Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

L’œuvre suivante d’Hercule, le Héros solaire, est certainement le nettoyage extraordinaire des fameuses Écuries d’Augias, roi d’Elide, dont la fille, qui connaissait les vertus des plantes, composait des breuvages magiques.

Dans ces étables prétentieuses (vive représentation symbolique de nos propres fonds subconscients submergés), où logeaient ses innombrables troupeaux (ces multiples agrégats psychiques bestiaux qui constituent l’Ego), et parmi eux douze taureaux candides représentant le Karma zodiacal, s’était accumulée la saleté de nombreuses générations.

Hercule devait incontestablement nettoyer ces étables en un seul jour. Les vieilles traditions qui se perdent dans la nuit des temps disent qu’il y arriva en faisant un trou dans le mur et en déviant le cours d’un fleuve pour que ses eaux les inondent.

Ce travail insolite peut cependant être identifié au Verseau, maison zodiacale d’Uranus, Ur-Anas, le Feu et l’Eau Primordiaux, symbolisant clairement les courants sexuels dans l’organisme humain. Uranus en tant que premier roi Divin de la primitive Atlantide est le régent de nos glandes sexuelles.

Uranus, l’Asuramaya, est réellement le premier révélateur des Mystères de la Vie et de la Mort.

C’est sûrement Ur-Anas, le Feu et l’Eau primordiaux, qui déterminèrent intrinsèquement le premier culte luni-solaire de l’androgyne IO (IIIII OOOOO).

IO Pitar est le soleil.

Menès ou Mani est la Lune.

Om Mani Padme Hum, comme mantra au pouvoir ésotérique immense a son équivalence dans les dieux Soleil et Lune dans le sein du Lotus sacré surgi miraculeusement des eaux spermatiques du premier instant.

La Légende des siècles dit qu’Uranus eut quarante-cinq fils de différentes femmes et qu’en outre il eut de Titaea dix-huit autres fils. Ces derniers reçurent le nom collectif de Titans à cause de leur mère. Additionnant entre elles et séparément chacune de ces sommes kabbalistiques, nous aurons les résultats suivants :

45 : 4 plus 5 égale 9. L’Ermite du Tarot. La Neuvième sphère, le Sexe.

18 : 1 plus 8 égale 9. L’Arcane 18 est le Crépuscule du Tarot. Il renferme deux fois l’Arcane 9 : il signifie les ennemis secrets, occultes ; la lutte souterraine dans les domaines de la Neuvième sphère, les ténébreux.

Ostensiblement, Uranus est le roi absolu des fonctions sexuelles ; le maître de la nouvelle ère du Verseau.

Comme Titaea surpassait toutes les femmes en beauté et en vertus, elle fut aussi mise au nombre des Dieux. On nous a dit que ses fidèles dévots, reconnaissants pour tous les biens reçus, l’appelèrent Terre.

Au nom de la vérité, je dois confesser franchement et sans ambages, que le quatrième Travail s’avéra pour moi terriblement facile ; mais je dus passer préalablement par une épreuve délicate.

Dans un vieux parc de la ville, je me vis ainsi, causant avec une noble dame ; quelqu’un qui, sans doute, fut certainement une grande amie.

Nous nous sommes assis sur un banc, très proches l’un de l’autre, éprouvant tous deux un grand amour. Pendant un instant, nous semblions deux amoureux, mais.

Soudain, je me rappelais ma Divine Mère Kundalini et déviais alors ce courant d’amour vers l’intérieur et vers le haut, vers ma Mère adorable.

À ce moment, je m’exclamais de toutes les forces de mon âme : cet amour est pour ma Mère.

Ce fut comme Hercule déviant le cours du fleuve pour que ses eaux inondent les Écuries d’Augias (Que celui qui a de l’entendement comprenne parce que ceci est la sagesse).

Sans conteste, je me trouvais dans les entrailles minérales du Soleil, dans les Enfers solaires.

Comme ils me parurent propres, les mondes submergés de l’Astre-Roi ; des Enfers sans âmes en peine, sans démons ! Quelle merveille !

Il est évident que dans les vivantes entrailles du resplendissant Soleil, les démons ne pourraient vivre ; jamais ces derniers ne résisteraient aux puissantes vibrations de cet astre.

Alors que je me trouvais enfermé dans une des symboliques Écuries d’Augias, je la vis entièrement propre et sans animaux d’aucune espèce, alors je compris.

Je voulus sortir, mais la porte était hermétiquement close ! « Sésame ouvre toi ! » criais-je de toutes mes forces.

À cet instant, les portes s’ouvrirent comme par enchantement et alors j’entrais dans une deuxième étable ; je la trouvais aussi propre que la première.

« Sésame ouvre-toi ! » criais-je à nouveau et quand s’ouvrirent les portes, je pénétrais dans une troisième étable. Ostensiblement, celle-ci était aussi propre et jolie.

« Sésame ouvre-toi ! » criais-je pour la troisième fois, et lorsque s’ouvrit la quatrième porte, je franchis le seuil d’une brillante demeure Solaire.

Ce que je vis au fond du sanctuaire fut quelque chose d’insolite et d’inhabituel. Ô Dieux ! là-bas, assis sur leurs trônes, m’attendaient Osiris, Isis, Horus.

J’avançais jusqu’à eux et, me prosternant, les adorais. À ce moment, je ressentis leurs bénédictions.

Trois aspects de mon Être, mais dérivés, ainsi le compris-je et cela mérite une explication.

Un de nos Rituels gnostiques ésotériques dit textuellement ce qui suit :

Osiris (l’Archihiérophante et l’Archimage, notre Monade particulière, individuelle), puissant empereur, répond au fils suppliant.

Isis (le dédoublement d’Osiris, la Duade mystique, Devi Kundalini), Mère très digne, répond au fils suppliant.

Horus (le Christ intime), répond au pèlerin suppliant.

Ils me reçurent et j’entrais victorieux dans le Ciel du Soleil, dans la demeure des Puissances, dans le monde bouddhique ou intuitionnel.

Alors je reconquis ma place parmi ces créatures divines, glorieux état de conscience que j’avais jadis perdu.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

Catégories : Les Trois Montagnes