Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Enfer Diable Karma

Très chers amis qui êtes réunis ici ce soir, nous nous proposons d’étudier le neuvième Cercle dantesque, dans l’intention d’approfondir cette question. Nous sommes parvenus, à travers ces exposés, au centre même de la Terre, lequel est d’une épouvantable inertie, puisqu’il est le noyau même de notre planète. En arrivant à cette partie, Dante, dans sa « Divine comédie », cite, de manière inhabituelle, la lance d’Achille. On nous a dit que cette lance, si, en principe, elle blessait et causait dommages ou amertumes, elle s’avérait être ensuite une véritable bénédiction. Cela nous rappelle clairement la lance de Longin, dont le centurion romain blessa le flanc du Seigneur. Cette même lance, empoignée par Parsifal, le merveilleux héros du drame wagnérien, vint à soigner le côté d’Amfortas.

Nous avons déjà parlé, dans des conférences précédentes, de cette arme d’Éros, de manière concrète. Nous avons dit alors que cette lance est de type phallique, laquelle, maniée sagement, peut être utilisée pour la désintégration du Moi pluralisé. Il est remarquable que Dante mentionne la lance d’Achille, précisément dans la Neuvième Sphère, et c’est un fait qui doit nous faire méditer.

Il convient que nous nous rappelions que la pique sainte est l’emblème même du Phallus, où demeure le principe de toute vie, l’électricité sexuelle transcendante, avec laquelle nous pouvons désintégrer, réduire le Moi pluralisé en poussière cosmique.

Je veux, dans cet exposé, citer également le Saint-Graal, cette divine coupe ou calice miraculeux, dans lequel le Grand Kabire Jésus but au cours de la dernière Cène.

Il est clair que ce joyau est le symbole vivant de l’Utérus ou Yoni divin de l’éternel féminin.

Puisque nous sommes entrés dans le thème de la Neuvième Sphère, nous ne pourrions oublier, dans cet exposé, de mentionner le calice et la lance des grands mystères archaïques.

Les créatures involuantes se désintègrent définitivement dans la Neuvième Sphère. Qu’en fut-il de Nemrod et de sa tour de Babel ? Qu’en sera-t-il des fanatiques modernes de cette tour ? En vain ils tenteront d’assaillir le ciel de leurs fusées ; les voyages cosmiques ne sont pas permis aux animaux intellectuels ; essayer est un sacrilège. De tels voyages sont l’exclusivité de l’homme authentique, légitime et véritable.

Les fripons intellectuels de la tour de Babel, après la grande catastrophe qui s’approche, entreront dans les Mondes infernaux pour se réduire en poussière cosmique dans la Neuvième Sphère.

Qu’en fut-il d’Ephialte ? Il parvint à ébranler les Dieux, pourtant il se réduisit en poussière dans le neuvième Cercle dantesque.

Qu’en fut-il de Briarée aux cent bras ? Vivante représentation allégorique des seigneurs de la race ténébreuse qui, en d’autres temps, peuplèrent l’Atlantide submergée.

Il se désintégra dans le neuvième Cercle infernal ou Cercle de Neptune, se convertissant en poussière de la Terre.

Dans cette zone Neptunienne, les traîtres se réduisent en cendres. Pauvre de Brutus, de Cassius et du Judas intérieur de chaque être vivant.

Et qu’en fut-il de toi, Alberigo de Manfredi, seigneur de Faenza ? À quoi te servirent tes bonnes intentions et le fait d’être entré dans l’Ordre des Frères joyeux ?

Il savent bien, les divins et les humains, quel crime horrible tu commis. N’est-ce pas toi par hasard qui assassinas tes parents en plein festin ?

La légende des siècles dit que, feignant de te réconcilier avec eux, tu les fis assassiner lors d’un banquet resté célèbre, à la fin précisément, à l’instant même où l’on servait les desserts.

Pourtant, tu continuais à vivre, c’est ainsi que tu apparaissais devant les gens, mais, en vérité, au moment même où se consommait le délit, tu entrais dans le neuvième Cercle infernal.

