Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Révolution de la Dialectique

La meilleure didactique pour la dissolution du Moi se trouve dans la vie pratique intensément vécue.

La vie en commun est un miroir merveilleux où le Moi peut se contempler en entier.

Dans la relation avec nos semblables, les défauts cachés dans le fond subconscient affleurent spontanément, ressortent, parce que le subconscient nous trahit et, si nous sommes en état d’alerte-perception, alors, nous les voyons tels qu’ils sont en eux-mêmes.

La plus grande joie pour le Gnostique, c’est de célébrer la découverte de l’un de ses défauts.

Défaut découvert, défaut mort. Quand nous découvrons un défaut, nous devons le voir sur scène comme quelqu’un qui regarde le cinéma, mais sans juger ni condamner.

Il n’est pas suffisant de comprendre intellectuellement le défaut découvert, il est nécessaire de nous immerger dans une profonde méditation intérieure pour saisir le défaut dans les autres niveaux du mental.

Le mental a beaucoup de niveaux et de profondeurs et tant que nous n’aurons pas compris un défaut dans tous les niveaux du mental, nous n’aurons rien fait et celui-ci continuera à exister comme un démon tentateur au fond de notre propre subconscient.

Quand un défaut est intégralement compris dans tous les niveaux du mental, alors, celui-ci se désintègre quand on désintègre et réduit en poussière cosmique le Moi qui le caractérise.

C’est ainsi que nous mourons d’instant en instant. C’est ainsi que nous établissons en nous un centre de conscience permanent, un centre de gravité permanent.

Dans tout être humain qui ne se trouve pas dans un état de dégénérescence ultime existe la Bouddhata, le principe bouddhique intérieur, le matériel psychique ou la matière première pour fabriquer ce qui s’appelle l’Ame.

Le Moi pluralisé dépense vainement ce matériel psychique en explosions atomiques absurdes d’envies, de convoitise, de haines, de jalousie, de fornications, d’attachements, de vanités, etc.

Dans la mesure où le Moi pluralisé meurt d’instant en instant, le matériel psychique s’accumule en nous-mêmes, se convertissant en un centre permanent de conscience.

C’est ainsi que nous nous individualisons peu à peu. En nous déségoïstisant, nous nous individualisons. Cependant, nous expliquerons que l’individualité n’est pas tout, avec l’événement de Bethléem, nous devons passer à la surindividualité.

Le travail de dissolution du Moi est quelque chose de très sérieux. Nous avons besoin de nous étudier nous-mêmes, profondément, dans tous les niveaux du mental Le Moi est un livre qui comporte beaucoup de tomes.

Nous avons besoin d’étudier notre dialectique, nos pensées, nos émotions, nos actions, d’instant en instant, sans justifier ni condamner.

Nous avons besoin de comprendre intégralement, dans toutes les profondeurs du mental tous et chacun de nos défauts.

Le Moi pluralisé est le subconscient. Quand nous dissolvons le Moi, le subconscient se convertit en conscient.

Nous avons besoin de convertir le subconscient en conscient et cela est seulement possible en obtenant l’annihilation du Moi.

Quand le conscient se met à occuper la place du subconscient, nous acquérons ce qu’on appelle la conscience continue.

Celui qui jouit de la conscience continue vit consciemment à tout instant, non seulement dans le monde physique, mais encore dans les mondes supérieurs.

L’humanité actuelle est subconsciente à quatre-vingt-dix-sept pour cent, et c’est pour cela qu’elle dort profondément, non seulement dans le monde physique, mais aussi dans les mondes suprasensibles pendant le sommeil du corps physique et après la mort.

Nous avons besoin de la mort du Moi, nous avons besoin de mourir d’instant en instant, ici et maintenant, non seulement dans le monde physique, mais encore dans tous les plans du mental cosmique.

Nous devons être sans merci avec nous-mêmes et faire la dissection du Moi avec le terrible bistouri de l’autocritique.

Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.