Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Sept Paroles

Traité d’Occultisme élémentaire.

Voici les « sept paroles » que le Christ Jésus a prononcées sur la Croix :

1. Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font.

2. En vérité, je te le dis, aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis.

3. Femme, voici ton fils ; et toi, voici ta mère.

4. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

5. J’ai soif.

6. Tout est consommé.

7. Mon Père, entre tes mains je remets mon Esprit.

Les sept paroles du Christ ne figurent pas toutes dans chacun des Evangiles ; elles se trouvent disséminées dans les quatre récits évangéliques.

Lorsque l’Initié a fait monter la Kundalini du corps astral jusqu’au coeur, il passe alors par la Mort et la Résurrection symboliques de Notre Seigneur Jésus-Christ.

L’Initié vit alors, dans les mondes internes, tout le drame du Golgotha en corps astral.

Son Judas l’assassine, et un fils du Judas cloue dans le coeur de l’Initié la lance avec laquelle Longin a transpercé le flanc du Seigneur. Puis on confie à l’Initié les sept paroles terribles du Calvaire, qui donnent au Maître le pouvoir sur les sept grands plans cosmiques. Ces sept paroles sont écrites en caractères de feu sur les sept colonnes du temple terriblement divin de la Sagesse.

Tout ce drame du Calvaire doit être vécu à l’intérieur du plan astral, lorsque le troisième degré de pouvoir du Feu a été complété.

Les sept paroles correspondent aux sept degrés de pouvoir du Feu et aux sept langues de Feu ardent du Dragon de la Sagesse. Quand le troisième degré de pouvoir du Feu parvient au coeur, celui-ci brille et resplendit comme un soleil d’une extraordinaire beauté.

Le troisième degré de pouvoir du Feu christifie totalement le corps astral et ouvre complètement les chakras du corps astral.

Chez les personnes communes et ordinaires, les chakras ne sont que les sens de l’âme animale, en relation intime avec les fonctions psycho-biologiques de l’organisme humain. Les Tattvas entrent dans nos glandes endocrines pour se convertir en hormones, et les chakras astraux son précisément la porte d’entrée pour les Tattvas. Lorsque le troisième degré du pouvoir du Feu christifie le corps astral les chakras se convertissent alors en les sept églises dont nous parle l’Apocalypse.

Nous disions, dans notre oeuvre intitulée La Révolution de Bel, que les sept églises prennent racine dans l’Ame Esprit ou Corps de la Conscience, et il en est bien ainsi mais le troisième degré du pouvoir du Feu ouvre les chakras astraux, lesquels deviennent alors les sept églises elles mêmes. Ils n’étaient avant cela que des sens de l’âme animale.

Celui qui se préoccupe uniquement du développement des chakras, sans travailler à sa Christification, se transforme en un magicien noir.

Le dieu Agni, dieu du Feu, restaure les pouvoirs ignés de chaque corps à travers chacune des sept grandes Initiations des Mystères Majeurs. Quand on le voit par la clairvoyance, le dieu Agni ressemble à un enfant nouveau-né ; il est une Majesté terrible de l’Univers.

L’événement du Golgotha dans notre corps astral convertit ce corps en un Nazaréen vivant, plein de pouvoir et de gloire. C’est pourquoi nous disons, dans notre Rituel : « Je crois au Fils, le Crestos Cosmique, la puissante Médiation astrale qui relie notre personnalité physique à l’immanence suprême du Père Solaire ».

Dans la troisième Initiation des Mystères Majeurs, le corps astral passe par la Mort et la Résurrection symboliques du divin Rabbi de Galilée. Et, par clairvoyance, nous voyons alors le Fils de l’homme, notre Crestos, sur sa Croix, puis nous le voyons entrer dans son Saint-Sépulcre de verre, avant la Résurrection. L’Initié est éprouvé ensuite par une Puissance sidérale et les magiciens noirs, remplis de colère, l’attaquent sans répit. Les sept paroles rendent l’Initié tout-puissant, invulnérable.

Le nom occulte du corps astral est : Zaphnath-Paaneah.

Le premier des deux mots composant ce nom, Zaphnath, est un mantra qui correspond à notre astral inférieur ; le deuxième mot, Paaneah, est le Fils, notre Crestos cosmique qui relie notre personnalité physique à l’immanence suprême du Père Solaire.

