Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

Nous pouvons sans aucun doute et devons même affirmer avec beaucoup d’emphase l’existence transcendante et transcendantale de deux types classiques d’occultisme.

De l’ensemble des processus historiques et préhistoriques liés à la Terre et à ses races humaines, il nous est possible d’en déduire deux catégories d’occultisme, à savoir :

  • a) L’occultisme inné ;
  • b) L’occultisme scolastique.

Le premier de ces courants est ostensiblement antédiluvien ; le second est complètement postdiluvien.

Les parallèles exacts de ces deux formes d’occultisme étant clairement énoncés, nous devons les découvrir avec clairvoyance dans les deux modalités de la Loi :

  • a) La Loi naturelle et paradisiaque (La Sagesse des Dieux) ;
  • b) La Loi Écrite. Le Deutéronome (La Seconde loi inférieure).

Il est écrit en caractères de feu dans le livre de la vie que lorsque les Fils de Dieu, c’est-à-dire les Elohim ou Djinns, connurent les filles des hommes, ce fut l’horrible, la terrible catastrophe Atlante ou le Déluge universel (Genèse 6, 1). Ce fut alors la fin du formidable empire de la Première loi et arriva le temps du Deutéronome ou Seconde loi.

La terrible imperfection de la Loi écrite est suffisamment claire et évidente ; tourment des grands hommes pour ses effroyables limitations et tutelle de fer pour les petits.

Moïse, l’éminent chef sacré du peuple d’Israël, rassemblant tous ses gens dans la plaine de Moab, exposa à la vue de tous les prodiges extraordinaires que le Seigneur avait faits en sa faveur depuis que la première alliance avait été établie sur le Mont Sinaï et il répéta la Loi avec de nouvelles illustrations, en proférant d’épouvantables menaces contre ses transgresseurs et en promettant de justes récompenses et des félicités de toutes sortes à ceux qui l’observeraient fidèlement.

Moïse, transfiguré sur le Mont Nebo, après avoir béni les douze tribus d’Israël, contempla la Terre promise, les Champs-Élysées ou monde des Djinns, la terre d’où jaillissent le lait et le miel, le monde éthérique, la quatrième dimension.

Moïse ne mourut pas comme les autres hommes ; il disparut sur le Mont Nebo, personne ne trouva son cadavre, que se passa-t-il ? Moïse retourna à la terre heureuse des chants nordiques et des Druides, il se fit Djinn et se convertit en habitant du paradis.

Avec une entière lucidité, nous avons pu vérifier en totalité le fait frappant, clair et définitif qu’il est précisément là-bas, dans le monde subliminal, dans la quatrième dimension, où vivaient autrefois les gens heureux de l’antique Arcadie.

Je veux me référer de façon spécifique aux humanités paradisiaques des anciens temps.

Après la décapitation de Jean-Baptiste, le Grand Kabire Jésus se retira sur un bateau dans un lieu désert et éloigné, c’est-à-dire dans les terres djinns, dans la quatrième coordonnée de notre planète Terre, et c’est là qu’il réalisa avec la multitude, le miracle des cinq pains et des deux poissons dont mangèrent pas moins de cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants ; de plus il resta douze paniers pleins de morceaux de pain (Ibid. 14, 15-21).

Il est clair que le Grand Prêtre Gnostique Jésus dut mettre également la multitude dans la quatrième dimension, dans le but évident de réaliser un miracle.

D’anciennes traditions irlandaises, sagement consignées dans les chants délicieux des Bardes ou Rhapsodies nordiques, parlent avec juste raison d’un peuple extraordinaire, Cainita ou Inca, c’est-à-dire, de Prêtres-Rois, appelés les Tuatha de Danann, très habiles dans toutes sortes d’arts magiques appris à Thèbes.

Il s’agit évidemment d’un grand peuple djinn, prototype du juif errant, infatigable voyageur.

Les Tuatha de Danann parcoururent les pays méditerranéens jusqu’à la Scandinavie, où ils fondèrent, en plus d’une cité Lunaire et d’une autre Solaire, quatre grandes cités magiques.

