Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

La sagesse profonde de l’Arcane 14 se divise, de manière classique, en trois parties : 1 transmutation de l’énergie créatrice, 2 transformation, 3 transsubstantiation. Nous allons étudier séparément chacune de ces trois parties.

Transmutation : le mélange des élixirs de l’homme et de la femme, le rouge et le blanc, donnent naissance à l’élixir de longue vie.

Nous avons le cas concret de Nicolas Flamel et de son épouse, qui vivent actuellement, physiquement, en Inde ; ils possèdent l’élixir de longue vie. Paracelse vit actuellement sur une montagne en Bohème, dans un temple en état de Jinas ; ceux qui possèdent l’élixir de longue vie savent vivre une existence vagabonde.

Le grand Maître Sanat Kumara, fondateur du Collège des initiés de la Loge blanche, vit dans une oasis du désert de Gobi. Son corps ne provient pas de la Terre, il est venu en vaisseau spatial à l’époque de la Lémurie et provient de Vénus. Il est l’un des quatre Shaddaï ; l’un des quatre Trônes des Kumaras. Il travaille à aider tous ceux qui sont sur le chemin, il aide intensément ; il vit avec un gourou lémurien. Des écrits très anciens parlent de lui ; on l’appelle le Grand Immolé. Il est maintenant immortel.

Cet élixir de longue vie est une substance métaphysique électrique ; lorsqu’on la reçoit, elle est déposée dans le corps vital. Quiconque reçoit cet élixir a le droit de vivre mille ans, mais il peut prolonger ce temps ; ainsi, Sanat Kumara vit depuis déjà trois millions d’années. Pour obtenir cet élixir, la transmutation du feu sacré est nécessaire.

Transformation : La deuxième partie de cet Arcane 14 fait référence à la transformation des énergies. On peut transformer une énergie en une autre, comme par exemple la haine en amour.

Il existe plusieurs formes de transformation de l’énergie. On sait dans la sagesse ésotérique que l’initié doit se transformer en oiseau, en épervier à tête humaine, lorsque le Moi est dissous. Une fois la conscience libérée, nous pénétrons, transformés en oiseaux, dans le monde des morts en vie, nous pouvons voler par-dessus les mers, traverser des montagnes.

Nous devons nous transformer en serpents de sagesse, en Nagas. Il faut que nous nous transformions en crocodiles ; si nous voulons monter nous devons d’abord nous immerger au fond de l’abîme. Telle est la loi.

Les deux fois nés doivent se transformer en véritables défunts ésotériques de la mort mystique. Ceci est transcendantal : on peut devenir adepte mais avant, il faut être descendu et avoir détruit l’Ego, autrement on se convertit en Hanasmussen à double centre de gravité.

Un Hanasmussen est une personne qui a fabriqué ses corps solaires, mais qui n’est pas passée par la mort philosophale des Maîtres, se polarisant ainsi en un individu à double centre de gravité. Il en résulte deux personnalités, l’une angélique et l’autre démoniaque ; cela s’appelle un avorton de la Mère cosmique, un faux projet. Après avoir vécu tout le drame cosmique de la crucifixion, l’adepte doit passer par l’ascension telle que l’a vécue Jésus, il doit l’accomplir à travers les neuf mondes : 1 Lune, 2 Mercure, 3 Vénus, 4 Soleil, 5 Mars, 6 Jupiter, 7 Saturne, 8 Uranus, 9 Neptune.

Après avoir vécu le drame, l’adepte doit passer par les planètes pour dissoudre l’Ego. Il se transforme en Sebek le crocodile pour la purification et l’élimination des différents Egos, car pour monter à chaque ciel, il faut descendre aux enfers atomiques de chaque planète correspondante. Les deux dernières planètes n’ont pas d’enfer.

Dans l’enfer de la Lune, il abandonne son corps de désirs, l’astral.

Dans Mercure, il abandonne le Caïn, le mental, et monte au ciel, et ainsi de suite ; il doit se convertir sept fois en crocodile, pour descendre sept fois et monter aux cieux.

Tout ce processus vise à se libérer des lois du système solaire ; il faut ensuite se libérer des lois de la galaxie, et par la suite des lois des univers, pour se transformer en une fleur de lotus très pure, se convertir en un Cosmocréateur, c’est-à-dire un Seigneur créateur d’univers, et finalement plonger et être absorbé au sein de l’Absolu.

Il existe des transformations d’ordre inférieur. Circé transformait les hommes en porcs. La légende raconte qu’Apulée se convertit en âne. Si l’on introduit son corps physique dans la quatrième dimension en utilisant les états de Jinas, on peut prendre n’importe quelle forme, se transformer en oiseau, en poisson, ou en ce que l’on veut. Dans la quatrième dimension, le corps physique est élastique et peut se transformer en animal. Les mantras latins pour la transformation sont les suivants : « Esto Sit, Esto Fiat ». C’est seulement en états de Jinas que nous pouvons nous transformer.

Transsubstantiation : La Dernière Cène de l’adorable Sauveur du monde date des époques les plus anciennes. Le grand Seigneur de l’Atlantide la pratiqua aussi, comme le Christ Jésus.

C’est une cérémonie de sang, un pacte de sang. Chacun des apôtres apporta de son sang dans une coupe, et ils le mélangèrent ensuite avec le sang royal de l’Adorable dans le calice de la Dernière Cène (le Saint-Graal). Ainsi, les corps astraux des apôtres sont unis à l’astral du Christ par ce pacte de sang. Les apôtres burent du sang contenu dans le calice, et Jésus but également.

La Sainte Onction gnostique est liée à la Dernière Cène par le pacte de sang. Quand les atomes christiques descendent dans le pain et dans le vin, ceux-ci se convertissent de fait en la chair et le sang du Christ ; c’est le mystère de la transsubstantiation.

