Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

Quand le monde, ce Tantale qui aspire en vain à l’idéal, plie sous le poids du rocher de Sisyphe, et expire brûlé par la tunique de Nésus…

Quand ténébreux et scintillant à la fois, il imite Barrabas et abhorre le juste, et que le Pygmée aux soifs de géant se tord sur le lit de Procuste…

Quand il gémit dans d’horribles convulsions pour expier ses criminelles erreurs, mordu par ses avides passions, comme Actéon par ses chiens voraces…

Quand soumis à sa chaîne fatale, il traîne ses malheurs dans les boues, et que chacun dans son égoïste peine, y tourne le dos à l’affliction de tous, naissent alors les grands avatars, qui enseignent le chemin secret.

Le candélabre sacré qui dans la chapelle austère, brûle sans trêve en offrande claire, et consume sa mèche et sa cire pour dissiper le lugubre de l’autel ; glorieux vase où Dieu résume combien il est amour…

Sublime PARSIFAL, qui a l’ambition de blesser Satan dans le fracas de l’éclair et la terreur du tonnerre.

Oiseau Phénix qui en fulgurantes entreprises, avive le feu de son bûcher, dure et meurt, se convertissant en flammèches dont il renaît, victorieux et pur…

Voilà l’initié dans son fatal exil… !

Chanter Philys par son doux nom, et ensuite…

Le meilleur est : AIMER.

Embrasser ?… Oui, au moment suprême !

Amphortas, la blessure ! … La blessure ! S’exclame le héros du Drame Wagnérien.

Ne pas éjaculer le semen

Douleur pour la bête, plaisir pour l’esprit… Torture pour la brute…

Étrange symbiose d’amour et rébellion ; mystique révolutionnaire du Verseau, nouvelle ascèse…

Femme, il y a un ciel dans tes bras ; je sens mon cœur oppressé par la joie… Ô ! Maintiens-moi dans la vie de tes embrassements pour ne pas me tuer de ton baiser !

En vain, l’érotique beauté recourt-elle alors à tous ses enchantements : FAL-PARSI ne répand pas le Vase d’Hermès et se retire…

La pécheresse, exaspérée et vaincue, mais sans vouloir renoncer à ce qu’elle croyait être une proie facile, utilise tous les recours sexuels de son KLINGSOR intérieur, l’Ego animal, Méphistophélès, jette contre le jeune homme, la lance du Seigneur.

La lance bénie, emblème de la force sexuelle, flotte alors sur la tête de l’Initié, suspendue.

Celui-ci l’empoigne de sa dextre et fait avec elle, le signe de la croix…

Sous cette conjuration, le château des iniquités que l’Adam de péché porte à l’intérieur de lui, tombe dans le terrifiant précipice, converti en poussière cosmique.

Elle, terriblement belle, épouvantablement délicieuse, laisse échapper de sa gorge nubile un cri de luxure, s’évanouit ensuite sur son lit de plaisir…

Le héros victorieux, portant en sa splendide dextre la lance de Longinus, s’éloigne du lit refuge en marchant lentement, bien lentement, dans le jardin interne et délicat… Sous une lumière diffuse d’or et de violet.

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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