Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie

Le mental est embouteillé dans le Moi. Toute réaction situationnelle du mental est le résultat du Moi psycho-biotypologique.

Toute perception passe des sens au mental. Le Moi traduit toutes les informations recueillies par le mental dans son propre langage de préjugés, désirs, craintes, souvenirs, préconceptions, méchanceté, fanatisme, haine, envie, jalousie, passions, etc.

Le clairvoyant a toujours un mauvais secrétaire dont il doit se libérer. Ce secrétaire est le Je, le Moi, l’Ego.

Le Moi du clairvoyant capte toutes les représentations suprasensibles qui parviennent au mental et les interprète selon ses préjugés, ses haines, sa méfiance, sa perversité, ses passions, ses souvenirs, son orgueil, sa présomption, son envie, etc. Les réactions subséquentes du clairvoyant s’avèrent le résultat de son propre Moi psycho-biotypologique.

Le clairvoyant paranoïaque est orgueilleux, il aime être isolé de la masse, il fréquente seulement quelques rares personnes, il est très intelligent, rusé, méfiant, il se sent infaillible, il se croit lui-même un grand Maître, il pense qu’il peut dominer le monde, il n’admet les raisons de personne, lui seul est savant, grand et puissant. Les clairvoyants de ce type, lorsqu’ils réagissent avec haine, malice, défiance, etc., peuvent aller jusqu’à planifier froidement un assassinat intellectuel.

Le clairvoyant neurasthénoïde a une double personnalité ; n’est-il pas plus tôt en train de prier et de prêcher des choses ineffables qu’on le voit l’instant d’après insulter des gens ou parler de fusillades, de combats, de guerre, de violence, etc. Les clairvoyants de cette sorte, devant une représentation désagréable, réagissent en calomniant, insultant, frappant, tuant… Lorsqu’une de leurs personnalités se sent inhibée ou humiliée, elle demande pardon et parle avec dévotion, pour se niveler, se rabaisser. Une fois leur but atteint, l’autre personnalité réagit alors avec orgueil, colère, prétention, violence, trahison…

Une analyse profonde nous a conduit à la conclusion que Judas Iscariote était un neurasthénoïde. Judas avait une double personnalité : ne suit-il pas le Maître qu’il est aussitôt après contre le Maître, il donne un baiser le Maître, puis il le livre, il se repent et enfin se suicide. Voilà le type neurasthénoïde.

Chez le Christ, le Je, le Moi, n’existe pas. Ainsi, il ne réagit pas devant les calomnies, les affronts, les railleries, les menaces, le fouet, etc. Le Christ étonne par sa terrible sérénité. Le Christ crucifié a dit seulement ceci : « Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». En le Christ il n’y a pas de Moi, c’est pour cela qu’il ne réagit pas et qu’il ne juge personne. Le Christ est un clairvoyant parfait qui sait voir avec compréhension, sans juger, sans interpréter, parce qu’il n’a pas de Moi. Le Christ est un clairvoyant qui voit, comprend et sait. Le Christ est l’Esprit universel de Vie incarné en Jésus de Nazareth.

Le clairvoyant doit apprendre à contempler les représentations internes sans l’intervention du Moi. Voir sans juger, sans traduire, sans a priori, sans fanatisme, sans passion… Le clairvoyant doit être hautement compréhensif.

Un clairvoyant schizophrénique avec ses réactions violentes instantanées et terribles, peut tomber dans les pires délits lorsqu’il réagit face à une représentation désagréable.

Un clairvoyant schizoïde hypersensible est habituellement triste, mélancolique, concentré sur lui-même, introspectif ; il a des idées sombres, il se lasse de tout travail intellectuel, etc. Le clairvoyant schizoïde, s’il n’est pas rigoureusement analytique, peut réagir devant une représentation désagréable en tuant d’autres gens pour ensuite se suicider.

Le clairvoyant masochiste aime se fouetter lui-même en présence de représentations mystiques, ou s’infliger de terribles pénitences jusqu’à en mourir même.

La clairvoyance exige une pensée logique et un jugement précis. Pour être un clairvoyant chevronné, il faut avoir un équilibre mental parfait. Un clairvoyant atteint de quelque traumatisme psychique peut subir de sérieuses perturbations mentales et créer inconsciemment dans le monde mental des images fatales. Lorsque le clairvoyant mentalement perturbé contemple ses propres créations suprasensibles, il peut recevoir un choc nerveux et émotif, ou un jaillissement vertigineux, un accès imprévisible et violent d’émotion qui le conduira tout droit vers l’abîme du délit. Le traumatisme psychique est le résultat d’une grande douleur morale, ou d’un moment de frayeur intense, ou de la perte d’un être cher, etc.

Le clairvoyant sadomasochiste a atteint un tel niveau de perversion sexuelle qu’il devient facilement un assassin mystico-érotique. Le clairvoyant sadomasochiste aime les douces cruautés et sombre parfois dans les cultes phalliques les plus sanglants. Les messes noires du Moyen Age avec des femmes nues allongées sur l’autel et le meurtre d’enfants innocents sont des exemples saisissants de ce genre de clairvoyance ténébreuse et fatale.

Les sacrifices humains de tous les temps et de toutes les religions sont le résultat de la clairvoyance sadomasochiste. La coutume barbare d’assassiner des gens sur l’autel lors du rituel liturgique est un exemple éloquent de ce qu’est la clairvoyance de type sadomasochiste.

Au XVe siècle, on célébrait des messes noires avec sacrifices humains dans nombre de châteaux médiévaux. Le Maréchal Gilles de Retz, à Tiffauges, en France, avait dans son château une Eglise où le Prêtre célébrait des messes noires. Gilles de Retz fut accusé d’avoir assassiné deux cents enfants au cours de ses messes noires. Catherine de Médicis également, dit-on, faisait célébrer des messes noires avec des sacrifices d’enfants innocents.

Le sabbat avec ses messes noires et sa sorcellerie rivalisait avec les prêtres du « Saint-Office », de l’Inquisition catholique, dans le meurtre d’innocents enfants. Voilà ce qu’est la clairvoyance sadomasochiste criminelle et terriblement perverse.

C’est seulement par la décapitation et la dissolution du Moi psycho-biotypologique que nous portons en nous, que nous pourrons être des clairvoyants parfaits.

Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.