Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor

Prajnaparamita : « Perfection de la Sagesse »

Nous sommes ici, ce soir, pour parler longuement avec vous. Vous êtes venu ici pour m’écouter et moi, franchement, je suis là pour vous parler…

Tout d’abord, ce dont nous avons besoin, c’est d’un changement total dans notre façon de vivre, dans notre façon de penser et de ressentir. Nous avons besoin, alors, de changer totalement de vie, car effectivement nous souffrons tous, réellement, nous sommes pleins d’une amertume indicible, nous avons de multiples désirs, aspirations, etc.

Quand on a lu quelque chose dans la vie, on réfléchit incontestablement. Beaucoup d’entre nous ont lu sur la vie au Tibet, et nous avons étudié, par exemple, des auteurs tels que Tuesday Lobsang Rampa, Krumm Heller, Mario Rosa de Luna, etc. on nous parle de palais merveilleux, de villes enchantées et de bien d’autres choses.

Évidemment, nous aimerions tous voir autre chose, entendre autre chose, arriver à un endroit où cette vie douloureuse et insupportable dans laquelle nous nous trouvons n’existe pas : le bruit des villes, les voitures, l’essence, la fumée, l’amertume de chaque instant, les douleurs, les souffrances incessantes…

Malheureusement, les gens ne savent pas comment changer leur vie, et c’est précisément ce que nous allons étudier ce soir…

Tout d’abord, il est bon de comprendre que nous sommes dans des moments de crise mondiale et de faillite de tous les principes. Nous sommes confrontés au dilemme de l’être ou ne pas être de la philosophie. Ce sont des moments d’angoisse indicible. Il devient donc urgent de comprendre quel doit être le chemin qui nous conduira au vrai bonheur… Amis, il est nécessaire que nous nous connaissions profondément et à tous les niveaux du mental.

Dans le monde, il y a essentiellement deux écoles qui se combattent. D’un côté nous avons les matérialistes-athées, ennemis de l’éternel, l’Être ; et dans l’autre, nous avons le type de personnes spirituelles, les personnes religieuses. Ce sont deux écoles qui se battent à mort pour la suprématie, et laquelle aura raison ? C’est ce que nous allons approfondir ce soir…

Nous savons bien que la dialectique matérialiste de Karl Marx a envahi le mental de millions de personnes. Nul n’ignore, par exemple, qu’en Russie Soviétique il y a des millions de personnes qui se consacrent à l’étude du matérialisme dialectique. D’autre part, les religions se battent terriblement pour la suprématie. Les religions ont leurs dogmes, leurs croyances, elles veulent imposer leurs idées partout et dans tous les pays de la terre. Nous vivons cette lutte sanglante entre la religion et le matérialisme. Nous devons prendre conscience de ce problème. Qui aura raison, les matérialistes ou les religieux ? Évidemment, des études sont nécessaires pour comprendre…

Tout d’abord, qu’est-ce que la « matière » ? En fait, la matière est quelque chose que le matérialisme ne comprend pas. Si nous disons que « la matière est un morceau de fer », alors qu’est-ce que le coton, ou qu’est-ce qu’un morceau de verre, ou un morceau de cuivre ? Affirmer de manière globale que « tout cela est matière », en effet, en vérité, c’est peu fiable. Personne, en chimie, n’oserait, par exemple, donner le nom de « phosphore » à une quelconque substance trouvée en laboratoire. En physique, cette erreur est commise, ils appellent « matière » un morceau de fer, ou de coton, ou de cuivre, ou de sulfate de sodium, c’est absurde ! En vérité, les « pontifes » du matérialisme ne connaissent pas la matière.

Mais approfondissons un peu cette question : alors, qu’est-ce que la « matière » ? Nous devons comprendre cela pour que nous puissions trouver notre chemin dans la vie, donc, je veux que vous fassiez très attention…

La matière est quelque chose qui n’est pas connu ; la matière est « terram incognita » pour la science ; personne ne sait ce qu’est la « matière ». C’est un concept du mental, mais un concept qui peut ou non être faux. Normalement, c’est faux, car appeler chaque substance qui existe dans le monde « matière » est faux. « Un mode de mouvement (disent certains scientifiques), c’est la matière. » De même, cette phrase est très populaire parmi les gens de pensée scientifique.

Alors, qu’est-ce que la matière ? Personne ne sait. Mais les Gnostiques savent ce qu’est la « matière ». En effet, ce que nous voyons comme matière n’est rien de plus qu’une cristallisation de la substance homogène originelle, primitive, divine. Évidemment, une telle matière ou substance doit avoir deux pôles : le positif et le négatif.

À l’origine, la substance qu’ils appellent « matière » était dans le chaos avant que la vie n’apparaisse. La terre en tant que substance s’est déposée dans un profond chaos il y a des millions d’années ; c’était une substance sans forme, une sorte de « graine », un germe cosmique dans lequel tout ce que vous voyez actuellement autour de vous était contenu. Cette substance était très pure, ineffable, homogène… De même que le germe d’un arbre contient en lui l’arbre entier (à l’état latent), de même aussi ce monde psychique, cette substance, cet Yliaster (de Hyle « matière » et Aster « étoile ») des Gnostiques, cet Yliaster, était une graine qui contenait, en elle-même, tout ce qui existe actuellement dans le monde, un germe cosmique et c’était tout. Mais ce germe, cette substance, cet esprit, était une seule chose, était homogène.

Lorsque la vie universelle est née, ce germe a été différencié par l’impulsion électrique du Logos causal. Alors il est devenu comme un chaos, et un tel chaos a été fertilisé, à son tour, par le feu. Et ce germe avait la vie, et il l’avait en abondance ; il a commencé à se cristalliser sous l’impulsion de la parole créatrice du premier instant. Ce fut le fiat lumineux et spermatique de l’aurore du mahamanvantara, qui provoqua la cristallisation de ce germe du monde.

Au début, ce monde-germe n’était rien de plus qu’un monde du mental, plus tard il s’est cristallisé dans la forme astrale, et bien plus tard dans la forme vitale, et enfin dans la forme physique qu’il a actuellement. En raison de l’impulsion électrique primitive et originelle, ce germe de vie appelé « terre » s’est différencié en pôles positif et négatif. Mais à travers le temps et les âges, les deux pôles de la vie universelle appelés « esprit » et « matière » se sont de plus en plus différenciés, jusqu’à devenir ce qu’ils sont maintenant.

Ainsi donc, en vérité, l’esprit et la matière ne sont que deux formes d’une même chose : c’est tout. L’esprit est une matière raréfiée ; la matière est l’esprit cristallisé.