Qui resta pour habiter ton corps ? Ne fut-ce pas, par hasard, un démon ?

Pauvres traîtres ! Malheur à ceux qui commettent de semblables crimes ! Ils sont immédiatement jugés par les Tribunaux de la Justice objective et condamnés à mort. Les bourreaux cosmiques exécutent la sentence, et ces infortunés se désincarnent immédiatement, passant dans le neuvième Cercle dantesque, bien que leurs corps physiques ne meurent pas, car il est connu que n’importe quel démon remplaçant le traître reste dans son corps, afin que ne s’altèrent pas les processus karmiques de cette personne ou de ses familiers, qui, d’une façon ou d’une autre, sont en lien avec ces personnalités perverses.

Actuellement, bien que cela paraisse incroyable, dans les rues des villes passent beaucoup de morts vivants, dont les véritables propriétaires vivent maintenant même dans les Mondes infernaux.

Question: Vénérable Maître, si l’Essence embouteillée dans le Moi pluralisé est ce qui transmigre dans les Mondes infernaux, ce remplacement dont vous nous parlez signifie-t-il par hasard qu’une autre Essence prend le corps du mort vivant ?

Samael Aun Weor: Mes amis, je répète : n’importe quel démon peut remplacer l’ex-propriétaire du corps ; le cas peut aussi exister selon lequel le démon qui reste maître de la situation, maître ou seigneur de ce véhicule abandonné, soit un des démons les moins gênants de ceux qui firent partie de l’Ego précipité à l’Averne.

Ainsi donc les Juges de la Justice céleste condamnent les délits de haute trahison à la peine de mort.

Question: Maître, qu’entend-on par délit de haute trahison ?

Samael Aun Weor: Mes amis il y a beaucoup de sortes de trahisons, mais quelques-unes sont tellement graves qu’elles se payent, de fait, avec la peine de mort.

Inviter telle ou telle personne à un banquet et l’assassiner ensuite, alléguant tel ou tel motif, est un crime tellement grave qu’il ne peut se payer d’autre manière ; en ce cas, le traître se désincarne immédiatement et son corps reste aux mains d’un quelconque démon.

Il est évident que les gens ne se rendent pas compte de ce qui s’est passé au fond de la personnalité du traître, mais les Juges de la Justice céleste sont intéressés uniquement par l’accomplissement de la sentence, et c’est tout.

Question: Maître, je n’ai pas suffisamment bien compris ce qui est relatif à l’Essence, car je ne comprends pas que le démon qui remplace l’ex-propriétaire du corps du traître ait une vie physique où il n’y a pas d’Essence. Que nous dit le Maître G. à ce sujet ?

Samael Aun Weor: Le Maître G. dit qu’il y a beaucoup de gens dans les rues, avec une personnalité seulement, sans Essence, c’est-à-dire qui marchent vivants, mais sont pourtant morts.

Mes amis, il me vient à la mémoire un petit vers qui dit : « Ne sont pas seulement morts ceux qui, en doux calme, profitent de la paix dans la tombe froide. Morts sont aussi ceux qui ont l’Âme morte, et qui, pourtant, vivent encore. »

Le démon qui remplacera le propriétaire d’un corps peut ne plus avoir d’Essence d’aucune espèce et ainsi, mon explication est tout à fait claire. C’est le cas des scélérats cités par H.P.B. dans sa Doctrine secrète, je ne suis pas le premier à mentionner ce fait, non plus le dernier ; cependant je suis le premier à l’expliquer totalement.

Question: Vénérable Maître, pourriez-vous me donner une explication en ce qui concerne ce dont on parlait antérieurement, à propos du bourreau cosmique ?

Samael Aun Weor: Je vois ici, dans l’auditoire, un Missionnaire gnostique international qui, très sincèrement, a formulé sa question.

Les Tribunaux de la Justice objective (pour les différencier de la justice subjective de ce monde vain où nous vivons) ont des bourreaux cosmiques à leur service. Il me vient à la mémoire, en ce moment, deux d’entre eux, très fameux, qui ont travaillé dans l’ancienne Égypte des Pharaons.