Nos disciples doivent acquérir le pouvoir de sortir en corps astral. Ce pouvoir s’acquiert en vocalisant chaque jour, pendant une heure, le mantra sacré Ehipto. La voyelle E fait vibrer la glande thyroïde et confère à l’homme le pouvoir de l’ouïe occulte (la clairaudience). Le H éveille le chakra du foie, et quand ce chakra a atteint son plein développement, l’homme peut alors entrer et sortir de son corps chaque fois qu’il le veut. La voyelle I combinée avec la lettre P développe chez l’homme la clairvoyance et le pouvoir de sortir en corps astral par la « fenêtre de Brahma », qui est la glande pinéale. La lettre T frappe la voyelle O, qui est en relation intime avec le chakra du coeur, et l’éveil de ce chakra confère à l’homme le pouvoir de se dégager de son enveloppe physique pour sortir en corps astral.

Voici la prononciation correcte de ce mantra :

Eéééé Hhhhh Iiiii P T Ooooo.

La raison pour laquelle plusieurs n’ont pas encore réussi à sortir en corps astral avec nos clés, c’est qu’ils ne possèdent pas ce pouvoir ; ils doivent donc d’abord l’acquérir en vocalisant quotidiennement pendant une heure le mantra Ehipto. Ce mantra développe complètement les chakras liés au développement du corps astral, et ainsi le disciple acquiert le pouvoir d’entrer et de sortir du corps physique à volonté.

Le mantra égyptien utilisé pour sortir en corps astral est Faraon. Ce mantra doit être vocalisé pendant le moment de transition entre la veille et le sommeil, en gardant le mental fixé sur les pyramides d’Egypte. La prononciation correcte de ce mantra est la suivante :

F Aaaaa Rrrrr Aaaaa Ooooo Nnnnn.

Ce mantra est spécialement pour sortir en corps astral ; on le prononcera, comme nous l’avons dit, durant la phase, de transition entre la veille et le sommeil, en concentrant le mental sur les pyramides d’Egypte ; mais, nous le répétons, les disciples qui n’ont pas le pouvoir de sortir en corps astral doivent d’abord l’acquérir, en vocalisant quotidiennement le mantra Ehipto.

Avec la troisième Initiation des Mystères Majeurs, la Mort, l’Ensevelissement et la Résurrection de notre Crestos s’accomplissent en nous.

Et, au troisième jour, notre Médiateur, notre Corps Astral ou Crestos Cosmique, se lève de son cercueil de cristal (son Saint-Sépulcre). Et il est reçu dans les mondes supérieurs de conscience ; on y célèbre la Résurrection dans une fête solennelle.

Le Maître interne assiste à sa fête solennelle sans véhicule matériel d’aucune espèce. Sublime est la victoire sur la mort !.

« Où est, ô Mort, ton aiguillon ?,. sépulcre, où est ta victoire ? ».

Le mantra Ephraïm a le pouvoir de développer tous les chakras et pouvoirs de notre Crestos Cosmique. Ce mantra se prononce ainsi : Eéééé P Hhhhh Rrrrr Aaaaa Iiiii Mmmmm.

Avec ce puissant mantra égyptien, tous les pouvoirs occultes du corps astral entrent en activité.

La voyelle H se prononce comme un profond soupir, et la lettre P donne de la force à cette voyelle, comme lorsqu’on souffle de l’air à travers les lèvres serrées.

Un prêtre catholique demanda un jour à un mage aztèque : « Comment appelles-tu Dieu ? ». Et le mage aztèque lui répondit en poussant un profond soupir. Ce soupir, c’est la voyelle H, ce H que l’on retrouve dans le mot haleine. Le H est une voyelle, quoi qu’en disent les grammairiens. Le H est l’haleine de la vie, le souffle igné, et lorsqu’on le combine avec la lettre P, comme ceci : « PH », on a comme la sensation de répercuter avec les lèvres le souffle de la vie. Ainsi donc, ce mantra renferme de grands pouvoirs.

La voyelle E développe le chakra de la thyroïde et les pouvoirs du mental. Le PH conduit le souffle igné à tous les chakras du corps astral, pour les éveiller. Le mantra RA fait vibrer tous les chakras du corps astral de l’homme. La voyelle I éveille les chakras de la tête et, combinée avec la voyelle M, ainsi : « I M », elle acquiert un pouvoir terrible qui, se transmettant à tous les chakras astraux, les anime et les enflamme.

La voyelle M se prononce comme un son que l’on sent vibrer dans la bouche mais qui, comme les lèvres sont fermées, doit sortir par le nez. Cette voyelle M renferme des pouvoirs terribles.