Le pain et le vin, la semence du blé et le fruit de la vigne, doivent être correctement transformés en la chair et le sang du Christ intime.

Le Logos solaire, avec sa vie vigoureuse et active, fait germer la semence pour que l’épi croisse de millimètre en millimètre, enfermant le Logos solaire dans la dureté ferme du grain comme dans un coffre précieux. Le germe enchanteur de l’épi sacré a son représentant intime dans la semence humaine.

Les rayons solaires pénètrent solennellement dans le cep de la vie, se développent et évoluent en secret jusqu’à ce qu’ils mûrissent et deviennent le fruit sacro-saint de la vigne, qui est réellement l’emblème de la vie qui se manifeste dans la substance avec toute sa splendeur.

Le prêtre gnostique, en état d’extase, perçoit cette substance cosmique du Christ-Soleil que renferment le pain et le vin, et la délie de ses éléments physiques pour que les atomes christiques pénètrent victorieux à l’intérieur des organismes humains.

Lorsque Jésus fonda l’Ecole gnostique, il rompit le pain et dit à tous : « Prenez et mangez, car ceci est mon corps » ; il distribua le vin et dit : « Prenez et buvez, car ceci est mon sang ». « Celui qui mange mon corps et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui ».

Pendant le rituel gnostique, nous communiquons avec le monde du Logos solaire, avec le Ra égyptien, avec le Toum ; ce dernier mot est très important, ses trois aspects représentent les trois forces primaires : T le Père, Ou le Fils, M l’Esprit-Saint.

C’est un mantra puissant qui attire à nous les forces du Logos ; au moment de la consécration du pain et du vin, les atomes christiques descendent et se transforment de fait en chair et en sang du Christ. Ceci se produit par le biais d’un canal qui s’ouvre et communique directement avec le Logos, par le mantra.

En pleine extase, la transsubstantiation fait descendre des atomes christiques d’un très haut voltage, qui nous donnent de la lumière au milieu des ténèbres. Ces atomes christiques nous aident dans la lutte contre les démons de Seth. C’est ainsi que nous faisons de la lumière dans les ténèbres, car nous ne sommes que ténèbres profondes. Il est écrit que « la lumière naît des ténèbres ». Les dieux surgissent de l’abîme et se perdent ensuite dans l’Absolu. L’abîme est par conséquent indispensable pour qu’il y ait des dieux.

Les dieux doivent connaître le bien et le mal. L’abîme est un amphithéâtre cosmique où se forgent les dieux. C’est pourquoi il faut descendre pour pouvoir monter.

Les atomes christiques solaires, ces vies ignées, ces agents secrets de l’Adorable, travaillent silencieusement dans le Temple-Coeur, nous invitant maintes et maintes fois à fouler le sentier qui doit nous conduire au Nirvana. De toute évidence, ceci met très clairement en relief l’aide mystérieuse des atomes christiques.

La lumière resplendit alors dans les ténèbres, et sur l’autel apparaissent les douze pains de la proposition, allusion manifeste aux signes zodiacaux, ou aux diverses catégories de la substance cosmique. Ceci nous rappelle l’Arcane 12, le Magnus Opus, le lien de la croix et du triangle.

Quant au vin, dérivé du fruit mûr de la vigne, c’est un symbole merveilleux du feu, du sang de la vie qui se manifeste dans la substance.

Il ne fait pas de doute que même si les mots vin, vie et vigne ont des origines différentes, il n’en ont pas moins certaines affinités symboliques. De la même manière, le vin est en relation avec le latin vis, « force et vertu, force morale », et avec la Vierge (le signe du zodiaque), le serpent igné de nos pouvoirs magiques.

Le Sahaja Maïthuna (la magie sexuelle) entre homme et femme, Adam-Eve, dans le lit délicieux de l’amour authentique, conserve en vérité de sublimes concordances rythmiques avec l’agape mystique du grand Kabire Jésus.

Transformer le pain (la semence) en chair solaire et le vin délicieux en sang christique et en feu saint, voilà le miracle le plus extraordinaire du yoga sexuel. Le corps d’or de l’homme solaire, le fameux To Soma Heliakon (synthèse complète des véhicules christiques), est la chair, le sang, et la vie du Logos créateur ou Démiurge.

La cristallisation secrète et vivante de l’énergie sexuelle sous la forme resplendissante de ce corps glorieux n’est possible que par la magie amoureuse.

Einstein, une des grandes lumières de l’intellect, a écrit un postulat très sage, qui dit littéralement : « La masse se transforme en énergie, l’énergie se transforme en masse ».

On peut voir qu’au moyen du Sahaja Maïthuna, nous pouvons et devons transformer l’Ens-Seminis en énergie. Transformer le pain en chair et le vin en sang royal, en feu vivant et philosophal, c’est réaliser le miracle de la transsubstantiation.

Il faut sublimer notre énergie sexuelle vers le coeur. La communion du pain et du vin a le pouvoir de sublimer l’énergie sexuelle au coeur. Nous pouvons mettre un morceau de pain et une coupe de vin près de notre lit, et, après avoir travaillé avec l’Arcane AZF, faire le geste de bénir le pain et le vin, puis manger le pain et boire le vin.

L’Arcane 14 convertit le pain et le vin en le sang du Christ ; par cet arcane, le pain et le vin se chargent d’atomes christiques qui descendent du soleil central.

Synthèse : le Maître qui renonce au Nirvana par amour pour l’humanité est confirmé trois fois honorable, le Maître qui renonce au Nirvana pour demeurer dans le plan physique doit demander l’élixir de longue vie.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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