Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

La rayonnante ascension du Septième Serpent Vénuste vers l’intérieur et vers le haut, par le canal médullaire spirituel du véhicule Divin (Atman), me permit de vivre l’évènement du Golgotha.

Je dois sans aucun doute confesser franchement, et sans ambages, ce fait concret, clair et définitif : je me convertis en ce personnage central du drame cosmique.

Expérimenter en soi-même l’évènement cosmique du Calvaire, avec tout le cru réalisme transcendantal du monde de l’Esprit divin (Atman), est certainement quelque chose d’extraordinaire.

Je ne suis pas le premier à vivre l’évènement du Mont des Crânes, je ne serai pas non plus le dernier.

Et je me vis, après la crucifixion, étendu comme un cadavre sur le Limon de la Terre.

Alors, la Shakti potentielle, la Divine Épouse de Shiva, ma parfaite Mère Kundalini, m’adora, prosternée avec une humilité infinie.

« Ô ma Mère ! m’exclamais-je, tu es ma Mère ! C’est moi qui dois m’agenouiller devant toi. Il n’est pas possible que tu te mettes à genoux devant moi ! Je ne mérite pas cela ! Je suis un vil ver de terre, un pécheur, un indigne ».

Mais, il est évident qu’en de tels instants du drame cosmique, je représentais le Christus. Vishnu, le Deuxième logos, le Fils.

Au moment où j’écris ces feuillets, il me vient à la mémoire cette prière ineffable de Dante Alighieri, qui dit ceci :

Ô Fille de ton Fils, Marie ! Ô Vierge Mère ! Humble, et passant tout être au Ciel et sur la terre ! Terme prédestiné de l’éternel conseil ! Toi par qui s’ennoblit notre humaine nature au point que, devenant lui-même créature, le Créateur se fit à son œuvre pareil !

C’est toi qui dans ton sein rallumas de plus belle l’ardent amour par qui, dans la paix éternelle, cette fleur a germé si magnifiquement.

Soleil de Charité dans la céleste sphère, brûlant dans son midi ! Pour l’homme, sur la terre, source vive d’espoir et de soulagement !

En toi tant de grandeur réside et de puissance, que vouloir grâce au Ciel sans ta sainte assistance, c’est vouloir qu’un désir sans ailes vole à Dieu.

Ta bonté ne vient pas, Reine ! tant elle est grande, au secours seulement de celui qui demande, mais généreusement court au-devant du vœu. En toi la pitié tendre, en toi miséricorde, en toi magnificence, et dans ton sein s’accorde tout ce que créature enferme de bonté ! (Incontestablement, chaque Être a sa Divine Mère Kundalini originale, particulière, individuelle).

Ores cet homme-ci qui, du dernier abîme de l’univers entier jusqu’à cette cime, par l’Enfer et les Cieux, pas à pas, est monté, il te conjure ici de lui prêter ta grâce pour qu’il puisse plus haut, au-dessus de l’espace, élever ses regards au suprême bonheur.

Daigne à ton tour, priant pour lui, ma Reine ! dissiper les brouillards de sa nature humaine et que le Bien suprême apparaisse à ses yeux ! Et je t’en prie encore, toute-puissante Reine ! qu’après la vision de gloire il garde saine son âme, et que son cœur reste pur et pieux ! Sous ta protection, de l’humaine faiblesse » (La Divine comédie, Le Paradis, Chant XXXIII).

Nous en terminerons ici avec cette sublime prière Dantesque et nous continuons maintenant avec le sujet de ce chapitre ; étudions quelques versets christiques.

Alors les soldats du gouverneur, prenant avec eux Jésus dans le prétoire, rassemblèrent auprès de lui toute la cohorte. Après l’avoir dévêtu, ils le couvrirent d’une chlamyde écarlate (la Pierre philosophale est d’abord noire, ensuite blanche et enfin rouge) et, ayant tressé une couronne avec des épines (diadème douloureux classique chez tout Christifié astral), ils la posèrent sur sa tête, avec un roseau dans la main droite (comme la verge d’Aaron ou le bâton des Patriarches, vivant symbole de l’épine dorsale). Et crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils l’en frappèrent à la tête.

