Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Révolution de la Dialectique

Isan envoya un miroir au Maître Koysen. Koysen le montra à ses moines et dit : « Est-ce le miroir d’Isan ou le mien ?. Si vous dites que c’est celui d’Isan, comment peut-il se faire qu’il se trouve entre mes mains ?. Si vous dites que c’est le mien, ne l’ai-je pas reçu des mains d’Isan ?. Parlez, parlez, sinon je le mettrai en morceaux ».

Les moines ne purent passer entre ces deux opposés et le Maître brisa le miroir.

L’extase est impossible tant que l’Essence est embouteillée dans les opposés.

A l’époque de Babylone vint au monde le Bodhisattva du très Saint Ashyata-Sheyimash, un grand Avatar.

Le Bodhisattva n’était pas tombé et, comme tout Bodhisattva, il avait normalement développé les corps existentiels supérieurs de l’Etre.

Quand il arriva à l’âge mûr, il alla au mont Vézinyâma et il s’installa dans une caverne.

La tradition raconte qu’il fit trois jeûnes terribles de quarante jours chacun, accompagnés de souffrance intentionnelle et volontaire.

Le premier jeûne, il le dédia à la prière et à la méditation.

Le second jeûne fut consacré à revoir toute sa vie et les vies passées.

Le troisième jeûne fut définitif, il fut consacré à en finir avec l’association mécanique du mental.

Il ne mangeait pas, ne buvait que de l’eau et chaque demi-heure, il arrachait deux poils de sa poitrine.

Il existe deux types d’associations mécaniques qui se trouvent être à la base des opposés : une association mécanique des idées, des paroles, des phrases et une association mécanique des images, des formes, des choses, des personnes, etc.

Une idée s’associe à une autre, une parole à une autre, une phrase à une autre et vient la bataille des opposés.

Une personne s’associe à une autre. Le souvenir de quelqu’un vient au mental. Une image s’associe à une autre, une forme à une autre, et la bataille des associés continue.

Le Bodhisattva de l’Avatar Ashyata-Sheyimash, en souffrant l’indicible et en jeûnant cent vingt jours, en se mortifiant épouvantablement, soumis à une méditation intime profonde, obtint la dissociation de la mécanique mentale et son mental resta solennellement tranquille et dans un silence imposant.

Le résultat fut l’extase avec l’incarnation de son Etre réel.

Ashyata-Sheyimash fit en Asie une grande oeuvre, en fondant des monastères et en établissant partout des gouvernants à la conscience éveillée.

Ce Bodhisattva put incarner son Etre réel durant la méditation, car il avait les corps existentiels supérieurs de l’Etre.

Ceux qui n’ont pas les corps existentiels supérieurs de l’Etre ne peuvent pas obtenir que la Divinité ou l’Etre opère en eux ou s’incarne, mais ils peuvent libérer l’Essence pour qu’elle fusionne avec l’Etre et participe à son extase.

En état d’extase, nous pouvons étudier les mystères de la vie et de la mort. Il faut étudier le Rituel de la Vie et de la Mort quand arrive l’Officiant (l’Intime), l’Etre.

Ce n’est qu’en l’absence du Moi qu’on peut expérimenter la joie de l’Etre. Seulement en l’absence du Moi surgit l’extase.

Quand on obtient la dissolution de la mécanique mentale, apparaît ce que les Orientaux appellent l’explosion de la bourse, l’irruption du vide. Alors, il y a un cri de joie parce que l’Essence, la Bouddhata, s’est échappée de la bataille des opposés et participe à la communication des Saints.

Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.