Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : L’Élimination de la Queue de Satan

Mes Frères : il est nécessaire que vous compreniez à fond à l’occasion de ce Noël, la nécessité de dissoudre le Moi.

Le plus grand danger qui existe dans la vie c’est celui de se convertir en Hanasmussen. Celui qui ne travaille pas à la dissolution du Moi dégénère de plus en plus à chaque existence, jusqu’à ce qu’il cesse de naître pour se transformer en un Hanasmussen dangereux.

Il existe quatre classes de Hanasmussens :

  1. Les Hanasmussens du type crétin grandement décrépit, stupide et dégénéré.
  2. Les Hanasmussens forts, astucieux et pervers.
  3. Les Hanasmussens à double centre de gravité permanent, qui n’ont cependant pas de corps astral et qui utilisent le corps lunaire.
  4. Les Hanasmussens à double centre de gravité permanent, possédant un corps astral.

Les Hanasmussens du premier type sont de véritables crétins, des idiots, des dégénérés terriblement pervers, mais qui n’ont même plus la force d’être pervers. Cette sorte se désintègre rapidement après la mort du corps physique.

Les Hanasmussens du second type continuent à retourner dans ce monde dans des organes du règne animal.

Les Hanasmussens du troisième degré furent des Initiés de la Magie Blanche. Ils acquirent de nombreux pouvoirs psychiques, ils ne détruisirent pas le Moi, s’écartèrent du chemin et tombèrent dans la magie noire ; cette classe de Hanasmussens est comme une pièce à deux faces, l’avers et le revers : deux personnalités intérieures, l’une blanche et l’autre noire, chacune de ces deux personnalités possède son auto-indépendance et ses pouvoirs psychiques.

Les Hanasmussens du quatrième type sont de véritables Bodhisattvas déchus qui commirent l’erreur de fortifier le Moi ; ces Hanasmussens ont un double centre de gravité, le divin et le diabolique. Le plus grave de tout ceci est qu’ils possèdent un corps astral. Par exemple : Andraméleck, cet Hanasmussen confond les invocateurs inexpérimentés ; les deux Andraméleck sont un, le blanc et le noir. Les deux adeptes sont opposés et malgré cela ils sont un ; les deux sont de véritables maîtres, l’un de la Loge Blanche et l’autre de la Loge Noire.

De nombreux Initiés, qui réussirent à créer les corps existentiels supérieurs de l’Être, échouèrent pour ne pas avoir dissous le Moi psychologique.

Ces Initiés ne purent célébrer la nativité du cœur, ils ne réussirent point à incarner l’Être, bien qu’ils possédaient les corps supérieurs, et se transformèrent en Hanasmussens à double centre de gravité.

Il est nécessaire de comprendre la nécessité de travailler avec les trois facteurs de la révolution de la Conscience, si nous voulons vraiment l’Autoréalisation intégrale.

Naître, mourir, nous sacrifier pour l’humanité, voilà les trois facteurs de base de la révolution de la Conscience.

Magie sexuelle, dissolution du Moi, charité, voilà le triple sentier de la vie droite.

Certains frères gnostiques nous ont écrit pour nous demander une didactique pour la dissolution du Moi.

La meilleure didactique pour la dissolution du Moi se trouve dans la vie pratique intensément vécue. La vie en communauté est un miroir merveilleux où l’on peut contempler le Moi tout entier.

Dans la relation avec nos semblables, les défauts cachés au fond de notre subconscient affleurent spontanément, ils apparaissent car le subconscient nous trahit ; si nous sommes en état d’alerte-perception nous les voyons alors tels qu’ils sont en eux-mêmes.

Le plus grand bonheur pour le Gnostique est de célébrer la découverte d’un de ses défauts. Un défaut découvert est un défaut mort ; lorsque nous découvrons un défaut, nous devons l’observer comme quelqu’un qui regarde un film, sans cependant le juger, le condamner.

Il n’est pas suffisant de comprendre intellectuellement le défaut découvert ; il est nécessaire de nous plonger dans une profonde méditation intérieure afin de saisir le défaut dans tous les niveaux du mental. Le mental a beaucoup de niveaux et de profondeurs, et tant que nous n’avons pas compris un défaut dans tous les niveaux du mental, nous n’avons rien fait ; il continue d’exister en tant que démon tentateur dans le fond de notre propre subconscient.

Lorsqu’un défaut est intégralement compris dans tous les niveaux du mental, il se désintègre avec le petit Moi qui le caractérise, le réduisant en poussière cosmique dans les mondes suprasensibles.

C’est ainsi que nous mourrons d’instant en instant, c’est ainsi que nous établissons en nous un centre de conscience permanent, un centre de gravité permanent.

À l’intérieur de tout être humain qui ne se trouve pas dans un état de dégénération ultime, existe la Bouddhata, le principe Bouddhique intérieur, le matériel psychique ou matière première pour fabriquer ce que l’on nomme l’Âme.

Le Moi pluralisé gaspille maladroitement ce matériel psychique par des explosions atomiques absurdes : explosions d’envie, de convoitise, de haine, de jalousie, de fornication, d’attachements, de vanité, etc.

À mesure que le Moi pluralisé meurt d’instant en instant, le matériel psychique s’accumule en nous-mêmes, se convertissant en un centre permanent de conscience.

C’est ainsi que nous nous individualisons peu à peu ; en nous « déségoïstifiant », nous laissons naître l’individualité.

Cependant nous précisons que l’individualité n’est pas tout ; avec l’événement de Bethléem nous devons passer à la surindividualité.

Le travail de dissolution du Moi est quelque chose de très sérieux, nous avons besoin de nous étudier nous-mêmes profondément dans tous les niveaux du mental ; les Moi constituent les nombreux tomes d’un même livre.

Nous avons besoin d’étudier nos pensées, nos émotions, nos actions à chaque instant sans nous justifier ni nous condamner. Il est indispensable de comprendre intégralement tous et chacun de nos défauts et ceci à travers toutes les profondeurs du mental.

Le Moi pluralisé constitue le subconscient ; lorsque nous dissolvons le Moi, le subconscient se transforme en conscient.

Il est nécessaire de convertir le subconscient en conscient mais cela n’est possible qu’en atteignant l’annihilation du Moi. Quand le conscient prend la place du subconscient, nous acquérons ce qui s’appelle la « conscience continue ».

Celui qui jouit de la conscience continue vit de manière consciente à tout moment non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les mondes supérieurs.

L’humanité actuelle est subconsciente à 97 %, et de ce fait, elle dort profondément, non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les mondes suprasensibles, durant le sommeil du corps physique et après la mort.

Nous avons besoin de la mort du Moi, nous devons mourir d’instant en instant, ici et maintenant, non seulement dans le monde physique mais aussi dans tous les plans du Mental Cosmique.

Nous devons être sans pitié avec nous-mêmes et faire la dissection du Moi avec le terrible bistouri de l’autocritique.

Ce chapitre est tiré de L’Elimination de la Queue de Satan (1965) de Samael Aun Weor.