Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

L’étoile à huit pointes de cet arcane représente Vénus, l’étoile du soir. Dans cet arcane se trouve représenté le travail avec l’or et l’argent, avec le soleil et la lune. Les anciens alchimistes disaient qu’il fallait transformer la lune en soleil ; il faut savoir comprendre que cela voulait dire abandonner le sentier lunaire pour emprunter le sentier solaire. Les gens sont tous « lunaires » : la Lune les entraîne à gauche et à droite. Analysons ce détail : les sept premières années de la vie, celles de l’enfance, sont lunaires, la Lune les dirige. Le second septénaire, de 7 à 14 ans, est mercurien : l’enfant se déplace de part et d’autre, il va à l’école, il a besoin de bouger.

Le troisième septénaire, de 14 à 21 ans, est vénusien : la personne ressent des tourments, connaît des amourettes ; il est évident qu’à 14 ans, les glandes sexuelles entrent en activité et manifestent leur influence sur l’être humain.

Entre 21 et 42 ans, il y a trois septénaires (4e, 5e et 6e), ou trois étapes solaires ; c’est la lutte pour conquérir notre place dans la vie. A cette époque (21-42 ans), on se manifeste tel que l’on est.

Le septième septénaire va de 42 à 49 ans, il est martien ; il contient des luttes, c’est une époque décisive pour chacun.

Le huitième septénaire va de 49 à 56 ans, c’est l’influence de Jupiter dans l’être humain ; dans cette période, ceux qui ont un bon karma vont bien au point de vue économique, mais les autres vont mal.

Dans le neuvième septénaire, de 56 à 63 ans, arrive le vieux Saturne, la vieillesse entre dans l’être humain ; c’est une époque saturnienne, régie par l’Ancien des cieux, la personne peut prétendre être tout ce qu’elle désire.

Après 63 ans, nous entrons dans l’ancienneté, l’influence lunaire revient. La lune emmène et la lune ramène.

Si on examine la vie de l’être humain, tout y est régi par la Lune, et quand on entre dans les mondes internes, on entre par la porte de la Lune. L’important, c’est de transformer la lune en soleil, et pour cela, il faut travailler avec l’or et l’argent. Sans Alchimie, on ne pourrait comprendre cet arcane ; le plus important, c’est de transmuter le plomb en or, c’est là le travail qu’il faut réaliser dans la Forge des Cyclopes.

Le point vital de cet Arcane 17 se trouve dans l’initiation Vénuste ; c’est la partie la plus élevée de cet arcane, et elle est représentée par l’étoile de Vénus, à huit pointes. Si nous observons soigneusement le symbole de Vénus, nous découvrons le cercle, l’esprit et la croix, le sexe sous le contrôle de l’esprit. Ce signe à l’envers représente l’esprit dominé par le sexe. C’est ce qui se passe sur la Terre : le sexe a dominé l’esprit.

Vénus, l’étoile de l’aurore, est grandiose dans son aspect positif ; elle est merveilleuse, c’est l’initiation Vénuste. Mais dans son aspect négatif, elle renferme l’aspect luciférien.

L’heure idéale pour sortir en astral est l’aurore, l’heure de Vénus, mais si on ne se trouve pas à un degré très pur, on est emporté par les courants lucifériens. Rappelons-nous de Vénus-Lucifer, qui possède deux aspects, de la même manière qu’il y a le feu sacré qui monte, Kundalini, et le feu qui descend, Kundartigateur.

Tout le travail avec l’Alchimie consiste à atteindre l’initiation Vénuste ; c’est en réalité très difficile. Prenons le cas de Mme Blavatsky, qui épousa le comte Blavatsky, puis se sépara de lui après deux mois, sans avoir eu de rapports sexuels. Elle voyagea en Inde, demeura à Sangri-La ; sa mission fut grandiose. Elle écrivit La Doctrine Secrète, et dans le tome VI, elle conclut en invitant les lecteurs à pratiquer l’Alchimie, disant qu’on ne peut parvenir autrement à l’autoréalisation. Déjà âgée, elle épousa le colonel Olcott ; ce n’était pas par passion, la raison se trouve dans les mondes internes : elle fabriqua les corps solaires.

