Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

Nous affirmons avec une grande solennité et sans grande pompe le formidable réalisme palpable et évident de trois types spécifiques d’actions :

  • a) Les actes basés sur la Loi des Accidents ;
  • b) Les actes fondamentaux des Lois éternelles du Retour et de la Récurrence ;
  • c) Les actes merveilleux nés de la Volonté consciente.

Le fondement du premier type d’action est certainement la mécanicité naturelle de tout cet ordre de choses.

Il est hors de doute que l’élément primordial du second type d’action est l’incessante répétition de beaucoup de drames, de comédies et de tragédies.

Ceci arrive toujours de vie en vie, à travers le temps et l’espace, dans la douloureuse vallée du Samsara.

Le drame est pour les gens plus ou moins bons ; la comédie pour les plaisantins et la tragédie pour les pervers.

Tout arrive comme cela est arrivé, plus les conséquences positives ou négatives.

La Causa Causorum du troisième type d’action est certainement le corps causal ou corps de la Volonté consciente.

Comme conséquence ou corollaire, nous pouvons noter les énoncés suivants : les actes nés de la Volonté consciente sont seulement possibles quand il nous a été donné le luxe de créer pour notre usage particulier un corps causal.

L’Hydrogène sexuel SI-12, au moyen du Yoga du Sexe avec son fameux Sahaja Maïthuna, la Magie sexuelle, peut et doit passer à une troisième octave d’ordre supérieur.

La cristallisation de cet Hydrogène sous la forme resplendissante et merveilleuse du corps causal se produira avec les notes DO RÉ MI FA SOL LA SI de cette octave.

L’alimentation est différente. Le corps causal a aussi son aliment et celui-ci provient de l’Hydrogène 12 en excédent non consommé dans le corps mental.

Évidemment, l’Hydrogène 12 (ne pas le confondre avec l’Hydrogène sexuel SI-12) peut et doit se convertir en Hydrogène 6 qui est l’aliment spécifique du corps causal.

Indéniablement, puisqu’ils ne possèdent pas réellement le corps de la Volonté consciente, les pauvres gens sont toujours fatalement victimes des circonstances.

L’impératif catégorique, la faculté de détermination, celle qui permet de provoquer de nouvelles circonstances, est seulement possible lorsqu’on possède le corps causal ou corps de la Volonté consciente.

Avec une grande sincérité et un terrible réalisme gnostique, nous devons affirmer ce qui suit : l’animal intellectuel, appelé par erreur Homme, n’a pas les corps astral, mental et causal, il ne les a jamais créés.

Il est inacceptable, insoutenable, inadmissible, de supposer, ne serait-ce qu’un instant, la pleine manifestation de l’homme, alors qu’il n’a en rien élaboré les véhicules suprasensibles cités.

La condition basique, indispensable, urgente, quand nous voulons en vérité nous convertir en hommes authentiques, est de créer en nous-mêmes les véhicules mentionnés.

C’est une grave erreur de croire que les bipèdes tricérébrés ou tricentrés viennent au monde avec de tels corps.

Dans la moelle et le Semen existent d’infinies possibilités qui, en se développant, peuvent nous transformer en hommes légitimes, celles-ci pourraient cependant être perdues, et il est même normal qu’elles se perdent, si nous ne travaillons pas avec l’échelle fondamentale des Hydrogènes.

L’humanoïde intellectuel n’est pas un homme, mais, présumé comme tel, il suppose par erreur qu’il l’est, et, par pure ignorance, il tente d’usurper un état qui ne lui correspond pas : il se croit le Roi de la Création alors qu’il n’est même pas le roi de lui-même.

L’immortalité est quelque chose de très sérieux, mais il faut l’atteindre au moyen du Sahaja Maïthuna, la Magie sexuelle.

Celui qui se fabrique un corps astral, de fait et de droit, se rend immortel dans le monde des vingt-quatre lois.

Celui qui s’offre le luxe de créer un corps mental atteint visiblement l’immortalité dans le monde des douze lois.

Celui qui se forge un corps causal atteint indubitablement l’immortalité, recherchée dans le monde des six lois.

C’est seulement en fabriquant ces véhicules solaires que nous pouvons incarner ce que l’on appelle l’Âme humaine ; je veux me référer au troisième aspect de la Trimurti hindoue : Atman-Bouddhi-Manas.

On a déjà beaucoup parlé sur le fameux To Soma Heliakon, le corps d’Or de l’Homme solaire.

Il s’agit incontestablement de l’habit de Noce de l’Âme cité par l’Évangile christique biblique.

Un tel vêtement est évidemment composé par les corps suprasensibles, extraordinaires cristallisations de l’Hydrogène sexuel SI-12. Il n’est en aucune façon possible de pénétrer dans le Sanctum Regnum, Regnum Dei, Magis Regnum, sans l’habit de Noce de l’Âme.