Arrivés de nouveau en Irlande, les Tuatha débarquèrent dans l’île, protégés comme Enée à Carthage par un épais brouillard magique (ou voile d’Isis et de la quatrième dimension) qui les protégeait.

En d’autres termes, nous dirons que les Tuatha retournèrent en Irlande par la quatrième dimension.

Dans de très anciennes chroniques, on trouve le récit de la très célèbre bataille de Madura où ils se couvrirent de gloire en mettant en déroute les ténébreux Fir-Bolgs.

L’excellence des Tuatha de Danann était en effet tellement grande, leurs armes étaient si puissantes et nombreuses que les plaines se virent couvertes de hordes de combattants qui s’étendaient jusqu’aux régions où se couchait le Soleil au déclin du jour. Leurs héros s’immortalisèrent devant Tara, la capitale magique de l’Irlande.

Les Tuatha n’arrivèrent pas à Erim dans une quelconque embarcation et personne ne réussit à déterminer clairement s’ils étaient des personnes nées de la terre ou descendues du Ciel, ni s’il s’agissait d’entités diaboliques ou d’une nouvelle nation qui ne pourrait en aucune façon être humaine, si par ses veines ne coulait pas le sang royal de Berthach, l’infatigable, le fondateur de la Ceinne primitive.

Au moment de la grande catastrophe Atlante, les Tuatha de Danann se mirent définitivement dans la quatrième dimension.

Quelques heureuses races humaines habitent dans la région éthérique de notre planète Terre ; même de nos jours où règne tant d’amertume, ces gens vivent dans un état paradisiaque.

Dans la quatrième coordonnée de notre planète Terre existent beaucoup de cités magiques d’une beauté resplendissante.

Dans la quatrième verticale terrestre, nous pouvons découvrir les paradis élémentaux de la nature, avec leurs temples, leurs vallées, leurs lacs enchantés et les terres djinns.

C’est là, incontestablement. sur la Terre promise, que par bonheur nous pouvons encore rencontrer l’Occultisme inné et la Loi naturelle et paradisiaque.

Ces bienheureux Djinns qui vivent délicieusement dans les Champs-Élysées, sur la terre d’où jaillissent le lait et le miel, ne tombent certainement pas sous la régence du Deutéronome ou Seconde loi qui tourmente tant les mortels.

Il est évident que les foules djinns, celles connues comme les Tuatha de Danann, vivent heureuses dans l’Éden sous la régence de la Première loi.

À travers toutes les terres de leurs exodes légendaires, les Tuatha de Danann emportaient toujours avec eux quatre symboles ésotériques et magiques :

  • a) Une gigantesque Coupe ou Graal (vivant symbole de l’Utérus féminin) ;
  • b) Une énorme lance en fer pur (symbole Phallique masculin) ;
  • c) Une Grande Épée Flammigère (symbole du Feu sexuel) ;
  • d) La Pierre de la Vérité (symbole de la Pierre philosophale, sexuelle).

Si Moïse, le Grand Chef Hébreu avait ignoré la signification profonde de ces quatre symboles magiques, jamais il n’aurait pu se transformer en Djinn sur le Mont Nebo.

C’est ainsi que je le compris, lorsque je me prosternais devant le Logos du Système solaire, lui demandant avec une totale humilité l’entrée à la Deuxième Initiation du Feu.

Impossible d’oublier ces instants où le Béni confia à un spécialiste la mission sacrée de conduire savamment le long de mon épine dorsale le second degré du pouvoir du feu.

Je voulais connaître à fond les mystères de la quatrième coordonnée et pénétrer victorieux dans la Terre promise.

J’avais de toute urgence et implacablement besoin de restaurer les pouvoirs ignés de mon fond vital éthérique.

Quand le deuxième serpent s’éveilla et commença son ascension vers l’intérieur et vers le haut, le long de la moelle épinière éthérique, je fus chaleureusement accueilli dans le Temple par une grande fête cosmique.

Le Djinn spécialiste m’assistait pendant l’accouplement métaphysique, Litelantes et moi le percevions avec notre sixième sens.

De toute évidence, je n’étais pas abandonné ; le Djinn m’aidait avec de puissantes passes magnétiques qui allaient du coccyx à la glande pinéale.

