Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

Cet arcane, la mort, renferme deux aspects : le premier aspect est la mort de tous les êtres humains ; le second est la mort du point de vue ésotérique. Quant au premier aspect, tous les textes d’occultisme, de pseudo-occultisme, de pseudo-rosicrucisme, de théosophie, affirment qu’on naît à une heure déterminée, et qu’on meurt à un jour, une heure et une seconde déterminés, selon la Loi du destin.

Ce concept est inexact parce que les Seigneurs du karma déposent en chacun certaines valeurs cosmiques, et on peut conserver ce « capital » et prolonger la vie pour longtemps, on peut aussi gaspiller ces « valeurs » et raccourcir la vie.

La vie peut être prolongée en accumulant du capital cosmique. S’il n’y a pas de bonnes actions, c’est seulement dans des cas déterminés que les Seigneurs du karma pourraient prolonger la vie.

Les Seigneurs du karma déposent dans nos trois cerveaux une certaine quantité de valeurs vitales : 1er cerveau pensant ou intellectuel, situé dans la tête ; 2e cerveau moteur, situé dans la partie supérieure de la colonne vertébrale ; 3e cerveau émotionnel, situé dans le plexus solaire et les centres nerveux sympathiques.

Si on épuise les valeurs vitales du cerveau pensant en abusant de l’intellect, il est clair qu’on provoque la mort de ce cerveau et contracte des maladies de type nerveux : neurasthénie, imbécillité, schizophrénie, ou qu’on provoque la folie ou des manies, que les gens contractent en épuisant les valeurs du centre intellectuel.

Si on épuise les valeurs du centre émotionnel, on provoque des maladies de coeur, des maladies psychiques, nerveuses, des maladies reliées aux aspects émotifs, émotionnels. Beaucoup d’artistes vident le cerveau émotionnel et finissent avec des états psychopathes, émotifs, cardiaques.

Ceux qui épuisent les valeurs du centre moteur finissent paralytiques ou avec des maladies reliées aux muscles, aux genoux, aux articulations, avec de la paralysie, des lésions à l’épine dorsale, etc.

Toutes les maladies en général proviennent du mauvais usage de ces trois cerveaux, ce qui veut dire que l’on meurt par tiers, peu à peu. Les joueurs de football, par exemple, les coureurs, les boxeurs, sont des gens qui abusent du cerveau moteur. Ces personnes finissent mal, elles meurent d’un mauvais usage du cerveau moteur.

Si on apprend à manier les trois cerveaux de manière équilibrée, on épargne les valeurs vitales que les Seigneurs du karma y déposent et on prolonge sa vie. Il existe des monastères en Asie où les moines atteignent l’âge de trois cents ans ou plus parce qu’ils manient les trois valeurs de façon harmonieuse et équilibrée, en épargnant les valeurs vitales des trois cerveaux. Qu’en est-il alors de l’heure et de la date exacte de la vie ou de la mort ?.

Si on épuise les valeurs, on meurt vite, et si on les épargne, on prolonge sa vie. Il est clair que certains reçoivent plus de capital que d’autres, cela dépend des dettes et de l’avoir de chacun. Quand on croit avoir abusé du cerveau pensant, il faut mettre le cerveau moteur au travail.

Pour pouvoir prolonger la vie en étant dans ces études ésotériques, il faut négocier avec les Seigneurs du karma, mais il faut payer en faisant de bonnes oeuvres.

Tout homme qui incarne l’âme peut demander l’élixir de longue vie. C’est un gaz d’une blancheur immaculée, déposé dans le fonds vital de l’organisme humain. Après la résurrection, le Maître ne meurt plus, il est éternel.

Nous avons le cas du Maître Paracelse : il n’est pas mort et vit en Europe, toujours avec le même corps ; il est l’un de ceux qui ont avalé la terre, il vit en vagabond en se faisant passer pour différentes personnes.

Nicolas Flamel, l’initié, vit en Inde avec son épouse Péronelle ; il a lui aussi avalé la terre avec son épouse. Le comte de Saint-Germain, qui dirige le rayon de la politique mondiale, travailla en Europe aux XVIe et XVIIe siècles ; récemment, il rencontra Giovanni Papini. Le Christ-Yogi de l’Inde, l’immortel Babaji, et Mataji sa soeur immortelle, vivent avec leurs corps physiques depuis des millions d’années. Les immortels peuvent apparaître et disparaître instantanément, ils se rendent visibles à volonté dans le monde physique. Cagliostro, Saint-Germain, Quetzalcoatl et bien d’autres immortels ont fait de grandes oeuvres dans le monde.