Avec le sain propos d’illuminer encore davantage ces paragraphes, nous poursuivrons en transcrivant la Parabole de la fête des Noces :

Et, prenant la parole, Jésus leur dit de nouveau en paraboles : Le royaume des Cieux ressemble à un roi qui fit des noces pour son fils.

Et il envoya ses esclaves convier aux noces ceux qui étaient invités, et ils ne voulurent pas venir.

De nouveau il envoya d’autres esclaves, en disant : « Dites aux invités : Voici que j’ai apprêté mon déjeuner ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont égorgés, et tout est prêt : venez aux noces ».

Eux, négligeant l’invitation, s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son négoce ; les autres, saisissant ses esclaves, les outragèrent et les tuèrent.

Le roi fut pris de colère et, envoyant ses armées, il fit périr ces meurtriers et incendia leur ville.

Alors il dit à ses esclaves : « La noce est prête, mais les invités n’étaient pas dignes. Rendez-vous donc aux issues des chemins, et tous ceux que vous trouverez, invitez-les aux noces ». Et, étant sortis sur les chemins, ces esclaves rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, mauvais et bons ; et la salle fut remplie de convives.

Étant entré pour observer les convives, le roi vit là un homme qui n’était pas revêtu d’un vêtement de noce. Et il lui dit : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un vêtement de noce ? ». Celui-ci resta bouche close. Alors le roi dit aux serviteurs : « Liez-lui pieds et mains et jetez-le dans les ténèbres du dehors ; là seront les sanglots et les grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Mt 22, 1-14).

Il est clair et évident que ce convive qui n’avait pas revêtu l’Habit de Noce de l’Âme ne pouvait pas légitimement recevoir le qualificatif d’Homme, mais on lui concède ce titre simplement par amour et respect pour nos semblables.

La parabole serait devenue grotesque si l’on avait dit qu’il y avait là un animal qui n’avait pas d’habit de noce.

Assurément, aucun animal, y compris la bête intellectuelle, n’a jamais été vêtu de l’Habit de Noce de l’Âme.

Mais revenons à mon cas personnel pour nous approcher un plus de la finalité de ce chapitre.

Au nom de la vérité, je dois dire très clairement que je suis né avec mes quatre corps : physique, astral, mental et causal.

Il était indispensable et urgent pour moi de restaurer sans délai le pouvoir du feu dans chaque corps, et de récapituler les Initiations.

Après les quatre Initiations précédentes, je dus repasser patiemment la Cinquième Initiation du Feu.

Je veux, dans ces lignes, donner une signification intrinsèque, transcendante et transcendantale au terme repasser.

Puisque dans les vies antérieures, j’étais déjà passé par les Initiations cosmiques du feu, j’avais maintenant seulement besoin de les repasser. Quand je demandais au Logos de notre Système solaire d’Ors la permission d’entrer dans les mystères de la Cinquième Initiation du Feu, il me donna la réponse suivante : « Tu n’as pas besoin de demander la permission pour entrer en Initiation ; tu as parfaitement le droit de le faire ».

Le béni confia alors à un noble spécialiste du monde causal la mission de m’assister et de m’aider.

La tâche de ce spécialiste en question fut de conduire intelligemment le feu sacré le long de mon canal médullaire du corps causal ou corps de la Volonté consciente.

L’éveil du cinquième serpent igné de nos pouvoirs magiques dans le chakra Muladhara de l’os coccygien fut célébré dans le Temple avec une grande fête.

L’ascension de la Kundalini de vertèbre en vertèbre et de chakra en chakra le long de l’épine dorsale du corps causal se réalisa très lentement en accord avec les mérites du cœur.

Puisque je suis né éveillé et que je jouis certainement de ce que nous pourrions appeler la Conscience objective et la Connaissance objective, il me fut facile de transférer les souvenirs du monde causal au cerveau physique.

J’explique : la Psychologie moderne révolutionnaire de la Nouvelle Ère de l’Aquarius utilise les termes Objectif et Subjectif de la façon suivante :

  • a) Objectif : Réel, spirituel, vrai, divin, etc. ;
  • b) Subjectif : Vague, incohérent, imprécis, illusoire, fantasque, absurde.

Dans le monde des Causes naturelles, j’ai compris la nécessité d’apprendre à obéir au Père sur la Terre comme au Ciel.

Un de mes plus grands bonheurs fut certainement l’entrée dans le Temple de la Musique des Sphères de cette région cosmique.

Sur le seuil de ce Temple, le Gardien m’enseigna un de ces saluts secrets de la Fraternité occulte.

Le visage de ce Gardien ressemblait à un éclair : quand cet homme vivait sur Terre, il s’appelait Beethoven.

