Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Révolution de la Dialectique

L’information intellectuelle et les idées des autres ne sont pas du vécu. L’érudition n’est pas l’expérimentation. L’essai, la preuve, la démonstration exclusivement tridimensionnelle, ne sont pas unitotaux.

Opinions, concepts, théories, hypothèses, ne signifient pas vérification, expérimentation, conscience pleine de tel ou tel phénomène.

Il doit exister une faculté supérieure au mental, indépendante de l’intellect, capable de nous donner une connaissance et une expérience directe de n’importe quel phénomène.

C’est seulement en nous libérant du mental que nous pouvons expérimenter en vérité ce qu’il y a de réel, ce qui se trouve dans l’état potentiel, derrière un phénomène quelconque.

Le monde est seulement une forme illusoire qui se dissoudra inévitablement à la fin du Grand Jour Cosmique.

Ma personne, ton corps, mes amis, les choses, ma famille, etc., sont dans le fond ce que les Hindous appellent Maya, l’illusion, de vaines formes mentales, qui tôt ou tard seront réduites en poussière cosmique.

Mes affections, les êtres les plus chers qui nous entourent, etc., sont de simples formes mentales qui n’ont pas d’existence réelle.

Le dualisme intellectuel, tel que le plaisir et la douleur, les louanges et le blâme, le triomphe et la défaite, la richesse et la misère constitue le douloureux mécanisme du mental.

L’Autoidée et le véritable bonheur ne peuvent pas exister en nous tant que nous sommes esclaves du mental.

Personne ne peut développer l’autoidée tant qu’il est esclave du mental. Ce qu’est le Réel n’est pas une question de suppositions livresques ou d’idées des autres, mais d’expérience directe.

Celui qui se libère de l’intellect peut expérimenter et sentir un élément qui le transforme radicalement.

Quand nous nous libérons du mental, celui-ci se convertit en véhicule ductile, élastique et utile, avec lequel nous nous exprimons.

La logique supérieure nous invite à penser que s’émanciper du mental équivaut en fait à éveiller la conscience, à en finir avec l’automatisme.

Mais allons au fait : qui ou quoi doit se libérer des mortifiantes idées des autres ?. La réponse évidente à ces questions est la conscience !. Ce qu’il y a d’Ame en nous, c’est cela qui peut et doit se libérer.

Les idées de la pseudo-littérature des autres ne servent qu’à nous rendre l’existence amère. Le bonheur authentique n’est possible que lorsque nous nous libérons de l’intellect.

Cependant nous devons reconnaître qu’il existe un inconvénient majeur à cette libération de la conscience tant désirée, je veux me référer à la terrible bataille des antithèses.

L’Essence ou Conscience vit malheureusement embouteillée dans le spectaculaire dualisme intellectuel des opposés : oui et non, bon et mauvais, haut et bas, mien et tien, goût et dégoût, plaisir et douleur, etc.

A la lumière de tout cela, il est brillant de comprendre à fond que lorsque cesse la tempête des idées reçues dans l’océan du mental et que finit la lutte des opposés, l’Essence s’échappe, plonge dans Cela qui est le Réel, et l’autoidée, l’idée-germe émane dans toute sa splendeur.

Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.