Tout le secret de la Résurrection de notre Crestos réside dans la coupe d’argent de Benjamin.

Les Naasséniens utilisaient, comme symbole sacré, un calice. « Ils y prenaient le Semen de Benjamin ; ils disaient que ce Semen était composé de vin et d’eau ».

Benjamin est un symbole qui représente le fond même de notre véhicule astral ; il figure précisément notre Crestos, lequel doit passer par la Mort symbolique de notre Seigneur Jésus-Christ. La coupe d’argent que l’on trouva dans le sac de Benjamin est notre Saint-Graal, notre calice divin, rempli d’énergie séminale, du vin de Lumière, du sang rédempteur. En buvant dans le calice de Benjamin, nous parvenons à la Résurrection de notre Crestos.

En examinant attentivement la Résurrection de notre Crestos ou Médiateur astral, nous pouvons voir par clairvoyance un fondement essentiel, un principe animique indépendant, un Astral supérieur représenté par Benjamin, frère bien-aimé de Joseph, fils de Jacob.

Cet Astral divin demeure pendant trois jours dans son tombeau de cristal ou Saint-Sépulcre. Et au troisième jour il s’unit, se fusionne avec l’Intime, et se lève de sa tombe. Tout cela est le processus initiatique de la troisième Initiation des Mystères Majeurs.

La légende de Joseph, fils de Jacob, décrit le processus initiatique de notre Crestos. Joseph représente le corps astral de l’homme et Benjamin représente cet Astral supérieur, ce Crestos divin, enfermé à l’intérieur du corps astral de l’homme, comme la coupe d’argent dans le sac de Benjamin. Ce sac est le corps astral proprement dit, et la coupe d’argent de Benjamin est notre Crestos, est Benjamin lui-même, est l’Astral supérieur. Et c’est au moyen de cet Astral divin, supérieur, que nous retournons à notre Père. Joseph est retourné voir son père Jacob au moyen de Benjamin.

Si nous observons l’épi de blé, nous le voyons croître, millimètre par millimètre, sous les puissants rayons du soleil, jusqu’à produire le grain ; une fois le grain produit, le reste meurt.

A l’intérieur de notre sac de Benjamin, c’est-à-dire à l’intérieur de notre corps astral, se trouve le calice de notre énergie sexuelle, par le pouvoir de laquelle se forme une espèce d’Astral indépendant et supérieur qui, après trois jours, s’unit et se fusionne avec l’Intime dans la Résurrection.

Ce nouvel Astral est, précisément, notre Crestos ; celui-ci quitte le sac de Benjamin, s’échappe du « sac » astral dans lequel il s’est formé, de la même façon que le papillon s’échappe de sa chrysalide. Et le nouvel Astral s’exclame : « Il est écrit, je demeurerai au milieu de tes lombes ».

La vie s’alimente avec la mort, et la mort travaille pour la vie. Nos vieilles passions meurent pour que surgisse la vie. Ce nouvel Astral est un Plérôme ineffable. Il est un nectar rempli de perfections. Il est le summum de la Sagesse.

Les théosophes, les rosicruciens et les spiritistes parlent beaucoup du corps astral et croient qu’ils le connaissent à merveille. Mais lequel d’entre eux a jamais parlé une seule fois, dans sa vie, du troisième Serpent igné, de l’ultrabiologie et de l’ultraphysiologie de l’Astral supérieur ?. Lequel d’entre eux sait qu’à l’intérieur du corps astral se forme un autre corps astral supérieur ?. Ces frères sauraient-ils de quelle façon s’élève notre troisième Serpent par le canal .médullaire extrêmement fin de notre Benjamin ou Astral supérieur ?.

J’ose affirmer que tous les livres qui ont été écrits dans le monde sur la Théosophie, le Rosicrucisme, le Spiritisme, etc., sont aujourd’hui complètement désuets, révolus, dans notre Ere nouvelle du Verseau, et qu’on doit par conséquent les réviser pour en extraire uniquement l’essentiel.

Moi, Samaël Aun Weor, je livre ici à l’humanité l’authentique Message que la Loge Blanche adresse au genre humain pour la nouvelle Ere du Verseau.

Dieu a livré aux hommes la Sagesse du Serpent. Que veulent-ils de plus ?. Cette Science n’est pas de moi ; cette Science vient de Dieu. Ma personne ne vaut rien ; l’OEuvre est tout ; je ne suis rien d’autre qu’un émissaire.

