Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Doctrine Secrète de l’Anahuac

Il est naturellement indispensable de revoir mensuellement notre cahier de notes, dans le but de constater par nous-mêmes la progression de la mémoire onirique.

Toute possibilité d’oubli doit être éliminée ; nous ne devons pas nous engager dans les pratiques subséquentes tant que nous ne sommes pas parvenus à une mémoire parfaite.

Nous pouvons relever alors certains événements très intéressants qui semblent sortir d’autres siècles et qui se déroulent dans des milieux et contextes qui n’ont rien à voir avec l’existence concrète du rêveur.

Il nous faut être en état de « perception alerte », « d’alerte-nouveauté », et porter une attention toute spéciale à l’étude des détails, incluant les questions spécifiques, conversations, réunions, activités inusitées en relation avec d’autres personnes, ou dans des lieux particuliers, temples, etc.

Une fois qu’on a atteint le développement intégral de la mémoire onirique et éliminé la possibilité d’un oubli, le processus de symbolisation ouvrira le chemin de la révélation.

La science de base de l’interprétation des rêves, nous devons la chercher dans la loi des analogies philosophiques, dans la loi des analogies des contraires, dans la loi des correspondances et de la numérologie.

Les images astrales réfléchies dans le miroir magique de l’imagination ne doivent jamais être traduites littéralement, car elles sont des représentations symboliques des idées archétypiques et elles doivent être utilisées de la même manière qu’un mathématicien utilise les symboles algébriques.

Il n’est pas inutile d’affirmer que ce genre d’idées descend du monde de l’Esprit pur.

Il est certain que les idées archétypiques qui descendent de l’Être sont toujours merveilleuses, nous informant soit sur l’état psychologique de tel ou tel centre de la machine humaine, soit sur des sujets ésotériques très profonds, soit sur de possibles succès ou dangers, etc., toujours enveloppés dans le revêtement du symbolisme.

Percer tel ou tel symbole astral, telle ou telle scène ou figure, dans le but d’en extraire l’idée essentielle, n’est possible qu’à travers la « méditation de l’Être », laquelle est logique et comparative.

Parvenu à ce stade de la discipline du Yoga du Sommeil, il est indispensable de pénétrer dans l’aspect tantrique de la question.

La Sagesse antique enseigne que Tonantzin (Devi Kundalini), notre Divine Mère Cosmique personnelle, particulière (car chacun a la sienne propre), peut adopter n’importe quelle forme, car elle est l’origine de toutes les formes. Il convient donc que le disciple médite sur Elle avant de s’endormir.

L’aspirant devra pénétrer quotidiennement dans le processus du sommeil en répétant avec une grande foi l’oraison suivante :

« Tonantzin, Teteoïnan, ô ma Mère, viens à moi, viens à moi. »

Selon la Science tantrique, si le Gnostique persévère dans cette pratique, tôt ou tard surgira comme par enchantement, parmi les expressions amorphes et changeantes de ses songes, un élément initiateur.

Tant que cet élément initiateur n’est pas intégralement identifié, il est indispensable de continuer à transcrire ses rêves dans le cahier ou le carnet.

L’étude et l’analyse profonde de chaque rêve noté ne peut être ajournée dans la discipline ésotérique du sommeil tantrique.

Incontestablement, le progrès didactique nous conduit à la découverte de l’élément initiateur ou unificateur du rêve.

Indubitablement, le Gnostique sincère qui parvient à ce stade de la discipline tantrique se trouve prêt à passer à l’étape suivante, laquelle sera le thème de notre prochain chapitre.

Ce chapitre est extrait de La Doctrine Secrète de l’Anahuac (1974) de Samael Aun Weor.