Cette sorte de bourreaux agissent en accord avec la Grande Loi, et sont au-delà du bien et du mal ; ils ont pouvoir sur la vie et sur la mort.

Je me rappelle clairement un fait insolite qui se produisit dans ma présente existence. Après avoir conclu tous les processus ésotérico-initiatiques, je fus soumis à d’innombrables épreuves, mais il y en avait une où j’échouais lamentablement, je veux me référer de manière insistante au problème sexuel.

À cette époque, il y a de cela nombre d’années, il m’arrivait toujours l’inévitable ; j’échouais dans les moments décisifs, et j’avalais les pommes du jardin des Hespérides, lamentablement.

Dans le monde physique, je conservais la chasteté la plus absolue ; le désastre venait toujours hors de mon corps ; dans les Mondes supérieurs, j’échouais en présence de nombreuses dames ineffables.

Parfois, je succombais aux processus impudiques de Gundrigia, de Kundry, de Salomé, de l’Ève séductrice de la mythologie hébraïque.

Le cas était grave, car bien que je fusse sorti triomphant de toutes les épreuves ésotérico-initiatiques antérieures, ces échecs m’arrivaient précisément à la fin de la montagne de l’Initiation.

Mon cas était réellement lamentable et dans aucune de ces scènes de type érotique, sous l’arbre de la science du bien et du mal, je n’étais propriétaire de moi-même, un démon entrait dans mon esprit mental, s’appropriait mes sens, contrôlait ma volonté et j’échouais ainsi, malheureusement.

Je souffrais l’indicible, la blessure d’Amfortas saignait à mon côté et le remords était épouvantable.

Il m’arriva qu’un jour, mortellement blessé jusqu’au fond de l’Âme, j’appelais ma Divine Mère Kundalini, en demandant de l’aide, et celle-ci ne se fit pas attendre.

Une nuit, mon adorable Mère me sortit du corps physique et m’amena devant les Tribunaux de la Justice objective.

Grande fut ma terreur quand je me vis en présence des Juges dans le Tribunal du Karma.

Beaucoup de gens remplirent la salle, il y avait de l’horreur sur tous les visages et de l’angoisse dans tous les cœurs.

J’avançais de quelques pas dans la demeure de la Vérité-Justice, le Juge ouvrit le livre et lut des crimes contre la Déesse Lune, des aventures de Don Juan Tenorio, à l’époque des troubadours et des chevaliers allant par les rues des cités féodales.

Ensuite, d’une voix terrible, il prononça la sentence de mort et il ordonna au Juge cosmique de manière impérative qu’il l’exécute immédiatement.

Je me rappelle encore l’indicible terreur de ces instants ; mes jambes tremblaient au moment précis où le bourreau, ayant dégainé son épée la dirigea, menaçante, vers moi qui étais sans défense.

Pendant ces quelques secondes qui me parurent des siècles de torture, passèrent dans mon mental tous les sacrifices pour l’humanité, mes luttes pour le Mouvement gnostique, les livres que j’avais écrits, etc., et je me dis en moi-même ; c’est là le sort qui m’attend maintenant ? Alors que j’ai tant souffert pour l’humanité ? C’est le paiement que me donnent les Dieux ? Aïe, aïe, aïe !

Rapidement, je sens qu’à l’intérieur de moi quelque chose se meut et s’agite violemment, pendant que le bourreau dirige la pointe de son épée vers moi.

Je vois ensuite, avec un étonnement mystique, un démon luxurieux, terriblement pervers, lequel, sortant de mon corps par l’épine dorsale, prend la forme d’un cheval qui hennit.

Le bourreau dirige son épée vers la bête maligne, qui tombe la tête la première vers le fond du noir précipice, les pattes et la queue restant d’abord en haut, puis c’est le corps entier de cette épouvantable abomination qui pénètre finalement sous l’épiderme du globe planétaire pour se perdre dans les entrailles ténébreuses de l’Averne.

C’est ainsi, mes amis, que je me retrouvais libre de ce moi luxurieux que j’avais créé au Moyen Âge, quand j’allais comme un Bodhisattva tombé, sur une magnifique monture, sur les chemins empierrés qui m’emmenèrent, de château en château, sur les terres des seigneurs féodaux.

