Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : En Regardant le Mystère

QEn Colombie, dans un lieu isolé de la Cordillère centrale, se trouvait une hacienda vers laquelle se dirigeaient deux travailleurs, accompagnés de quatre grands chiens. Vers la tombée de la nuit, l’un de ces hommes sortit chercher de l’eau en lâchant des cris. Son compagnon l’entendit, et lui dit de ne pas crier ainsi, que c’était dangereux, parce que dans cette cordillère habitait la « Patasola », et qu’elle pouvait leur répondre et venir jusqu’à eux. L’homme n’en tint pas compte et se rendit au cours d’eau sans cesser de crier. Après avoir recueilli l’eau, il retournait en flânant à la maison et se remit à crier, lorsque quelque chose répondit du haut des montagnes.

Son compagnon dut lui répéter de cesser de crier, maintenant qu’il en avait vu le résultat, maintenant que la « Patasola » lui avait répondu du haut de la cordillère. Mais l’autre ignorait toujours ses conseils et continuait de crier, tandis que la « Patasola » lui répondait toujours et se rapprochait chaque fois davantage de l’endroit où ils se trouvaient.

Comme la « Patasola » approchait de plus en plus, les deux hommes durent se réfugier dans la maison en verrouillant bien les portes. Peu de temps après, la « Patasola » arriva à la maison, et les quatre molosses durent lui livrer une rude bataille. Les hommes enfermés vivaient un véritable cauchemar ; leur seul moyen de défense était leurs chiens. Après plusieurs heures de lutte, ceux-ci mirent la « Patasola » en fuite, et elle s’éloigna en poussant des cris de mort. Lorsque les hommes virent qu’elle était partie, ils sortirent de la maison et s’enfuirent sans demander leur reste.

Pourriez-vous, Maître, me donner une explication de ce récit ?

R. Le commun des gens vit dans ce monde à trois dimensions tout en ignorant l’existence d’une quatrième coordonnée, d’une quatrième dimension.

Il est nécessaire de savoir qu’au-delà de notre monde tridimensionnel se trouve la dimension inconnue, la région éthérique.

Si nous observons attentivement la couleur de montagnes dans le lointain, nous observons un bleu intense et très beau.

Cette couleur est assurément l’éther de la quatrième dimension. On nous a annoncé que dans un futur lointain tout l’éther sera pleinement visible dans l’air même que nous respirons.

Les scientifiques modernes nient catégoriquement l’existence de l’éther ; ils disent qu’il n’existe que dans les champs magnétiques.

Les gens du Moyen-Âge niaient la rondeur de la Terre, ils la croyaient plate.

Lorsque Galilée affirma que la Terre était ronde et qu’elle n’était pas immobile, il faillit être condamné à mort. Quand on le força à jurer qu’elle n’était pas ronde, et qu’elle ne tournait pas, il dit en mettant les mains sur la sainte Bible : « Je le jure. Et pourtant, elle tourne. »

Aussi, même si nous devions nier l’existence de l’éther, même si nous devions jurer qu’il n’existe pas, nous devrions dire comme Galilée : « pourtant, il existe ».

Dans cette région éthérique, dans cette quatrième dimension, vivent les créatures élémentales de la nature, et c’est tout ce que nous avons à comprendre profondément. On appelle ces créatures des élémentaux, justement parce qu’elles vivent dans les éléments.

Sachez, mon cher ami, que le feu est peuplé de créatures élémentales ; comprenez que l’air est aussi densément peuplé de ce genre de créatures, et qu’elles peuplent aussi l’eau et la terre.

Depuis les temps les plus reculés, on connaît les créatures du feu sous le nom de salamandres ; on désigne les élémentaux de l’air du nom de sylphes ; on nomme les êtres de l’eau ondines, néréides, sirènes, etc. ; les créatures qui vivent entre les roches de la terre sont connues sous le nom de pygmées, gnomes… Bien sûr, la forme de ces créatures varie beaucoup.

Les créatures du feu sont maigres et sèches, très semblables à la sauterelle ou au grillon, mais beaucoup plus grosses.

Les créatures de l’air ressemblent à de petits enfants très beaux, au visage rose comme l’aurore.

