Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

Description de la Lame

Dans cet arcane, les gerbes de blé représentent le renouveau, de même que les fleurs. Les fleurs sont le commencement de la vie ; le blé en est la fin.

Un dignitaire de la loi fauche quelques poignées de blé ; celles-ci comportent de gros et de petits grains, qu’on appelle Boby-Caldenos et qui représentent les valeurs, le capital que chaque être humain porte dans ses trois cerveaux (intellectuel, moteur, émotionnel).

Celui qui porte de petits grains vit peu, mourant quelques jours ou quelques mois après sa naissance, ou encore dans les premières années de sa vie. On vit par tiers, et l’on meurt par tiers : celui qui gaspille son capital intellectuel tombe dans la folie, la schizophrénie, etc. ; celui qui gaspille son centre moteur ou centre du mouvement finit paralytique, difforme, etc. ; celui qui gaspille son centre émotionnel souffre de maladies de cœur.

Cet arcane a une représentation physique et interne, c’est l’arcane de Judas Iscariote, qui représente la mort de l’Égo.

La faux est le symbole funéraire des Anges de la mort.

Signification Ésotérique de l’Arcane

En réalité, la mort est le retour à la matrice. La vie et la mort sont deux phénomènes d’une même chose.

La mort est un reste de fractions ; une fois l’opération mathématique terminée, il ne reste que les valeurs de la conscience. On leur soustrait les valeurs de la personnalité. Il n’y a pas de lendemain pour la personnalité du mort, elle a un début et une fin. Les valeurs de la conscience se trouvent embouteillées dans l’Égo ; ce dernier, vu de façon clairvoyante, a l’apparence d’une légion de fantômes ; c’est cela qui continue.

Le retour des valeurs est la mécanique de la nature. En vérité, l’âme ne retourne pas, car l’homme n’a pas encore incarné son âme. Seules les valeurs retournent.

Quand vient l’heure de la mort, l’Ange de la mort, chargé de couper le fil de l’existence, se rend au chevet de l’agonisant. À l’instant précis où nous exhalons le dernier souffle, l’Ange de la mort nous sort de notre corps physique et coupe avec sa faux le cordon d’argent (un fil mystérieux de couleur argentée, qui connecte les corps internes au corps physique). Ce cordon magnétique peut s’allonger ou se raccourcir à l’infini. C’est grâce à ce fil que nous pouvons réintégrer notre corps physique au moment de nous éveiller, après le sommeil.

Les moribonds ont l’habitude de voir les Anges de la mort ; ceux-ci portent pour travailler leurs habits funéraires et prennent une apparence spectrale, squelettique, tenant la faux avec laquelle ils coupent le cordon d’argent. Ils ne prennent cet aspect lugubre que pour leur travail ; en dehors de cela, ils prennent des apparences très belles, soit d’enfants, de dames, ou de vénérables anciens. Les Anges de la mort ne sont jamais méchants ou pervers, ils travaillent toujours en accord avec la grande Loi. Chacun naît à son heure et meurt exactement en son temps.

Les Anges de la mort sont très sages, ils se développent et évoluent sous le rayon de Saturne. Non seulement connaissent-ils ce qui se rapporte à la mort commune et ordinaire du corps physique, mais ces ministres de la mort sont de plus profondément sages dans tout ce qui concerne la mort du Moi pluralisé.

Proserpine, la reine des enfers, est également Hécate, la bienheureuse Déesse-Mère de la mort, sous les ordres de laquelle travaillent les Anges de la mort. La Mère-Espace, convertie en Mère de la mort, aime affectueusement ses enfants ; c’est pourquoi elle les emporte.

La bienheureuse Déesse-Mère de la mort a le pouvoir de nous punir quand nous violons la Loi, et la puissance de nous ôter la vie. Il n’y a pas de doute qu’elle n’est qu’une facette magnifique de notre Duade mystique, un aspect splendide de notre propre Être. Sans son consentement, aucun Ange de la mort n’oserait rompre le fil de la vie, le cordon d’argent, l’Antakarana.

Il y a trois aspects humains qui vont au sépulcre :

  1. Le cadavre physique
  2. Le corps vital ou Lingam Sarira
  3. La personnalité.

Le corps physique, dans un processus graduel, se désintègre à l’intérieur de la fosse funéraire.

Le corps vital, qui flotte devant le tombeau comme un fantôme phosphorescent parfois visible pour les gens très psychiques, se désintègre lentement en même temps que le corps physique.

La personnalité est énergétique, elle se forme durant les sept premières années de l’enfance et prend de la force avec le temps et les expériences. La personnalité est fille de son temps, elle naît à son heure ; il n’existe aucun lendemain pour la personnalité du mort. Après la mort du corps physique, la personnalité est à l’intérieur du sépulcre, mais elle en sort lorsque quelqu’un lui apporte des fleurs ou lorsqu’une personne qui souffre la visite ; elle déambule dans le cimetière et retourne à son sépulcre. Elle se désintègre lentement dans le cimetière.

Ce qui continue, ce qui ne va pas au sépulcre, c’est l’Égo, le soi-même, le moi-même, le Je ; une somme de Mois-diables qui personnifient nos défauts psychologiques.

Ce qui continue après la mort n’est donc pas quelque chose de très beau. Ce qui n’est pas détruit avec le corps physique n’est rien d’autre qu’un tas de diables, d’agrégats psychiques, de défauts ; la seule chose décente qui existe au fond de toutes ces entités caverneuses qui constituent l’Égo, c’est l’Essence, la psyché, la Bouddhata.

Normalement, ces agrégats se développent dans les mondes astral et mental. Rares sont les Essences qui parviennent à s’émanciper pour un temps de ces éléments subjectifs pour jouir de vacances dans le monde causal avant le retour à cette vallée de larmes. Mais c’est possible par la dissolution de l’Égo.

Les Égos s’immergent en temps normal dans le règne minéral, dans les mondes infernaux, ou retournent de manière immédiate ou médiate dans un nouvel organisme.

L’Égo continue dans la semence de nos descendants, nous retournons sans cesse pour répéter toujours les mêmes drames, les mêmes tragédies.

Nous devons souligner le fait que ce ne sont pas tous les agrégats psychiques qui parviennent à ce retour humain ; il y a en réalité beaucoup de Mois-diables qui se perdent parce qu’ils s’immergent dans le règne minéral ou bien continuent en se réincorporant dans des organismes animaux, ou encore s’accrochent obstinément à des endroits déterminés.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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