Libre alors de cette abomination de la nature, je me sentis heureux ; je n’échouais plus jamais dans les épreuves sexuelles ; je fus maître de moi-même et pus poursuivre le Sentier du fil du Rasoir.

Voilà, mesdames et messieurs, le très grand bien que me fit le bourreau cosmique.

Cette sorte d’êtres, indiscutablement, sont au-delà du bien et du mal, et ils sont terriblement divins.

Je ne veux d’aucune manière faire de la démagogie, je ne prétends pas pour cela, même de très loin, louer les infâmes bourreaux de la justice subjective, de la justice terrestre, de cette vaine justice qui s’achète et se vend. Je me réfère uniquement à des individus sacrés de la Justice objective, de la Justice céleste, et ceci est radicalement différent…

Question: Maître, au début de votre impressionnant récit à propos des êtres qui entrent dans le neuvième Cercle dantesque, vous vous référiez aux actuels constructeurs de la tour de Babel et vous mentionniez les hommes de science qui envoient des fusées dans l’espace. Pourriez-vous m’expliquer de quoi sont coupables ces sages de la science moderne ?

Samael Aun Weor: Cher monsieur, je m’empresse de vous répondre avec le plus grand plaisir. De vieux textes de l’antique sagesse disent que les Titans de l’Atlantide submergée voulurent assaillir le ciel, et furent précipités dans l’Abîme.

Je veux que vous, mesdames et messieurs, vous vous rendiez compte que les sages du XXe siècle ne sont pas les premiers à lancer des fusées dans l’espace ni les uniques terriens qui ont pu envoyer des astronautes sur la Lune.

Nimrod et ses acolytes, les fanatiques de la tour de Babel, habitants de l’Atlantide submergée, créèrent de meilleures fusées, lancées par l’énergie nucléaire, et envoyèrent des hommes sur la Lune.

Ceci me concerne : je le vis et j’en témoigne, parce que j’ai vécu dans l’Atlantide.

Je me rappelle encore un aéroport du continent submergé… Souvent, d’un restaurant voisin, Caravancin ou Asana, j’ai vu partir ces navires, parmi les cris d’enthousiasme des multitudes exaltées… Comment tout cela finit-il ? Qu’en fut-il des Titans ? Maintenant, nous ne pouvons les trouver qu’en poussière dans le neuvième Cercle infernal.

Mes amis, messieurs, n’oubliez pas que l’espace est infiniment sacré et qu’en conséquence, la navigation interplanétaire est contrôlée par des lois cosmiques très sévères.

L’erreur de ces modernes acolytes de la tour de Babel consiste précisément dans leur autosuffisance… Ces ignorants cultivés, ces pédants partent du principe erroné qu’ils sont déjà des hommes, ils ne veulent pas se rendre compte qu’ils ne sont même pas parvenus à cette stature, qu’ils sont uniquement des homoncules rationnels, des humanoïdes intellectuels.

Pour être homme, il faut s’être donné le luxe de créer, pour son usage personnel, un Corps astral, un Corps mental et un Corps causal.

Seuls ceux qui ont créé ces véhicules suprasensibles pourront réellement incarner leur Être réel, qui les mettrait, de fait, à l’intérieur du Règne des Hommes.

Il est donc absurde que les animaux rationnels abandonnent le Parc zoologique (la planète Terre) pour voyager à travers l’espace infini.

Il faut donc savoir que ces pédants de la tour de Babel seront foudroyés par la terrible foudre de la Justice cosmique et périront dans le neuvième Cercle dantesque.

J’ai passé, vêtu de l’Eidolon (le Corps astral), des heures entières dans les entrailles de la Terre, dans le centre de gravité permanent lui-même, dans le noyau de notre monde.

Chaque atome dans cette région de la Terre est terriblement dense, puisqu’il porte en son ventre 864 atomes du Soleil sacré absolu.

Le même nombre de lois (864) contrôle les malheureuses créatures qui se trouvent dans cette zone, en franc processus de désintégration.