Ce Maître s’était mis sur le dos une grande responsabilité, il devait conduire intelligemment mon feu vivant et philosophal le long du canal médullaire du fameux Lingam Sarira théosophique (fond vital de l’organisme humain).

Il est clair que ce véhicule n’est que la section supérieure du corps physique, l’aspect tétradimensionnel de notre corps physique.

« Cette Initiation est beaucoup plus laborieuse », m’avait dit ainsi le Logos de notre Système solaire ; mais j’aspirais ardemment avec une angoisse infinie à connaître les mystères du monde éthérique, à entrer dans la Terre promise.

La brillante ascension du deuxième serpent igné le long du canal médullaire, de vertèbre en vertèbre et de chakra en chakra, se réalisa très lentement, en accord avec les mérites du cœur.

Chaque vertèbre spinale de type éthérique implique des vertus déterminées et nous devons ostensiblement être mis à l’épreuve avant d’atteindre telle ou telle vertèbre ; souvenons-nous que l’or s’éprouve par le feu et la vertu par la tentation.

Les pieds des trônes des Dieux ont des formes animales. Les ténébreux attaquent sans cesse ceux qui essaient d’atteindre un grade de la maçonnerie occulte dans la colonne vertébrale. Le Ciel se prend d’assaut, les valeureux l’ont pris.

Dans le pays des Mille et Une Nuits existent aussi des agapes mystiques ; j’assistais à l’un de ces soupers : les invités furent royalement assistés par des cygnes d’une blancheur immaculée au bord d’un lac cristallin.

À une autre occasion, la Loi cosmique suivante me fut enseignée : « Ne mélange jamais dans une même maison des forces contraires, parce que du mélange de deux courants opposés résulte une troisième force destructrice pour tous ».

Le corps vital est constitué de quatre éthers :

  • a) L’éther lumineux ;
  • b) L’éther réflecteur ;
  • c) L’éther chimique ;
  • d) L’éther de vie.

Le premier de ces éthers se trouve intimement lié aux diverses fonctions de la volonté et de l’imagination.

Le second de ces éthers se trouve secrètement associé à toutes les perceptions sensorielles et extrasensorielles.

Le troisième éther est à la base de tous les processus biochimiques organiques.

Le quatrième éther sert de milieu aux forces qui travaillent avec le processus de reproduction des races.

Pendant la Deuxième Initiation du feu, j’appris à libérer les deux éthers supérieurs pour voyager avec eux, loin de mon corps physique.

Il est incontestable que les perceptions clairvoyantes et clairaudientes s’intensifient de façon extraordinaire lorsque l’on absorbe dans son corps astral les deux éthers supérieurs.

De tels éthers nous permettent d’apporter au cerveau physique la totalité des souvenirs suprasensibles.

L’explication ésotérique vécue qui me fut donnée sur la décapitation mystique fut certainement extraordinaire.

Invité à un festin macabre, ce que je vis sur la table tragique fut réellement effrayant.

Une tête profane sanglante posée sur un plateau d’argent, le tout orné de quelque chose qu’il vaut mieux taire.

Sa profonde et évidente signification : l’Ego animal, le Soi-même, le Moi-même, doit être décapité.

Nous pouvons en déduire avec une grande certitude le fait frappant et définitif que la tête de Jean-Baptiste sur un plateau d’argent possède certainement une signification identique.

Il est incontestable que Jean le Précurseur enseigna cette terrible vérité en montant sur l’Autel du sacrifice suprême.

En examinant de vieilles chroniques avec la persévérance d’un ecclésiastique dans sa cellule, nous découvrons ce qui suit :

Les Nazaréens étaient connus comme Baptistes, Sabéens et Chrétiens de Saint-Jean. Leur croyance était que le Messie n’était pas le Fils de Dieu, mais simplement un prophète qui voulait suivre Jean.

Origène (Vol. II, page 150) observe qu’il existe certaines personnes qui disent de Jean qu’il était l’oint (le Christus).