Tout le monde ne possède pas l’Astral supérieur. Cet Astral, on doit l’engendrer, et on l’engendre en pratiquant intensément la Magie sexuelle avec sa femme, ou la femme avec son mari. C’est ainsi que l’on forme le Christ en nous. Voilà pourquoi nous, les Gnostiques, nous affirmons qu’il existe deux sortes de naissance : la naissance de la chair, qui provient du coït, et une autre naissance, différente, dans laquelle le coït n’est pas nécessaire. Du premier type de naissance, c’est-à-dire du coït des fornicateurs, sortent des hommes condamnés à la mort, et de la deuxième forme de naissance, c’est-à-dire de la Magie sexuelle ou conception de l’Esprit-Saint, sortent des Anges, sort notre Crestos, sort notre nouveau Corps Astral ou Christ Médiateur.

Ainsi donc, le Sentier du foyer domestique, vécu avec sagesse et amour, nous conduit au bonheur ineffable du Nirvana. La femme est le chemin. La femme est la porte.

Après la Résurrection de notre Crestos, l’Initié doit descendre dans les mondes submergés de l’ennemi secret.

On dit qu’après la Résurrection, le Christ a dû descendre aux enfers pour en faire sortir les âmes de nos premiers parents, d’Abraham, de Jacob, etc. Ceci est un symbole vivant de ce que doit vivre l’Initié après sa Résurrection.

Il est déplorable que la Bible luthérienne ait supprimé du texte original ces passages significatifs, et il ne fait pas de doute que cela est dû à l’ignorance même des sectes protestantes. Bien que les protestants assurent que Luther a fait sa traduction à partir de l’original grec authentique, il n’en est pas ainsi, parce que Martin Luther ne connaissait pas le grec.

Nous, les Gnostiques, nous sommes les seuls à posséder les textes grecs originaux des Saintes Ecritures, à l’intérieur de notre Sainte Eglise Gnostique. La Bible est le livre sacré des Gnostiques et seuls les Gnostiques peuvent la comprendre.

La Bible luthérienne est basée sur les travaux de Saint-Jérôme, lesquels sont intentionnellement incorrects, car Saint-Jérôme, se conformant aux ordres qu’il avait reçus du pape Damase 1er, a dû arranger les choses pour les accommoder aux intérêts du catholicisme romain. Saint-Jérôme est le véritable auteur de la Vulgate latine.

Ainsi donc, avant l’Ascension, le Christ est apparu à ses disciples à plusieurs reprises. Lorsque le Christ apparut à Marie de Magdala, l’une des saintes femmes, il lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Saint-Jean, 20,17).

Avant l’Ascension, l’Initié doit descendre aux mondes submergés pour y détruire les racines les plus intimes du mal. Et l’Initié pénètre alors dans des régions véritablement infernales, impossibles à décrire en mots.

Plus tard, vient l’Ascension, quarante jours exactement après la Résurrection de notre Crestos.

Il serait certainement très difficile d’apporter le souvenir des mondes supérieurs de conscience dans le monde physique, sans l’intervention de notre Astral. L’Astral est notre Médiateur et, comme nous l’avons déjà dit, il est en relation intime avec nos glandes endocrines et avec notre système nerveux grand sympathique.

Tous les sens du Corps Astral se trouvent étroitement reliés aux glandes endocrines ; c’est pourquoi il nous faut de toute urgence arracher le Corps Astral aux mondes submergés et l’enraciner dans le plan des Dieux, puisqu’il est l’instrument que nous possédons pour relier notre personnalité terrestre à l’Homme Céleste.

Ainsi seulement pouvons-nous comprendre sous quelle forme et de quelle manière surgit l’Illumination de l’Esprit-Saint, après l’Ascension. Voyons les versets bibliques concernés : « Mais vous allez recevoir la force de l’Esprit-Saint, qui descendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux confins de la terre ».

« Quand il eut dit cela, ils le virent s’élever ; et une nuée vint l’envelopper et le soustraire à leurs yeux » (Actes des Apôtres, 1, 8-9).

Dans la deuxième Initiation des Mystères Majeurs, nous sommes baptisés avec de l’eau, et dans la troisième Initiation des Mystères Majeurs, nous sommes baptisés avec le Feu de l’Esprit-Saint. Jean nous a baptisés avec l’eau, le Christ nous baptise avec le Feu.

« Car Jean, en vérité, a baptisé avec de l’eau ; mais vous, c’est avec l’Esprit-Saint que vous serez baptisés sous peu de jours » (Actes, 1, 5).

