatal qui attend ceux qui ne savent pas profiter du très précieux trésor du Grand Arcane. Ceux-là ne méritent pas de vivre. Jamais on n’avait enseigné le Grand Arcane de la Magie Sexuelle et voici qu’aujourd’hui nous le divulguons. Malheur à ceux qui, après avoir rencontré sur leur chemin le trésor des Rois le dédaignent, comme le douanier de notre histoire ! Le trésor du Grand Arcane vaut plus encore que la fortune trouvée par l’employé des douanes. Mépriser cela, c’est être vraiment un imbécile.

Pour éveiller la Kundalini, on a besoin de la femme. Cependant, nous devons avertir l’Initié qu’il ne doit pratiquer la Magie Sexuelle qu’avec une seule femme. Ceux qui pratiquent la Magie Sexuelle avec plusieurs femmes commettent le crime de l’adultère. Ceux-là ne pourront pas progresser dans ces études. Il existe, malheureusement, certains individus qui utilisent la Magie Sexuelle comme un prétexte pour séduire des femmes. Ces gens sont des profanateurs du Temple. Les hommes de cette espèce tombent inévitablement dans la Magie Noire. Nous avertissons les femmes de faire très attention à ces personnages pervers de la sexualité.

Il existe aussi un certain nombre de femmes qui, sous le prétexte, disent-elles, de se réaliser à fond, s’unissent avec n’importe quel homme. Ce que ces femmes passionnelles veulent, c’est assouvir leurs désirs charnels. Le monde restera toujours le monde, et depuis que nous avons commencé à divulguer le Grand Arcane, ont apparu, comme il fallait s’y attendre, les pourceaux qui foulent aux pieds et bafouent la Doctrine, puis meurent empoisonnés par le Pain de la Sagesse. Le culte de la Magie Sexuelle ne peut être pratiqué qu’entre mari et femme. Nous tenons à faire cette précision pour éviter les entreprises de séduction et les rapts charnels, de même que la « sainte » luxure passionnelle.

La Force sexuelle est une arme terrible. Les scientifiques n’ont pas pu expliquer l’origine de l’électricité. Nous affirmons, quant à nous, que la cause de l’électricité doit être cherchée dans la Force sexuelle universelle. Cette Force ne réside pas seulement dans les organes sexuels mais aussi dans tous les atomes et électrons de l’Univers. La lumière du Soleil est un produit de la Sexualité ; un atome d’hydrogène s’unit sexuellement avec un atome de carbone pour produire la lumière solaire. L’hydrogène est masculin ; le carbone est féminin. De l’union sexuelle des deux résulte la lumière solaire. Les études sur les processus du carbone s’avèrent très intéressants ; ces processus sont en rapport avec la gestation de la lumière.

La causa causorum de l’électricité doit être recherchée dans le Feu Serpentin universel. Ce Feu demeure dans les électrons. Les Sages méditent sur lui ; les mystiques l’adorent, et ceux qui suivent le sentier du Mariage Parfait travaillent de façon pratique avec lui.

La Force sexuelle, dans les mains des Magiciens Blancs et des Magiciens Noirs, est une arme terrible. La pensée attire à l’épine dorsale le fluide sexuel pour le déposer dans sa bourse propre. Par l’écoulement fatal de ce fluide, des milliards d’atomes solaires sont perdus. Le mouvement spasmodique de contraction sexuelle qui suit l’émission du Semen provoque l’absorption, dans les Enfers atomiques de l’homme, de milliards d’atomes sataniques qui remplacent les atomes solaires perdus. C’est ainsi que nous formons le Diable en nous.

Lorsque nous refrénons l’impulsion sexuelle en nous, le merveilleux fluide retourne alors au corps astral en multipliant ses ineffables splendeurs. C’est ainsi que nous formons le Christ à l’intérieur de nous. Ainsi donc, nous pouvons, avec l’Énergie Sexuelle, former en nous le Christ ou le Diable.

Le Grand Maître, en sa qualité de Christ Cosmique incarné a dit : « Je suis le Pain de Vie, je suis le Pain vivant. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang aura la Vie Éternelle et je le ressusciterai. Celui qui mange ma Chair et boit mon sang demeure en Moi, et Moi en lui. »

Le Christ est l’Âme solaire ; l’Esprit vivant du Soleil. Celui-ci, avec sa vie, fait croître l’épi de blé, et dans le grain, dans la semence, est déposée toute la puissance du Logos Solaire. Dans toute semence végétale, animale ou humaine se trouve enfermée, comme dans un étui précieux, la substance christonique du Logos Solaire.

