Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

Il est ostensible et évident que les troncs ou tables de la Loi, sur lesquels le prophète Moïse écrivit sagement les dix commandements sous les ordres de Jéhovah, ne sont en réalité que la double lance des runes, dont la signification phallique est abondamment documentée. Il n’est pas superflu de mettre l’accent sur l’idée transcendantale qu’il existe deux commandements supplémentaires dans l’ésotérisme mosaïque. Je fais allusion aux commandements 11 et 12, intimement reliés aux Arcanes 11 et 12 de la Kabbale.

Le nombre 11 trouve son expression classique dans l’expression sanscrite Dharman Chara : « Fais ton devoir ». Rappelle-toi, frère lecteur, que tu as le devoir de chercher le chemin étroit, resserré et difficile qui conduit à la lumière.

L’Arcane 11 du Tarot éclaire ce devoir : la force merveilleuse qui peut dominer et assujettir les lions de l’adversité est essentiellement spirituelle. C’est pourquoi elle est représentée par une belle femme qui ouvre sans effort apparent, avec ses mains délicieuses, la gueule terrible de Leo, le puma épouvantable, le lion furieux.

Le 11 est très intimement relié au douzième commandement de la Loi de Dieu, illustré par l’Arcane 12 : « Fais que ta lumière brille ! ».

Pour que la lumière, qui constitue l’Essence embouteillée dans le Moi, puisse réellement briller et resplendir, elle doit se libérer, et cela n’est possible que par l’annihilation bouddhique, en dissolvant l’Ego.

Nous avons besoin de mourir d’instant en instant, moment après moment ; ce n’est qu’avec la mort de l’Ego qu’advient le nouveau.

De la même façon que la vie représente un processus d’extériorisation ou d’extraversion graduelle et toujours plus complète, de même la mort du Moi est un processus d’intériorisation graduelle, au cours duquel la conscience individuelle, l’Essence, se dépouille lentement de ses vêtements inutiles, à l’image d’Ishtar dans sa descente symbolique, jusqu’à se retrouver tout à fait nue en elle-même, face à la grande réalité de la vie libre dans son mouvement.

La Lance, le sexe, le phallus, joue également un grand rôle dans de nombreuses légendes orientales en tant qu’instrument merveilleux de salut et de libération, instrument qui, brandi sagement par l’âme aspirante, lui permet de réduire en poussière cosmique toutes les entités caverneuses qui, dans leur ensemble coupable, constituent le Moi-même.

L’énergie sexuelle est hautement explosive et merveilleuse. Je vous dis qu’en vérité, celui qui sait utiliser l’arme d’Eros (la lance, le sexe) peut réduire en poussière cosmique le Moi pluralisé.

Prier, c’est converser avec Dieu, et l’on doit apprendre à prier durant le coït ; dans ces instants de bonheur suprême, demandez et l’on donnera, frappez et l’on vous ouvrira.

Celui qui met du coeur dans sa prière et supplie sa Mère divine Kundalini d’empoigner l’arme d’Eros, celui-là obtiendra le meilleur des résultats, parce qu’Elle l’aidera alors en détruisant l’Ego.

La condition préalable à toute élimination, c’est la compréhension intégrale du défaut que l’on veut éliminer.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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