Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Mystères Majeurs

Le Maître Jésus s’en fut dans le désert ; c’était l’hiver et il faisait froid en Egypte. Il y avait là un vieux temple de Mystères, solitaire et vétuste. Le Maître entra dans une salle et, s’agenouillant devant les Grands Hiérophantes, il demanda en toute humilité l’admission aux terribles Mystères du cinquième Serpent de feu ardent.

Les grands Sages égyptiens l’acceptèrent ; le Maître sortit de la salle et entra dans un petit sanctuaire du temple solitaire. C’était en hiver et les Maîtres se protégeaient du froid en se couvrant de manteaux de couleur blanche et bleu ciel.

C’est ainsi que le Maître fut admis aux Mystères du cinquième Serpent, lequel s’élève dans le canal central de la moelle épinière de l’âme-volonté. Nous avons déjà dit que l’Intime a deux âmes : l’âme-volonté et l’âme-conscience. Le sixième Serpent est celui de l’âme-conscience, le septième est celui de l’Intime lui-même. Il y a sept Serpents ; deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue de feu, qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.

Ainsi donc, l’Intime, avec ses deux âmes jumelles, est un esprit pur, ineffable. Les quatre corps matériels sont le temple de l’esprit triun éternel. Paul de Tarse a dit : « Rappelez-vous que votre corps est le temple du Dieu vivant et que le Très-Haut habite en vous ».

Le Très-Haut, c’est l’Intime en nous. Le testament de la Sagesse dit : « Avant que la fausse aurore n’apparaisse sur la terre, ceux qui ont survécu à l’ouragan et la tourmente louèrent l’Intime, et c’est à ceux-là que sont apparus les hérauts de l’aurore ».

La personnalité humaine est le char, le mental est l’animal qui tire le char, l’Intime est le cocher, les rênes sont la conscience et le fouet c’est la volonté. Malheur au cocher qui ne sait pas se servir de ses rênes !. Malheur au cocher qui ne sait pas manier le fouet !.

Car il restera avec les rênes et le fouet dans les mains, sans pouvoir les utiliser ; la bête sans contrôle entraînera le char à l’abîme, l’Intime perdra alors son véhicule.

Actuellement, il y a beaucoup de personnes perverses qui sont séparées de l’Intime, il y a une multitude de gens qui suivent une évolution terriblement ténébreuse dans l’abîme. Toutes ces personnes ont des cornes sur le front ; ce sont des démons.

Beaucoup d’entre elles se déclarent prophètes et avatars, fondent des écoles spiritualistes et sont dotées d’une intellectualité étincelante ; certaines d’entre elles ont des manières raffinées et une culture exquise. Parmi les hautes couches sociales de l’aristocratie, il y a des milliers de personnes distinguées, cultivées, intellectuelles, voire même mystiques, mais qui sont déjà totalement séparées de l’Intime.

Ces âmes ont des cornes sur le front, ce sont des démons ténébreux ; ces gens ne possèdent que les quatre corps de péché (physique, éthérique, astral et mental). La triun Esprit immortel n’habite malheureusement plus en eux, et même s’ils vivent dans le monde physique, ils demeurent intérieurement dans l’abîme.

Il faut frapper le mental avec le fouet de la volonté, il faut apprendre à manier le fouet. Il faut christifier l’âme-volonté en transmutant la volonté humaine en Volonté-Christ ; ce sont là les Mystères du cinquième Serpent.

La Volonté-Christ n’accomplit que la volonté du Père, sur la terre comme aux cieux ; et elle a toute la majesté des neuf symphonies de Beethoven. La Volonté-Christ est une musique ineffable et elle reflète la majesté du Verbe.

Les hommes mettent leur volonté au service de la bête, voilà pourquoi ils échouent. Le divin Maître a dit : « Père, s’il est possible, éloigne de moi ce calice, mais que se fasse ta volonté et non la mienne » (Luc XXII, 42).

Grâce à sa Prêtresse, le divin Maître put élever son cinquième Serpent sur la verge.