Ainsi, les deux écoles qui se combattent sont basées sur l’ignorance, car être biaisé uniquement par l’aspect négatif appelé « matière » est absurde ; ou s’accrocher aux dogmes intransigeants de nombreuses sectes religieuses, est aussi absurde.

La vérité n’est pas dans la thèse ou dans l’antithèse, mais dans la synthèse. La vérité ne se résout pas par la lutte des contraires ; ce n’est que par la synthèse que nous pouvons vraiment résoudre le problème des opposés.

Ainsi, la matière, dans la dernière synthèse, n’est rien d’autre qu’une substance homogène inconnue des physiciens, totalement inconnue…

Le moment est venu de comprendre que la lutte entre spiritualistes et matérialistes est basée sur l’ignorance, car le spiritualisme n’est que le pôle positif de ladite substance (appelée « terre »), et le matérialisme est l’autre pôle, le pôle négatif. Mais la vérité n’est pas dans le pôle positif ou dans le pôle négatif, mais dans la synthèse.

C’est pourquoi nous, les Gnostiques, prônons un monisme transcendantal ; nous en arrivons à la conclusion que ce qui importe est la substance universelle, et que cette substance appelée « terre » ou « matière », ou comme nous voulons l’appeler, est ultimement quelque chose d’homogène, de pur, de spirituel et de terriblement divin.

Évidemment alors, si la vérité n’est pas dans le spiritualisme ou le matérialisme, où devrions-nous la chercher ? à chaque pôle ? Non! Il faut aller à la synthèse, il faut chercher la vérité à l’intérieur de nous, ici et maintenant.

Mais il faut arriver à l’expérience de la vérité ; et nul ne pourrait accéder à l’expérience directe de la vérité si l’on ne désintégrait pas d’abord l’ego. Vous devez savoir que vous avez un « Moi ». Quand on frappe à une porte, par exemple, et qu’on nous demande : « Qui es-tu ? » Nous répondons, « Moi… » C’est ce « Moi » qui a besoin d’être exploré. Qu’avons-nous à l’intérieur ? Qui sommes nous ? Que savons-nous de la vie, que savons-nous de la mort ? Nous devons nous explorer pour nous connaître.

Certes, le corps physique n’est pas tout. Un corps est fait d’organes, les organes par les cellules, les cellules par les molécules, les molécules par les atomes ; et si nous divisons un atome, nous libérons de l’énergie. En fin de compte, le corps physique se résume en différents types et sous-types d’énergie. Nous avons vraiment besoin de nous explorer pour nous connaître.

Au-delà du corps physique, nous avons un siège vital ; cela a déjà été découvert par des physiciens Russes ; ils ont inventé une lentille avec laquelle ils voient le corps vital ; ils l’étudient, ils l’ont photographié. Ce corps vital est le fondement de la vie organique, mais au-delà du corps physique avec son siège vital, il y a le « Moi », le moi-même, l’obstiné.

Amis : il est nécessaire que nous étudions ce « Moi », que nous le comprenions, parce que ce « Moi » est un nœud dans le libre flux de l’énergie universelle, c’est un nœud qui doit être dénoué…

Le « Moi », en lui-même, est une multiplicité d’agrégats psychiques, et chacun d’eux, incontestablement, représente un certain type de défaut psychologique.

Nous devons savoir que la conscience (qui est la chose la plus digne, qui est la chose la plus décente que nous ayons dans notre Être) est piégée dans tous ces multiples agrégats qui constituent l’ego. Il est clair que nous devons les désintégrer afin de libérer notre conscience.

Seul une conscience libre et souveraine, propriétaire d’elle-même, peut vraiment, mes chers amis, éprouver ce qui est la vérité, ce qui est au-delà du corps, des affections et du mental.

Nous devons connaître la vérité. Le grand Kabir Jésus a dit :

« Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera. » – Jean 8:32

Toute idée que nous avons de la vérité n’est pas la vérité ; tout concept que nous forgeons sur la vérité n’est pas la vérité ; quelle que soit l’opinion que nous avons sur la vérité n’est pas la vérité.

Nous devons expérimenter la vérité directement, comme lorsque vous mettez votre doigt dans un feu et que vous vous brûlez. Seule l’expérience de la vérité nous donnera assez de force pour continuer sur le chemin qui nous conduira à la libération finale.

Nous avons en effet besoin de libérer l’essence pour pouvoir expérimenter directement la vérité.

Réellement, la conscience, est en effet le cadeau le plus précieux que nous ayons. Malheureusement, nous l’avons piégé dans le moi-même, dans « notre personne », dans notre « Moi », dans ce que nous portons à l’intérieur, dans nos défauts psychologiques.

Nous devons totalement changer, désintégrer ce moi-même, ce « Moi », pour en finir avec ce que nous avons d’inhumain et de pervers, pour que la conscience libre puisse faire l’expérience de la vérité.

La conscience, en elle-même, est merveilleuse.

Un pêcheur, par exemple, habitué à combattre les requins dans la vaste mer, ne les craindra jamais et ne pourra jamais le blesser. De même, la conscience éveillée ne peut pas être blessée par les bêtes les plus terribles de l’univers.

Un combattant, un homme de guerre, avec sa lance pourra se défendre contre les pires ennemis, briser leur armure et leur acier. De même, celui qui a une conscience éveillée pourra se défendre contre les forces ténébreuses et ne subir aucun mal.

Un chimiste qui aurait inventé, par exemple, un antidote contre le venin des serpents, n’en serait pas victime. De même, celui qui a une conscience éveillée ne peut pas être victime de tous ces éléments psychiques inhumains qui existent à l’intérieur de nous…

On nous a dit (et c’est vrai) que la conscience éveillée est comme le « lion du bouddha » : il rugit ! Et quand il rugit, les méchants s’enfuient terrifiés…

Bodhisattvas, disciples qui sont sur le chemin royal, approchez-vous et écoutez…

Certes, la conscience éveillée est grande, sublime, ineffable, et nous confère de multiples pouvoirs…

Au nom de la vérité, nous devons dire que nous n’avons pas su utiliser notre conscience jusqu’à présent ; nous l’avons coincé dans les divers agrégats psychiques qui constituent le Moi, l’obstiné.

Ce ne sont pas les écoles matérialistes qui peuvent, en vérité, nous conduire à l’expérience de la vérité. Ce ne sont pas les écoles de type spiritualiste, ni les religions, qui peuvent nous conduire à l’expérience directe de ce qui n’appartient pas au temps, de ce qui est au-delà du corps, des affections et du mental. Celui qui veut connaître la vérité doit se connaître profondément, doit s’auto-explorer, savoir qui il est, d’où il vient, où il va, quel est le but de l’existence, pour quoi il vit, pourquoi il habitent…

Amis, je vous invite à vous étudier, à vous connaître. Vous ne vous connaissez pas. Vous devez vous connaître.