En faisant retourner l’Énergie créatrice vers l’intérieur et vers le haut, alors germe, naît en nous un enfant merveilleux, un corps astral christifié. Ce véhicule nous confère l’immortalité. C’est notre Crestos médiateur. Au moyen de ce véhicule, nous parvenons au Père qui est en secret. « Nul ne va au Père que par moi », a dit le Seigneur de toute Perfection.

Le fantôme astral que possèdent les mortels n’est rien d’autre qu’une ébauche d’homme. Il n’a même pas d’unité. Cette figure fantomatique est un antre de démons, une tanière où vivent toutes sortes d’oiseaux sales et abjects. À l’intérieur de ce fantôme astral vit le Moi (le Diable). Celui-ci est une légion infernale. Il est une légion : de même qu’un corps se compose d’une multitude d’atomes, ainsi le « Je », le Moi, se compose de millions de petits Moi, d’intelligences diaboliques, de répugnants démons qui se battent toujours entre eux. Lorsqu’une personne meurt, c’est cela qu’elle devient : une légion. La personne en elle-même devient poussière. Seule reste vivante cette légion de Moi. Les clairvoyants ont l’habitude de rencontrer les désincarnés vêtus de diverse manière et en plusieurs endroits différents simultanément. La personne semble être devenue plusieurs personnes. Elle est une légion. Cependant, lorsque nous avons fait naître en nous un Corps Astral Christique, nous continuons après la mort à vivre dans ce corps sidéral. Nous sommes alors réellement immortels. Ces personnes qui possèdent un Corps Astral christifié se retrouvent, après la mort, avec la conscience éveillée. Les désincarnés communs et ordinaires vivent, après la mort avec la conscience endormie. La mort est, réellement, le retour à la conception fœtale. La mort est le retour à la semence. Quiconque meurt revient au ventre maternel totalement inconscient, endormi.

Les gens n’ont même pas incarné leur Âme. L’Âme des personnes est désincarnée. Les personnes n’ont incarné seulement qu’un Embryon d’Âme. Les gens pervers n’ont pas même cet Embryon d’Âme. C’est seulement lorsque nous possédons un Corps Astral christifié que nous pouvons incarner l’Âme. Les gens communs et ordinaires ne sont rien d’autre que des véhicules du Moi. Le nom de chaque mortel est « légion ».

C’est avec la Magie Sexuelle seulement que nous pouvons faire naître à l’intérieur de nous l’Astral Christique. La tentation, c’est du feu. Le triomphe sur la tentation est lumière. « Le désir refréné fera monter le liquide astral jusqu’en haut, jusqu’à la glande pinéale et ainsi naîtra en nous l’Adam-Christ, le Surhomme. »

En excitant l’appareil sexuel afin de réaliser le coït, le Semen est multiplié. Lorsqu’il n’est pas répandu mais qu’il est transmuté, il nous convertit en Dieux.

Le Feu sexuel est l’épée avec laquelle le Dieu Interne combat les ténébreux. Quiconque pratique la Magie Sexuelle ouvre les sept Églises.

Celui qui, après avoir travaillé avec la Kundalini, répand son Semen, celui-là échoue inévitablement parce que la Kundalini descend alors d’une ou de plusieurs vertèbres selon l’ampleur de la faute. Nous devons lutter jusqu’à ce que nous obtenions la chasteté parfaite, sinon, dit l’Apocalypse, « je viendrai à toi pour enlever ton candélabre de sa place si tu ne te corriges pas ».

La vapeur qui s’élève du système séminal ouvre l’orifice inférieur de la moelle épinière afin que le Serpent sacré s’y introduise. Cet orifice se trouve fermé chez les personnes communes et courantes. La vapeur séminale des Magiciens Noirs est dirigée vers l’Abîme. La vapeur séminale des Magiciens Blancs s’élève vers le ciel.

Ouvrir l’Église d’Éphèse signifie éveiller la Kundalini. La couleur de ce centre est rouge sale chez le libertin, rouge jaune chez l’Initié et rouge bleu chez le Mystique Initié.

