Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

L’hiéroglyphe de cet arcane est la résurrection des morts. Il est nécessaire de bien nous concentrer sur cette question de la résurrection, qui comporte de nombreuses phases, de nombreux aspects. Avant tout, pour qu’il y ait résurrection, il est nécessaire qu’il y ait mort : sans elle, il n’y a pas de résurrection. Il est nécessaire de comprendre que de la mort surgit la vie ; la mort est la couronne de tous. Le sentier de la vie est tracé par les sabots du cheval de la mort. Tout ce qu’il y a dans la vie est sujet à la mort ; il existe dans tout une part de mortalité et une part d’immortalité. Je tiens à vous dire que cette question de mortalité et d’immortalité est très relative ; même Dieu, qui est immortel, est toutefois, à la longue, mortel.

Il est nécessaire d’analyser ce qu’on entend par Dieu ; Dieu est l’Armée de la Voix, la Grande Parole. Il est certain que Saint-Jean a dit : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu ».

Dieu est la voix des Elohim, le choeur des Maîtres qui donnent naissance au Mahamanvantara (jour cosmique) : voilà ce qu’est Dieu. Quand vient la nuit du Pralaya (la nuit cosmique), Dieu cesse d’exister pour l’univers. Les Elohim meurent pour l’univers et naissent pour l’Absolu. C’est pourquoi l’on peut dire que Dieu meurt lui aussi. Après la nuit cosmique, dans la nouvelle aurore du jour cosmique, ils resurgissent de l’Absolu.

Concentrons-nous maintenant sur la constitution de l’homme. Pour être un homme au sens le plus complet du mot, il est nécessaire d’avoir, de posséder les corps solaires. Nous avons déjà parlé suffisamment du Sahu égyptien, qui est l’habit de noces de la parabole, et de celui qui s’assit à la table du Seigneur sans habit de noces et que le Maître ordonna de jeter dans les ténèbres. De la même manière, nous n’entrerons pas non plus au royaume des cieux sans habit de noces ou corps solaires. Il est logique que celui qui ne possède pas les corps solaires soit vêtu des corps lunaires, qui sont froids, spectraux, diaboliques, ténébreux.

Un homme vêtu des corps lunaires n’est pas un homme, il est un animal intellectuel, en d’autres mots un animal supérieur ; l’erreur des êtres humains, c’est de se croire déjà des hommes, mais ils ne le sont pas. Rappelons-nous l’histoire de Diogène et de sa lanterne ; il chercha un homme et n’en trouva pas. Seul un Kout-Houmi, un Maître Moria, un Saint-Germain, etc., est un homme ; ce qui abonde ici, ce sont des animaux intellectuels.

La première chose qu’il faut fabriquer dans la Forge des Cyclopes, c’est le véritable corps astral, qui nous rend immortels dans le monde des vingt-quatre lois. Ensuite nous devons fabriquer le mental solaire, régi par les douze lois. Il faut par la suite fabriquer le corps de la volonté consciente, et l’on devient immortel dans le monde des six lois.

Celui qui fabrique ses corps solaires doit passer par différentes morts. Nous avons besoin que naisse en nous l’Adam solaire, l’Abel de la Bible. Pour devenir immortel, il est nécessaire de posséder les corps solaires.

Si nous voulons nous émanciper, prendre le chemin en lame de rasoir, le sentier de la révolution de la conscience, il faut descendre à la Neuvième Sphère de la nature ; cela n’a rien à voir avec le passé. Descendre à la Neuvième Sphère, c’est entrer en révolution, se révolter contre le cosmos, contre la nature, contre tout, et c’est ainsi que nous fabriquons les corps solaires et incarnons l’Etre réel, nous convertissant en un deux fois né.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne naissez pas à nouveau, vous ne pourrez entrer au royaume des cieux ». L’Adam céleste est vêtu des corps solaires, il doit passer par plusieurs morts, tuer le Moi.

Nous, nous traînons depuis notre passé cette multiplicité de Moi ; il n’existe pas de véritable individualité à l’intérieur de l’être humain, et ces Moi personnifient la paresse, la gourmandise, la luxure, la colère, etc. Cet Ego, qui est vêtu des corps lunaires, est l’Adam lunaire, l’Adam de péché ; nous avons besoin que l’Adam solaire naisse à l’intérieur de nous.

Le deux fois né se trouve face à deux chemins, celui de la droite et celui de la gauche. Celui qui se décide à dissoudre l’Ego prend le chemin de la droite, pour se convertir en un Etre ineffable ; ceux qui ne se décident pas à dissoudre l’Ego prennent le chemin de la gauche et se convertissent en êtres diaboliques (en Hanasmussens, en avortons de la Mère cosmique). Mais ce n’est pas tout, il faut détruire les germes des Moi, se baigner dans les eaux du Léthé pour oublier toutes les méchancetés de l’Ego, puis dans les eaux de l’Eunoe pour renforcer les vertus et se faire confirmer dans la lumière.