Pendant ces quarante jours qui précèdent l’Ascension, l’Initié doit impérativement se garder de tout contact sexuel, car il doit maintenir son aura totalement lumineuse et sereine, libre de toute onde passionnelle.

C’est après quarante jours seulement que l’Initié peut continuer à pratiquer son rite de Magie sexuelle. Mais pendant ces quarante jours qui précèdent son Ascension, l’Initié doit transmuter son énergie sexuelle au moyen du Mental. Durant ces quarante jours précédant l’Ascension de notre Corps Astral, il nous faut inévitablement descendre à l’abîme, pour y couper définitivement toute racine, tout lien, toute relation avec les créatures du mal.

Là-bas, nous rencontrons tous nos vieux collègues du mal, et ceux-ci se moquent alors de nous et nous attaquent sans cesse. Là-bas, il nous faut vivre ou, pour mieux dire revivre, toutes ces scènes ténébreuses de notre passé. Et ainsi nous coupons les racines qui unissent l’arbre de notre vie aux abîmes du mal. L’Initié comprendra maintenant pourquoi le Maître doit s’abstenir de son rite sexuel avec sa femme pendant ces quarante jours : il est nécessaire que son aura soit brillante et lumineuse, pour qu’il puisse se défendre contre les puissances du mal, et pour rendre plus facile aux Hiérarchies le pénible travail de déraciner notre véhicule astral de la pourriture du mal.

Le dévot du sentier comprendra à présent la signification ésotérique du Carême. Le Carême authentique n’est pas avant la Crucifixion du Maître, mais après sa Crucifixion. Mais l’Eglise catholique et les autres sectes néo-catholiques, protestantes, adventistes, etc., ont perdu la tradition de tout ceci.

Il est affligeant de voir combien les êtres humains sont profondément enracinés dans l’abîme du mal. Dans ces mondes submergés surgissent devant l’Initié des scènes douloureuses du passé, qu’il doit vivre à nouveau dans l’abîme pour rompre tout lien avec les ténèbres. C’est l’adieu que l’Initié fait aux ténèbres.

Pendant ce Saint Carême, l’Initié, sans être un démon, est entouré de démons. C’est pour cela que lorsque Marie Madeleine, après s’être exclamée : « Rabbouni !, Rabbouni ! », voulut toucher le Maître, le Christ lui dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. ».

Ainsi donc, le Christ dit à Marie Madeleine : « Ne me touche pas », parce que le Corps Astral du Maître était entouré de démons.

Marie Madeleine aimait de toutes ses fibres le divin Rabbi de Galilée, et lorsque, debout, appuyée contre un mur, elle entendit la parole terrible : « Tibo !, Tibo !, Tibo ! », qui condamnait le Christ à passer par le supplice du Golgotha, elle fut remplie d’une indicible terreur.

La mission du Christ est réellement atterrante. Le Seigneur a pris sur ses épaules tout le poids d’une Croix très lourde. C’est la force christique qui nous rachète. C’est le sang de l’Agneau qui nous sauve des abîmes du mal. La doctrine de la Résurrection des morts est la doctrine du Christ.

Pendant ce Carême, l’Initié rompt pour toujours les amarres qui attachent la barque de sa vie au port de Aeodon (l’affliction).

Dans La Révolution de Bel, nous parlons de la Résurrection de notre Conscience divine (la Haute Initiation) et aussi de cette Ascension transcendantale que réalise le « Nirvani sans résidus », lorsqu’il fusionne avec son Glorian.

Mais dans ce livre-ci nous nous concentrerons exclusivement sur la Mort, la Résurrection et l’Ascension de notre Corps Astral ou Crestos Médiateur.

Tout ce processus initiatique du Corps Astral est intégralement exposé dans l’histoire symbolique de Joseph, fils de Jacob.

Joseph représente le Corps Astral de l’homme, et Jacob représente le Père qui est aux Cieux, l’Astre-Père. Joseph est vendu par ses propres frères. Tous nos anciens compagnons nous trahissent, nous vendent, quand nous nous décidons à fouler le sentier rocailleux qui nous conduit au Nirvana. Joseph devient le serviteur d’un eunuque, et le Christ a dit : « Il y en a qui se feront eux-mêmes eunuques par amour pour le Royaume des Cieux » (Matthieu, 19,12). Lorsque Joseph se résout à suivre le Sentier de la chasteté, il est tenté par la femme de son maître, puis jeté dans la prison des amertumes, calomnié et diffamé, mais fidèle à son voeu de chasteté.