Les atomes solaires et lunaires s’élèvent à partir du système séminal. Les vapeurs séminales ont pour base les atomes du Soleil et de la Lune. Les vapeurs séminales sont transmutées en énergie. Les énergies se bipolarisent en positives et négatives, en solaires et lunaires. Ces énergies montent par les canaux sympathiques Ida et Pingala jusqu’au Calice. Ce Calice, c’est le cerveau. Les deux canaux sympathiques par où s’élève le Semen alors complètement converti en énergie sont les deux témoins de l’Apocalypse, les deux oliviers, les deux colonnes du Temple, « les deux candélabres qui se tiennent devant le Dieu de la Terre », les deux Serpents qui s’enroulent sur le Bâton du Caducée de Mercure. Lorsque leur queue se touche, alors les atomes solaires et lunaires entrent en contact dans le coccyx près du Triveni, et alors s’éveille la Kundalini.

Le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques sort de la bourse membraneuse où il est enfermé et monte par le canal médullaire jusqu’au Calice (le cerveau). Du canal médullaire partent certains fils nerveux qui connectent les sept chakras ou plexus sympathiques avec la colonne vertébrale. Le Feu sacré met en activité les sept centres magnétiques. La Kundalini coordonne l’activité des sept chakras de façon merveilleuse. Nous pourrions représenter tout ceci par un bâton avec sept belles roses brillantes et parfumées ; le bâton représenterait la colonne vertébrale, et les sept roses figureraient les sept chakras ou centres magnétiques. Les tiges délicates de ces sept Roses de feu ardent sont les fils ténus qui les rattachent à la colonne vertébrale.

Dans le Semen, les puissances de la Lumière combattent les puissances des Ténèbres.

L’avènement du Feu est l’événement le plus grandiose du Mariage Parfait. Le centre où le Serpent se trouve enroulé a quatre pétales dont deux seulement sont en activité. Par l’Initiation, les deux autres entrent en activité. Le chakra prostatique a six précieuses couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu et violet. C’est l’Église de Smyrne. Ce centre est extrêmement important pour le Magicien. Par ce centre, nous contrôlons l’acte sexuel. C’est le centre magnétique de la Magie Pratique.

Le troisième centre, l’Église de Pergame, est le cerveau des émotions. Nous avons dans l’organisme humain une véritable station sans fil. Le centre récepteur est le centre ombilical ; l’antenne émettrice est la glande pinéale. Les ondes mentales de ceux qui pensent à nous arrivent au centre ombilical ou cerveau des émotions et passent ensuite au cerveau où nous devenons conscients de ces pensées.

L’Église de Thyatire, le quatrième centre, est digne d’admiration. Le Cardias, ou centre cardiaque, est en relation étroite avec le cœur du système solaire. L’homme est un Univers en miniature. Si nous voulons étudier l’Univers, nous devons étudier l’homme. Dans l’Univers, nous découvrons l’homme ; dans l’homme, nous découvrons l’Univers. Le système solaire vu du dehors semble réellement un homme glorieux cheminant à travers l’inaltérable infini. Nous y apercevons, au fil des siècles, une forme vivante et pleine de musique ineffable, de la « musique des sphères ». Un instant de perception de cet Homme Céleste équivaut à quatre-vingts ans. Le cœur de cet Homme Céleste se trouve, réellement, au centre du disque solaire. Ceux qui savent voyager positivement et de façon consciente en corps astral pourront visiter ce Temple. Un gigantesque abîme plus noir que la nuit conduit au Sanctuaire. Rares sont ceux qui ont le courage de descendre, de passer par cet abîme fatal. Dans les effrayantes profondeurs de cet abîme solaire, on aperçoit des choses terribles, au milieu des flammes ardentes et de l’épouvante du Mystère. Ceux qui ont le courage de traverser cet abîme atteindront le vestibule du Sanctuaire. Un Adepte les bénira avec un rameau d’olivier. Heureux ceux qui réussissent à être admis dans le lieu secret. Un corridor étroit conduit le disciple dans la partie secrète du Sanctuaire. Cet endroit, c’est le Cardias du Système Solaire. Dans ce lieu sacré vivent les sept Saints, les Recteurs des sept rayons solaires. Le Rayon le plus important c’est celui de la Kundalini ou du Feu Serpentin qui resplendit intensément dans l’Aurore.

Le Système Solaire est le corps d’un Grand Être. Celui-ci est tout Perfection. Le cœur de ce Grand Être est dans le Soleil. Le chakra du cœur a douze pétales, six actifs et six inactifs. Grâce au Feu sacré, les douze pétales entrent en activité. Nous devons agir sur le cœur au moyen de la prière intense.

