Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

Description de la Lame

Dans la partie supérieure, les yeux représentent les yeux du Père ; intérieurement, ils représentent l’infini, le Saint-Huit, le caducée de Mercure, les huit Kabires qui gouvernent la planète. On voit le Mage de profil du côté droit, ce qui indique que c’est tout son côté droit qui est visible aux yeux du manifesté. Le serpent se dresse sur son front, ce qui indique que celui-ci est élevé, qu’il s’agit d’un Maître autoréalisé. Dans sa main gauche, le bâton de pouvoir, qui symbolise la moelle épinière, indique l’infini ; sa main droite pointe la terre, ce qui indique qu’il la domine par la science, qu’il faut monter en partant du bas, qu’on ne peut monter sans d’abord descendre, qu’il est nécessaire de descendre dans la Neuvième Sphère. Cette dernière est représentée de deux façons : la première, c’est le sexe, la pierre cubique ; la seconde, ce sont les neuf cercles, les enfers atomiques où l’initié doit descendre.

Cela veut dire : descendre pour monter.

Sur son vêtement, il y a un triangle pointé vers le haut ; il représente les trois forces primaires réunies dans Kether, le 1. Sur un côté, il y a une table qui représente les quatre éléments (terre, eau, feu, air), le plan physique.

On trouve différents éléments pêle-mêle sur la table : l’épée de pouvoir, le Lingam (organe sexuel masculin) ; un calice, qui représente d’une part le cerveau physique et d’autre part la Yoni (organe sexuel féminin) ; et une lune, qu’il faut convertir en soleil.

On voit sous la table l’ibis immortel, l’oiseau Phénix, le cygne Kala-Hansa, l’Esprit-Saint qui symbolise l’amour ; il est en dessous de la table pour indiquer que c’est au moyen du feu sacré du Troisième Logos qu’il faut mettre de l’ordre dans ces éléments désordonnés qui se trouvent sur la table.

Dans la partie inférieure, dans les eaux de la vie, nous voyons la pierre cubique, la pierre philosophale travaillée, qui nous indique que c’est là le travail à réaliser ; c’est la pierre cubique de Jesod, le sexe, pierre d’achoppement et de scandale.

Signification Ésotérique de l’Arcane

L’étude ésotérique du Tarot se divise en deux parties : la partie ésotérique et la partie mathématique. La première comporte vingt-deux arcanes ; on entreprend ensuite une progression à travers les mathématiques.

L’Arcane 1 est le Mage, ce qui débute, ce qui commence, le Un, l’unité, l’esprit divin de chaque personne, la Monade ou étincelle immortelle de tout être humain, de toute créature. Le Un est la mère de toutes les unités. Le Un se dédouble en ce qui constitue l’arcane qui le suit, soit la Prêtresse.

Nous entrons avec l’Arcane 1 dans le Saint-Regnum de la magie ; on voit au-dessus de la tête du mage le Saint-Huit représenté par deux yeux : c’est le symbole de l’infini représentant les huit Kabires, symboles de la vie et de la mort.

Ce symbole sacré de l’infini se trouve au centre de la Terre, dans la Neuvième Sphère. Tous les organismes tournent sur ce symbole, comme par exemple le corps humain de l’aspirant à l’autoréalisation, à l’intérieur duquel il y a toujours une lutte éternelle » cerveau contre sexe », « sexe contre cerveau » et « cœur contre cœur ». Si le sexe domine alors le cerveau, c’est la chute, et le Pentagramme (qui représente le Maître) se retrouve les pointes en haut et la tête en bas.

Le Saint-Huit est un symbole très important et très intéressant ; il renferme, définit et relie les courants magnétiques qui s’établissent entre l’homme terrestre et l’homme spirituel. Ce signe, si on le trace avec le majeur, l’index et le pouce à la surface du plexus cardiaque, réunit ou sépare tous les éléments régis par l’énergie atomique.

Pratique

Rendre le mental calme et silencieux, et s’assoupir en pensant à la forme du Saint-Huit (l’infini) ; le tracer sur le cœur tel que décrit plus tôt. Laissez cette forme envahir votre conscience, puis blanchissez le mental pour ne penser à rien. Après un certain temps, vous éveillerez ainsi votre conscience dans cette région qui s’appelle le monde astral.

Si nous observons la colonne vertébrale, nous y voyons le Saint-Huit et le caducée de Mercure ou d’Hermès, qui représente les deux cordons ganglionnaires qui s’enroulent autour de la moelle épinière et qui sont Ida et Pingala, les deux témoins, les deux oliviers, les deux candélabres qui sont devant le trône du Dieu de la Terre et qui montent au cerveau jusqu’à la glande pinéale, puis vers la pituitaire et l’entre-sourcils, pour parvenir enfin au cœur par un fil très fin appelé Amrita-Nadi.

Par le cordon de droite montent les atomes solaires, et par celui de gauche, les atomes lunaires. Lorsqu’ils gravissent l’épine dorsale, ils allument nos pouvoirs magiques ; le Saint-Huit est, a été et sera la clé de tout. Un mage ne peut exister sans le Saint-Huit.

Si nous considérons le tracé de ce symbole, nous voyons qu’il renferme un double circuit où se croisent les deux forces : l’une ferme et l’autre ouvre. Voilà la clé pour ouvrir toutes les portes. Elle ouvre notre temple intérieur, elle est le signe qui ouvre le Livre aux sept sceaux. Dans l’Ordre sacré du Tibet, on l’utilise pour tout. Cet ordre, que nous avons le grand honneur de représenter ici, au Mexique, est le plus puissant de toute la tradition orientale. Il est composé de deux cent un membres, la partie supérieure étant constituée de soixante-douze brahmanes, et le grand Régent de cet ordre est le grand Guruji Bhagavan Aklaïva.

L’Ordre sacré du Tibet est l’authentique dépositaire du trésor royal de l’Aryavarta. Ce trésor est l’Arcane AZF.

Exercice

Quelques instants avant de se mettre au lit, se concentrer sur l’Ordre sacré du Tibet et sur le Saint-Huit, en appelant le Maître Bhagavan Aklaïva, qui nous aidera à sortir en corps astral. Une nuit, nous serons convoqués à la Loge du Tibet et nous serons soumis à sept épreuves dans le Temple de l’Himalaya ; quand on nous appelle, on nous tire par les pieds, pour que nous nous présentions debout.

Mais il faut avoir du courage, car vous serez soumis à de nombreuses épreuves très difficiles. On nous décapitera et on nous transpercera le cœur d’une épée ; il faut du courage, celui qui aspire vraiment et qui est constant triomphera. L’Ordre sacré du Tibet est très exigeant, c’est là que se trouvent les véritables recteurs de l’humanité.

Le feu du Phlégéton et l’eau de l’Achéron se croisent dans la Neuvième Sphère, dans le sexe, formant le signe de l’infini. Il faut travailler avec l’eau et le feu, qui sont l’origine des bêtes, des hommes et des Dieux ; celui qui veut monter doit d’abord descendre, et c’est une chose terrible. C’est l’épreuve la plus grande, nous y échouons presque tous.

Dans la vie, tout a un prix, rien ne nous est donné en cadeau.

L’autoréalisation coûte la vie ; il faut avoir du courage, et peut-être alors sera-t-on admis à l’Ordre sacré du Tibet.

Notre organisme est constitué à l’image de la Terre : nous devons travailler et descendre dans nos propres mondes infernaux.

Il faut travailler avec le sexe, qui est la pierre cubique de Yesod.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

Catégories : Tarot et Kabbale