Dans le monde causal, j’ai trouvé beaucoup de Bodhisattvas travaillant intensément pour l’humanité.

Ces hommes du monde causal se tirent d’affaire merveilleusement, chacun sous la direction de son Dieu interne.

Seul l’Homme causal a atteint définitivement l’immortalité ; cette classe d’êtres est au-delà du bien et du mal.

Vivre le drame du Christ cosmique dans ces régions, se convertir en personnage central de toute la Via Crucis, est certainement quelque chose qui ne peut jamais être oublié. Nous avons besoin de nous raffiner, de nous quintessencier, de nous purifier vraiment, si en vérité nous aspirons ardemment à vivre sérieusement les formidables réalités contenues dans le Divin symbolisme christique.

Sans réfréner en aucune façon mes désirs intimes, je confesse sincèrement que dans le monde des Causes naturelles, je me vis chargé du poids de ma propre vie devant la foule profane qui, furieuse, me lapidait.

Le visage de l’Adorable miraculeusement imprimé sur le voile sacré de Véronique me parut très marqué.

Il n’est pas inutile de rappeler que les archéologues découvrirent beaucoup de têtes couronnées d’épines en pierre ; de telles effigies appartiennent à l’Âge du Bronze.

Il est évident que cela nous rappelle la Rune Epine dont nous avons amplement parlé dans le Cours ésotérique de Magie runique.

Toute personne versée dans le Gnosticisme universel sait bien ce que signifie cette rune.

La signification profonde du Divin visage avec la tête couronnée d’épines est Volonté-Christ.

La Nuit de l’Initiation, je vis en extase resplendir, avec une singulière transparence et d’une façon singulièrement diaphane, le voile de Véronique sur l’Autel sacré.

L’événement cosmique final devint inévitable lorsque le Cinquième Serpent, après être passé par la glande pinéale et le champ magnétique de la racine du nez, arriva jusqu’à la chambre secrète correspondante dans le cœur tranquille.

Fusionné alors avec mon Être réel intérieur, je sentis avec bonheur que je retournais à l’état infantile paradisiaque.

La cérémonie finale une fois terminée, je me prosternais devant mon Gourou Adolfito en m’exclamant : « Merci, Vénérable Maître ; c’est à toi que je dois tout cela ».

Le Mahatma béni répondit en se levant : « Ne me remerciez pas ! Ce que j’ai besoin de savoir c’est comment vous allez vous comporter maintenant dans la vie ».

« Les faits parlent pour moi, Vénérable Maître, tu le vois ». Tels furent alors mes mots.

Par la suite, je reçus la visite d’un Grand Génie Élémental. Je veux me référer ici à ce Deiduso que personnifie le Sphinx du désert Égyptien.

Cet être avait les pieds pleins de boue. Je compris sa profonde signification ésotérique occulte.

« Vous avez les pieds pleins de boue », dis-je : la mystérieuse créature garda le silence ; incontestablement, il me fallait procéder au lavement des pieds.

Quand je voulus déposer sur ses joues le saint baiser, il me rappela à l’ordre délicatement en disant : « Embrasse-moi avec pureté » ; je fis ainsi.

Plus tard, Isis, dont aucun mortel n’a levé le voile, me rendit visite ; ma Divine Mère Kundalini. Je l’interrogeais immédiatement sur les résultats.

« Ô ma Mère ! ai-je donc élevé les cinq serpents ? ».

« Oui, mon Fils ! ».

« Je voudrais que vous m’aidiez maintenant à élever les sixième et septième serpents ».

« Ceux-ci sont élevés ».

À ce moment surgit en moi le parfait souvenir de moi-même.

« Ah ! je suis un ancien petit Maître ; j’étais tombé, maintenant, je m’en souviens ».

« Oui, mon fils, tu es un Maître ! ».

« Ô Devi Kundalini ! tu es Lakshmi, l’épouse de Vishnu. Mère adorable ! tu es la Divine promise de Shiva. Vierge vénérable ! tu es l’aqueuse Sarasvati, la compagne de Brahma ».

Ô cher lecteur ! écoute-moi, elle est certainement l’Éternel féminin représenté par la Lune et par l’Eau ; la Magna Mater d’où provient le M magique et le fameux hiéroglyphe du Verseau.

Elle est assurément aussi la Matrice universelle du Grand Abîme, la Vénus primitive, la Grande Vierge Mère qui surgit des vagues de la mer avec son fils Cupidon-Eros.

Il est hors de doute que nous devons affirmer franchement et sans ambages qu’elle est la Prakriti hindoue et métaphysiquement Aditi et même Mulaprakriti.

Jamais nous ne pourrions fouler le sentier rocailleux qui conduit à la libération finale sans l’aide de la Divine Mère Kundalini.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

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