Marchant par là, je vis une pierre sur laquelle il y avait une tête semblable à une tête humaine ; celle-ci se mouvait très lentement, répétant mécaniquement tout ce que je disais.

Il s’agissait de quelqu’un qui s’était minéralisé totalement, et qui, indiscutablement, était en train de se décomposer et de se désintégrer pour finir par se réduire en poussière cosmique.

En poursuivant mon chemin dans les entrailles du monde, je sentis brusquement sur mes épaules quelque chose, comme si une créature diabolique s’était posée sur moi ; je me secouais fortement et cette créature tomba alors sur le sol un peu plus loin devant moi.

Continuant ensuite le ténébreux chemin du Tartarus, dans ces épouvantables profondeurs où le temps est terriblement long et ennuyeux, j’entrais dans une chambre immonde ou il y avait une prostituée qui se renversait sur le lit de Procuste, tout en se désintégrant lentement.

Cette prostituée perdait doigts, bras et jambes, lentement, peu à peu, et copulait incessamment avec la première larve qui s’approchait d’elle…

Je sortis de là, de cette alcôve horrible, terriblement ébranlé… Enfin surgit quelque chose d’insolite : je vois une paire de sorcières, vêtues de noir, flottant lentement au-dessus du sol, se diriger vers une cuisine…

Là, ces harpies préparaient leurs breuvages, leurs filtres, leurs sorcelleries, pour faire du mal aux autres malheureux du ténébreux Tartarus…

Le temps passait, et je commençais à me sentir fatigué, dans cette matière si grossière ; j’aspirais à sortir d’elle, à monter à la surface de la Terre, à revoir la douce lumière du jour…

Mon aspiration ne fut pas vaine ; je fus aidé aussitôt, et mon Être réel me sortit de nouveau de ces Abîmes, pour que je contemple à nouveau les magnifiques montagnes, les mers profondes, la lumière du soleil, les étoiles rutilantes.

Mes amis, rappelez-vous la cité de Dité, le neuvième Cercle infernal : c’est là que ceux qui ont involué dans le temps rendent leur dernier soupir.

Lucifer-Prométhée, l’adversaire, ce vil ver qui perce le cœur du monde, eut le visage le plus beau, même si maintenant, il se trouve enchaîné à la roche fatale de l’impuissance.

Nous ne pensons pas à un Lucifer dogmatique, mais au Lucifer intérieur de chacun, à cette réflexion du Logos qui se rencontre dans l’intime fond de toute personne.

On dit qu’il pleure avec six yeux, et ce nombre nous invite à la réflexion. 666 est le numéro de la grande prostituée et, si nous faisons la somme de ces chiffres, nous obtenons le résultat de 18. En continuant avec de nouvelles additions, nous parviendrons à la synthèse suivante, 1 + 8 = 9, la Neuvième Sphère, le neuvième Cercle dantesque.

Lucifer est donc cette force révolutionnaire qui se trouve dans le fond de notre système sexuel et qui sagement conduite peut nous transformer en dieux.

À qui vais-je comparer ceux qui ne savent pas manier la force luciférienne ? Probablement à des apprentis électriciens ou à des imprudents qui, n’ayant pas cette profession, ignorant le danger, osent jouer avec des câbles électriques à haute tension ; ils sont indubitablement foudroyés et précipités dans l’Abîme.

L’aspect négatif de Lucifer-Prométhée nous conduit inévitablement à l’échec et c’est pour cela qu’on dit que c’est lui l’adversaire qui demeure dans le cœur du monde.

L’antithèse de Lucifer ou l’aspect supérieur de celui-ci est le Logos solaire, le Christ cosmique.

Lucifer est l’échelle pour descendre à l’Averne et l’échelle pour monter. L’indispensable est la compréhension ; rappelez-vous que notre devise est Thelema (Volonté).

Il est nécessaire d’apprendre à distinguer ce qu’est une chute de ce qu’est une descente ; nous avons besoin de descendre dans la Neuvième Sphère (le sexe) pour fabriquer les Corps existentiels supérieurs de l’Être et dissoudre l’Ego.

