Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie

Le cerveau comporte cinq parties fondamentales :

  1. l’encéphale ;
  2. le cervelet ;
  3. le cerveau moyen ;
  4. la moelle oblongue ou cerveau moyen oblong ;
  5. et le pons ou pont de Varole.

Ceux qui prétendent que l’encéphale gouverne l’intelligence, la mémoire, la volonté, etc., ne connaissent sûrement pas l’existence du corps mental. Ces personnes doivent étudier les six volumes de La Doctrine Secrète dont l’auteur est Helena Petrovna Blavatsky.

Le cerveau est fait pour élaborer la pensée mais il n’est pas la pensée. Le cerveau est un instrument du mental mais il n’est pas le mental. Nous devons distinguer le cerveau du mental. Il nous faut étudier l’étroite relation entre le cerveau et le mental.

Dans les chapitres précédents nous avons parlé du corps astral. Nous avons dit alors qu’à l’intérieur de l’astral il y a le mental ainsi que les principes animiques et spirituels de l’homme. Le mental est un corps subtil merveilleux dont la supraphysiologie et la suprapathologie sont en relation intime avec le système nerveux cérébro-spinal et le cerveau.

La pensée est une fonction du corps mental. L’homme peut penser sans le cerveau physique, de façon indépendante de la matière cérébrale. Ceci a déjà été démontré dans les laboratoires scientifiques où l’on a réussi à matérialiser des entités désincarnées.

Nous parlons ici de faits concrets déjà démontrés ; si le lecteur n’a rien lu au sujet des matérialisations de Katie King effectuées par la médium Florence Cook dans le laboratoire de William Crookes, ce n’est pas notre faute. La réalité concrète, c’est que le véhicule astral de la défunte Katie King s’est matérialisé durant trois années consécutives dans un laboratoire scientifique. Alors les savants virent, entendirent et palpèrent… Cette entité s’est soumise à des expériences de toutes sortes.

Il n’y eut là aucune fraude car les scientifiques ont tout contrôlé rigoureusement afin d’éviter la plus infime possibilité de fraude. Après ces trois ans d’expérimentations, Katie King s’est dématérialisée lentement en présence d’appareils photographiques, et elle a même laissé aux hommes de science une boucle de cheveux comme preuve ultime de la réalité de sa matérialisation. Ce dont nous sommes en train de parler s’appuie donc sur des faits démontrés.

L’encéphale est gouverné par le mental, mais le mental n’est pas régi par l’encéphale. L’encéphale est l’instrument des émotions et de la conscience, mais il ne produit pas les émotions, ni la conscience. Ce qui est logique ne peut être réfuté par l’ignorance. La logique est la logique. Ceux qui affirment que le cerveau produit la pensée, l’émotion et la conscience sont des ignorants, parce qu’ils n’ont pas étudié le corps mental. Rien ne peut être réfuté sur la base de l’ignorance. Il faut que les ignorants étudient.

Les douze paires de nerfs crâniens nous démontrent le principe hermétique qui déclare : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». S’il existe en haut un Zodiaque avec douze constellations, il y a ici-bas le zodiaque-homme avec ses douze paires de nerfs crâniens. Chaque paire de nerfs contrôle une certaine région du corps. Les douze paires de nerfs du zodiaque-homme sont sous le contrôle des douze constellations du Zodiaque céleste.

Ces nerfs sont : 1° l’olfactif ; 2° l’optique ; 3° l’oculomoteur commun ; 4° le pathétique ou trochléaire ; 5° le trijumeau ; 6° l’abducteur ou oculaire externe ; 7° le facial ; 8° l’auditif ou acoustique ; 9° le glosso-pharyngien ; 10° le pneumogastrique ou nerf vague ; 11° le spinal ; 12° l’hypoglosse.

Ces douze paires de nerfs informent le mental de tout ce qui se passe dans le zodiaque humain. Le « bureau » qui recueille ces informations est le cerveau, et le mental est l’administrateur du bureau.

Les informations provenant du monde extérieur sont captées par les organes des sens, les organes de perception externe. Ces informations sont acheminées au bureau cérébral où l’administrateur les étudie et les analyse. Malheureusement, cet administrateur a toujours un mauvais secrétaire qui le trahit. Ce mauvais fonctionnaire c’est le Je, le Moi, l’Ego.

