Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie

La révolution partielle n’a rien à voir avec la Révolution intégrale.

L’ordre des facteurs n’altère pas le produit. Ainsi, l’ordre des facteurs économiques et politiques peut être modifié sans que le « produit vital » subisse le moindre changement : la vie continue, avec toutes ses souffrances. La révolution partielle modifie l’ordre des facteurs mais n’altère pas le produit vital. Les êtres humains n’en continuent pas moins à se tourmenter mutuellement.

Nous n’aimons pas la révolution partielle, ce que nous voulons, c’est la Révolution totale. Ce n’est qu’en dissolvant le Je, le Moi, l’Ego, que nous obtiendrons la Révolution totale.

Le Moi sabote et altère l’ordre révolutionnaire. Le Moi sème le conflit, la discorde dans les rangs révolutionnaires. Le Moi veut percer, s’élever, se distinguer et manifester partout sa présence. Le Moi exploite, le Moi vole, le Moi trompe, le Moi calomnie, le Moi intrigue et rend troubles les eaux de la Révolution. Le Moi fomente conflits et problèmes dans l’Education publique, dans la question agraire, dans les transactions commerciales, au Ministère public, etc.

Lorsque nous dissolvons le Moi, la Vérité nous advient. Lorsque nous dissolvons le Moi, nous cessons de penser en termes égoïstes, nous acquérons une conscience collective. Lorsque nous dissolvons le Moi, nous ne disons plus « je » ; nous utilisons dès lors le pronom « nous ». Nous accomplissons la Révolution totale. Chacun de nous est alors un gouvernement parfait. Qui voudrait désormais gouverner ? Voilà ce qu’est la Révolution totale, intégrale, absolue.

Lorsque nous dissolvons le Moi les gouvernements disparaissent car ils deviennent inutiles.

Le Moi est à l’origine du crime et de la douleur. C’est le Moi qui a créé la douleur.

L’Esprit universel de Vie n’a pas créé la douleur. Le Moi est l’auteur de la douleur. Le Moi est Satan, et Satan a créé la douleur.

Si le Divin n’a pas créé la douleur, si c’est Satan qui a engendré la douleur, alors la douleur ne sert à rien, elle est absurde et stupide.

Ceux qui affirment que nous parvenons à la perfection au moyen de la douleur divinisent Satan (le Moi). Quiconque aime la douleur est masochiste et satanique.

Seul l’Arcane A.Z.F. nous permet de décapiter le Moi.

Seule une profonde compréhension créatrice nous permet de dissoudre le Moi.

Tout homme s’est forgé une certaine opinion sur la Vérité. Toute religion ou toute école a son opinion sur la Vérité.

Les hommes cherchent la Vérité.

Nous, les gnostiques, nous disons : connaissez la Vérité et la Vérité vous rendra libres. Il se produira alors une Révolution totale.

Cependant, nous vous avertissons que nul ne peut rechercher ce qu’il ne connaît pas.

La Vérité, c’est l’inconnu d’instant en instant. La Vérité vient à nous sans que nous la cherchions.

La Vérité vient à nous lorsque le Moi est mort.

La douleur ne peut nous conduire à la Vérité parce que la douleur relève de Satan. Seul l’Arcane A.Z.F. et la profonde compréhension créatrice nous conduisent à la Vérité.

Tout désir engendre des idées qui se convertissent en projets. Tout projet, donc, est désir. Les projets nous conduisent au délit. Les projets sont de véritables monstres qui dévorent autrui et finalement engloutissent leur progéniteur. C’est ainsi que nous devenons victimes de nos propres inventions.

Le désir est à l’origine du délit.

Le désir est à l’origine de la douleur.

Lorsque le désir est satisfait, le délinquant jouit. Lorsque le désir est frustré, le délinquant souffre.

Tout être humain est un délinquant, même s’il n’est pas en prison.

Si nous comprenons le processus du désir, le Moi peut être dissous. Lorsque le Moi est dissous, le facteur originaire du délit est éliminé. Quand le Moi est dissous, il y a alors une Révolution totale.

Transmutez le désir en volonté. Ainsi en finirez-vous avec le désir.

Le désir sexuel transmuté en volonté est le Feu flamboyant qui s’élève triomphalement le long de la moelle épinière.

Tout désir peut être transmuté en Lumière et en Feu.

Transmutez le désir en Lumière et le Moi s’éteindra comme un feu follet, comme une flamme diabolique qui expire. Alors surviendra en vous la Révolution totale.

Le désir s’éteint lorsque nous le transmutons. Et ce n’est qu’à partir d’une compréhension créatrice que nous pouvons transmuter tout désir.

