Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

Dans le chant délicieux des oiseaux a point l’aurore, délice aux doigts de rose.

Le vieux sage Gurnemanz, accompagné de deux jeunes écuyers, dort profondément à l’ombre enchanteresse d’un arbre touffu et taciturne.

Du côté vétuste et noble du château du Graal, résonne puissante, la solennelle sonnerie de trompette qui, de ses formidables notes, salue victorieuse, l’agréable aurore…

Le vieux Gurnemanz et ses écuyers, en écoutant l’hymne glorieux et triomphal, s’agenouillent humblement, emplis d’infinie vénération, et prient avec profonde dévotion.

Il convient de rappeler, en arrivant à cette partie sublime du présent chapitre, ce magnifique poème de Don Ramon del Valle Inclan.

Roses astrales

Empires éternels ! Tabernacles dorés ! Clefs du grand tout ! Prière sur leurs luths ! Volontés tranquilles ! Solennelles vertus ! Entrailles du monde ! Ardents ovaires !

Rites incandescents des lares célestes ! Destins scellés du chœur humain ! Soleils que les principes protègent du Trésor Démiurgique ! Secrètes roses stellaires !

Arcane céleste ! Arcane Gnostique Où le Trismégiste atteignit les énigmes. Pour vouloir te lire, Julien ouvrit Dans son empire la discorde, et se fit Antéchrist, Exégète, Gnostique du ciel païen. Il vit en le Christ une métamorphose solaire.

Du Graal, deux chevaliers au pas majestueux viennent explorer en avant-garde l’âpre sentier que va suivre Amphortas, le roi de ce joyau si précieux.

Le grand prêtre de la braise sacrée, souffre visiblement au-delà de toute expression, depuis ce jour fatal où hélas pour lui, le mage noir Klingsor le blessa d’une lance sinistre.

L’auguste successeur du roi Titurel vient plus tôt que de coutume, prendre son bain dans la piscine sacrée du lac.

Le vénérable seigneur a, depuis qu’il reçut pour son malheur la lance mortelle, un pressant besoin d’alléger les terribles douleurs qui l’affligent.

Les divins et les humains connaissent bien Klingsor, et ses néfastes arts ténébreux. Ce pervers personnage de l’ombre, non seulement arracha la lance sacrée des mains d’Amphortas le roi du Graal, mais encore l’en blessa au côté.

Ah… Si les gens comprenaient tout ceci… S’ils comprenaient la profonde signification de la lance… Tout ceci est pure sexualité, c’est ostensible : phallisme transcendantal, érotisme.

Il est indiscutable que la lance Gnostique-Ésotérique du Graal, ainsi que cette autre, celle des pactes magiques maniée par Wotan, sont au fond, une seule et même chose : l’emblème de la force sexuelle masculine, le phallus.

* Un grand sage dit : « Jusqu’à un certain point, les troncs ou tables de la Loi, où Moïse écrivit par ordre de Jéhovah les préceptes du Décalogue, ne sont rien qu’une double lance des Runes » (nous ne pouvons nous arrêter ici sur sa signification phallique mais au moins, elle peut se voir dans le deuxième tome, d’Isis Dévoilée) (n.d.t. H.P. Blavatsky).

Le double usage de la lance sacrée est écrit en caractères de feu, dans le livre de la sagesse cosmique. Indubitablement, la lance blessa horriblement le côté du seigneur, et évidemment, de sa blessure jaillirent sang et eau. Il est ostensible qu’elle a guéri la blessure au côté d’Amphortas.

Des explications… ? Patience, cher lecteur, nous ne faisons qu’asseoir encore les débuts ; nous irons tout au fond dans ces chapitres futurs.

Des énigmes… ? Oui, et de nombreuses… Aussi graves que celles du Saint Graal, le Yoni féminin, la coupe, les organes sexuels de la femme…

Il y a tant de traditions du Saint Graal… Il existe par là, dans les vieux livres médiévaux, une strophe lyrique, qui dit :

« Père, Ô père de ma vie, Par celle du Saint Graal, Donnez-moi votre assentiment Pour aller chercher le Comte ».

On nous a dit que le grand calice fut en le pouvoir d’Abraham ; on nous a informé que Melchisédek , le Génie de la terre, ou Chamgam – comme on l’appelle aussi – l’emporta au pays de Séminaris, à la terre féconde de Canaan ; ceci se passa à l’époque même où notre régent planétaire commença quelques fondations sur le lieu béni où Jérusalem, la cité chérie des prophètes, s’élèvera plus tard.

D’antiques traditions qui se perdent dans la nuit des siècles, affirment que Melchisédek l’utilisa en Liturgie, lorsqu’il célébra le sacrifice au cours duquel il offrit le pain et le vin de la transsubstantiation, en présence d’Abraham, et qu’il le laissa à son Patriarche.

Quelques très vieilles légendes assurent, affirment que ce vase divin se trouva également dans l’Arche de Noé.

Il n’est pas superflu d’affirmer que cette vénérable relique, fut emportée en Égypte, et qu’elle fut en la possession de Moïse.

Elle était faite d’une matière très singulière, compacte comme celle d’une cloche, et elle n’avait franchement pas l’apparence d’avoir été travaillée comme les métaux ; mieux, elle semblait être le produit d’une espèce de végétation.

La reine de Saba, avant de faire de lui le dépositaire de cette sublime relique, soumit le roi Salomon à de nombreuses épreuves.

Le Grand Kabir JÉSUS le CHRIST, l’eut en son pouvoir quand il célébra la dernière Cène et y but le vin de la Sainte Eucharistie .

Au pied de la croix sur le calvaire, le sénateur romain, Joseph d’Arimathie, recueillit dans cette même coupe les gouttes purpurines du sang qui coulaient des blessures de l’Adorable.

Les traditions disent que ce sénateur, plus intelligent et plus sage qu’aucun autre, sut garder secrètement ce trésor si précieux.

Le prix de son recel sacré fut très élevé, car cet homme, pour refuser de remettre le vase sacro-saint et la lance de Longinus à la police romaine, fut fait prisonnier.

Bien des années plus tard, Joseph d’Arimathie enfin libre, s’en fut à Rome avec les Saintes reliques en quête de chrétiens, mais face aux persécutions qui sévissaient là-bas, il poursuivit son chemin par les régions de la Méditerranée…

Les antiques écritures disent qu’une nuit, en songe, le vieux Sénateur fut visité par un ange qui lui dit :

« Ce vase a un pouvoir magnétique très grand car en lui est contenu le sang du Rédempteur du monde, enterre-le là ».

Ce vieillard vit alors le Temple de Montserrat en Catalogne, en Espagne… Joseph d’Arimathie conclut sa terrible mission en mettant ces reliques archaïques dans ce temple.

Ce qui arriva ensuite, les initiés le savent ; aujourd’hui, le château de Montsalvat – dans lequel se trouve le temple – et une partie de la montagne de Montserrat, entrèrent en état de jinas, se cachèrent de la vue des profanes. Les croisés cherchèrent en vain ce Saint Graal en terre sainte ; pour commémorer ces efforts, on a gardé la coupe d’argent qu’on remet aux champions olympiques.

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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