Le cinquième centre est l’Église de Sardes, le centre du larynx créateur. C’est le lotus à seize pétales. Lorsque l’être humain, par le moyen du Feu, met en activité ce lotus, il reçoit l’ouïe magique.

Le Feu sacré devient, dans la gorge, créateur. Les Anges créent par le pouvoir de la parole. Le Feu fleurit, devenu Verbe, entre les lèvres fécondes. L’Initié est capable de créer n’importe quoi avec la pensée puis de le matérialiser par la parole. Cette question de l’ouïe magique n’a pas été bien définie par les occultistes. Nous devons avertir que celui qui possède l’ouïe magique peut entendre réellement, percevoir presque physiquement ou, pour mieux dire, de façon très analogue à la perception physique, les sons internes. L’ouïe magique nous permet d’entendre les Anges.

Lorsque la totalité de l’Énergie créatrice monte au cerveau, nous nous élevons à l’état angélique. Nous créons alors par le pouvoir de la parole.

On ne peut parvenir à ces hauteurs par l’évolution mécanique de la Nature. L’évolution est le mouvement de la Vie universelle mais celle-ci ne peut conduire personne à l’état angélique. La Nature n’est pas intéressée au Surhomme. Elle renferme toutes les possibilités mais le Surhomme est tout à fait contraire à ses intérêts créateurs. Les forces les plus terribles de la Nature s’opposent à la naissance du Surhomme. L’Ange, le Surhomme, est le résultat d’une formidable Révolution de la Conscience. Personne n’est dans l’obligation d’aider l’individu à accomplir cette Révolution. Cela appartient à chacun, tout dépend de chaque individu, c’est une question strictement personnelle. Le problème est absolument sexuel. Il faut dégainer l’épée et se battre contre les terribles forces de la Nature, qui s’opposent à la naissance du Surhomme.

Lorsque le Feu sacré ouvre le chakra frontal, l’Église de Philadelphie, avec ses deux merveilleux pétales et ses innombrables et éclatantes splendeurs, alors nous pouvons voir de façon clairvoyante. Les gens sont habitués à vivre en théorisant et à jurer de choses qu’ils n’ont jamais vues ; il est nécessaire d’éveiller la clairvoyance pour voir les grandes réalités internes. Le chakra frontal est le trône du mental. Lorsque l’étude et la clairvoyance marchent de façon équilibrée et harmonieuse, nous entrons alors, par le fait même, dans le temple du véritable savoir. Beaucoup de gens affirment des choses qu’ils ont lues, ils ajoutent foi à ce qu’on leur a dit, les connaissances qu’ils répètent sont des « lumières empruntées ». Les gens de cette sorte croient qu’ils savent, mais ils n’ont jamais vu ce qu’ils ont lu ; ils répètent comme des perroquets, c’est tout. Ces gens ne savent rien. Ce sont des gens ignorants, des ignorants instruits. Pour savoir, il faut d’abord Être. La clairvoyance est l’œil de l’Être. L’Être et le Savoir doivent marcher de façon équilibrée et parallèle. Ceux qui ont lu beaucoup de livres d’occultisme se sentent savants. Pauvres gens ! S’ils n’ont pas vu ce qu’ils ont lu, vous pouvez être certains qu’ils ne savent absolument rien. Il y a, dans le monde, toute sorte de voyants.

Le véritable clairvoyant ne dit jamais qu’il est clairvoyant. Tout étudiant en Occultisme a tendance, lorsqu’il a ses premières visions clairvoyantes, à le raconter à tout le monde. Les autres alors se moquent de lui et, étant donné que les vibrations des gens sont négatives, le débutant finit par perdre son équilibre mental. La clairvoyance sans l’Initiation conduit les étudiants à l’erreur, voire même au crime de la calomnie et de l’injure, parfois même jusqu’à l’homicide. Celui qui a des éclairs de clairvoyance voit par exemple sa femme dans l’astral en train de commettre l’adultère avec un ami à lui, et si le voyant n’a pas d’Initiation et s’il est jaloux, il pourra alors assassiner sa femme ou son ami, même si la malheureuse est une sainte, ou son ami un véritable et loyal serviteur. Gardez à l’esprit que dans l’astral l’être humain est une légion, et que chaque Moi de l’ego pluralisé répète les actes commis au cours des vies antérieures. Les Grands Maîtres de la Loge Blanche ont été calomniés par les voyants. Tout Maître a un double exactement pareil à lui, mais si le Maître prêche la chasteté, le double prêche la fornication ; si le Maître fait de bonnes œuvres, son double fait des œuvres mauvaises. Le double est l’antithèse exacte du Maître. Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons faire confiance qu’aux Clairvoyants qui ont atteint la Cinquième Initiation des Mystères Majeurs. Vous devez, en outre, tenir compte qu’avant la Cinquième Initiation des Mystères Majeurs l’être humain ne dispose pas de véhicules christifiés pour servir de Temple à son Dieu Interne. Ni l’Âme, ni le Christ, ne peuvent entrer à l’intérieur de gens qui n’ont pas construit leurs véhicules christiques.

