Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

Il est clair que nous, les frères du Temple des Deux fois Nés, avions éliminé de notre psychisme divers éléments subjectifs infrahumains, mais après être passés par les huit initiations, nous désirions, de toutes les forces de notre âme, entrer dans les travaux magiques ésotériques de la Montagne de la Résurrection.

On nous dit dans le Temple, que nous devions attendre avec beaucoup de patience l’Abbé du Monastère, par suite, les heures s’écoulèrent longues et ennuyeuses, d’une monotonie insupportable, le Vénérable ne semblait pressé d’aucune façon.

Quelques-uns de ces Vétérans de la Première Montagne allaient, venaient, ici et là en protestant, impatients du singulier retard du Supérieur.

Il y a des cas surprenants dans la vie et l’un d’entre eux fut l’entrée étonnante de l’Abbé du Temple. Tous les frères de l’ordre sacré en furent stupéfaits, car parmi les nôtres quelques-uns avaient déjà perdu l’espoir de voir le Maître.

Face à la confrérie sacrée, le Vénérable prit la parole : « Il vous manque, Frères, deux vertus que celui-ci possède », dit-il en pointant son index vers moi.

Puis, d’une manière à la fois douce et impérative, il m’ordonna : « Dites-leur, Frère, quelles sont ces deux vertus ! ».

« Il faut savoir être patient, il faut savoir être serein », m’exclamais-je d’une voix claire et posée.

« Vous voyez ! êtes-vous convaincus ? » tonna l’Abbé solennellement. Tous les Adeptes, aussi effrayés qu’émerveillés, décidèrent de garder un silence respectueux.

Incontestablement, tous les membres de la Congrégation sauf moi furent ajournés, car seule mon insignifiante personne qui ne vaut rien, sortit victorieuse de la difficile épreuve.

L’austère Hiérophante m’offrit ensuite une belle orange, j’en compris immédiatement le sens profond.

Beaucoup plus tard, j’eus à comparaître devant la Confrérie d’un autre monastère de la Fraternité blanche universelle dans le but précis de recevoir des instructions et de signer des documents.

Alors on me prévint avec les paroles suivantes : « Tu dois très bien te protéger du froid lunaire ».

Après une longue continence, il me fut urgent de retourner à la Forge ardente de Vulcain, car incontestablement, de Montagne en Montagne, existent toujours de longues périodes d’abstinence sexuelle.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

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