Le désir est la substance fondamentale de tout délit. Les trois délits les plus graves sont la colère, la convoitise et la luxure. La colère est le résultat violent du désir frustré. La convoitise est le désir d’accumuler. La luxure est un désir sexuel.

La colère peut être transmutée en douceur, la convoitise en charité et la luxure en amour.

Lorsque l’homme ne respecte pas la vie d’autrui, c’est qu’il surestime beaucoup trop son propre désir, et alors il tue. Lorsque l’homme vole, c’est parce qu’il désire accumuler, ou qu’il désire ce qu’il n’a pas. L’impureté du mental est le « chien » du désir.

Le mensonge est le désir de fausser la vérité. La calomnie et la médisance résultent d’un désir frustré ou de la surestimation de son propre désir ; lorsque quelqu’un se sent frustré dans ses propres désirs, il murmure contre son prochain. Lorsque quelqu’un surestime son propre Moi psychologique, il médit alors de son prochain.

Celui qui prête un faux serment et celui qui blasphème contre le Divin surestiment leurs propres désirs.

Les conversations oiseuses sont filles du désir.

Celui qui envie convoite ce qu’il n’a pas. Celui qui convoite envie son prochain. Lorsque quelqu’un convoite, c’est qu’il désire. Lorsque quelqu’un envie, c’est qu’il désire ce qu’il n’a pas et soupire après le bien d’autrui.

La malice est du désir accumulé. La haine et la rancune sont du désir frustré.

L’ignorance est la mère du désir.

Le désir de tuer peut être transmuté en la science de guérir et de donner la vie. Le désir de voler peut être transmuté en altruisme et en charité. L’impureté mentale peut être transmutée en chasteté.

Le désir de mentir est transmuté en paroles de vérité. Le désir de médire et de calomnier est transmuté en paroles de sagesse et d’amour.

Le désir de parjurer et de blasphémer est transmuté en une suprême vénération et adoration du Divin.

Le désir de plaire par des conversations oiseuses est transmuté en silence sublime et en paroles de sagesse.

Le désir frustré de l’envie est transmuté en joie profonde à l’égard du bien d’autrui. Le désir d’accumuler, caractéristique de la convoitise, est transmuté en la joie de donner tout, jusqu’à sa propre vie, par amour pour l’humanité souffrante.

La pourriture de la malice est transmutée en l’innocence de l’enfant. La colère, la rancune et la haine sont diverses formes du désir qu’il faut transmuter en suprême douceur, en pardon infini et en suprême amour.

Nous devons transmuter les pensées, paroles et oeuvres du désir en sagesse et en amour. C’est ainsi que nous annihilons le Moi.

Lorsque nous annihilons le Moi, alors nous advient l’Intemporel, l’Eternel, la Vérité, le Christ interne. La seule façon de dissoudre le Moi, c’est d’annihiler le désir. La seule manière d’annihiler le désir, c’est de le transmuter. « Quand une loi inférieure est transcendée par une loi supérieure, la loi supérieure annule la loi inférieure. »

L’Alchimie est la science des transmutations. La base fondamentale de l’Alchimie est l’Arcane A.Z.F.

Le mental, le coeur et le sexe constituent le triangle parfait de la sainte Alchimie. La lutte est épouvantable : cerveau contre sexe, sexe contre cerveau et, ce qui est plus grave et plus terrible, c’est la lutte coeur contre coeur, tu le sais !

Beaucoup blasphèment contre la vie divine, contre Dieu, accusant le Divin inconnu d’être responsable de toutes leurs souffrances et misères. Mais la grande vie divine n’a rien à voir avec les erreurs du Moi.

Supposons qu’un homme ou une femme désirent quelque chose ; ils font alors des projets et élaborent des plans pour obtenir ce qu’ils désirent. Tout va bien tant que les choses restent à l’état de projets, mais en les mettant à exécution des problèmes peuvent surgir… Quand nos projets n’échouent pas, nous disons : Dieu est bon avec moi, il m’a accordé ce que je désirais. Mais s’ils échouent, le désir est alors frustré et le dévot se sent trahi ; il rejettera la faute sur Dieu, il blaphème contre l’Eternel, et s’il est un occultiste, un théosophe, etc., il rejette la faute sur les Seigneurs du karma ou il blasphémera contre eux.

Voilà l’humanité ! les gens ne veulent pas se rendre compte que le Divin est félicité absolue et qu’il n’a rien à voir avec la douleur. Le Moi crée sa propre douleur. Le Moi est Satan.

Ceux qui développent une mystique de la douleur sont des masochistes.

Lorsque nous dissolvons le Moi, la douleur se termine. Lorsque nous dissolvons le Moi, nous opérons une Révolution totale. Nous ne pouvons annihiler le Moi qu’au moyen d’opérations alchimiques.