Celui qui n’a pas incarné son Âme n’a pas d’existence réelle. Il est une légion de Moi, de « Je » qui luttent pour se manifester à travers le corps de l’homme. Parfois c’est le « Je » buveur qui agit, à d’autres moments, le « Je » fumeur, le « Je » assassin, le « Je » voleur, le « Je » amoureux, etc. Tous ces « Je » sont en conflit. C’est pour cela que nous voyons une foule de gens jurer de toujours appartenir au mouvement gnostique et qui, ensuite, se repentent et se déclarent ennemis de la Gnose. Le Moi qui jure d’être fidèle à la Gnose est déplacé par un autre qui abhorre la Gnose. Le Moi qui fait un serment d’adoration à une femme est bientôt remplacé par un autre qui la déteste. Le Moi est une légion de Démons. Comment pourrions-nous avoir confiance en des clairvoyants qui n’ont pas encore incarné leur Âme ? L’homme qui n’a pas incarné son Âme n’a pas encore de responsabilité morale. Pourrions-nous éventuellement faire confiance à des Démons ? Les étudiants de la Gnose doivent prendre garde, faire très attention à ceux qui se promènent ici et là, déclarant à tout venant qu’ils sont clairvoyants et prophétisant aux gens toutes sortes de choses. Le véritable clairvoyant ne dit jamais qu’il l’est. Les Maîtres de la Cinquième Initiation des Mystères Majeurs sont très humbles et discrets. Aucun étudiant en Occultisme n’est un Maître. Seuls ceux qui sont parvenus à la Cinquième Initiation des Mystères Majeurs sont de véritables Maîtres. Avant la Cinquième Initiation, personne ne peut être dit un Maître.

La dernière fleur de Lotus à s’ouvrir c’est l’Église de Laodicée. Cette fleur de lotus a mille pétales. Cette fleur de lotus resplendit glorieusement sur la tête des Saints. Lorsque la Kundalini parvient à la glande pinéale, alors s’ouvre cette fleur merveilleuse. C’est l’œil de la Polyvoyance, l’Œil de Diamant. Nous pouvons, avec cette faculté, étudier les mémoires de la Nature. Ce chakra est l’Œil divin de l’Esprit. Le premier Serpent sacré passe ensuite de la pinéale jusqu’à l’Œil de la Sagesse situé entre les deux sourcils. Puis il pénètre dans le champ magnétique de la racine du nez. Quand il atteint l’Atome du Père, situé à cet endroit, alors survient la Première Initiation des Mystères Majeurs. Personne n’est un Maître par le seul fait qu’il a reçu la Première Initiation des Mystères Majeurs ; cela signifie seulement qu’une personne de plus est entrée dans le courant qui conduit au Nirvana. L’étudiant doit élever successivement les sept Serpents.

Le second Serpent appartient au corps vital, le troisième au corps astral, le quatrième au corps mental, le cinquième au corps causal. Les sixième et septième serpents sont ceux de l’Âme-Conscience et de l’Esprit Divin. À chacun des sept Serpents correspond une Initiation des Mystères Majeurs. Il y a sept Serpents : deux groupes de trois avec le couronnement sublime de la septième Langue de Feu qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père. Nous devons ouvrir les sept Églises dans chaque plan de conscience cosmique. Le dévot devra recevoir, au cours de l’Initiation, les stigmates du Christ. Chacun de ses véhicules internes doit être crucifié et stigmatisé. Les stigmates seront donnés à l’homme selon ses mérites. Pour chaque stigmate il y a des épreuves ésotériques. Les premiers stigmates que nous recevons ce sont ceux des mains, et les épreuves qui permettent de les recevoir sont très douloureuses. Les pierres précieuses jouent également un rôle très important dans l’Initiation : « Les assises du mur de la cité sont rehaussées de pierreries de toute sorte ; la première assise est de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d’émeraude, la cinquième de sardoine, la sixième de cornaline, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d’hyacinthe, la douzième d’améthyste. » (Apocalypse 21:18-20)