Éveillé

On vous a dit à plusieurs reprises que votre conscience dort, mais vous ne le comprenez pas. Et si nous disions aux gens du monde qu’ils « dorment », ils seraient en colère contre nous ; pourtant ils dorment…

La force hypnotique existe dans toute la nature, elle est active, elle est terrible… Évidemment, chacun de nous est hypnotisé, et c’est dommage.

Les guerres viennent, et nous partons en guerre contre notre volonté, mais nous y allons, parce que nous sommes hypnotisés…

En fait, les gens ne voient même pas les phénomènes physiques qui se produisent autour de nous. Ils ne peuvent pas les voir parce qu’ils sont dans un état d’hypnose. Il est donc urgent de s’éveiller.

Dans le monde Oriental, la conscience éveillée et développée reçoit le nom ésotérique de « bodhichitta ». On nous a dit que celui qui a une bodhichitta éveillée dans son cœur n’a rien à craindre des seigneurs de la loi ; même eux le respectent, car il peut négocier avec eux et sortir victorieux.

La bodhichitta est un trésor que tous les peuples du monde Oriental aspirent à posséder. Celui qui possède la bodhichitta atteindra évidemment l’illumination…

Nous voulons tous voir ce qu’il y a du « toit vers le haut », nous voulons tous toucher les grandes réalités de l’Être, mais cela n’est possible qu’à travers l’illumination.

On nous a dit, dans la science ésotérique Orientale, qu’avant que la bodhisattva naît en nous, la bodhichitta doit naître. C’est-à-dire qu’il faut éveiller la conscience d’abord.

Une conscience endormie, une conscience hypnotisée ne peut rien savoir de Dieu, ni de la réalité, ni de la vérité, ni de ce qui est au-delà de la mort. Une conscience endormie ne peut vivre qu’en vertu de son propre conditionnement.

Nous avons besoin de nous éveiller, de savoir ce qui est au-delà de la mort, de savoir ce qui existe vraiment au seuil du mystère. Malheureusement, les gens continuent avec leur conscience endormie.

Dans le monde Oriental, on dit que « lorsque la conscience s’éveille, elle se transforme en bodhichitta. » Évidemment, cela, en soi, signifie de multiples pouvoirs cosmiques…

Oui, ils parlent de facultés transcendantales, mais celles-ci ne surgissent en nous que lorsque la conscience s’éveille.

L’or spirituel de la bodhichitta est grand, sublime, terriblement divin… Nous avons bien besoin de l’or de la conscience éveillée. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons faire l’expérience de la réalité, celle qui n’appartient pas au temps…

Le Vide, l’Absolu

Il y a deux aspects très importants dans la vie, mes chers amis : l’un est ce monde douloureux dans lequel nous vivons, c’est-à-dire le monde de la relativité, et l’autre est le vide illuminant [shunyata, la vacuité].

De toute évidence, le vide illuminant est au-delà du corps, des affections et du mental.

Nous vivons dans le monde de la relativité ; ici, où tout est traité en vertu des opposés : bien et mal, joie et douleur, victoire et défaite, etc., etc., etc. Dans ce monde de dualisme conceptuel, tout est amertume : naître est douleur, vivre est douleur ; la douleur est la vieillesse et même dans la mort il y a de la douleur. Nous devons nous libérer du monde de la douleur ; il faut faire le grand saut pour s’immerger dans le vide illuminant, au-delà du corps, des affections et du mental…

En effet, personne ne pourrait vraiment faire le grand saut si l’on n’avait pas annihilé son propre « cher ego ». Autrement dit, si l’on n’avait pas dissous son propre ego de la psychologie. Nous devons pulvériser notre ego, si on veut faire le grand saut…

Amis, il est bon que vous compreniez qu’il y a beaucoup de cieux et aussi cette terre douloureuse. Le vide illuminant lui-même est bien au-delà des cieux et de la terre ; le vide illuminant est ce qu’il est, ce qu’il a toujours été et ce qu’il sera toujours ; c’est la vie qui palpite dans chaque atome, comme elle palpite dans chaque soleil.

Nous devons acquérir la vraie liberté de l’Être, jusqu’à atteindre la joie à laquelle nous avons droit, c’est-à-dire atteindre le bonheur authentique de l’Être ; sortir de cette prison de douleur dans laquelle nous nous trouvons tous ; abandonner cet océan d’amertume, mais cela n’est possible qu’à travers le grand saut, en s’immergeant dans le vide illuminant.

Il y a des religions dans le monde qui nous offrent de nombreuses formes de sanctification. Je veux vous dire que dans le vide illuminant il n’y a pas de saints, le vide illuminant est au-delà de la sainteté. Les saints sont grands, mais ils naissent « pour leurs mérites » dans des cieux ineffables et puis ils renaissent dans cette terre de douleur.

Nous devons nous libérer des cieux et de la terre ; nous voulons la vérité et rien que la vérité, coûte que coûte ! Cela ne peut nous être offert par les écoles spiritualistes, ni les sectes, ni les religions, ni les écoles de type matérialiste, ni le Marxisme-Léninisme, ni sa dialectique. Car, je le répète, spiritualisme et matérialisme ne sont rien d’autre que les deux pôles de la substance universelle homogène qui se dépose originellement dans le chaos.

Les matérialistes et les spiritualistes ne savent rien de cette substance appelée « matière ». Nous devons faire le grand saut et nous immerger dans le vide illuminant ; et les écoles de droite ou de gauche ne peuvent nous donner l’expérience de la vérité…

Amis, le moment est venu de comprendre ces questions en profondeur et à tous les niveaux du mental.

Beaucoup a été dit, beaucoup est admiré pour les grands mystiques, les grands saints. Mais je dis : eux aussi, non seulement ils sont nés au ciel, mais ils retournent dans cette vallée d’amertume, sur cette terre douloureuse…

Nous devons nous libérer de cette roue fatale du samsara et entrer dans le vide illuminant, au-delà de cette machinerie hideuse de la relativité.

Ainsi, le vide illuminant et la relativité sont aussi, au fond, deux antithèses. Le vide illuminant, au fond, n’est rien d’autre que le prélude à la grande réalité, la talité (ou totalité). Nous avons vraiment besoin non seulement d’atteindre le vide illuminant, mais plus tard de nous immerger dans la grande réalité, dans la vérité… Jésus le Christ l’a dit :

« Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera. » – Jean 8:32

Je dis, en vérité, chers amis, que nous avons ici, dans cette école, des méthodes, des moyens, pour que vous puissiez directement connaître la vérité.

