Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

L’origine de la Kabbale se perd dans la nuit des siècles, dans cette époque où l’univers fut conçu dans le ventre de Maha Kundalini, la grande Mère. La Kabbale est la science des nombres.

L’auteur du Tarot est l’ange Métraton ; il est le chef de la sagesse du serpent et c’était lui le prophète Enoch dont nous parle la Bible.

L’ange Métraton ou Enoch nous a laissé, gravé dans la pierre, le Tarot, qui renferme toute la sagesse divine. Il nous a également laissé les vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu. Ce grand Maître vit dans les mondes supérieurs, dans le monde d’Aziluth, un monde plein d’un bonheur inconcevable, qui selon la Kabbale se trouve dans la région de Kether, un Séphiroth assez élevé.
Tous les kabbalistes se basent sur le Tarot, il est nécessaire de le connaître et de l’étudier à fond. L’univers fut conçu à travers la Loi du nombre, de la mesure et du poids ; les mathématiques forment l’univers, et les nombres sont par conséquent des entités vivantes.

Celui qui pénètre dans Chesed, monde de l’esprit pur et ineffable, peut vérifier dans cette région que tout s’y réduit aux nombres ; il s’agit d’une région terriblement réelle. Dans notre monde, nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont, nous ne voyons que l’image des choses.

Dans Chesed, on sait de combien d’atomes est faite une table, combien de karma doit payer le monde, combien de molécules vivent dans chaque corps ; il s’agit d’un monde de mathématiques, d’un monde réaliste. On s’imagine que dans ce monde, on serait coupé de la réalité du monde, alors qu’au contraire, on y vit dans la Réalité. Dans un temple, on sait le nombre de gens qui se sont autoréalisés et le nombre de ceux qui ne le sont pas. Si on entre dans une cuisine, on sait quelle quantité d’atomes composent les aliments qu’on va manger. C’est un monde terriblement réaliste. Dans le monde de Chesed, on en vient à savoir qui est un homme véritable.

Une nuit, alors que je me trouvais dans le monde de Chesed, je pénétrai dans un théâtre ; on y pesait des karmas, et sur un écran, qui est celui de la création, on vit procéder les Maîtres du karma ; dans une grande balance, on plaça le karma des deux plus grandes puissances du monde sur chacun des plateaux. La balance oscilla au désavantage du colosse du Nord, qui doit un grand karma ; il est en déclin, il va tomber foudroyé, car ce qui est dû doit se payer d’une manière ou d’une autre.
Les théosophes parlent de plans et de sous plans : ce sont les dix Séphiroths. Dix émanations de la Mère-Espace éternelle, dix grandes vagues qui servent de fondement à la Grande Mère.

Les sept planètes du système solaire sont les sept Séphiroths, et le Soleil spirituel Triun est la couronne Séphirotique. Ces Séphiroths vivent et palpitent à l’intérieur de notre conscience, et nous devons apprendre à les manipuler et à les combiner dans le laboratoire merveilleux de notre univers intérieur. C’est grâce aux Séphiroths que l’on peut se transformer en homme ; il y a également les Séphiras, de la même manière qu’existent les ions positifs et les ions négatifs.

Nous devons réaliser ces dix Séphiroths car ils sont ici parmi nous, ici et maintenant. Ces dix Séphiroths, une fois réalisés chez un individu, le convertissent en un être autoréalisé. Elles ressemblent alors à des pierres précieuses incrustées, c’est merveilleux à voir.
La couronne Séphirotique est formée de Kether, Chokmah et Binah. Il faut comprendre le fondement de ces trois Séphiroths : le Père, Premier Logos, Kether, Sagesse ; le Fils, Deuxième Logos, Chokmah, Amour ; l’Esprit-Saint, Troisième Logos, Binah, Pouvoir, principe igné, flammigère.

Kether : Il est l’Ancien des jours, l’occulte de l’occulte, la bonté ; sa chevelure a trente et une boucles et sa barbe, treize mèches. Le 13 symbolise le Verbe, la parole. On a dit des merveilles à son sujet ; on peut s’entretenir avec lui à travers le Samadhi (extase) afin de recevoir ses ordres. Il est miséricorde infinie, sagesse intégrale.

