Écrit par: Samael Aun WeorCatégorie: La Magie des Runes

Vénus, la Mère divine Kundalini, implore Vulcain pour son fils Énée et enseigne la clé de l’autoréalisation intime.

La Déesse dit :

« Écoute-moi, toi qui forges le fer indomptable à l’aide des feux du centre de la terre ! Durant les neuf années où Troie se vit assaillie par les Achéens, jamais je ne t’importunais en te demandant des armes pour mes protégés ; mais aujourd’hui, c’est mon fils qui se trouve en danger de mort. De nombreuses nations belliqueuses le guettent en vue d’exterminer sa race. Lorsque la mère d’Achille et d’autres déités t’implorèrent, tu forgeas des armes pour leurs héros. Maintenant c’est moi, ton épouse, qui te le demande. Donne des armes à mon Énée pour qu’il se protège du choc terrible, de l’inondation de fer et de dards qui lui arrive dessus. Il n’est pas un destructeur, il s’agit seulement qu’il se défende contre ceux qui combattent ses intentions de paix féconde. »

Ô vous qui descendez courageusement à l’Averne pour travailler dans la forge ardente de Vulcain (le sexe), écoutez-moi :

Le fœtus demeure neuf mois dans le cloître maternel ; l’humanité entière demeura durant neuf âges dans le ventre de Rhéa, Cérès, Cybèle, Isis, la Mère cosmique.

Vulcain travaille dans le neuvième cercle de l’enfer à forger le fer indomptable à l’aide des feux vivants de l’organisme planétaire.

Gens de Thelema (volonté), hommes et femmes à la volonté d’acier, travaillez sans relâche dans la neuvième sphère (le sexe) !

Vénus, la Mère divine Kundalini, est, a été et sera toujours l’épouse-prêtresse de Vulcain, le Troisième Logos, l’Esprit-Saint.

Depuis les hauteurs du ciel merveilleux, l’Ignipotent descend jusqu’à la forge terrible des Cyclopes. Il crie d’une voix forte pour appeler ses trois frères : Brontès, Stéropès et Argès, symboles vivants des créatures élémentales des airs, des eaux et de la terre parfumée.

Le travail est terrible dans la forge des Cyclopes (le sexe). Les éclairs de la tempête, les forces secrètes de la tourmente et le souffle des vents impétueux y collaborent à l’effort.

On y transmute le plomb en or et on y trempe l’acier de l’épée flammigère.

On y forge le gigantesque bouclier protecteur de l’âme, qui à lui seul suffirait à arrêter les coups des armées ténébreuses les plus terribles ; armure argentée, écu splendide formé d’atomes transformateurs au voltage extrêmement élevé qui résident dans le système séminal, divin bouclier aurique septénaire dans la constitution intime de l’homme véritable.

L’antre sexuel tremble sous la poussée érotique des feux du souffle durant le Maïthuna et les robustes bras en sueur frappent les enclumes dans un effort rythmique.

Énée ressemble à un dieu : il défie au combat les Laurentes arrogants et l’impétueux Turnus.

Énée, heureux du cadeau de sa Divine Mère, revêt les armes fabriquées par Vulcain.

Voyez-y les corps solaires : le cimier terrible et le casque orné de flammes menaçantes, l’épée flammigère et la cuirasse de bronze, les jambières polies et le bouclier couvert de formes innombrables.

Sur ce bouclier aurique lumineux, Vulcain, le Troisième Logos, l’Esprit-Saint, grava des prophéties étonnantes. On y voyait resplendir la race glorieuse des lointains descendants d’Ascagne, la louve qui allaita Romulus et Rémus, ainsi que le premier de ces deux frères, ô mon Dieu !, en train d’enlever les Sabines et de déclencher une guerre sanglante.

Ah !, si les gens comprenaient le mystère de ces deux jumeaux, une seule âme dans deux personnes distinctes, la Bouddhata divisée en deux et, bien entendu, incarnée dans deux personnalités différentes.

Romulus et Rémus nourris au sein par la louve de la Loi : une âme dans deux hommes, deux personnes, deux corps.

Les dieux savent bien qu’il est possible de vivre simultanément en des temps et des endroits différents !

Que de sagesse Vulcain grava-t-il dans l’aura brillante d’Énée ! Que de prophéties !

Regardez, hommes et dieux, on y voit le roi Persenna, extraordinaire et merveilleux, conjurer les Romains d’admettre Jarquin à l’intérieur des murs glorieux de la ville.

Regardez l’oie d’or qui agite ses ailes au sommet du bouclier pointu, appelant à l’aide contre les Gaulois qui tentaient d’envahir le Capitole romain.

Observez, voyez les confrères saliens avec leurs danses martiennes et leurs chœurs guerriers, les chastes matrones dans leurs carrosses, le traître Catilina tourmenté dans l’Averne, les pâles furies, le sage législateur Caton, les navires de guerre, César Auguste, Agrippa assisté par les dieux et les vents, Marc-Antoine et Cléopâtre, Anubis, seigneur de la Loi, Neptune, Vénus et Minerve, déesse de la sagesse.

Et ensuite, ô mon Dieu !, César qui revient victorieux dans les murs de Rome, les nations vaincues, les files d’esclaves, le riche butin, les trônes d’or, les rois vaincus.

Ce chapitre est tiré de La Magie des Runes (1969) de Samaël Aun Weor.

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