Et dans la prison de la douleur, nous n’avons d’autre consolation que le pain et le vin de la Transsubstantiation. Le Christ est l’échanson et le boulanger. Alors il n’y a que l’échanson et le boulanger qui souffrent pour nous, c’est-à-dire que notre substance christique rédemptrice nous rachète et nous fait sortir de la prison de la douleur et de l’amertume, jusqu’à nous conduire aux pieds de notre Pharaon interne, de notre Intime sacré, de notre Roi, qui nous fait maître et seigneur de toute la terre d’Egypte.

Nous parvenons ainsi à la Haute Initiation, et nous nous préparons pour la Résurrection de notre Crestos Médiateur. Les douze fils de Jacob, c’est-à-dire le Zodiaque (les douze constellations zodiacales), nous entourent et nous transforment, jusqu’à ce que finalement nous rencontrions notre Benjamin, au moyen duquel nous ressuscitons et retournons embrasser notre Père Sidéral.

Nous avons déjà expliqué, dans nos autres ouvrages, que l’Intime de chaque homme est une flamme détachée de la conscience d’un Génie Sidéral, lequel est notre Père qui est aux Cieux, le Père de notre Intime, notre Jacob.

Le rêve du Pharaon est aussi hautement symbolique, les sept années d’abondance et les sept années de famine symbolisent les sept échelles du pouvoir du Feu, les sept Initiations des Mystères Majeurs, et les amertumes de chacune des sept grandes Initiations des Mystères Majeurs, les douleurs de chacun des sept Portails.

La coupe d’argent de Benjamin est notre Semen, au moyen duquel notre Corps Astral ressuscite d’entre les morts.

La femme de Joseph, Asnath, est le Mental-Christ de l’Arhat, est la belle Hélène qu’Homère a chantée dans son Iliade. Elle est la fille du Prêtre d’ON, notre Intime, notre Etre réel.

Les fils de Joseph sont Manassé et Ephraïm. Manassé est un mantra ténébreux dans lequel sont renfermées ces forces du mal qui nous ont éloignés de la maison de notre Père et qui nous ont fait sortir de l’Eden. Ephraïm est ce puissant mantra qui nous rend fertiles dans la terre de l’Affliction, parce qu’il éveille tous les pouvoirs de notre Corps Astral et parce qu’il renferme toutes les forces divines qui nous permettent de retourner à l’Eden.

Notre Joseph, c’est-à-dire, notre Corps Astral, doit se libérer totalement de la prison de la corruption, pour que puisse briller sur sa tête la resplendissante étoile de Jacob.

Lorsque le Corps Astral s’est libéré de l’abîme, il retourne à l’Etoile de son Père, qui lui a toujours souri, c’est-à-dire que le Corps Astral de l’Initié entre dans l’aura stellaire de son Père.

« Benjamin est un loup rapace, le matin il dévore la proie, et le soir il partage le butin » (Genèse, 49, 27). Notre Benjamin nous arrache à l’abîme du mal. Le matin il dévore la proie de la lumière, et le soir il partage le butin, quand il extirpe notre Corps Astral des abîmes du mal.

« Joseph (le Corps Astral) est un plant fécond près de la source, un plant fécond dont les rameaux franchissent le mur.

Les archers lui ont causé de l’amertume, ils lui ont lancé des flèches et l’ont harcelé. Mais son arc est demeuré ferme, et ses bras et ses mains ont été fortifiés par les mains du Fort de Jacob, par le Pasteur et la Pierre d’Israël.

Par le Dieu de ton Père (l’Etoile-Père de l’Intime), qui t’aide, par le Tout-Puissant qui te bénit : bénédictions des Cieux d’en haut, bénédictions de l’abîme qui est en bas, bénédictions du sein et de la matrice.

Les bénédictions de ton Père ont été plus grandes que les bénédictions de mes progéniteurs : jusqu’aux régions des collines éternelles, elles seront sur la tête de Joseph, sur le front du nazaréen, c’est-à-dire, du consacré d’entre ses frères (notre Benjamin, qui nous emporte vers Dieu et vers le Père) » (Genèse, 49, 22-26).

Je n’essaie pas de soutenir que le patriarche d’Egypte appelé Joseph n’a jamais existé ; ce que je veux affirmer ici, c’est que la vie de chaque Initié renferme tout le drame de l’Initiation. C’est ce drame qui est exposé dans l’histoire de Joseph.