Quand les conceptions métaphysiques des Gnostiques qui voyaient en Jésus le Logos et l’oint commencèrent à gagner du terrain, les chrétiens primitifs se séparèrent des Nazaréens qui accusaient Jésus de pervertir les doctrines de Jean et de modifier par ailleurs le baptême dans le Jourdain (Codex Nazareus II, page 109).

Il n’est pas inutile d’affirmer avec grande insistance le fait transcendantal que Jean le Baptiste était aussi un Christus.

D’autre part, considéré du point de vue du Logos (Unité multiple parfaite), on peut dire qu’il a sauvé ceux qui sont morts à eux-mêmes, ceux qui ont décapité l’Ego animal et qui ont vaincu le royaume des ténèbres ou enfer.

Comme conséquence ou corollaire, je compris tout ceci de façon intégrale, unitotale, en voyant la table macabre dans la salle du festin.

Lorsque je quittais cet antre insolite et abyssal, les Adeptes de la Fraternité occulte me firent un beau cadeau.

Il s’agit d’un minuscule instrument de magie au moyen duquel je peux opérer comme Théurge en modifiant la plastique.

Ceux qui ont vu mes photos pourront se rendre compte par eux-mêmes du fait concret selon lequel je manie la plastique de façon volontaire.

Les différentes formes de mon visage déconcertent les meilleurs photographes ; je confesse tout d’abord franchement et sans ambages que ce pouvoir, ce n’est pas moi qui le possède, mais mon Intime, mon Être réel intérieur, l’ineffable Atman. Il agit sur la plastique quand c’est indispensable.

Mon insignifiante personne ne vaut rien, l’Œuvre est tout. Moi, je ne suis certainement rien de plus qu’un simple ver de la boue de la terre.

Si nous, les mystiques, décrivions longuement tout ce que nous avons expérimenté dans les trente-trois chambres saintes du monde éthérique, nous remplirions beaucoup de volumes ; c’est pourquoi je préfère parler en synthèse.

Quand le Deuxième Degré du Pouvoir du Feu arriva au larynx créateur, je fus mis en prison.

L’acte d’accusation disait textuellement ceci : « Ce Monsieur, en plus de commettre le délit de soigner les malades, est également l’auteur d’un livre intitulé Le Mariage Parfait, lequel est un attentat à la morale publique et aux bonnes mœurs des citoyens ». Je me trouvais alors dans un affreux cachot d’une vieille prison sud-américaine où je dus passer par la classique cérémonie de la décapitation.

Je vis alors ma Divine Mère Kundalini au pied d’une vieille tour, l’épée flammigère dans sa main droite, en train de décapiter une créature.

« Ah, j’ai compris ! », m’exclamais-je dans les effrayantes ténèbres de l’horrible cachot. Par la suite, j’entrais dans cet état délicieux qu’en haut yoga on appelle Nirvikalpa-Samadhi.

En dehors de cette autre prison que l’on appelle corps physique, j’expérimentais en moi-même, en extase, la grande réalité intérieure profonde.

Lui, ma Monade, entra en moi, dans mon âme, et alors je me transfigurais totalement. C’est ainsi que je me vis intégralement, avec une totale lucidité.

Lui, c’est le Cinquième des Sept esprits devant le trône de l’Agneau et je suis son Bodhisattva. Ceci nous rappelle cette phrase de Mahomet : « Allah est Allah, et Mahomet est son prophète ».

À ma sortie de prison, je me dirigeais chez moi ; là m’attendaient mes meilleurs amis.

Quelques jours après, le deuxième degré du pouvoir du feu entrait directement en contact avec l’atome du Père situé dans le champ magnétique de la racine du nez ; je vis alors en vision nocturne l’étoile flammigère avec l’Œil de Dieu au centre.

Le resplendissant Pentalphe se détacha du Soleil-Christ pour briller sur ma tête.

La fête cosmique de la nuit de l’Initiation fut extraordinaire. Depuis le seuil du Temple, je vis mon Être réel, l’Intime, crucifié sur la croix, au fond très sacré du Sanctuaire, devant les frères de la Fraternité Occulte.

Pendant que Lui recevait l’Initiation, moi, dans le vestibule du Temple, je réglais mes comptes avec les Seigneurs du Karma.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

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