Les élémentaux de l’eau prennent plusieurs formes : certains ressemblent à des femmes heureuses, ineffables, entre les vagues de la mer immense ; d’autres ont des formes de sirènes, ces poissons à tête de femme ; finalement, il y a les ondines, qui jouent avec les nuages, qui habitent les lacs et les rivières et se précipitent sur leurs lits de roches.

Les gnomes de la terre, les pygmées, ressemblent à des vieillards avec leur longue barbe blanche et leur attitude noble. Ils vivent habituellement dans des mines sous la terre, ou bien ils gardent les trésors qui y sont enfouis.

Tous ces élémentaux de la nature ont un rôle dans la grande Création : ceux-ci animent le feu, ceux-là poussent l’air pour former les vents, d’autres animent les eaux, d’autres encore travaillent dans l’alchimie des métaux, dans les entrailles de la terre.

Il existe beaucoup d’autres créatures qui peuplent les bois, les déserts, les montagnes. Vous venez de nous parler de la « Patasola », un élémental bien particulier de cette région enneigée de votre pays. Il s’agit de toute évidence d’une sorte de créature élémentale très forte et très puissante ; l’événement que vous nous avez conté nous indique clairement qu’elle a un pouvoir suffisant pour se manifester dans le monde des trois dimensions, dans le monde physique. Ce récit nous prouve qu’il y a bel et bien eu lutte entre les chiens et l’être inconnu ; je peux vous affirmer sans erreur que sans les chiens, les deux hommes en question seraient morts.

Il n’y a pas tellement longtemps, le monde entier apprenait la nouvelle d’une mort étrange. Un explorateur de l’Antarctique a été retrouvé égorgé dans sa tente, sur ce continent du pôle Sud. Ce qui est intéressant, ce sont les mots qu’on a trouvés dans son carnet de voyage. À la fin de celui-ci, on pouvait lire des phrases comme : « Il arrive, je le vois ; le monstre approche, il est tout près, ah ! » De quelle sorte de monstre s’agit-il ? D’un gardien de la quatrième dimension, sans aucun doute.

En développant la clairvoyance, nous pouvons vérifier la réalité de la quatrième dimension et des créatures élémentales qui y vivent.

QPuisqu’il est question de lutins, Maître, je désirerais vous raconter un fait qui s’est produit il y a vingt ans dans un village de Colombie nommé Genova. Un matin, les parents d’une petite fille du village l’envoyèrent faire des courses au magasin. Sur le chemin du retour, l’enfant rencontra une femme qui avait une certaine ressemblance avec sa mère. La femme l’invita à la suivre, et elles s’éloignèrent toutes deux du village.

Lorsque la nuit allait tomber, les parents, voyant que leur petite fille ne revenait pas, avertirent les autorités de sa disparition. Plus tard dans la soirée, un groupe se mit à la recherche de la disparue, se dirigeant d’abord vers un lieu où quelqu’un avait affirmé l’avoir vu passer. Près de la Cordillère centrale, une personne les informa que la petite était passée par là, et que lorsqu’elle lui avait demandé où elle allait, l’enfant lui avait répondu qu’elle suivait sa mère.

Ils continuèrent les recherches le long de la cordillère, et au bout de trois jours ils retrouvèrent la petite fille à moitié nue, assise sur un vieux tronc d’arbre et incapable de parler. De retour au village, elle recouvra la parole et expliqua qu’une femme très semblable à sa mère l’avait conduite jusqu’à cet endroit, et qu’elle l’avait ensuite abandonnée.

Pourriez-vous m’expliquer ce fait ? S’agissait-il effectivement d’un lutin du même genre que ceux dont vous venez de parler ?

R. Bien sûr. La petite fille a été enlevée par un lutin qui a pris la forme de sa mère. Les gens sceptiques des villes ne croient pas en ces choses, mais les gens simples qui vivent dans la forêt donnent des témoignages vivants de la réalité des lutins, qui au fond ne sont rien de plus que de simples élémentaux de la nature, des habitants de la quatrième dimension, de la quatrième coordonnée, de la quatrième verticale.

Nous autres, Gnostiques, nous avons des moyens, des méthodes scientifiques pour entrer à volonté dans cette quatrième dimension, de façon consciente, positive. Nous pouvons ainsi rencontrer ces créatures de la nature et parler avec elles.