Je ne veux pas non plus nier les sept années d’abondance et de disette en Egypte, conformément au rêve prophétique du Pharaon, que Joseph a si judicieusement interprété. Il n’y a pas de doute que ces événements sont réellement arrivés, mais à l’intérieur de tout cela est exprimé le drame initiatique d’un Initié.

Les douze fils de Jacob figurent tout simplement les douze constellations zodiacales, au milieu desquelles nous sommes venus évolutionner et involutionner.

En vérité, toute « fable » antique renferme de grandes vérités cosmiques. La vie de chaque Initié se trouve reliée à des figures purement symboliques, et c’est seulement entre Initiés que nous pouvons nous comprendre comme il se doit.

L’Initiation est la vie elle-même, c’est pourquoi la vie d’un Initié est le drame même de l’Initiation. Voyons par exemple les versets suivants :

« Joseph ayant été emmené en Egypte, Potiphar, eunuque de Pharaon et commandant des gardes, un Egyptien, l’acheta des Ismaélites qui l’avaient amené là-bas.

Il arriva, après ces événements, que la femme de son maître jeta les yeux sur Joseph et dit : Couche avec Moi !, mais il ne le consentit pas et dit à la femme de son maître : Avec moi, mon maître ne se préoccupe pas de ce qui se passe à la maison et il a remis entre mes mains tout ce qu’il possède » (Genèse, 39,1, 7-8).

Ces versets confirment qu’il s’agit là d’une narration purement allégorique ; car il est tout à fait inconcevable qu’un eunuque, un castré, puisse avoir une femme. C’est pour cela qu’il faut être gnostique pour pouvoir comprendre la Bible, car la Bible est un livre hautement symbolique, et si nous essayons de la lire à la manière protestante, comme on lit les colonnes d’un périodique, nous tombons dans l’absurdité la plus terrible.

Toute l’histoire de Joseph est un coffre sacré, où est enfermé le drame même du Calvaire.

Pour pouvoir comprendre l’histoire symbolique du patriarche Joseph, il faut être un Initié.

Le troisième chapitre de la Genèse nous enseigne de quelle manière l’homme est sorti de l’Eden ; les chapitres qui racontent l’histoire de Joseph se trouvent aussi à l’intérieur de la Genèse et nous expliquent de quelle façon l’homme est sorti de la maison de son Père et de quelle façon l’homme retourne aux bras de son Père, à la béatitude ineffable de l’Eden, au paradis d’où il est sorti.

La Résurrection du Fils de l’homme est possible seulement si l’on boit dans la coupe d’argent de Benjamin, c’est-à-dire, si l’on pratique intensément la Magie sexuelle avec la femme. Benjamin nous ravit, nous emporte vers Dieu et vers le Père.

Le récit de Joseph renferme le secret pour pouvoir rentrer dans l’Eden, c’est pourquoi cette histoire se trouve à l’intérieur de la Genèse elle-même.

La femme tente Joseph, et Joseph triomphe de la tentation : ce passage renferme la clé de la Magie sexuelle. Que celui qui a des oreilles entende, et que celui qui a de l’entendement comprenne, car il y a ici une sagesse.

Pendant ce Saint Carême qui précède l’Ascension du Maître, le verbe ineffable des grands Illuminés résonne, avec un écho mystérieux, à l’intérieur d’un temple fermé. Ce sont quarante jours d’efforts terribles pour le sacré Collège d’Initiés.

Psalmodiant en langue sacrée des chants mystérieux à l’intérieur du temple clos, les Maîtres extirpent notre véhicule astral, grâce au pouvoir de leur verbe sacré, des profondes racines du mal, de l’abîme, où notre Corps Astral se trouve enraciné depuis les temps anciens. Il nous incombe alors de vivre, ou plutôt de revivre, toutes les scènes ténébreuses du passé, comme pour faire un ultime adieu aux ténèbres.

C’est une loi de la Nature de récapituler les choses passées avant d’amorcer de nouvelles manifestations. Le foetus humain récapitule, dans la matrice, tous les processus passés de l’évolution humaine, avant sa naissance. La terre chimique récapitule les périodes lunaire, solaire et saturnienne, avant d’entrer dans l’Age de l’Arc-en-ciel.

Ainsi donc, après sa Résurrection, l’Initié doit récapituler tout son passé, au sein de l’abîme, avant son Ascension. L’Initié commence par récapituler les scènes les plus ténébreuses de son passé, dans des sphères véritablement infernales, puis il remonte progressivement à des sphères moins terribles où il revit des scènes moins barbares.

