Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

Flanqué de murailles intellectuelles, excédé par tant de théories compliquées et difficiles, je résolus de voyager vers les côtes tropicales de la mer des Caraïbes.

Assis là-bas au loin comme un ermite de l’ancien temps, à l’ombre taciturne d’un arbre solitaire, je résolus d’enterrer tout ce cortège pénible de vain rationalisme.

Avec le mental en blanc, en partant du zéro radical, j’entrais dans une profonde méditation et je cherchais à l’intérieur de moi-même le Maître secret.

Je confesse sans ambages et avec une totale sincérité que je pris très au sérieux cette phrase du testament de la sagesse antique qui dit textuellement :

Avant que la fausse aurore ne se lève sur la Terre, ceux qui survivront à l’ouragan et à la tourmente loueront l’Intime et les héros de l’aurore apparaîtront devant eux.

Je cherchais évidemment l’Intime, je l’adorais dans le secret de la méditation, je lui rendais un culte.

Je savais que je le trouverais à l’intérieur de moi-même, dans les recoins cachés de mon âme, et les résultats ne se firent pas attendre longtemps.

Plus tard, je dus m’éloigner de la plage de sable pour me réfugier dans d’autres terres et dans d’autres lieux.

Mais, où que je fusse, je continuais mes pratiques de méditation ; allongé sur le lit ou sur le dur plancher, je me mettais dans la position de l’étoile flamboyante, pieds et bras ouverts à droite et à gauche, avec le corps complètement relaxé.

Je fermais les yeux pour que rien au monde ne puisse me distraire ; je m’enivrais ensuite avec le vin de la méditation contenu dans la coupe de la parfaite concentration.

Incontestablement, au fur et à mesure que j’intensifiais mes pratiques, je sentais que je m’approchais réellement de l’Intime.

Les vanités du monde ne m’intéressaient pas ; je savais bien que toutes les choses de cette vallée de larmes sont périssables.

L’Intime et ses réponses instantanées et secrètes étaient les uniques choses qui m’intéressaient réellement.

Il existe des festivités cosmiques extraordinaires qui ne peuvent jamais être oubliées et les Divins et les humains le savent bien.

Au moment où j’écris ces lignes, le souvenir d’une aube agréable me vient à l’esprit.

Depuis le jardin intérieur de ma maison, loin du corps planétaire, humblement agenouillé, j’appelais l’Intime en le réclamant à haute voix.

Le bienheureux passa le seuil de ma demeure ; je le vis venir vers moi d’un pas triomphant.

Vêtu d’un précieux zéphyr et d’une ineffable tunique blanche, l’adorable vint vers moi ; je le contemplais, heureux.

La splendide couronne des Hiérophantes brillait sur sa tête céleste ; tout son corps était fait de la nature de la félicité.

Dans sa main droite resplendissaient toutes les pierres précieuses dont parle l’Apocalypse de Saint-Jean.

Le Seigneur empoignait avec fermeté le Bâton de Mercure, le sceptre des rois, le bâton des Patriarches.

En me prenant dans ses bras, le Vénérable me dit avec une voix de paradis des choses que les êtres terrestres ne peuvent pas comprendre.

Le Seigneur de Perfection me transporta alors à la planète Vénus, très loin des ennuis de ce monde.

C’est ainsi que je m’approchais de l’Intime par le chemin secret de la profonde méditation intérieure, j’en parle maintenant parce que.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

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