Le Seigneur dit encore : « Je suis l’Alpha et l’Oméga ; celui qui a soif, moi, je lui donnerai de l’eau de la source de Vie, gratuitement. »

« Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Commencement et la Fin. Bienheureux ceux qui lavent leurs vêtements (les sept Corps) dans le sang de l’Agneau (le Semen christonique), ils pourront pénétrer par les portes de la Cité. » (Apocalypse 21:6 ; 22:14)

Cependant, combien rares sont ceux qui parviennent à la Haute Initiation ! Il y en a très peu qui sont capables d’en arriver à baiser le fouet du bourreau. Il est très difficile de baiser la main qui nous frappe et pourtant c’est indispensable si l’on veut atteindre la Haute Initiation. Le Christ a dit : « Des mille qui me cherchent, un seul me trouve ; des mille qui me trouvent, un seul me suit ; des mille qui me suivent, un seul est Mien. »

Le plus grave c’est que ceux qui ont lu beaucoup d’ouvrages d’Occultisme et qui ont appartenu à beaucoup d’écoles, sont remplis de fatuité et d’orgueil. Ils se croient eux-mêmes très saints et très sages, tout en se présumant très humbles. Ces pauvres frères sont plus éloignés que les profanes de l’Autel de l’Initiation. Celui qui veut parvenir à la Haute Initiation doit commencer par reconnaître sa propre perversité. Celui qui reconnaît sa méchanceté est sur le chemin de la Réalisation. Rappelez-vous que le crime se cache aussi au milieu de l’encens de la prière. Reconnaître sa propre pourriture est difficile pour ceux qui ont lu énormément ; ces gens se sentent pleins de Sainteté et de Sagesse. Lorsqu’ils ont des éclairs de clairvoyance, ils deviennent insupportables, car ils se déclarent Maîtres de Sapience. Naturellement, les gens de cette espèce sont des candidats certains pour l’Abîme et la Deuxième Mort. L’Abîme est rempli de gens sincères qui se sont trompés, de gens remplis de très bonnes intentions.

Lorsque l’Initié a fait jaillir une partie de son Feu créateur par sa tête, il lance sa couronne aux pieds de l’Agneau. Saint-Jean parle des vingt-quatre vieillards qui lancent leur couronne d’or au pied du trône du Seigneur.

Le cavalier du chapitre XIX de l’Apocalypse porte un ruban sur sa cuisse. Sur ce ruban sont écrits, en caractères sacrés, ces mots : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs. » Réellement, le Roi n’est pas dans le front mais dans le Sexe.

Raspoutine, ivre de vin, frappait avec son phallus, son organe sexuel, les tables de l’orgie en disant : « Voici le Roi du Monde. »

Heureux les couples qui savent s’aimer ! Grâce à l’acte sexuel, nous ouvrons les sept Églises de l’Apocalypse et nous nous convertissons en Dieux. Les sept chakras résonnent lorsque nous prononçons le puissant mantra Fe-Ouin-Dagh. Ce dernier son est guttural.

L’exercice parfait dans les sept Églises, le Sacerdoce complet, est accompli avec le corps en état de Jinas. Les Grands Magiciens savent mettre leur corps en état de Jinas. Ils exercent alors tout leur Sacerdoce dans les sept Églises.

Lorsque Jésus a marché sur la mer, il avait son corps en état de Jinas. Dans cet état, nous sommes des Dieux tout-puissants.

Il y a, dans la région ombilicale, un mystérieux chakra dont se sert le Mage pour les états de Jinas. Tout Magicien qui se trouve en dehors de son corps physique peut utiliser le pouvoir de ce chakra et prier ainsi son Dieu Interne : « Mon Seigneur, mon Dieu ; je te supplie de m’amener mon corps. » Le Dieu Interne peut amener au Mage son corps physique ; et le Mage, qui se trouvait jusqu’alors dans le plan astral, entre à ce moment-là en état de Jinas, tandis que tourne le mystérieux chakra de la science Jinas.

Celui qui veut apprendre la science Jinas devra étudier Le Livre Jaune. Nous enseignons, dans cet ouvrage, cette science mystérieuse.

Les sept Églises nous confèrent le pouvoir sur le feu, l’air, les eaux et la terre.

Ce chapitre est tiré de Le Mariage Parfait (1950) par Samael Aun Weor.

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