Dans l’abîme, nous revivons toutes les épouvantables perversités de nos réincarnations passées, et nous nous rendons compte alors de ce que signifie le Christ pour nous : réellement, il aurait été impossible de sortir de l’abîme sans l’aide du Divin Sauveur du Monde. La doctrine de la Résurrection des morts est la doctrine du Christ. Tous les êtres humains sont morts, et ce n’est qu’au moyen du sang du Martyr du Golgotha que tous les êtres humains pourront ressusciter.

Quand l’Ame Humaine ressuscite d’entre les morts-vivants, elle devient un Ange, et toutes les merveilles et tous les pouvoirs des mondes subtils s’ouvrent alors à elle Tous les voiles se déchirent, et l’Ame se convertit en un Dieu de l’Univers.

C’est la doctrine que le Christ a enseignée à ses soixante-dix disciples.

« Or, si l’on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi nous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de Résurrection des morts ?. Car s’il n’y a pas de Résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité Et si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, vaine aussi est notre foi. Et il se trouve même que nous sommes des faux témoins de Dieu, puisque nous avons attesté par Dieu qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité, s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas.

Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore dans vos péchés. Alors aussi, ceux qui se sont endormis dans le Christ ont péri. Si c’est, pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.

Mais il est de fait que le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. Car, étant donné que la mort est venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la Résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ. » (Première Epître aux Corinthiens, 15,12-22).

Ainsi donc, la doctrine du Christ est vraiment la doctrine de la Résurrection des morts.

Nous, les Gnostiques, entendons par « morts » les morts-vivants, c’est-à-dire, l’humanité tout entière. Et nous appelons tous les êtres humains des morts-vivants pour les raisons suivantes :

1. Ils ne voient et n’entendent rien de ce qui se passe dans les mondes internes.

2. Ils sont sujets aux maladies et à la mort.

3. Ils ne savent pas manier les forces universelles.

4. Ils sont sujets à la douleur et à l’amertume.

5. Ils n’ont pas de pouvoir sur les mystères de la Vie et de la Mort, et ils ne connaissent pas ces mystères.

6. Ils meurent contre leur volonté et naissent contre leur volonté ; et ils ne savent ni comment ils naissent, ni comment ils meurent.

7. Ils sont des habitants de l’abîme.

Or, nous, les Gnostiques, nous enseignons que la Résurrection des morts n’est possible que par l’Initiation. La Résurrection des morts est la Résurrection de l’Ame et non du corps physique.

« Mais je vous le dis, frères, la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruption » (I Corinthiens, 15, 50).

Ainsi en va-t-il de la Résurrection des morts : on sème de la corruption, il en ressort de l’incorruption ; on sème de l’ignominie, il en résulte de la gloire ; on sème de la faiblesse, il en résulte de la force.

Ainsi est-il écrit : le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam est un esprit qui donne la vie.

Mais ce n’est pas le spirituel qui paraît d’abord ; c’est l’animal, ensuite le spirituel ; le premier homme, issu de la terre, est terrestre : le second homme, qui est le Seigneur, est du Ciel. » (I Corinthiens, 15, 42-47).

Ces versets confirment tout à fait que cette Résurrection est celle de l’Ame et non celle du corps. Il serait complètement ridicule de penser que les os se joindront aux os pour ressusciter au son de la grande trompette du Jugement Dernier, comme le croient les protestants, les catholiques, les adventistes, les presbytériens, etc. Il faudrait être bien naïf pour accepter une pareille extravagance.

La Résurrection des morts n’est obtenue qu’au moyen de la sagesse occulte : « Mais nous parlons de la mystérieuse sagesse de Dieu, de la sagesse occulte, que Dieu a prédestinée, dès avant les siècles, pour notre gloire. » (I Corinthiens, 2, 7).

Un Fils de la Résurrection a les pouvoirs suivants :

1. Il a le pouvoir de voir et d’entendre dans tous les mondes internes.

2. Il a le pouvoir de manier les mystères de la Vie et de la Mort.

3. Pouvoir lui est donné de juger les morts-vivants (l’humanité tout entière).

4. Il naît à volonté et se désincarne à volonté.

5. Il a le pouvoir d’apaiser les tempêtes ou de les déchaîner à volonté.

6. Le pouvoir de faire trembler la terre et faire s’enfoncer des continents à volonté.

7. Le pouvoir sur le feu et les ouragans, etc.

Les Sept Paroles ont été publiés en Espagnol sous le titre « Las Seite Palabras » (1953) et est inclus dans l’édition Glorian de La Science Divine.

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