QPourriez-vous m’expliquer de quelle manière il est possible de pénétrer avec un corps de chair et d’os dans la quatrième dimension ? J’aimerais voir ces lutins, ces élémentaux, et si vous en savez la méthode, enseignez-la moi.

R. Mon cher ami, c’est du sensationnel que vous me demandez là. Je veux que vous sachiez que nous, Gnostiques, n’aimons pas l’égoïsme. Je connais la clé et les méthodes, et je vais vous en enseigner une avec le plus grand plaisir.

Avant tout, vous devez savoir que la Nature n’est pas inconsciente, comme plusieurs le croient. La Nature est en réalité la Mère Nature, et elle dispose de pouvoirs psychiques formidables, dont nous pouvons nous servir pour entrer dans la quatrième dimension de façon volontaire, consciente et positive.

Méthode : couchez-vous sur le côté du cœur, avec la tête posée sur la paume de la main gauche. Concentrez-vous intensément sur la Mère Nature, suppliez-la, demandez-lui, priez-la avec des phrases qui vous viennent du cœur, avec des mots simples, qu’elle vous transporte, qu’elle vous emporte par la quatrième dimension vers une forêt quelconque, vers un endroit voisin. Quand vous commencez à sentir vos jambes et vos bras s’engourdir, quand vous commencez à somnoler, levez-vous de votre lit, plein de foi intense, et dites :

« Ma Mère, au nom du Christ, je te demande de m’emmener avec mon corps à tel endroit (dites ici l’endroit où vous voulez aller). »

Je vous conseille avant de sortir dans la rue de faire un petit saut dans le but de flotter dans l’espace ambiant, afin de vérifier si réellement vous êtes en quatrième dimension.

Il est évident que si vous ne flottez pas, si vous ne réussissez pas à rester suspendu en l’air, c’est parce que vous n’êtes pas encore entré dans le monde de la quatrième dimension ; dans ce cas, recouchez-vous et répétez l’expérience.

Certaines personnes réussissent immédiatement, d’autres mettent des mois et des années entières à apprendre.

Il est urgent de savoir que chaque être humain a sa Mère Nature particulière. Elle est le principe intelligent qui a créé son propre corps physique, qui a uni le spermatozoïde et l’ovule pour la fécondation, qui a donné forme à chaque cellule organique.

Notre Mère Divine particulière peut nous aider, à condition que notre conduite soit droite. Travaillez avec cette technique, et quand vous parviendrez au succès, vous pourrez partager le monde de la quatrième dimension avec toutes les créatures élémentales de la nature.

QVoici un fait vécu par un paysan, dans une forêt épaisse de Colombie. À un moment de la nuit où il était entre la veille et le sommeil, il entendit des bruits près de sa maison, et une voix qui lui disait : « Allume le feu, allume le feu, allume le feu. » L’homme ne lui prêta pas attention, mais quand il fut encore une fois sur le point de s’endormir, il entendit de nouveau la voix lui répéter les mêmes mots trois fois. Voyant cela, il se leva, alluma le feu et s’assit à côté.

Plus tard dans la nuit, l’homme était retourné se coucher et il entendit : « Allume le feu, allume le feu, allume le feu. » Il s’éveilla et vit que le feu était en train de s’éteindre. Il alla l’attiser avec du bois, et pendant qu’il faisait cela, un rêve qu’il avait fait sept ans auparavant, dans une autre région, lui revint en mémoire ; dans ce rêve, il se retrouvait seul dans une forêt et une bête féroce l’attaquait.

Pourriez-vous m’expliquer qui lui donnait ces ordres ? Et pourquoi devait-il revoir ce rêve, qu’il avait fait sept ans auparavant, pendant les événements qu’il vivait à ce moment-là ?

R. Votre récit est bien intéressant. L’homme dont vous parlez avait rêvé son aventure sept ans avant qu’elle ne lui arrive, et il est clair que son rêve s’est accompli au pied de la lettre. Il n’y a pas de doute qu’il s’agit là d’un rêve prophétique, qui est devenu réalité.

Ce sont sans aucun doute des personnes désincarnées, ou mieux, des âmes de défunts qui autrefois vivaient dans ces forêts et gardaient des porcins, qui sont venues en aide à votre paysan et qui ont vu le danger qui le guettait. Des forêts comme celle-là renferment des bêtes féroces de toute espèce, jaguars, panthères, etc. ; les défunts lui ont indiqué la nécessité d’allumer un feu pour conjurer le danger, pour se défendre contre ces attaques nocturnes, possiblement celles de jaguars en particulier. Vous voyez, nous avons des amis invisibles qui veillent sur nous et nous aident.