Nous allons par exemple à un cinéma où l’on projette un film érotique. Toutes les perceptions qui nous viennent du film sont recueillies par l’administrateur dans son cabinet cérébral. L’administrateur étudie le film, le contemple et se divertit. Le secrétaire, à la dérobée, en grand secret, vole les images érotiques et les reproduit pour son compte dans le plan mental de la grande nature. Ces images deviennent alors des « effigies » vivantes du monde mental. Plus tard, au cours du sommeil nocturne, le mental embouteillé dans le Moi va se trouver à forniquer avec ces effigies mentales, ce qui provoquera une pollution nocturne.

Ainsi, le dormeur fornique avec les images mentales qu’il a lui-même créées. Le dormeur voit ces images de façon clairvoyante. C’est là, évidemment, de la clairvoyance inconsciente.

Prenons un autre exemple : un individu est jaloux et s’imagine que son ami essaie de lui voler sa femme. Le Moi va élaborer en secret les scènes imaginées par l’individu ; suivent les rêves nocturnes où celui-ci voit un drame horrible : sa femme commettant l’adultère avec son ami, etc. Voilà encore de la clairvoyance inconsciente. Si le clairvoyant est une personne oligophrénique, il pourra assassiner vilement son ami. S’il est un neurasthénoïde, il pourra aussi l’insulter, le calomnier – avant de l’assassiner. S’il est paranoïaque, il planifiera intellectuellement un meurtre techniquement parfait. S’il est schizophrène, il rompra violemment l’amitié. Si c’est un sadomasochiste, il pourra assassiner sa femme de la façon la plus horrible. Si c’est un schizoïde très cultivé avec une base génotypique épileptoïde, il peut avoir reçu un choc émotionnel très intense qui le poussera à commettre le délit de l’homicide, après quoi il tombera dans un état de collapsus psychique global.

La plupart des clairvoyants sombrent dans l’abîme de la délinquance par manque de culture et de discipline intellectuelle. Supposons qu’un clairvoyant se défie d’un ami, croyant qu’il est un magicien noir. Le Moi du clairvoyant élabore dans son inconscient les images les plus terribles, qui apparaîtront ensuite dans ses rêves : c’est de la clairvoyance inconsciente. La personne peut alors subir une réaction situationnelle intolérable qui la conduira à la calomnie, à l’injure publique, à la diffamation, au meurtre…

Toutes les perceptions clairvoyantes passent par le cervelet. Franchissant ensuite le pont de Varole, elles arrivent au cerveau. Lorsqu’elles parviennent au cerveau, les perceptions inconscientes deviennent conscientes.

Le pont de Varole relie le cerveau moyen à la moelle et aux deux fameux hémisphères cérébraux.

A une époque très ancienne, le cerveau n’était constitué que de la moelle oblongue qui contrôlait parfaitement toutes les cellules de l’organisme humain.

La moelle comporte sept centres qui contrôlent l’éternuement, la toux, la succion et la mastication, la déglutition, le vomissement, le fonctionnement des glandes salivaires et gastriques et la fermeture des paupières.

Une partie du cerveau moyen unit les deux hémisphères cérébraux au cervelet et au pont de Varole par lesquels passent les perceptions clairvoyantes. Tous les centres qui contrôlent l’organisme humain se trouvent dans les diverses régions fonctionnelles du cerveau. Souvent, une perception clairvoyante se grave dans une petite zone cérébrale d’une manière fixe. C’est comme une image gravée sur une plaque photographique. Le mental perçoit alors à tout instant cette image provenant de la clairvoyance inconsciente. Les médecins résolvent ce problème en extirpant la zone où l’image est gravée.

Un cas concret de clairvoyance inconsciente et d’homicide est celui de l’assassinat du grand politicien colombien Jorge Eliecer Gaïtan. Les investigations des autorités ont démontré que l’assassin était un membre actif de l’école Amorc de San José (en Californie). Il semblerait en outre qu’il fut expulsé de cette école parce qu’on le considérait déséquilibré mental. Cet individu était un clairvoyant inconscient. Il alluma un jour deux cierges devant l’autel, selon le rituel rose-croix Amorc, et dans le miroir il vit alors deux images. Celle de Simon Bolivar et celle de Francisco de Paula Santander. Il se croyait lui-même la réincarnation de Bolivar et il pensait que Jorge Eliecer Gaïtan était la réincarnation de Santander, l’ennemi de Bolivar.

