Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Magie Christique Aztèque

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Dans l’Amazonie colombienne, vénézuélienne, brésilienne, équatorienne, dans les nombreuses tribus indigènes qui peuplent ces épaisses forêts, on rend un culte particulier au jaguar (tigre américain). Les Huitores, Miranas, Muinanes, Guahibos, etc., considèrent le tigre comme un animal sacré et intouchable à tel point que, si l’un d’eux rencontre le félin sur son chemin, même en étant armé d’un arc et de flèches, et, parfois même, d’une arme à feu, ils préfèrent retenir leurs chiens et rebrousser chemin, malgré tous leurs intérêts, au lieu d’attaquer le jaguar Aucun d’eux n’osera jamais tuer un tigre.

Toute tribu des forêts amazoniennes est gouvernée par deux autorités : l’administrative, représentée par le chef de la tribu, et la spirituelle, incarnée par le Piachi (sorcier, en français) ; nous, nous disons prêtre.

Les indigènes de l’Amazonie ne tuent pas le tigre parce qu’ils savent qu’il incarne un Piachi de leur tribu, ou que le Piachi de leur tribu parcourt la forêt transformé en tigre.

Ocelotl-Tonatiuh, Soleil de Tigres, un des vingt fondateurs de Tenochtitlan, était le chef de guerriers tigres mystiques et prêtre de l’Ordre des Chevaliers du même nom, dont les adeptes passaient de terribles épreuves avant d’apprendre à utiliser l’imagination et la volonté à tel point qu’ils pouvaient se transformer en tigres.

Profitant de la limite entre la veille et le sommeil, ils se transformaient en tigres et, même lorsque leur corps avaient pris la forme de félins, pleins de foi et de confiance en eux, ils se levaient de leurs lits en chuchotant la formule rituelle suivante : nous nous appartenons. Ils se référaient aux forces harpocratiques dont nous avons parlé dans le chapitre antérieur, à eux-mêmes et aux formes mentales du tigre qui leur permettaient de se maintenir dans la quatrième dimension avec leurs corps physiques qui se transformaient en tigres. N’oubliez pas que le corps humain, dans les mondes internes, est élastique, souple, plastique.

Dans le Calendrier aztèque qui existe dans le Musée d’Anthropologie et d’Histoire de la ville de Mexico, de chaque côté du visage de Tonatiuh, entre les griffes félines de la divinité solaire, nous pouvons voir deux cœurs humains ; en dessous, deux Xiuhcoatl, Serpents de feu, la tête en bas, incarnent sa gueule et Tonatiuh les fixe avec sa langue de silex, symbole de feu, de sagesse.

Sur les gueules des Xiuhcoatl apparaissent les visages de deux personnages : celui de droite porte la même couronne, le même anneau et les mêmes boucles d’oreilles que Tonatiuh ; il est uni par la langue de silex au personnage de gauche, qui porte un labret et un filet qui couvrent sa tête jusqu’aux pommettes. Ce personnage est Quetzalcóatl et, à la fois, le Serpent à plumes de Quetzalli dans sa double manifestation humaine : Adam et Ève déchus pour avoir transgressé la Loi de Dieu : ne pas forniquer.

Les langues de silex, symbole de lumière, de sagesse et de conscience, qui unissent les deux personnages, font que ceux-ci représentent chacun de nous, et constituent les deux éternels opposés de la nature, le Serpent à plumes qui, resplendissant comme l’éclair, dort enroulé dans la glande du coccyx chez l’homme, feu sacré et invisible pour la science officielle, et, si on le réveille, siffle et se dresse comme si on l’avait blessé d’un coup de bâton, pour monter le long du canal médullaire, où se trouvent les sept centres psychiques principaux ou chakras de l’homme qui, traversés par lui, se vivifient et redressent leurs corolles de feu qui étaient auparavant retombées et fanées.

Tonatiuh, le Père Quetzalcóatl, le feu tombé de l’Esprit-Saint attendant d’être ravivé par le Fils de la race aztèque.

Les cœurs entre les griffes félines symbolisent la mort de l’Initiateur.

Transformé en tigre, Quetzalcóatl monte, déchirant le cœur de celui qui le réveille, jusqu’à tuer en lui toutes les illusions de la personnalité humaine et faire en sorte que resplendisse chez l’homme le Dragon de la Sagesse aux sept Serpents, symbole du décapité.

Il existe neuf Initiations Mineures et neuf Initiations Majeures. Il n’y a pas d’initiation sans purification. À chaque initiation meurt quelque chose en l’homme et à la fois naît quelque chose en l’homme (voir « Le Livre des Morts »). Il faut tout perdre pour tout gagner.

Lorsque l’âme se libère de ses quatre corps de péché, elle entre dans le Monde des Dieux et se marie alors avec son Intime.

Les griffes félines de Quetzalcóatl, notre Intime, emprisonnent le cœur humain pour nous libérer des quatre corps de péché et nous conduire vers le bonheur ineffable de l’unité de Dieu. La Lance de Longin blesse le cœur humain et celui-ci saigne douloureusement en raison du repentir. La plus parfaite sainteté est nécessaire pour que l’homme retrouve son héritage perdu.

Quetzalcóatl est le Dieu interne des Aztèques. Ses griffes félines s’accrochaient au cœur de l’initié pour le dévorer. Le néophyte reçoit la Croix de l’Initiation sur le cœur (Temple du sentiment). On parvient aux réalisations cosmiques par le chemin du cœur, non par le chemin de l’intellect.

Pratique

Couché dans votre lit en décubitus dorsal, imaginez, sentez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint descend du ciel et entre dans votre tête par la glande pinéale, passe entre les sourcils et fait tourner, de gauche à droite le lotus de feu de sa glande pituitaire ; vous sentez que ce feu continue de descendre, jusqu’à votre larynx où, de gauche à droite, il fait tourner, comme s’il s’agissait d’un disque, le lotus de feu de la glande thyroïde, vous sentez que le feu continue de descendre, arrive à votre glande cardiaque, allume les douze pétales couleur or et fait tourner, de gauche à droite, le merveilleux lotus de ce centre psychique qui est le vôtre. Vous vous voyez plein de feu, lumineux, resplendissant.

Dans cet état de conscience, endormez-vous en pensant à votre Intime, à votre Dieu interne, Quetzalcóatl. Honorez-le, adorez-le et demandez-lui de vous guider et de vous aider. Ensuite, prononcez la syllabe ON ainsi :

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN

Prononcez cette syllabe trois fois et restez endormi.

Ce chapitre est tiré de Magie Christique Aztèque (1973) par Samael Aun Weor.

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