Chokmah : Il est le Christ, il est amour. Le Christ veille afin que le disciple travaille un jour dans la Neuvième Sphère, et il le prépare avec un amour infini. L’Instructeur du monde est amour.

Binah : Il est l’Esprit-Saint, le pouvoir igné. Un Hiérophante eut un jour à soigner une femme démente, et il en réussit la guérison. L’Hiérophante emprunta ensuite de l’argent à la famille de la malade. Plus tard, il eut un entretien avec l’Esprit-Saint, qui prit la forme d’une colombe blanche ; l’Hiérophante demanda s’il allait bien, et l’Esprit-Saint lui répondit qu’il allait mal : « Celui qui guérit, c’est moi ! », lui dit ce dernier ; face à cette affirmation, le maître dut rendre l’argent qu’il avait emprunté. Si on a le pouvoir de guérir et qu’on se fait payer, on commet un délit très grave.

Dans les mondes internes, on parle beaucoup en termes de Kabbale ; il faut savoir additionner les nombres kabbalistiques. Si on demande à un Maître : « Combien de temps vais-je vivre ? », il répondra par des nombres.

Le but de l’étude de la Kabbale, c’est de nous préparer aux mondes supérieurs. Par exemple : à un moment donné, un initié demanda la clairvoyance ; on lui répondit de façon interne que cela se ferait « dans huit jours ». Celui qui ne sait pas retourne au monde physique en s’imaginant que dans huit jours, si nous sommes par exemple mercredi, le mercredi suivant, il sera clairvoyant. En réalité, 8 est le chiffre de Job, et on lui indiquait donc qu’il devait avoir de la patience.

Celui qui ignore reste confondu dans les mondes internes ; la Kabbale est la base pour comprendre le langage de ces mondes.
Il est évident que les études kabbalistiques doivent être accompagnées du travail sur soi-même. Il faut fabriquer de la conscience à partir de ces études, parce que si elles demeurent dans l’intellect, on les perd au moment de mourir ; mais si au contraire on y fabrique de la conscience, elles se manifestent dès l’enfance.

Un initié voulut un jour savoir comment il allait dans les études ésotériques, et son Gourou lui parla de manière kabbalistique en lui disant : « Il te reste cinquante-huit minutes pour achever l’Œuvre ; tu dois rapporter trente-six Bolivars de trente-deux kilos et les initiations doivent être qualifiées ».

Minutes 58 = 5 + 8 = 13 La mort
Libérateurs 36 = 3 + 6 = 9 La Neuvième Sphère
Kilogrammes 32 = 3 + 2 = 5 Le Pentalphe

S’il reste cinquante-huit minutes à un initié, cela veut dire qu’il n’a même pas une heure pour se libérer ; 5 + 8 = 13, la mort. Si on lui parle de minutes, c’est qu’il lui reste peu de temps.

Les trente-six « Bolivar », « San Martin » ou « Morelos » sont les libérateurs : 3 + 6 = 9, la Neuvième Sphère, le sexe, le travail avec la lance ; ce sont les trente-six travaux fondamentaux.

Trente-deux kilos pour les trente-deux voies, le Pentalphe.
58+36+32 = 126 = 1+2+6 = 9

Tout le travail relève de la Neuvième Sphère. Voilà donc le langage kabbalistique qu’utilise la Loge blanche. N’oublions pas que les additions que l’on fait ici sont des additions purement kabbalistiques ; il faut être pratique à cent pour cent.
Lorsqu’on aura appris la signification des vingt-deux arcanes, on étudiera ensuite la partie pratique de la prédiction, afin de l’utiliser intelligemment et dans des cas de grande importance. Il faut connaître les vingt-deux arcanes par cœur ; pour être des kabbalistes complets, il faut graver ces enseignements dans sa mémoire.

Paix Invérentielle,

Samaël Aun Weor

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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