Les transmutations incessantes de l’Alchimie s’effectuent en des opérations arithmétiques exactes.

Beaucoup d’étudiants masochistes en Occultisme, en Théosophie, etc., considèrent la misère, la douleur, voire même la maladie, comme une source inépuisable de lumière et de sagesse. Ces pauvres gens adorent le Moi, ces gens sont sataniques.

Dieu, ou Cela qu’est Dieu, ou le Divin, est félicité, paix et abondance.

La misère et la douleur relèvent de Satan.

Beaucoup d’autres aussi espèrent qu’ils parviendront un jour à la perfection au moyen de l’évolution et du temps. Ces derniers sont pires encore que les premiers, car ils veulent perpétuer leur Satan à travers les siècles. Ils sont pires parce qu’ils veulent perfectionner Satan (le Moi).

Satan se réjouit de se réincarner pour satisfaire ses désirs. Satan se réjouit d’accumuler des expériences ; les expériences de la vie compliquent et renforcent le Moi.

En passant par l’adolescence, la jeunesse et la maturité, l’enfant innocent et beau acquiert des expériences qui le rendent compliqué et le transforment enfin en un vieillard rusé, malicieux, méfiant…

L’homme innocent d’il y a dix-huit millions d’années est à présent l’homme des cabarets et de la bombe atomique, l’homme du capital et du crime.

Voilà donc l’évolution du Moi : un processus de complication et de renforcement de l’Ego, la projection de l’erreur à travers les siècles. Quand le Moi est dissous, l’évolution se termine. C’est cela, la Révolution totale.

L’Absolu ne se connaît pas lui-même. Mais l’Absolu veut se connaître : chaque atome supradivin doit s’auto-connaître pour avoir conscience de sa propre félicité. Une félicité inconsciente n’est pas la félicité.

En dernière analyse, l’homme n’est autre qu’un atome supradivin de l’Espace abstrait absolu. Cet atome est connu des kabbalistes sous le nom d’Aïn Soph. Il faut savoir que l’Aïn Soph envoie son Esprit dans le monde de la matière dans le but d’acquérir, pour ainsi dire, l’auto-conscience de sa propre félicité.

Lorsque l’Esprit, après avoir franchi les états de conscience minéral, végétal et animal, parvient à l’état humain, il peut retourner à l’Aïn Soph et fusionner avec l’Aïn Soph.

L’Aïn Soph devient alors conscient de sa propre félicité.

Hélas ! l’homme se laisse confondre par la matière et par les voix fatales du désir. Alors naît le Moi. Le pire désastre, c’est la perpétuation du Moi. En se réincarnant, le Satan se complique. En se réincarnant, le Satan subit les conséquences de ses propres erreurs, c’est-à-dire le karma.

Le Satan naît dans le temps et meurt dans le temps. Satan est le temps. Vouloir perfectionner Satan est une absurdité. Vouloir nous libérer avec le temps, c’est adorer Satan.

Cela qu’est Dieu, le Divin, la Vérité, est intemporel.

En recyclant la grande douleur de Satan, l’homme fonde des écoles mystiques. L’homme convertit la douleur en une Mystique. C’est là du masochisme !

Nous avons forgé à partir d’une erreur la théorie compliquée de l’évolution. L’homme a fait une erreur lorsqu’il a mangé la pomme, le fruit défendu : c’est alors qu’est né le Moi (la pomme d’Adam et Eve, c’est le sexe). Depuis lors, l’erreur ne cesse de se réincarner. C’est ainsi que se perpétue la douleur.

Ce n’est que par d’incessantes transmutations que nous dissolvons le Moi. Quand le Moi est dissous, l’évolution se termine. C’est ce que nous appelons la Révolution totale. La révolution économique et politique est une révolution partielle. Nous avons besoin d’une Révolution totale.

Après la mort absolue du Moi, l’Esprit de l’homme retourne à son Etoile intérieure qui lui a toujours souri. Cette Etoile est l’Atome supradivin de l’Espace abstrait absolu.

L’Esprit de l’homme est le Rayon de cette Etoile intérieure. Ce Rayon fut capturé par l’horrible dragon du désir. Lorsque le Rayon se libère de l’horrible bête du désir, il retourne à son Etoile intérieure. L’Etoile devient alors consciente de sa propre félicité.

Le Rayon retourne à son Etoile en gravissant la symbolique échelle de Jacob. Au cours de son retour, le Rayon acquiert une conscience angélique, puis archangélique, puis séraphinique, etc. Les hiérarchies divines sont le résultat de formidables révolutions intérieures.

La révolution partielle ne nous affranchit pas de la douleur ; c’est la douleur sous une autre forme. Il nous faut la Révolution totale. La Révolution totale est suprême Félicité.

Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.