Dans le neuvième Cercle se trouve le puits de l’Univers, le centre de gravité planétaire.

Il n’est pas superflu de rappeler que les organes créateurs de l’espèce humaine ont, dans la Neuvième sphère submergée, leur pleine représentation.

Personne ne pourrait monter sans s’être donné d’abord la gêne de descendre. Toute exaltation est précédée d’une terrible et épouvantable humiliation.

Descendre à la Neuvième sphère est indispensable ; les uns le font au cours de leur vie, de leur propre volonté, spontanément, pour leur auto-réalisation intime, et les autres, la majorité, les multitudes, le font de manière inconsciente, quand ils descendent dans l’Abîme de perdition.

Question: Vénérable Maître, je voudrais que vous nous expliquiez pourquoi on appelle aussi le sexe la Neuvième Sphère ; y aurait-il une relation avec le centre de la Terre ?

Samael Aun Weor: Mes amis, il est urgent de comprendre qu’il existe, dans les dimensions supérieures de la nature submergée, sous l’épiderme de la Terre, par Loi d’Antithèse, un neuvième Cercle de gloire, où les Initiés de la Fraternité blanche universelle peuvent voir tracé, de manière concrète, le signe de l’Infini, le Saint Huit, placé horizontalement.

Ceux qui ont étudié la Kabbale ésotérique connaissent très bien la signification intime de cette figure magique.

L’extrémité supérieure de ce signe symbolise le cerveau, son extrémité inférieure est l’allégorie du sexe et le centre de cette figure magnifique est le point atomique où gravitent les neuf régions submergées.

Il y a donc là le cerveau, le cœur et le sexe du Génie planétaire ; la lutte est terrible, cerveau contre sexe, sexe centre cerveau.

Quand le sexe vainc le cerveau, quand il reste sans contrôle aucun, nous sommes précipités la tête la première dans l’Abîme.

Quand le cerveau et le sexe s’équilibrent mutuellement, nous nous auto-réalisons intimement.

Toutes les créatures existant à la surface de la Terre ont été créées en accord avec ce saint symbole de l’Infini ; maintenant, vous vous expliquerez donc pourquoi le sexe correspond à la Neuvième sphère.

L’enfant reste neuf mois dans le ventre de la mère ; l’humanité demeura neuf âges dans le ventre de la grande nature, Rhéa, Cybèle, etc. Je crois sérieusement, avec cela, avoir répondu à la question de monsieur.

Question: Vénérable Maître, je voudrais savoir comment l’Essence sort à la lumière du soleil, une fois que l’Ego a été réduit en poussière cosmique dans le neuvième Cercle du centre de notre planète.

Samael Aun Weor: Revenons donc maintenant à la question des dimensions infernales ou infradimensionnelles de la nature, après avoir parlé du signe de l’Infini et des dimensions supérieures de la nature.

Après avoir exhalé son dernier souffle dans cette région où se trouve le trône de Dité, l’Essence, le matériau psychique, ce que nous avons d’âme, reste libre, sans Ego, car, comme nous l’avons dit, ce dernier se réduit en poussière cosmique.

L’Essence émancipée prend une très belle figure infantile, pleine de beauté radieuse ; c’est en cet instant solennel que les Deva de la nature examinent l’Essence libérée.

Après avoir prouvé à satiété qu’elle ne possède plus aucun élément subjectif, infra-humain, ils lui concèdent son billet de liberté.

Je veux dire par ces mots qu’ils octroient à l’Âme la joie de la libération.

Heureux sont les moments où l’Âme du défunt pénètre par certaines portes atomiques lumineuses qui lui permettent immédiatement la sortie à la lumière du soleil.

Une fois libre, la créature, sur l’épiderme de notre monde, recommence une nouvelle évolution ; elle se convertit alors en Gnome ou en Pygmée du Règne minéral ; elle poursuivra plus tard son évolution, montant par les échelles végétales et animales, jusqu’à reconquérir, un jour lointain, l’état d’humanoïde intellectuel, qu’elle avait autrefois perdu.

Ce chapitre est tiré de Enfer Diable Karma (1974) de Samael Aun Weor.