Jusqu’ici, tout le travail correspond à la planète Terre ; on atteint ici l’innocence, mais il reste les coquilles des corps lunaires, qu’il faut détruire dans les enfers lunaires. Il faut détruire le démon Apopi ou corps de désirs, qui conserve les désirs sexuels et ceux de toute espèce. Cet Apopi est un démon terriblement pervers, que l’on détruit dans les enfers lunaires avant de monter au ciel lunaire.

Plus tard, on continue le travail dans la planète Mercure, où il faut détruire le mental animal, ou le démon Haï, qui est le mental animal diabolique ; ce véhicule n’est rien d’autre qu’un démon, et il faut aller le détruire dans les enfers atomiques de Mercure.

La mort du démon Apopi, le terrible monstre des appétits, implique de terribles superefforts, des supertravaux ; c’est la seule façon d’arriver à détruire le démon Apopi et le démon Haï.

L’Adam de péché doit mourir ; il est nécessaire que tout ce que nous avons de terrestre, d’animal, meure pour ressusciter dans le coeur d’Osiris. Celui qui a fabriqué les corps solaires n’a plus besoin de porter tout ce poids de désirs et d’appétits ; il faut leur donner la mort à travers de terribles purifications.

Osiris signifie « au-delà des profondeurs », au-delà des désirs et du mental. Lorsque nous retournons au Père Osiris, à la Mère Isis et à l’Intime Horus, la triade est alors complète, parfaite, elle est autoréalisée. C’est la résurrection des morts, car nous avons ici la mort et la résurrection.

Je me suis réincarné sur la terre sacrée des pharaons pendant la dynastie du pharaon Képhren. J’ai connu à fond les anciens mystères de l’Egypte secrète, et je vous dis qu’en vérité, jamais je n’ai pu les oublier.

Il y a deux sortes de momies ; l’une d’elles correspond aux morts dont le cadavre a été soumis aux processus de momification, et l’autre aux morts en état de « catalepsie ».

Il y avait un secret très spécial pour la momification ; on devait enlever le cerveau, les viscères et le coeur, et on les conservait dans des vases sacrés. Dans le creux laissé à la place du coeur, on plaçait le symbole de la Vache d’or sacrée et les attributs de Hathor. Les corps se conservaient grâce au fait que les Egyptiens préservaient le corps éthérique. Ils appliquaient des bandages très savants sur les chakras, sur la paume des mains, sur la courbure des pieds. Le miel d’abeilles aidait à conserver la momie ; et on faisait garder la momie par des génies élémentaux, eux-mêmes étant sous la protection du génie de la Terre, Keb.

Même si mes mots peuvent sembler étranges et énigmatiques, je vous dis en vérité que mon corps physique n’est pas mort, et cependant il est allé au sépulcre. Il y a un autre type de momies, celles qui sont en catalepsie. Mon cas n’a certainement pas été une exception ; beaucoup d’autres Hiérophantes sont passés au sépulcre en état cataleptique.

Le fait que ce type très spécial de momies continuent à vivre sans aucun aliment, mais avec toutes leurs facultés naturelles en suspens, est une chose qui ne doit nullement nous surprendre. Rappelez-vous que pendant l’hiver, les crapauds s’enterrent dans la boue et gisent comme des cadavres, sans aucun aliment, mais qu’au printemps, ils reviennent à la vie. Avez-vous déjà entendu parler de l’hibernation ?.

La catalepsie égyptienne va beaucoup plus loin ; elle est de plus sagement combinée avec la magie et la chimie occulte.

Il est évident que mon âme s’est échappée de ce corps ; il est indubitable que ce type très spécial de momification n’a pas été un empêchement pour continuer mon cycle de réincarnations.

Après ma mort, mon âme pourrait se réincorporer définitivement dans cette momie si Toum (le Père) le voulait ainsi.

Alors ce corps sortirait définitivement de l’état cataleptique et mon âme, revêtue de cette chair, pourrait vivre comme n’importe quelle personne, voyager de pays en pays. Elle recommencerait à boire, à manger, à vivre sous la lumière du soleil, etc. Cette momie serait définitivement sortie du sépulcre à travers la quatrième dimension.

La sagesse aztèque et égyptienne était auparavant celle des Atlantes, et, à leur tour, celle des Lémuriens. Les Lémuriens et les Atlantes étaient des géants ; ils construisirent les grandes pyramides d’Egypte et celles de Saint-Jean de Teotihuacan.

Synthèse : l’or potable est le feu même de Kundalini, la médecine universelle se trouve dans l’or potable ; nous devons en finir avec toutes les sortes de faiblesses humaines ; les serpents de l’abîme tentent de voler l’or potable au disciple ; le disciple qui se laisse tomber doit par la suite lutter infiniment pour récupérer ce qu’il a perdu.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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