La mort est la couronne du sentier de la vie, qui est tracé par les sabots du cheval de la mort.

Le Livre des morts des Egyptiens s’adresse à ceux qui vivent mais qui sont morts. Il faut savoir le comprendre, il traite des initiés défunts, qui vivent malgré qu’ils soient déjà morts ; ils sont entrés dans la région des morts et ressortent au soleil pour donner leurs enseignements.

La première chose à faire pour mourir, c’est dissoudre le Moi, cet ensemble de démons que les Egyptiens appellent les démons rouges de Seth. C’est ce qu’il faut faire pour éveiller la conscience et recevoir la connaissance directe. Les démons rouges de Seth sont tous ces démons que nous portons, ils sont Satan et ils doivent être mis à mort. Horus doit vaincre ces démons.

Seth a deux aspects : négatif, il est Satan, et positif, il correspond à l’épine dorsale. Le Seth ténébreux et satanique doit mourir ; cet Ego lunaire doit mourir avec les milliers de démons qui le constituent et qu’Horus doit vaincre avec l’aide d’Isis, la Mère divine.

Ces Moi doivent être réduits en poussière, et il faut brûler les semences et se baigner dans l’eau du Léthé pour oublier, puis dans celles de l’Eunée pour fortifier les vertus, pour enfin monter aux cieux. Pour monter à chacun des cieux, il faut d’abord descendre aux enfers. Ce n’est pas tout, il y a ensuite de terribles batailles ; tout ceci, il faut l’étudier aux pieds de la Pistis-Sophia.

L’initié doit se convertir en crocodile ; il doit pour cela détruire le corps de désir qui est lunaire, pour ensuite monter au ciel lunaire. Pour pouvoir le détruire, il doit s’immerger, ce qui signifie une descente épouvantable à travers d’énormes sacrifices, où il abandonne le corps lunaire qui se désintègre peu à peu. Quand il s’est débarrassé du corps de désirs, alors l’initié sort avec son corps astral solaire.

Il faut ensuite passer à Mercure, à la décapitation, pour se défaire du mental lunaire, et l’initié crie pour réclamer Sa tête, la tête d’Osiris, mais il doit encore traverser de nombreuses tueries, il doit lutter contre les démons. De même qu’il y a huit Kabires, il y a également huit anti-Kabires, deux à chaque point cardinal, qui en sont les antithèses. L’initié doit lutter contre les huit Kabires noirs ; on ne peut monter sans descendre.

On ne peut pas entrer dans l’Absolu tant qu’on n’est pas passé par la grande mort, et que l’Essence ne s’est pas immergée dans l’Etre.

Dans le chemin vers l’Absolu, il faut descendre ; c’est là qu’on devient un crocodile mort. Il faut ensuite monter, et la montée est extrêmement difficile. Quand on s’est immergé dans l’Etre, on peut dire « Je suis Horus », on peut parler le langage des dieux, on peut être le Dieu vivant, au vu des démons rouges qui constituent l’Ego.

La carte 13 contient l’évangile de Judas. Judas représente la mort de l’Ego. C’est là son évangile, et il a joué ce rôle tel que le grand Maître le lui avait ordonné. Judas se trouve actuellement à travailler dans les mondes infernaux avec les démons, afin de tenter d’en racheter une petite poignée. Lorsque son travail sera terminé, il ira rejoindre Jésus dans l’Absolu, car il l’a bien mérité.

Synthèse : il faut se convertir en le crocodile sacré Sebek en traversant d’énormes ordalies et de grands sacrifices ; pour cela, les efforts ne suffisent pas, il faut des surefforts ; nous devons nous donner forme à nous-mêmes, et cela requiert des superefforts dans un travail quotidien constant et intensif ; « il faut travailler pour en finir avec la colère » ; les morts vivent dans la sphère de Jetzirah, les morts vivent dans le monde de Nogah (le monde astral) ; les défunts qui ont été fornicateurs sont froids et ténébreux, ils vivent dans le monde d’Assiah, pleins de froideur et de ténèbres ; les disciples qui ont été chastes et qui ont éveillé la Kundalini sont remplis, après la mort, de jeunesse et de feu ; la treizième heure est étroitement reliée à la mort, il ne peut y avoir de résurrection s’il n’y a pas de mort, la libération est la treizième heure d’Apollonius ; les douze portes de la miséricorde sont les douze signes zodiacaux, les douze mondes ou plans suprasensibles, la porte 13, la libération, sert à s’échapper vers l’Absolu ; on meurt pour le cosmos, on naît pour l’Absolu ; il faut mourir pour vivre, il faut mourir et ressusciter.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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