Nous vous enseignons et nous vous apprendrons ici, la technique de la méditation ; et un jour viendra où votre conscience pourra se désembouteiller de l’intérieur de votre « Moi », de l’intérieur de votre ego, de l’intérieur de votre personne humaine, pour vraiment expérimenter ce qui n’appartient pas au temps, ce qui est la vérité…

Il faut savoir que l’humanité a été victime d’une grande illusion : car d’un côté se trouvent les écoles de droite avec leurs pontifes du dieu « esprit », et de l’autre, les écoles de gauche avec leurs pontifes du dieu « matière », tout aussi hypnotisés que les autres. Se polariser uniquement avec la droite ou avec la gauche est quelque chose d’incomplet.

Nous devons comprendre (et je le répète, ce que j’ai répété plusieurs fois ce soir) que ce que nous appelons « matière » n’est rien de plus qu’une substance homogène à deux pôles : positif et négatif.

Il nous faut ne pas être victimes de la lutte de ces deux pôles ; voyons qu’au-delà de ces deux pôles se trouve la synthèse ; et que la synthèse de ceci, c’est que ce monde n’est rien de plus qu’une substance homogène cristallisée, et que dans son état primitif il est spirituel, il est divin.

En comprenant cela, en comprenant que les écoles de droite ou de gauche ne peuvent en aucun cas nous donner la vérité, il faut chercher en soi, il faut s’auto-connaître, il faut s’auto-explorer, savoir qui nous sommes, d’où venons-nous et où allons-nous, non pas parce que les autres nous le disent ou cessent de nous le dire, mais seulement par nous-mêmes.

Il est évident que si nous nous explorons, je le répète, nous trouvons le « Moi » de la psychologie. Et c’est ce « Moi » qui nous intéresse : ce « Moi » qui souffre ; ce « Moi » qui a tant d’aspirations ; ce « Moi » qui doit payer le loyer de la maison ; ce « Moi » qui doit payer des impôts ; ce « Moi » qui doit élever des enfants ; ce « Moi » qui doit remplir des obligations, etc., qu’est-ce que c’est ?

A quoi bon continuer une vie mécanique, pleine de mauvaises habitudes ? Il vaut mieux qu’une fois pour toutes nous nous consacrions à la connaissance de nous-mêmes. Il faut s’auto-connaître pour que notre conscience s’éveille. Une conscience éveillée, une bodhicitta éveillée, est d’une valeur inestimable.

Pour ceux qui connaissent l’ésotérisme, je vous dirai ceci : si un bodhisattva n’a pas de bodhichitta éveillée, il ne peut pas servir les desseins de son dieu intérieur profond, il ne pourra pas partager les lois des bouddhas, il ne pourra pas travailler avec le cercle conscient de l’humanité solaire, qui opère sur les centres supérieurs de l’Être.

Quiconque veut (par exemple) connaître la haute magie, a besoin, avant tout, d’apprendre par cœur tous les mantras, tous les exorcismes, toutes les conjurations, etc.

De même, je dis aussi que ceux qui veulent venir partager la vie des dieux, que ceux qui veulent partager la vie des êtres ineffables, que ceux qui veulent partager la vie des bouddhas et des Christifiés, ont besoin, tout d’abord, d’éveiller leur conscience, car avec votre conscience endormie, vous ne pouvez pas voir, entendre, toucher et ressentir les grandes réalités des mondes supérieurs.

Avec la conscience endormie on ne peut pas être un investigateur de la réalité ; en effet, avec la conscience endormie, on ne peut pas vraiment entrer en contact avec le cercle conscient de l’humanité solaire, qui opère sur les centres supérieurs de l’Être.

Il est essentiel, tout d’abord, d’éveiller la conscience ici et maintenant. Je dis vraiment que vous dormez et que vous devez vous éveiller…

C’est dans le domaine de la vie pratique, par rapport à nos proches, dans la rue, au temple, à l’école, etc., que nos vices cachés se manifestent, et si nous sommes alertes et vigilants comme la sentinelle en temps de guerre alors nous les voyons.

Un défaut découvert doit être étudié, analysé, profondément compris à tous les niveaux du mental. Quand on a compris un défaut psychologique, il faut le désintégrer, le réduire en poussière cosmique.

Comment Éliminer les Défauts pour Libérer la Conscience

Le mental, par lui-même, ne pourrait jamais altérer radicalement aucun défaut de nature psychologique. Le mental peut seulement étiqueter les défauts, les faire passer d’un département à l’autre, etc., mais jamais les annihiler.

Nous avons besoin d’un pouvoir supérieur au mental, un pouvoir capable de désintégrer nos défauts psychologiques pour libérer notre conscience, pour l’éveiller. Heureusement, ce pouvoir est à l’état latent à l’intérieur de chacun de nous. Je veux me référer emphatiquement à Devi Kundalini – shakti, le serpent igné de nos pouvoirs magiques. Elle est une variante de notre propre Être ; elle, et elle seule, peut nous aider…

Rappelons-nous de Cybèle de Crète, ou Tonantzin de nos ancêtres Mexicains ; souvenons-nous de la sombre Isis de la terre Égyptienne ; ou la chasseuse Diane de la terre sacrée des Hellènes ; ou Marie, Marah, la mère de dieu. Elle existe au plus profond de notre conscience et fait partie de notre propre Être. Pour cette raison, toutes les religions Orthodoxes du passé l’adoraient…

Marah, Stella Maris, peut nous aider dans ce travail de désintégration de nos défauts psychologiques, à condition que nous les ayons préalablement compris, dans tous les recoins du mental.

Quand on l’a bien compris, quand on a découvert un défaut et l’a analysé, alors on est prêt pour sa désintégration. Il suffirait de se concentrer sur Stella Maris (la Mère Divine cosmique qui existe à l’intérieur de nous) et de la supplier instamment de réduire un tel défaut en poussière.

Le résultat ne tardera pas, et il deviendra de la poussière cosmique, libérant le pourcentage de conscience qui est embouteillée là-dedans.

Ainsi, mes chers amis, le long de ce chemin, en annihilant les agrégats psychiques qui ensemble constituent l’ego, le « Moi », le moi-même, l’obstiné, nous parviendrons à l’éveil de la conscience.

