Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

« Le corps mental est l’âne que nous devons monter pour entrer dans la Jérusalem céleste » – Samaël Aun Weor.

« Le mental qui est esclave des sens rend l’âme aussi invalide que la barque que le vent égare sur les eaux » – Bhagavad-Gita.

Netzah est le monde mental, le mental cosmique, le mental de l’être humain.

Il y a des auteurs qui supposent que le mental est vénusien ; je dois exprimer mon désaccord là-dessus, car il se trouve que le mental proprement dit est mercurien. N’importe qui peut se rendre compte que le mental est mercurien, car Mercure donne la sagesse, la parole, etc.

Le corps mental de la race humaine se trouve jusqu’à présent à l’aube de l’évolution. Il suffit d’observer par clairvoyance la physionomie du corps mental des êtres humains pour corroborer cette affirmation.

Le visage du corps mental de presque tous les êtres humains a une apparence animale. Quand nous observons toutes les coutumes et habitudes de l’espèce humaine, nous comprenons alors pourquoi le corps mental des gens a une physionomie animale.

Le corps mental lunaire est de nature bestiale. Le mental solaire est l’antithèse, c’est le Mental-Christ.

Le corps mental lunaire que nous possédons est de nature bestiale, et même les animaux et les végétaux le possèdent. La seule différence qui existe entre les bêtes et l’animal faussement appelé homme, c’est qu’on a donné l’intellectualité à ce dernier, alors que les bêtes n’agissent qu’instinctivement.

Le corps mental solaire n’est pas un corps vague, abstrait, c’est un corps de chair et d’os, mais d’une chair impérissable, qui ne vient pas d’Adam et qui peut traverser un mur ; il faut le fabriquer dans la Neuvième Sphère. Le mental solaire est un corps de perfection qui mange, boit, assimile, digère ; il a ses aliments spéciaux, sa nutrition, son développement.

Dans le monde du mental, il y a beaucoup de temples qu’il faut conquérir à la pointe de l’épée. Quand on travaille dans la quatrième initiation des mystères majeurs, on rencontre beaucoup de ténébreux et il faut lutter.

Quand on acquiert ce corps, on reçoit le degré de Bouddha. La bienheureuse Déesse-Mère du monde nous présente dans le Temple du mental en disant : « Voici mon fils bien-aimé, voici un nouveau Bouddha ». Elle pose alors sur la tête de son fils le diadème de Shiva et sur ses épaules la cape jaune des Bouddhas.

Sanat Kumara, l’illustre fondateur du grand Collège d’initiés de la Loge blanche, s’exclame alors : « Vous vous êtes libéré des quatre corps de péché, et vous avez pénétré dans le monde des dieux, vous êtes un Bouddha ; quand l’homme se libère des quatre corps de péché, il est un Bouddha ». Il lui remet alors le globe de l’empereur surmonté de sa croix.

Nos disciples doivent échanger le processus du raisonnement contre la beauté de la compréhension.

Le processus du raisonnement dissocie le mental et l’Intime. Un mental dissocié de l’Intime tombe dans l’abîme de la magie noire.

Souvent, l’Intime donne un ordre et le mental se rebelle par ses raisonnements. L’Intime parle sous forme d’impulsions spontanées ou de pensées ; le mental se rebelle en raisonnant et en comparant.

Le raisonnement est basé sur l’opinion, sur la lutte de concepts antithétiques, sur le processus du choix conceptuel, etc.

La raison divise le mental par la lutte des antithèses. Les concepts antithétiques convertissent le mental en champ de bataille.

La division du mental par la bataille des raisonnements, par la lutte antithétique des concepts, fractionne l’entendement et convertit le mental en un instrument inutile pour l’Etre, pour l’Intime.

Quand le mental ne peut servir d’instrument à l’Intime, il sert alors d’instrument au Moi animal, convertissant l’homme en un être aveugle et maladroit, esclave des passions et des perceptions sensorielles du monde extérieur.

Les êtres les plus gauches et les plus passionnels qui existent sur la terre sont précisément les grands raisonneurs intellectuels.

L’intellectuel perd le sens d’une prière dès qu’il y manque un point ou une virgule.

L’intuitif sait lire là où le Maître n’écrit pas, et entendre là où le Maître ne parle pas.