L’assassin se dit à lui-même : « Santander m’a tué dans ma réincarnation passée, mais à présent je vais me venger et c’est moi qui le tuerai ». Le 9 avril, le jour où l’affaire s’est déroulée, il tua traîtreusement Jorge Eliecer Gaïtan alors que le politicien sortait du palais du gouvernement de Bogota. Les experts en balistique considèrent que le meurtrier avait dû beaucoup s’entraîner au tir à blanc avant l’homicide. Les trois balles dans le dos ont été tirées avec justesse, avec précision.

Ce qui suivit fut épouvantable. Le monde entier en fut sidéré. Les foules échauffées se lancèrent à la bataille contre le gouvernement, et si ce n’avait été de l’astuce d’un politicien libéral très rusé, le peuple aurait pris d’assaut le palais de la présidence…

Ceci est un exemple concret d’homicide lié à la clairvoyance inconsciente.

Il n’y a aucun doute que la vision dans le miroir a été le ressort secret du crime. Le reste a été fait par les politiciens ennemis de Gaïtan. Peut-être même ont-ils financé le crime, acheté l’assassin, etc. Mais le ressort secret reste la clairvoyance inconsciente ; le mental déséquilibré de l’assassin a cru aux images qui étaient projetées dans le miroir, c’est tout.

La clairvoyance inconsciente est la cause secrète de la majorité des homicides.

La psychiatrie juridique doit élargir davantage son champ de recherche. Les perceptions de la clairvoyance inconsciente restent souvent gravées dans les tréfonds inconscients du mental humain, où elles se font tentation secrète qui induit au délit. Au fond de tout être humain il y a des facteurs inconscients qui peuvent le conduire à l’homicide. Les ressorts secrets des crimes sont généralement inconscients.

Beaucoup de saints avaient leur inconscient rempli de passion charnelle, de sadisme, de larcins, de violence, de meurtre, de jalousie, de haine, de ressentiments, etc. En prenant conscience de cela, ces saints ont souffert horriblement. Ils tombaient durant leur sommeil dans les plus épouvantables crimes. Ces saints étaient dans leur inconscient de grands pécheurs. Et lorsqu’ils s’éveillaient, ils comprenaient leur épouvantable misère morale et se livraient à de terribles pénitences, portant la haire et le cilice.

Ceux qui réussissent à rendre leur conscience consciente d’un défaut moral pourront désintégrer totalement ce défaut. Quand un homme désintègre tous ses défauts, alors le Moi se dissout. Lorsque le Moi est dissous, la Vérité nous advient. Nous sommes alors des clairvoyants parfaits.

La Vérité naît de la compréhension créatrice. La Vérité est atemporelle, éternelle, divine. Le Moi ne peut connaître la Vérité parce que le Moi est un agglomérat de souvenirs ; le Moi appartient au temps. Le Moi naît dans le temps et meurt dans le temps. La mort est une soustraction de fractions. Une fois l’opération arithmétique terminée, seules restent les valeurs qui, plus tard, se réincarneront. Ces valeurs constituent le Je, le Moi, l’Ego réincarnant.

Le Moi est une illusion, et tout crime, tout délit, tout vice, est le résultat fatal de la manifestation du Moi, de l’Ego. L’origine de la douleur, c’est le Moi. Lorsque nous annihilons le désir, le Moi se dissout ; là où est le Moi, la Vérité n’y est pas, parce que la Vérité et le Moi sont incompatibles.

Le Moi est une erreur transitoire de la « Roue du Samsara » (la Roue des réincarnations et du karma). Le Moi est l’hérésie de la séparativité.

Le Moi est l’origine de l’égoïsme, de la haine, de la fornication, de l’adultère, de l’envie, de la colère, etc. Le Moi est la soif de plaisirs et la source de l’orgueil et de la vanité. Pour incarner la Vérité, il faut dissoudre le Moi. Pour atteindre la Paix intérieure, il est nécessaire de dissoudre le Je, le Moi. Pour parvenir à la clairvoyance parfaite et la suprême illumination, il est indispensable de dissoudre le Moi.

La Vérité est le Christ interne de tout homme.

Le Moi est le Satan que nous portons à l’intérieur de nous.

Là où est le Moi, il ne peut y avoir la Vérité.

Ceux qui divisent le Moi en deux Moi opposés, l’un supérieur et l’autre inférieur, marchent sur le sentier de l’erreur. Ceux qui affirment l’existence d’un Moi divin, divinisent Satan.

L’Esprit individuel n’existe pas. Seul existe l’Esprit universel de Vie.

L’étincelle immortelle de tout homme est l’Etre, est l’Esprit universel éternel et plein de suprême félicité.

Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.