Comment quelqu’un pourrait-il, par exemple, avec une conscience endormie, partager la vie des grands illuminés ? Il faut s’éveiller, et c’est essentiel, ça ne peut pas être reporté, c’est urgent, ça ne peut pas être suspendu !…

Amis, quiconque a une conscience éveillée peut affronter les pires ennemis et ne sera jamais vaincu ; celui qui a une conscience éveillée en réalité pourra vraiment pénétrer le fond des océans et entrer dans les palais du serpent ; celui qui a une conscience éveillée jouira du bonheur de l’esprit pur. Alors, les amis, le moment est venu de comprendre la nécessité de s’éveiller !

Triste, c’est bien triste de vivre endormi !…

Bodhisattvas

Dans ce champ d’inquiétudes ésotériques transcendantales, il y a vraiment deux courants définis qu’il faut essayer de comprendre : d’un côté nous avons les bouddhas pratyeka et sravaka, ils travaillent sur eux-mêmes, ils remplissent leurs devoirs dans la vie ; ce sont, en vérité, des êtres qui ont cherché leur libération individuelle, mais qui n’ont jamais incarné le Christ Cosmique.

Et de l’autre côté nous avons, vraiment, les bodhisattvas de compassion, ceux qui, ayant créé les corps existentiels supérieurs de l’Être, c’est-à-dire les corps mercuriels, et se sont consacrés à travailler avec le troisième facteur de la révolution de la conscience, ils se sont sacrifiés pour l’humanité.

Ces bodhisattvas qui, à travers différentes éternités, ont donné leur sang pour tous les peuples, ceux-là, précisément ceux-là, sont ceux qui viennent vraiment recevoir l’Initiation Vénuste plus tard ; et dans ce grand événement cosmique ils incarnent le Christ ! Il est écrit:

« A celui qui sait, la parole donne pouvoir. Personne ne l’a prononcé, personne ne la prononcera, sauf celui à l’intérieur de qui la Parole s’est incarnée »…

H.P.B. appelle « bodhisattvas » ceux qui ont les corps existentiels supérieurs de l’Être, à travers l’accomplissement du Devoir Partkdolg de l’Être. Mais parlant dans un ésotérisme Christique et Bouddhiste rigoureux, nous arrivons à la conclusion que les bodhisattvas, en réalité, sont seulement ceux qui se sont sacrifiés pour les humanités planétaires à travers des mahamanvantaras successifs. Eux seuls, les bodhisattvas, peuvent atteindre l’omniscience… L’état bodhisattvique est atteint à travers le sacrifice pour l’humanité, luttant pour apporter cette doctrine à tous les peuples de la terre, sans différences de race, de croyance, de caste ou de couleur… Bodhisattva est atteint en se lançant, à travers toutes ces rues de Dieu, avec la parole qui crée et crée à nouveau ; Bodhisattva est atteint en aimant nos ennemis, en bénissant ceux qui nous maudissent et nous persécutent ; Bodhisattva est atteint en baisant le fouet du bourreau…

Je dis vraiment que ceux qui ne sont pas capables de se sacrifier pour l’humanité ne pourront jamais devenir des bodhisattvas.

Celui qui a éveillé la conscience (parlant en langue Orientale nous dirions : « celui qui a éveillé la bodhichitta »), évidemment ne pourra jamais être arrêté sur le chemin de la grande réalité. Les bouddhas pratyeka essaieront de l’arrêter dans sa marche ; mais il continuera à marcher d’un pas ferme et déterminé vers la libération finale…

Voilà donc l’avantage de travailler avec le troisième facteur de la révolution de la conscience, c’est-à-dire le sacrifice pour nos semblables, l’amour pour tous les êtres qui peuplent la surface de la terre. C’est le chemin qui mène à l’état bodhisattvique.

Parvenir à l’incarnation du Christ intime est l’événement cosmique le plus formidable de tout l’univers. Mais le Verbe, la grande Parole (le Logos), le seigneur des perfections, ne peut s’incarner que lorsque l’état bodhisattvique est atteint. C’est pourquoi j’invite tous ceux qui sont ici présents à étudier la doctrine et à marcher sur le chemin du sacrifice vers la libération finale. Ainsi, et seulement ainsi, peut-on atteindre l’état bodhisattvique.

Mes chers amis, comprenez, comprenez que l’amour est le fondement de tout ce qui est, a été et sera. Ce n’est qu’en aimant nos pires ennemis, en rendant le bien pour le mal, que nous pourrions, mes amis, vraiment atteindre l’état bodhisattvique. Ce n’est qu’en portant humblement la parole, de porte en porte, au peuple, qu’en appelant les foules à nous écouter, que nous pourrions atteindre l’état bodhisattvique.

Il est urgent de comprendre que la bodhichitta, c’est-à-dire la conscience éveillée, est un don précieux et extraordinaire ; mais nous n’avons pas su profiter de ce don et notre conscience est endormie, nous sommes hypnotisés, vivant comme des machines dans un monde terriblement douloureux.

Notre Niveau d’Être

Tout le monde veut le bonheur, la joie, mais la joie ne peut être atteinte tant que notre conscience est hypnotisée.

Il y a des gens qui m’écrivent de partout, désireux d’améliorer leur situation économique ; voulant plus : améliorer les circonstances de la vie pratique… Évidemment, il n’est pas possible de s’améliorer si on ne passe pas à un niveau supérieur de l’Être.

Au sein de ce niveau dans lequel nous nous trouvons, il y a les souffrances qui nous entourent actuellement, les circonstances qui nous viennent actuellement quotidiennement. Nous ne pourrions changer nos vies que si nous passons à un niveau supérieur de l’Être.

Il faut savoir qu’en dessous de nous il y a un niveau inférieur de l’Être ; au-dessus de nous il y a un niveau supérieur de l’Être. Chaque niveau de l’Être correspond à une série de circonstances, bonnes ou mauvaises.

Si nous voulons changer nos vies, améliorer la situation, être différents, nous devons passer à un niveau supérieur de l’Être. Et cela n’est possible qu’en détruisant les agrégats psychiques que nous portons en nous.

Au fur et à mesure que nous éliminons, désintégrons nos défauts psychologiques, nous atteindrons des niveaux de plus en plus élevés de l’Être, et enfin, le jour viendra où nous irons au niveau supérieur de l’Être, au plus haut niveau, et alors viendra la libération finale.