Le raisonneur est tout à fait esclave des sens externes et son âme est invalide comme la barque que le vent égare sur les eaux.

Les raisonneurs spiritualistes sont les êtres les plus malheureux qui soient sur terre. Ils ont le mental totalement bourré de théories et d’autres théories encore, et ils souffrent horriblement de ne rien pouvoir réaliser de ce qu’ils ont lu.

Ces pauvres êtres ont un orgueil terrible, et ils finissent en général par se séparer de l’Intime et se convertir en personnalités tantriques de l’abîme.

Si nous prenons le corps mental d’un quelconque étudiant pseudo-spiritualiste qui théorise et nous l’examinons attentivement, nous découvrons qu’il est une véritable bibliothèque ambulante.

Si nous examinons ensuite posément l’Eglise coccygienne d’Ephèse ou chakra Muladhara, nous voyons que la Kundalini s’y trouve totalement enfermée, sans donner signe du moindre éveil ; et si nous examinons le canal Sushumna de l’étudiant, nous n’y trouvons aucune trace de feu sacré. Nous constatons que les trente-trois chambres de l’étudiant sont entièrement remplies de ténèbres.

Cet examen interne nous mènerait à la conclusion que cet étudiant perd lamentablement son temps.

L’étudiant peut avoir un corps mental converti en véritable bibliothèque, mais la totalité des trente-trois chambres de son épine dorsale sont complètement éteintes, plongées dans les ténèbres profondes.

Conclusion : cet étudiant est un habitant des ténèbres, de l’abîme.

Les intellectuels sont pleins d’orgueil, d’arrogance et de passion sexuelle. L’intellect est basé sur la raison, et la raison est luciférienne et démoniaque. Certains croient que grâce à elle, ils pourront connaître Dieu ; nous, nous disons que Dieu seul se connaît lui-même.

Il vaut mieux pratiquer la méditation interne que perdre son temps à raisonner. Par la méditation interne, nous pouvons parler avec Dieu, l’Intime, l’Etre, le Très-Haut ; nous pouvons ainsi apprendre auprès du Maître interne, nous pouvons ainsi étudier la sagesse divine aux pieds du Maître.

Le processus du raisonnement rompt les délicates membranes du corps mental. La pensée doit circuler en silence, sereine et intégrale, sans la bataille des antithèses, sans le processus du raisonnement qui divise le mental entre des concepts opposés.

Il faut en finir avec les raisonnements et éveiller l’intuition, c’est seulement ainsi que nous pouvons apprendre la véritable sagesse de Dieu et que le mental se trouve entre les mains de l’Intime.

La véritable fonction positive du mental est l’art, la beauté, l’amour, la musique ; le mystique art d’aimer de l’architecture divine, de la peinture, du chant, de la sculpture, de la technique mise au service de l’homme, mais sans égoïsme ni méchanceté, sans haine, etc.

L’intellect est la fonction négative du mental, il est démoniaque. Le premier désir de celui qui entre dans ces études, c’est de dominer le mental des autres. C’est de la magie noire pure et légitime. Personne n’a de raison pour violer le libre arbitre des autres. Personne ne doit exercer de contrainte sur le mental d’autrui, parce que c’est de la magie noire. Les coupables de cette grave erreur, ce sont tous ces auteurs trompés qui circulent partout. Tous leurs livres d’hypnotisme, de magnétisme et de suggestion sont des livres de magie noire.

Celui qui ne sait pas respecter le libre arbitre des autres est un magicien noir. Ceux qui font des travaux mentaux pour dominer violemment le mental d’autrui se convertissent en démons pervers. Ils se séparent de l’Intime et roulent à l’abîme.

Nous devons libérer le mental de tout genre d’idées préconçues, de désirs, de craintes, de haines, d’écoles, etc. Tous ces défauts sont des entraves qui attachent le mental aux sens externes.

Il faut échanger le processus du raisonnement contre la qualité du discernement. Le discernement est la perception directe de la vérité, hors du processus du raisonnement.

Discerner, c’est comprendre sans qu’il soit nécessaire de raisonner. Nous devons échanger le processus du raisonnement contre la beauté de la compréhension.

Le mental doit devenir complètement enfantin, il doit se convertir en un enfant plein de beauté.

Les symboles de Netzah sont la lampe, la ceinture et la rose.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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