Et, lorsqu’ils l’eurent bafoué (ainsi est le chemin du sexe), ils le dévêtirent de la chlamyde (parce qu’eux, les ténébreux, ne veulent jamais que l’Initié revête le pourpre de son Logos intime) et le revêtirent de ses vêtements.

Et ils l’emmenèrent pour le crucifier. En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, du nom de Simon ; ils le requirent pour prendre sa croix (le Gourou apparaît toujours sur le chemin pour nous aider). Et arrivés en un lieu-dit « Golgotha », c’est-à-dire lieu-dit « du Calvaire » (synonyme de mort), ils lui donnèrent à boire du vin mélangé avec du fiel ; et l’ayant goûté, il ne voulut pas boire (il est évident que le sentier du fil du rasoir est très amer).

Quand ils l’eurent crucifié (sur la croix sexuelle, car le phallus introduit dans l’utérus forme un tel signe très sacré), ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort (une évidente allusion à l’élimination des possessions humaines). Et, s’étant assis, ils le gardèrent là. Et on posa au-dessus de sa tête le motif de sa condamnation écrit ainsi : INRI (Ignis Natura Renovatur Integra, le feu renouvelle sans cesse la nature).

Alors sont crucifiés avec lui deux brigands, un à droite et un à gauche (le bon larron, le divin pouvoir secret qui dérobe l’énergie sexuelle pour la Christification. Le mauvais larron, l’ennemi secret qui saccage pour le mal la réserve d’Hydrogène sexuel SI-12).

Les passants l’injuriaient, hochant la tête et disant : « Toi qui détruis le Sanctuaire et en trois jours le rebâtis (toi qui annihile l’Adam pécheur pour que naisse l’Adam céleste), sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! (parce que les ténébreux n’aiment pas l’insertion du madrier transversal qui forment tes deux bras, comme deux mains géantes qui s’étendent pour repousser les forces sinistres et les pouvoirs inférieurs). Pareillement les grands prêtres (les autorités), le bafouant avec les scribes (ou intellectuels) et les Pharisiens (qui se vantent d’être des modèles de vertu, de sainteté) et les anciens (personnes très respectables du monde), disaient : « Il en a sauvé d’autres ; il ne peut se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël ! Qu’il descende maintenant de la croix (qu’il abandonne le sentier du fil du rasoir et le Sahaja Maïthuna), et nous croirons en lui ; il s’est confié à Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui, car il a dit : Je suis Fils de Dieu » (il se christifia et ainsi se fit Fils de l’Éternel. Nous-mêmes sommes fils du diable, car nous sommes le fruit de la fornication). De même aussi les brigands qui avaient été crucifiés avec lui, l’insultaient.

Dès la sixième heure (la tentation), il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure (la Neuvième sphère. En faisant la somme kabbalistique, nous avons 9 plus 6 égale 15 ; ce chiffre est l’arcane de Typhon-Baphomet : le diable. Cette valeur correspond à la constellation de la Baleine, sous l’influence cosmique de laquelle se développe l’Initié jusqu’à l’obtention de la Résurrection, rappelons-nous la baleine de Jonas). Vers la neuvième heure, Jésus clama d’une voix forte : « Eli, Eli, lama Sabachthani ? » c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (avant la Résurrection, tout Initié se sent, évidemment, réellement abandonné). Certains de ceux qui se tenaient là disaient, en l’entendant : « Le voilà qui appelle Élie ! (Hélias, Eliu, Elias, Hélios, le Soleil christ, le Logos intime est notre suprême aspiration). Et aussitôt, l’un d’eux, courant prendre une éponge, l’emplissant de vinaigre et la mettant au bout d’un roseau, lui donna à boire (ainsi, dit-on, le travail avec les forces sexuelles, spinales, est plus amer que le fiel). Mais les autres disaient : « Laisse ! voyons si Élie va venir le sauver ! ». Jésus, de nouveau, criant d’une voix forte, rendit l’Âme (c’est ainsi que nous, les Initiés, nous mourons à nous-mêmes, crucifiés. Voir mon livre intitulé Le Mystère de la Fleuraison d’Or).

Et voici que le voile du Temple (le fameux voile d’Isis ou voile sexuel adamique, produit du péché originel) se fendit en deux, de haut en bas (à cause de la mort suprême de l’Ego) ; et la terre fut secouée, et les rochers se fendirent. Mt 27, 27-51.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

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