Cependant, avant que cela ne nous vienne, avant que la grande réalité ne vienne à nous et que nous y arrivions, nous devons passer par l’annihilation bouddhique, qui est la désintégration de la totalité de l’ego, le « Moi », le moi-même, l’obstiné…

Mes amis : pour atteindre l’éveil complet, il faut de la ténacité dans ce travail ; lutter inlassablement chaque jour, nous regarder à la maison, dans la rue, entre amis, au travail, etc., et quel que soit le défaut que nous découvrons dans nos paroles, dans nos regards, dans nos pensées, nous devons l’annihiler. Si nous persévérons ainsi, si nous comprenons la nécessité de travailler avec chaque défaut qui surgit en nous, notre conscience s’éveillera progressivement. Ainsi, un jour, notre conscience sera pleinement éveillée.

Je vous dis vraiment que l’or le plus précieux qui existe est l’or de l’Être, c’est l’or de la bodhichitta, c’est-à-dire l’or de la conscience éveillée. L’or qui brille dans le corps astral, ou dans le mental, ou dans la volonté (dans n’importe lequel des corps existentiels supérieurs de l’Être), a été fourni par la bodhichitta, c’est-à-dire par la conscience éveillée. Ainsi, la conscience éveillée est un trésor très précieux. Voyez, si quelqu’un veut apprendre le sport consistant à tirer des flèches sur une cible, la première chose qu’il devra faire est d’apprendre à se tenir debout sur le sol, à placer ses pieds correctement, ses jambes dans la bonne posture, alors, oui, ils peuvent tirer les flèches sur la cible, et cela ira à la cible avec une certitude absolue.

De même, je dis : avant de pouvoir savoir quelque chose sur la réalité, sur la vérité, nous devons apprendre à nous enraciner dans la conscience éveillée, nous devons l’éveiller et apprendre à nous fonder sur elle afin de pouvoir, en pleine connaissance de cause, travailler dans les mondes les plus élevés.

Les grands problèmes de l’univers cessent d’exister lorsque la conscience est éveillée. La conscience, c’est-à-dire la bodhichitta dans le monde Oriental, est le socle de base sur lequel il faut s’appuyer pour se lancer dans les hautes explorations des mondes cosmiques.

Mais une conscience endormie ne peut rien faire ; une conscience endormie vivra toujours dans les ténèbres profondes…

Amis, le temps est venu de comprendre la valeur d’une conscience éveillée…

Avez-vous déjà entendu parler du « lait de lionne » : si une goutte de lait de lionne était déposée dans un récipient rempli de lait de vache, vous verrez comment la goutte de lait de la lionne, ne se confondra pas avec le lait de la vache et tombera au fond du récipient sans être confondu, ou flottera dans l’élément liquide. Il en va de même pour la bodhicitta éveillée, la bodhicitta est la conscience éveillée. Celui qui a une conscience éveillée pourra vivre parmi toutes les perversités du monde sans en être confondu ; on pourra descendre dans les mondes infernaux sans être troublé par la méchanceté des démons. On sera fort, au sens éthique du terme…

Ainsi, mes amis, la conscience est merveilleuse, mais nous n’avons pas su en profiter. Il y a la science de la conscience, qui est super…

Un Saut Révolutionnaire

Le moment est venu de comprendre, mes amis, qu’à travers la conscience éveillée il est possible de faire le grand saut pour s’immerger pleinement dans la grande réalité de la vie libre dans son mouvement, au-delà de cette machinerie dualiste et effrayante de la relativité.

Nous sommes tous victimes de la loi ; le karma tombe sur chacun de nous comme un éclair de vengeance. Nous nous trompons et nous nous trompons encore, et le karma nous punit et nous punit encore.

Nous sommes dans un monde de causes et d’effets. Chaque mot dur (par exemple) que nous prononçons tombera plus tard sur nous comme un éclair de vengeance. Nous faisons le mal et recevons le mal ; et il n’y a pas d’effet sans cause ni de cause sans effet… C’est la machinerie de la relativité dans cette machinerie de la relativité tout est traité selon la loi de cause à effet. Toute cette terrible chaîne de causes et d’effets nous a asservis dans cette vallée d’amertume, dans ce nuage de poussière cosmique…

Dans ce monde d’associations et de combinaisons, la seule chose qui existe est la douleur. Il faut sortir de ce monde de combinaisons et faire le grand saut pour s’immerger dans le vide illuminant, et ensuite entrer dans la grande réalité, la talité, la vie libre dans son mouvement.

Mais cela ne serait pas possible si nous ne nous auto-explorions pas en profondeur pour découvrir nos défauts psychologiques : colère, cupidité, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc. Ce sont les multiples défauts que nous portons en nous, et chacun d’eux est à la tête d’une légion…

Dans la doctrine Égyptienne, ceux-ci sont connus comme les démons rouges de Seth. Ce sont les agrégats psychiques que nous portons en nous, les personnifications vivantes de nos défauts psychiques.

Il faut les désintégrer, les transformer en poussière de la terre, en poussière cosmique, pour éveiller notre conscience et faire le grand saut, le « saut audacieux » qui nous permettra de plonger dans le vide illuminant et plus tard d’entrer au sein de la grande réalité…

Écoutez, ce n’est pas un saut évolutif. L’évolution est la sœur jumelle de l’involution. Ce sont des lois mécaniques de ce monde de la relativité. Et aucune de ces deux lois ne pourrait nous permettre d’entrer dans la grande réalité.

Ce n’est pas par des évolutions incessantes (à travers des millions de vies) que nous pourrons un jour atteindre la grande réalité, non ! Les naissances innombrables et les lois d’évolution et d’involution tournent ici, dans cet univers de la relativité, sans cesse. Et aucune de ces deux lois (d’évolution et d’involution), ne pourra nous permettre de faire le grand saut.

Nous devons vraiment être des révolutionnaires, des rebelles, faire le grand saut coûte que coûte ; et cela n’est possible qu’en brisant les chaînes, en détruisant toutes ces perversités que nous portons en nous, toutes ces barbaries qui nous rendent malheureux, misérables… Ce n’est qu’ainsi, mes chers amis, que nous pourrons faire le grand saut.

Il y a des saints vertueux et ineffables que les religions vénèrent, qui ont des mérites ; mais celles-ci, en dernière synthèse, seules (comme je vous l’ai déjà dit), vous permettront de naître dans les cieux de l’espace ou sur la terre douloureuse, mais jamais d’entrer au sein de la grande réalité (où il n’y a pas de saints) ; dans la grande réalité, il n’y a que la vie libre dans son mouvement, les humains qui se sont libérés d’eux-mêmes, ceux qui ont détruit leurs défauts de vie, ceux qui se sont révoltés contre l’horrible machinerie de la relativité…

Si nous voulons la libération définitive, nous avons besoin d’une révolution en marche ; ce n’est qu’ainsi que nous arriverons là où nous devons arriver, c’est-à-dire au bonheur authentique (auquel nous avons droit), au bonheur inépuisable. Mais il faut briser les chaînes, se révolutionner contre tout ce qui existe actuellement à droite ou à gauche du monde ; comprendre que la matière n’est rien de plus qu’une substance homogène qui, en dernière synthèse, devient merveilleuse du chaos ineffable, de l’espace illimité, du divin, et ne pas se laisser biaiser par les écoles de droite ou de gauche, c’est-à-dire la spiritualité ou le matérialisme.

