Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Traité Ésotérique de Théurgie

Le lecteur qui a suivi attentivement tout le déroulement de nos investigations ésotériques, comprendra que le spiritisme, avec ses médiums, ou la Nigromancie, avec ses « laboratoires », ne nous auraient été d’aucune utilité pour effectuer ces invocations transcendantales de Haute-Théurgie. Malheureusement, il y a beaucoup d’étudiants qui voudraient voir, entendre, toucher et palper ces choses, mais leurs facultés complémentaires sont atrophiées.

Nombreuses sont les personnes qui voudraient « sortir » conscientes en corps astral et qui souffrent l’indicible parce qu’elles n’y arrivent pas. La clé que nous avons donnée au premier chapitre avec le mantra « Pharaon » est réellement formidable. L’important c’est de ne pas se décourager : il faut persévérer, sans se lasser, jusqu’à la réussite. Pendant les heures du sommeil, tout être humain est en-dehors du corps physique. Dans les mondes internes, l’Intime intervient pour nous faire comprendre intégralement tous les processus de la vie quotidienne. Par exemple : les affaires que nous avons conclues durant le jour ; les paroles que nous avons prononcées ; les émotions que nous avons eues, etc.

Malheureusement, nous vivons chaque jour de façon très inconsciente. Nous ne comprenons pas la triple répercussion (physique, animique et spirituelle) de chacun de nos actes, de chacune de nos paroles, de chacun de nos sentiments journaliers. C’est pourquoi l’Intime intervient durant le sommeil pour nous faire voir, de façon symbolique, la triple résonance de tous les événements que nous vivons à chaque jour. Ainsi donc, les Ames humaines se meuvent durant le sommeil, dans cette Symbologie. Ces symboles sont ce qu’on appelle les rêves.

Si nous vivions en pleine conscience chacun des actes de notre vie quotidienne, si nous comprenions la triple résonance de chacun des actes de cette vie quotidienne, si avant de nous abandonner au sommeil nous faisions un exercice rétrospectif pour rendre la « conscience consciente » de tous les incidents survenus durant la journée, alors, pendant les heures de sommeil, nous serions « en vacances », absolument libres. Nous nous déplacerions consciemment dans notre corps astral. Nous agirions dans les mondes internes avec la conscience éveillée. Cependant, nous devons avertir que l’exercice rétrospectif doit être effectué dans le cadre de la méditation profonde. Nous devons alors reconnaître nos erreurs, nous repentir d’avoir commis ces fautes, prendre la résolution de ne plus retomber en elles. Ne pas condamner nos erreurs !, ne pas justifier nos erreurs !. Lorsque nous les condamnons ou quand nous les justifions, nous ne les avons pas comprises. L’important c’est de les comprendre consciemment. Lorsque nous prenons une « conscience consciente », totale et absolue, d’un défaut déterminé, alors ce défaut est désintégré. Nous nous libérons de ce défaut !. L’important c’est donc que le rêveur s’éveille dans les mondes internes, durant le sommeil naturel, sans « médiumnisme », sans hypnotisme, etc.

Terminons à présent cette introduction à notre chapitre et poursuivons l’investigation de la « Conjuration des Sept ». Après avoir accompli la précédente investigation, nous nous sommes proposés d’étudier dans les mondes supérieurs la cinquième conjuration du grand Roi Salomon. Voyons-en le texte : « Par Zachariel et Sachiel Méleck, obéis à Elvah, Sanagabril ! ».

Nous savons déjà que Zachariel est le Génie de Jupiter. Mais nous ignorions qui étaient Elvah et Sanagabril. A première vue nous comprenions qu’ils représentaient les deux antithèses du rayon de Jupiter. Sanagabril devait être appelé avec l’appel de Pierre d’Aban, car il s’agit d’une entité ténébreuse. Puisqu’il fallait le conjurer pour l’éloigner, on déduisait logiquement qu’il était un ténébreux !. Quant à Elvah, on inférait qu’il était un Ange lumineux, car il fallait avoir recours à lui pour éloigner Sanagabril. Ainsi donc, on ne pouvait pas invoquer Elvah avec l’appel de Pierre d’Aban. Il fallait l’appeler au Nom du Christ, par la Majesté du Christ, par le Pouvoir du Christ !.

Nous avons commencé, dans les mondes internes, par invoquer Sanagabril. Nous fîmes l’invocation en corps astral, dans une petite salle. Nous avons appelé plusieurs fois, mais Sanagabril tardait à se présenter. Un étroit corridor, un long couloir plein de ténèbres, conduisait au petit salon où nous faisions l’invocation. Après quelques instants de patient espoir, nous avons perçu en provenance de l’étroit corridor, les pas de quelqu’un qui venait. Ces pas n’étaient certainement pas très agréables. Ce n’était pas un bruit de souliers ou de sandales, mais un son différent !. C’était un bruit de griffes et d’ongles, comme celles d’un tigre ou de quelque bête féroce.

Nous sommes restés fermes !. Nous avons attendu que Sanagabril s’approche un peu plus. Nous étions prêts à le conjurer avec force !. Soudain, un être étrange se présenta au seuil de l’enceinte. Nous regardâmes et nous vîmes un visage si horrible, que seule l’imagination d’un fou à lier, ou d’un parfait idiot, aurait pu le concevoir !. Nous aurions préféré voir sortir les morts de leur tombe à minuit que de contempler la figure épouvantablement horrible de Sanagabril !. Franchement, le terrible aspect de cette bête diabolique nous a surpris à un point tel que nous avons dû retourner instantanément à notre corps physique. Nous n’avons pas eu peur. Nous avons été surpris par l’horrible laideur. Quiconque suit le chemin noir parvient à ce triste état !.

Cependant, loin de nous décourager, nous résolûmes d’affronter à nouveau l’horrifiant spectacle.

Ainsi donc, armés de courage et de volonté, nous refîmes, une autre nuit, en corps astral, l’invocation de Sanagabril. Cette fois nous l’avons invoqué au coin de l’une des rues d’une grande ville. Sanagabril accourut à notre appel !. Mais, désireux de s’entretenir avec nous, il prit l’aspect d’un homme ordinaire. On aurait dit un banquier, et il s’approcha en nous parlant d’argent ; il nous donna le numéro gagnant de la Loterie, évidemment pour que nous l’achetions. Il prétendait, par ces tentations, nous attirer dans sa sphère d’influence ténébreuse. La Loterie c’est de la pure Magie Noire !. On vole à tout un peuple pour enrichir quelques-uns. Nous ne nous sommes pas laissés enfermer dans cette « cage d’or ». Seul nous intéressait de connaître cet aspect ténébreux, cette ombre de Jupiter !.

Ensuite, une autre nuit, nous nous sommes proposés d’investiguer au sujet d’Elvah. Cet Ange est Amour, Altruisme, Charité, Chasteté, Sainteté !

Ce chapitre est tiré du Traité Ésotérique de Théurgie (1958) par Samael Aun Weor, et est inclus dans le livre La Science Divine.