Mme Blavatsky est une dame adepte qui réalisa une grande oeuvre ; elle n’atteignit toutefois pas l’initiation Vénuste, car il lui aurait fallu un corps d’homme. C’est pourquoi elle se prépare à prendre un corps masculin, car elle va naître aux Etats-Unis. On lui a donné courage pour qu’elle n’abandonne pas, car le fait de renoncer au grand Nirvana et de devoir retourner à ce monde n’a rien d’agréable.

Le sexe est nécessaire pour parvenir à l’initiation Vénuste, car il y a sept serpents de feu qui correspondent aux sept corps ; physique, éthérique, astral, mental, causal, bouddhique, et celui de l’Intime ou atmique. A chacun d’eux correspond un serpent, donc en tout sept serpents : deux groupes de trois, avec le couronnement sublime qui nous unit au Père, à la Loi.

Celui qui voudrait atteindre l’initiation Vénuste doit élever les sept serpents de lumière. Il élève d’abord celui du corps physique pour recevoir la première initiation Vénuste, ensuite celui du corps vital, qui correspond à la deuxième initiation Vénuste, et ainsi de suite.

L’incarnation du Christ commence avec l’initiation Vénuste et se vit de deux manières : tout d’abord de façon symbolique, et ensuite en développant tout ce qui nous a été donné au cours des initiations, en la vivant. C’est là la crue réalité : il faut pratiquer ce que l’on prêche, et c’est un travail ardu.

Le Christ est le Maître des Maîtres. C’est une erreur de croire que Jésus est le seul Christ ; Hermès, Quetzalcoatl, Fuji, Krishna, etc., ont également incarné le Christ. L’incarné doit faire ce qu’il prêche, il le met en pratique : étant Dieu, il se fait homme, il doit lutter contre ses propres passions, contre tout ; l’or est éprouvé par le feu, et il en sort toujours victorieux. Il s’incarne et se fait homme chaque fois que c’est nécessaire, et il le fait dans le but de changer le monde. C’est l’Etre de notre Etre, en Lui nous sommes tous Un : Lui, Lui, Lui. Il s’immerge dans le Père, et ce dernier, à son tour, s’immerge en Lui.

Celui qui incarne le Christ réussit l’épreuve et va bien au-delà du Nirvana, dans des mondes de superfélicité et de bonheur.

Seuls les vaillants empruntent ce sentier. Si on ne sait pas s’accrocher avec force à son Père et à sa Mère, avec âme, vie et coeur, on n’y arrive pas, on échoue.

Il faut s’accrocher à son Père et à sa Mère en développant l’amour. Comment pourrait-on recourir à l’aide de ses parents si on n’a pas d’amour ?.

Actuellement dans ce monde, il n’y a pas d’école Rose-Croix ; l’unique et véritable se trouve dans les mondes internes. Dans le monastère Rose-Croix, je fus soumis à une épreuve, celle de la patience. C’est intentionnellement que chacun est soumis à l’épreuve de la patience.

Synthèse : l’objectif le plus élevé est de parvenir à l’initiation Vénuste, celle-ci est l’Arcane 1, l’incarnation du Christ ; le Christ n’a pas d’individualité ni de personnalité, ni de Moi : il est le véritable instructeur, le suprême grand Maître, le Maître des Maîtres ; l’Agneau de Dieu est le Christ, il efface les péchés du monde ; mais pour cela, il faut travailler ; il est le véritable instructeur du monde ; en Egypte, le Christ était Osiris ; celui qui l’incarnait était un nouvel Osirifié, et il devait se sacrifier pour toute l’humanité ; il faut savoir être patient.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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