QIl y a deux ans, lors d’une discussion où l’on se racontait des faits étranges, une des personnes présentes, un employé d’une compagnie d’appareils électriques, nous disait qu’en Écosse il y a beaucoup de lutins, et qu’en particulier cette histoire l’avait étonné : un ami intime lui contait, à lui et à son groupe d’amis, qu’il s’était lié d’amitié avec un lutin et qu’il parlait de longues heures avec lui. Il racontait que celui-ci aimait beaucoup manger certaines sortes de cerises aigres-douces qui poussaient à certains endroits très rares de la forêt. Comme personne ne le croyait, il pensa leur démontrer physiquement. Il proposa au lutin de l’emmener à l’endroit où se trouvaient les cerises qu’il aimait tant, mais comme ils ne pouvaient pas marcher du même pas, il lui suggéra de le mettre dans une poche de son manteau pour le transporter. Une fois le lutin dans sa poche, l’écossais courut en poussant des cris vers la maison de son ami, pour lui prouver qu’il était l’ami d’un lutin et qu’il l’avait emmené avec lui dans sa poche de manteau… Grande fut sa surprise, lorsqu’il ouvrit sa poche, de la voir vide ! Il sortit de la maison triste et penaud, et marcha vers l’endroit où se trouvaient les cerises aigres-douces qu’aimait tant le lutin.

En chemin, il s’aperçut que quelque chose bougeait dans la poche du manteau qu’il portait toujours. Arrivé à l’endroit où poussaient les cerises, un petit lapin blanc bondit de sa poche et se mit à dévorer les cerises, reprenant ensuite la forme du lutin. En le voyant, l’écossais le réprimanda : « Pourquoi m’as-tu joué ce mauvais tour ? Ne vois-tu pas que par ta faute je me suis rendu ridicule devant mes amis ? » Le lutin lui répondit qu’il ne se prêtait pas à ce genre de démonstrations, et que s’il voulait rester son bon ami, il devrait lui promettre de ne plus se servir de lui pour convaincre ses amis de l’amitié qui les unit.

Est-il possible que les lutins disparaissent et réapparaissent en changeant de forme ?

R. On nous a dit que des lutins comme le vôtre prennent parfois la forme de très beaux hommes au teint rose et aux cheveux blonds, et certains affirment même qu’ils tombent amoureux de jeunes filles dans la forêt et qu’il leur arrive souvent de leur jouer de douces sérénades. Les traditions anciennes affirment qu’on ne peut les éloigner qu’avec l’aide d’orchestres qui joueraient les plus délicieuses musiques.

Votre récit est très intéressant, et vous voyez comment on peut se lier d’amitié avec un lutin. Malheureusement, la personne dont vous parlez a commis l’erreur de vouloir faire des démonstrations avec son ami invisible. Il est sûr que les lutins détestent l’exhibitionnisme ; quand ils offrent leur amitié, ils le font sincèrement. Les gens ont cette fâcheuse tendance exhibitionniste, et c’est très grave.

Il n’y a rien d’étrange à ce que cette créature prenne la forme d’un lapin. Ne vous étonnez pas non plus du fait qu’elle dévore les cerises ; les lutins mangent certaines substances, certains éléments, certains fruits de la nature ; ils sont des créatures vivantes, qui existent. Ils vivent normalement en quatrième dimension, mais dans les endroits isolés des forêts, ils peuvent se rendre, quand ils le désirent, visibles et tangibles à une personne de chair et d’os. Les vaines personnes de notre monde n’acceptent rien de ces choses, parce qu’elles sont trop enfoncées dans leur barbarie ; leurs sens psychiques se sont atrophiés, ils sont devenus trop matériels.

Nous autres, Gnostiques, pensons d’une autre façon. Nous avons des exercices et des systèmes pour développer les facultés psychiques. En suivant certaines méthodes bien précises, nous pouvons même entrer en contact non seulement avec les lutins, mais aussi avec les Devas et les élémentaux de cette grande Création.

gm-2016

Ce chapitre est tiré de En Regardant le Mystère (1972) de Samael Aun Weor.

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