Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : La Révolution de Belzébuth

Une fois la nuit cosmique de la période solaire passée, se leva l’aube de la période lunaire. L’univers solaire se condensa en matière éthérique. La vie récapitula tous les états des périodes cosmiques passées et, après ces processus de récapitulation, la période lunaire commença dans toute sa plénitude sur notre terre éthérique, appelée terre-lune. Les hommes de l’époque lunaire étaient petits de stature et leurs corps étaient de matière éthérique. Ils construisaient leurs maisons sous terre, bien qu’à la surface ils mettaient des toits analogues à ceux de nos maisons actuelles. Ils faisaient du commerce, travaillaient et se divertissaient comme nous ; leurs populations urbaines étaient petites et reliées comme les nôtres par des routes et des chemins.

Ils avaient également des automobiles semblables aux nôtres et les montagnes étaient transparentes comme le cristal, d’une couleur bleu foncé très belle ; c’est cette couleur bleue que nous voyons dans les montagnes lointaines, c’est l’éther. Toute notre terre antique était de cette belle couleur.

Les volcans étaient en éruption incessante et il y avait plus d’eau qu’à notre époque actuelle ; on voyait partout d’immenses lacs et des mers étendues… Pendant cette période lunaire, nous voyons Belzébuth vivant dans une énorme maison construite sous terre. Là, il instruisait ses disciples dans un vaste salon ; il était vêtu d’une tunique à rayures noires et rouges et portait un turban et une cape de cette même couleur. C’était un mage noir au corps haut et robuste. Tous les chelas noirs le vénéraient profondément.

Belzébuth avait deux livres : l’un dans lequel il lisait à ses disciples et les instruisait et un autre qu’il était le seul à étudier en secret. Nombreux furent les prosélytes qu’il conquit pour la magie noire parmi les hommes de la période lunaire.

La flore et la faune de ce temps-là était très différente de la nôtre ; nous y voyons par clairvoyance des végétaux minéraux, c’est-à-dire des organismes semi-végétaux et semi-minéraux, de même que des végétaux semi-animaux, etc. C’est-à-dire que les trois règnes de la nature n’étaient pas complètement définis comme maintenant ; à cette époque, un règne se confondait avec l’autre. Il y avait chez les arbres une tendance marquée à prendre des formes concaves avec leurs branches et leurs feuilles, ce qui les rendait semblables à de gigantesques parapluies.

On devinait à travers tout l’existant, une tendance marquée à s’incliner « vers le bas », c’est-à-dire vers la condensation de notre terre actuelle. La nature en toutes ses parties est une vivante écriture et c’est avec cette écriture vivante qu’elle écrit ses desseins.

Nous voyons en revanche dans notre époque actuelle du 20e siècle, une nette tendance de l’homme à construire des édifices élevés et des avions toujours plus rapides, etc. Nos arbustes actuels ne veulent pas s’incliner, mais plutôt s’élever vers le haut, vers le soleil, cela indique que notre terre est maintenant arrivée à son maximum de condensation matérielle et aspire à s’élever de nouveau, à recommencer à « s’éthériser ». En réalité, l’éther inonde l’air et l’éthérise de plus en plus de sorte qu’à la fin de la grande race aryenne, l’éther se rendra totalement visible dans l’air, et alors les créatures qui vivent dans l’éther partageront avec l’homme toutes leurs activités.

Dans la période lunaire, les corps physiques de notre humanité actuelle arrivèrent à un plus grand degré de perfection et alors nous reçûmes le corps astral. Nous, les hommes d’aujourd’hui, étions les animaux de la période lunaire, et les anges et les démons des périodes antiques flottaient dans l’atmosphère éthérique de notre terre-lune ; ils étaient visibles et tangibles pour toute l’humanité. L’homme percevait les archanges (arcangeloi) ou créatures du feu derrière le feu des volcans en éruption et les seigneurs de la forme derrière toutes les formes existantes. Les fils de la vie régulaient les fonctions vitales de tout l’existant et les créatures élémentales des trois éléments de la nature cohabitaient avec les hommes.

Ce furent les seigneurs de la sagesse qui nous dotèrent de corps astraux, et ce furent les seigneurs de la personnalité qui nous dotèrent de cette personnalité que les théosophes regardent aujourd’hui avec tant de mépris.

À la fin de cette grande période lunaire, les Intimes de l’actuelle humanité reçurent le corps de l’esprit humain, appelé corps de la volonté que Krisnamurti méprise tant.

La Volonté est le pouvoir avec lequel nous dominons nos passions et nous convertissons en dieux.

En accomplissant la loi de l’alchimiste gnostique, qui est d’introduire le membre viril dans le vagin et de le retirer sans répandre le semen, le feu de la passion se transmute en lumière astrale et alors, le corps astral se fortifie et se remplit de lumière resplendissante et tous les fruits splendides de ce merveilleux organisme astral se submergent dans le corps de la volonté et l’embellissent. Le feu de la chasteté est le feu de l’esprit saint, et le corps de l’esprit saint est le corps de la volonté, appelé mental abstrait, corps causal ; en réalité, c’est le corps du mental abstrait qui, en s’inondant de feu au moyen de la magie sexuelle, se convertit en le feu de Pentecôte, et l’homme extatique, enivré de l’esprit saint, parle dans toutes les langues de choses ineffables. La Bible Gnostique dit textuellement :

« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis ».

« Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux ».

« Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » – Actes des apôtres : 1 – 4

Jéhovah, l’Esprit Saint, veille sur le corps de l’Esprit Saint en nous. Celui-ci fut l’Initié le plus élevé de l’époque lunaire. À la fin de cette grande période, l’humanité se divisa en anges et en lucifers, car beaucoup sont appelés et peu sont élus.

Max Heindel et Steiner soutiennent dans leurs œuvres que toute l’humanité se sauvera, et cela est dû à l’ignorance de ces auteurs. Les versets 23 à 28 du chapitre 13 de Saint-Luc disent textuellement :

« Quelqu’un lui dit : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Il leur répondit : »

« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. »

« Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! il vous répondra : Je ne sais d’où vous êtes. »

« Alors vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues ».

« Et il répondra : Je vous le dis, je ne sais d’où vous êtes ; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’iniquité ».

« C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. »

La nuit cosmique de la période lunaire arrivée, Jéhovah et ses anges, Lucifer et ses démons, se retirèrent de la scène cosmique et toute la nature entra dans un profond repos.

Ce chapitre est extrait de La Révolution de Belzébuth (1950) de Samaël Aun Weor.