Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

Avant la seconde catastrophe transalpine, qui altéra fondamentalement l’aspect de la croûte terrestre, il y eut un vieux continent qui git aujourd’hui, submergé, dans les eaux orageuses de l’Atlantique.

Je veux faire instamment allusion à l’Atlantide, à propos de laquelle existent partout d’innombrables traditions.

Voyez, des noms étrangers Atlantes ou de langues barbares, comme savaient dire ces stupides Grecs, qui prétendirent sacrifier Anaxagore, quand il s’aventura à soupçonner que le soleil était un peu plus grand que la moitié du Péloponnèse.

Des noms, dis-je, traduits en Egyptien par les prêtres de Saïs et revenus à leur signification première par le Divin Platon, pour les traduire ensuite merveilleusement, en langue Attique.

Voyez le fil diamantin de la tradition millénaire, depuis ceux-là jusqu’à Solon, pour continuer ensuite, avec les deux Critias et le Maître Platon.

Voyez, vous dis-je, d’extraordinaires descriptions de botanique, géographie, zoologie, minéralogie, politique, religion, coutumes, etc., des atlantes.

Regardez aussi avec des yeux d’aigle rebelle, des allusions voilées aux premiers Rois Divins de ce vieux pays antédiluvien, auxquels ont tant fait référence, de la même manière, le Paganisme méditerranéen et les textes sacrés du monde oriental.

Rois sublimes, dont certaines notes étonnantes de Diodore Sicule – qu’il nous reste encore à étudier – nous donnent un compte rendu détaillé.

Voyez enfin, et c’est le plus intéressant, ce sacrifice-même de la Vache Sacrée est une caractéristique des Brahmanes, Hébreux, Mahométans, Gentils européens et milliers d’autres peuples.

Il est indiscutable, que notre très célèbre et indestructible cirque Taurin, au fond, n’est qu’une survivance ancestrale, très antique de cette fête de sacrifice Atlante, dont la description se trouve encore dans de nombreux livres secrets.

Les légendes existantes dans le monde sont en réalité nombreuses sur ces taureaux lâchés dans le temple de Neptune, animaux qu’on ne traitait pas brutalement comme aujourd’hui, à coup de piques et d’épées, mais avec des lassos et autres arts de la tauromachie classique.

Une fois vaincue dans l’arène sacrée, la bête symbolique était immolée en l’honneur des Dieux Saints de l’Atlantide, lesquels, comme Neptune lui-même, avaient involué depuis l’état Solaire primitif, jusqu’à se convertir en gens de type lunaire.

L’art classique de la tauromachie est, certes, quelque chose d’initiatique, et relatif au mystérieux culte de la Vache Sacrée.

Voyez, l’arène atlante du Temple de Neptune et l’arène actuelle : ce ne sont certes, qu’un Zodiaque vivant où s’assoit en constellation l’honorable public.

L’Initiateur ou Hiérophante est le Maître torero, les banderilleros à pied sont les compagnons. Les picadors, eux, les apprentis. C’est pourquoi ces derniers vont à cheval, c’est-à-dire avec tout le lest sur leur corps non dompté qui peut tomber mort dans la lutte.

Les compagnons en mettant les banderilles, commencent déjà à se sentir supérieurs à la bête, à l’Ego animal. C’est-à-dire qu’ils sont déjà à la manière de Arjuna dans la Bhagavad-Gîta, les poursuivants de l’ennemi secret. Tandis que le Maître avec la cape de sa hiérarchie sur la domination de Maya et dans sa dextre l’épée flamboyante de la volonté, se trouve être tel le Dieu Krishna de cet antique poème, non le poursuivant mais le tueur du Moi, de la bête horrible mugissant, qui voit aussi dans le Kameloc ou Kamaloka, le roi Arthur même, chef suprême des illustres chevaliers de la Table Ronde.

La resplendissante tauromachie atlante, est donc un art royal, profondément significatif, en ce qu’il nous enseigne, à travers son brillant symbolisme, la dure lutte qui doit nous conduire jusqu’à la dissolution du Moi.

Le moindre coup d’œil rétrospectif sur l’ésotérisme taurin peut indubitablement nous conduire à des découvertes mystiques d’ordre transcendantal.

Il n’est pas superflu, comme fait d’actualité immédiate, de citer l’amour profond que ressent le toréador pour sa Vierge ; visiblement, il se remet totalement à elle, avant d’apparaître en habit de lumière dans l’arène.

Ceci vient nous rappeler les Mystères Isiaques ; le terrible sacrifice de la Vache Sacrée, et les cultes archaïques de IO, dont les origines proviennent, solennels, de l’aube de la vie sur notre planète Terre.

Il est donc pathétique, clair et défini que seule IO, Devi Kundalini, la Vache Sacrée, la Mère Divine, possède en vérité ce pouvoir magique serpentin, qui nous permet de réduire en poussière cosmique l’Ego animal, le terrible taureau, la bête mugissante de l’arène de l’existence.

Parsifal, le torero de l’astral, après la dure lutte dans la merveilleuse arène de la vie, se convertit de fait et de droit propre, en ce chaste innocent du drame wagnérien, annoncée par la voix du silence, dans les exquises splendeurs du Saint Graal.

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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