Lorsqu’il éveille son cinquième Serpent, l’Initié entre dans le temple ; l’autel est alors orné du linge sacré de Véronique. La divine Face avec la couronne d’épines est le symbole vivant de la Volonté-Christ, qui est un sacrifice total en faveur de la pauvre humanité souffrante.

Dans le monde de la Volonté, tous les Initiés portent leur croix.

La Volonté-Christ obéit uniquement aux ordres supérieurs, elle respecte le libre arbitre d’autrui et n’exerce pas de contrainte sur les autres, ne serait-ce que par jeu, parce que c’est de la Magie Noire.

Dans le monde de la Volonté, l’âme se crucifie pour sauver l’humanité.

L’ascension du cinquième Serpent dans la moelle épinière de l’âme-volonté est très lente et difficile.

Lorsque le cinquième Serpent atteignit le cinquième centre sacré du coeur, le Bouddha Jésus de Nazareth entra dans une enceinte sacrée ; une grande Initiée égyptienne dit : « On se dispute beaucoup le Maître ». En vérité, mes frères, toutes les sectes, écoles et religions, se le disputent beaucoup.

Le Maître Jésus entra ensuite dans une grande salle du temple ; il y avait là plusieurs Maîtres âgés pratiquant la Magie sexuelle avec leur femme, ils luttaient héroïquement, s’efforçant d’élever leur cinquième Serpent ; un grand Hiérophante souriait en contemplant ces vénérables vieillards.

La Magie sexuelle est le secret indicible du Grand-Arcane.

En Egypte, ceux qui osaient divulguer le Grand-Arcane étaient condamnés à la peine de mort ; on leur tranchait la tête, on leur arrachait le coeur et leurs cendres étaient dispersées aux quatre vents.

Au Moyen-Age, ceux qui divulguaient le Grand-Arcane étaient tués, soit par les « tuniques de Nessus », soit par le poignard, par le poison ou par l’échafaud.

Quant à nous, nous livrons publiquement le Grand-Arcane, afin d’initier la nouvelle ère du Verseau ; le Grand-Arcane est la Magie sexuelle.

En élevant totalement le cinquième Serpent, Jésus se releva, car il était tombé.

La fête initiatique du Bouddha Jésus fut grandiose, les danseuses sacrées dansaient joyeusement dans le temple. La musique et les danses sacrées renferment des clés d’un immense pouvoir occulte.

C’est en adorant sa femme, en l’aimant et en pratiquant avec elle la Magie sexuelle, que l’âme Jésus se releva en Egypte. Il n’a pas eu besoin d’élever les sixième et septième Serpents, car ceux-ci appartiennent au Maître interne, et celui-ci ne tombe jamais. C’est l’âme humaine, ou le Boddhisattva du Maître, qui tombe.

Dans notre Age noir, il y a une foule de Boddhisattvas tombés.

L’un d’entre eux est appelé Andraméleck, lequel est devenu un horrible démon qui est aujourd’hui incarné en Chine. Ces Boddhisattvas sont des hommes communs et ordinaires ; beaucoup d’entre eux sont actuellement remplis de vices et de perversité.

Yahvé, le génie du Mal, est un Ange déchu. Les Boddhisattvas se réincarnent sans cesse, afin de payer du karma ; ils souffrent et jouissent, ce sont des hommes comme tout le monde.

Naturellement, le Maître interne ne peut entrer en eux, jusqu’à ce qu’ils se soient levés du limon de la terre. Sont tombés Daniel, Salomon, et beaucoup d’autres.

Cet âge du Kali-Yuga a été fatal pour les Boddhisattvas qui, lorsqu’ils sont tombés, s’avèrent pires que les démons.

Un Archange, pris de compassion pour une prostituée, voulut l’aider, et le faible Boddhisattva tomba avec elle ; il perdit son Epée et s’enfonça dans la lie de la terre.
Naturellement, ce Boddhisattva se sépara de son Intime, et ce n’est qu’après de nombreuses réincarnations douloureuses qu’il se releva et put enfin fusionner avec son Dieu.

Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.

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