Que savent les prêtres des religions, par exemple, de la réalité, de la talité, de ce qui est au-delà du corps, des affections et du mental ? Ils peuvent avoir lu les enseignements des maîtres illuminés, mais ils ne les ont pas réalisés en eux-mêmes et n’ont donc rien expérimenté.

Et que savent les pontifes du matérialisme de la matière ? Rien ! Regardons la matière, un morceau de fer, qu’y voyons-nous ? « Nous voyons la matière ! », diront les matérialistes ; mais ils appellent aussi un morceau de verre « matière » (pur empirisme, dirions-nous, entre parenthèses).

Mais ces atomes qui tournent là, autour de leurs centres gravitationnels avec leurs charges électriques, qu’est-ce que cela signifie ? Ils n’en savent rien. Ils savent seulement que les ions tournent autour de leurs électrons et comprennent quelque chose sur les protons, etc., mais rien de plus.

On dit qu’il y a des particules ignées à l’intérieur de ces atomes (âmes ignées).

Et ces âmes ignées sont vraiment extraordinaires ; ces âmes ignées, ces particules ignées, ce sont elles qui tissent et détissent, sans cesse, ce qu’on appelle « matière », ce que beaucoup appellent « matière » (question de nom), car personne ne connaît la substance…

Il y a des magiciens en Orient, qui agissent sur ces âmes ignées ou particules ignées placées à l’intérieur des atomes, et au moyen desquelles ils accomplissent des prodiges extraordinaires. Donc, ultimement, ces atomes portent aussi ce qu’on appelle « l’esprit ou le feu »…

Il est bon de comprendre que ces charges électriques des atomes sont conscientes, ce sont les âmes ignées. Comprenant cela (comprenant que l’esprit existe en toute chose), cela vaut la peine de réfléchir un peu…

Que savent les physiciens de la substance elle-même ? Rien, absolument rien ! Par conséquent, le moment est venu où, dépassant les charges électriques des atomes ou les charges inverses de l’antimatière, nous nous consacrons à l’auto-exploration de nous-mêmes, dans le but de connaître quelque chose sur nous-mêmes, quelque chose sur notre propre Être. C’est à cela que nous nous sommes consacrés et c’est le but des enseignements que nous avons ici…

Connaissance de Soi

Chacun est libre d’étudier la physique, la chimie, où il veut, mais le plus important pour nous est de nous investiguer nous-mêmes, de nous explorer profondément. Ce n’est qu’alors que nous arriverons là où nous devons aller, mes chers amis…

La conscience, je le répète, est précieuse et mérite qu’on s’y attarde. Mais, pour l’éveiller, la sortir de l’état de torpeur dans lequel elle se trouve, il faut apprendre à s’auto-observer au quotidien, ceci dans le but de s’auto-découvrir soi-même.

Il ne fait aucun doute que dans toute découverte de soi, il y a une révélation de soi. Quand on découvre un défaut et qu’on le désintègre, on connaît une nouvelle vérité, on reçoit un message de lumière, on apprend quelque chose de nouveau.

C’est ainsi que nous pouvons nous nourrir quotidiennement du pain transsubstantiel qui vient d’en haut, qui est le pain de la sagesse.

À mesure que nous désintégrons l’ego, nous nous nourrirons du pain de la sagesse.

Cependant, avant de désintégrer l’ego, la seule chose que les êtres humains ont dans leur mental, ce sont des idées, des théories et encore des théories, et comme l’a dit Goethe :

« Toute théorie, cher ami, est grise, mais l’arbre doré de la vie jaillit toujours vert. »…

Je m’adresse également aux instructeurs Gnostiques ce soir. Ils suivent le chemin bodhisattvique, car en se sacrifiant pour l’humanité, ces instructeurs avancent sur ce chemin qui les convertira un jour en bodhisattvas. Ils travaillent un jour (plus tard, à travers le temps) à incarner le Christ intime (c’est le mérite des bodhisattvas), mais il est aussi regrettable que certains instructeurs aient encore la façon de penser qu’ils avaient avant d’entrer dans ces études. Les instructeurs ont vraiment besoin de transformer leur façon de penser, d’être différents, afin qu’ils puissent montrer le chemin aux autres.

Il y a aussi des instructeurs qui se débrouillent très bien actuellement : ils sont victorieux sur le chemin des grandes réalisations et qui promettent beaucoup pour l’état bodhisattvique. A eux, bien entendu, je ne peux que transmettre mes félicitations et mes salutations…

Estime de Soi : Fierté

Amis : il est bon de comprendre, une fois pour toutes, qu’au fur et à mesure que nous avançons sur ce chemin douloureux, le « Moi » de l’auto-mérite émergera en nous. Comprenez que nous serons victimes de ce « Moi ».

Nous devons être vigilants lorsque nous travaillons pour l’éveil de la conscience, parce que nous avons tous tendance à donner vie au « Moi » de l’auto-mérite. En vérité, nous n’avons aucun mérite, car seul le Père qui est dans le secret a des mérites ; lui et seulement lui.

Le « Moi » de l’auto-mérite peut entraver les pas que nous faisons vers la grande réalité. Cette croyance que nous méritons tout est absurde, car nous ne méritons rien. Mais l’ego de l’auto-mérite nous fera croire que nous sommes dignes de tout mérite et nous arrêtera en cours de route. Ce « Moi » sera un obstacle pour avancer vers la grande réalité.

Le « Moi » de l’auto-mérite peut nous amener à naître dans des cieux indescriptibles et nous ramener ensuite dans cette vallée des larmes.

Reconnaissons que nous ne valons rien, que nous ne sommes rien, que le seul digne de louange et de mérite est notre Père qui est dans le secret. Si nous le faisons, si nous procédons ainsi après avoir examiné tout le cours de notre existence erronée, l’ego de l’auto-mérite se dissoudra à l’intérieur de nous.

Il faut aussi savoir qu’il y a le « Moi » de l’orgueil mystique, la tendance à se croire dieux, à se croire ineffables, à se croire puissants, seigneurs de l’univers, grands initiés avec tant d’initiations. Cela nous conduit sur le mauvais chemin ; car il est urgent de comprendre qu’il existe trois types de relations :

Premièrement, la relation avec notre corps. Si nous ne savons pas comment nous relationner à notre propre corps, nous tombons malades.

Deuxièmement, la relation avec l’environnement dans lequel nous évoluons. Si nous ne savons pas comment nous lier aux gens, nous formons des conflits.

Et troisièmement, la relation la plus importante, est la relation avec soi-même, avec les différentes parties autonomes et auto-conscientes de notre propre Être.

Pour atteindre l’extase, le samadhi, l’expérience de la grande réalité, il faut avant tout apprendre à entrer en relation, non seulement avec les différentes parties de notre propre Être que nous portons à l’intérieur, mais plus encore : avec le partie la plus élevée de notre propre Être, c’est-à-dire avec notre Père qui est dans le secret, avec l’Ancien des Jours, avec la Vérité des vérités, avec le Caché du caché…

L’orgueil, l’orgueil mystique, la vanité, se croire des dieux, se sentir ineffable, est un obstacle, un obstacle à la relation correcte et parfaite avec les différentes parties de l’Être, et plus encore : avec la partie la plus haute de l’Être.

Et celui qui n’apprend pas à se rapporter aux différentes parties de l’Être, et tout particulièrement à la partie la plus haute de l’Être, ne pourra jamais expérimenter ce qui est la vérité, ce qui est au-delà du corps, des affections et du mental…

Psychiques

Le moment est venu de comprendre aussi, mes chers amis, que le psychisme inférieur ne peut jamais nous conduire à la grande réalité. Dans le monde, il y a trop de psychiques inférieurs, ceux qui aiment poser leurs mains sur une table pour qu’elle bouge, ceux qui aiment hypnotiser les autres, ceux qui aiment les événements médiumniques ou spirites, ceux qui croient que, grâce au développement de certains pouvoirs psychiques, ils peut arriver à la vérité.

Évidemment, la psyché inférieure ne sert qu’à nous lier de plus en plus à cette horrible machinerie de la relativité. Nous devons atteindre la partie la plus élevée de l’Être, et cela n’est pas possible si nous nous amusons avec le psychisme inférieur.

Il faut comprendre, mes chers amis, que les plus nobles facultés de l’Être ne peut s’éveiller en nous qu’avec la destruction du moi-même, de l’ego, c’est-à-dire à travers l’annihilation bouddhique…

Éveil Total

Il existe une faculté connue sous le nom d’intuition. L’intuition a différents degrés, mais la forme la plus élevée d’intuition est seulement le type appelé prajnaparamita, qui est la faculté qui nous permettra un jour d’expérimenter, à travers l’éveil de la conscience, ce qui n’appartient pas au temps, de ce qui est au-delà du corps, des affections et du mental, ce qu’en Orient on appelle « talité », qui est au-delà du vide illuminant…

Ainsi, quiconque veut atteindre l’éveil du degré le plus élevé de l’intuition prajnaparamita aura besoin de l’éveil total de la conscience. Ce n’est qu’alors que celui-ci réussira.

Ne négligez donc pas l’élimination des défauts psychologiques, ne considérez pas cela comme une folie, ne croyez pas que c’est quelque chose de simplement sectaire de type pseudo-religieux ou piétiste.

Qu’on comprenne, une fois pour toutes, que cette question de l’élimination des agrégats psychiques appartient à la science de la conscience. Qu’on comprenne une fois pour toutes que c’est la chose la plus importante. Tandis que la conscience est intégré dans notre ego, dans nos défauts, dans la haine, dans la colère, dans l’envie, dans la jalousie, etc., l’éveil de la conscience est plus qu’impossible.

Il y a toujours une tendance générale à sous-estimer cette élimination des défauts. Beaucoup de ceux qui viennent dans nos rangs étudient l’ésotérisme Gnostique, mais sous-estiment totalement le sujet de l’élimination de leurs défauts psychologiques ; cela « sent » pour eux la pseudo-religiosité, comme un sujet ennuyeux entendu depuis l’enfance ; ils ne savent vraiment pas comment comprendre ce qu’est la science de la conscience

Amis : Je ne vous invite pas à la sanctification ou au puritanisme d’aucune sorte. Je ne fais que vous indiquer le chemin de la mort mystique, le chemin de l’annihilation bouddhique et de la grande réalité.

Amis : Je veux vraiment vous dire, emphatiquement, que ni les matérialistes ni les spiritualistes, ni l’un ni l’autre de ces deux pôles de la substance unique, ne peuvent nous donner l’expérience de la réalité.

Le moment est venu de nous explorer, de nous connaître, de pouvoir connaitre qui nous sommes, de briser les chaînes et de faire le grand saut dans le vide illuminant.

Paix Invérentielle !…

Questions et Réponses

Eh bien, si quelqu’un a quelque chose à demander, il peut le faire en toute liberté…

Étudiant : Maître, je ne sais pas si j’ai bien compris, et je ne voulais pas non plus prendre le matérialisme et la religion comme une critique, mais plutôt comme un constat (car à aucun moment je ne veux dire quoi que ce soit de mal intentionné), l’humanité a-t-elle besoin de marcher, j’estimerais, sur deux pieds ? Je précise ma question : parce que j’ai l’impression qu’on ne sait pas apprécier ces deux aspects, et qu’il faudra alors trouver la verticalité, marcher sur ces deux pieds, justement ; ni à un extrême ni à l’autre. Je ne sais pas si vous avez compris ma question…

Samael Aun Weor : Je suis très heureux de cette question ; c’est assez intéressant. Sans aucun doute, l’école matérialiste avec sa dialectique, alors, investigue dans le domaine de la physique, de la chimie, de la biologie, et etc., etc., évidemment vénère, donc, le dieu-matière. Je ne veux pas dire que leurs conclusions sont toutes inutiles, car ce serait absurde. Nous avons des avions dans lesquels nous pouvons voler, nous avons des automobiles pour nous transporter, nous avons la science médicale, etc., et cela non plus ne peut être négligé, car cela nous sert d’une certaine manière et d’une certaine manière.

Quant au domaine spirituel, eh bien, évidemment, il y a beaucoup de sectes, d’écoles, de religions. Certains d’entre elles, sans doute, ont délivré les enseignements des grands maîtres, des grands illuminés. Mais en vérité, bien que toutes les religions soient utiles au bien du peuple, cela ne veut pas dire qu’elles peuvent nous livrer à la libération, non ! Les spiritualistes, les religieux, les mystiques n’ont pas éprouvé dans leurs sectes ce qu’est la grande réalité ; à l’exception de ses fondateurs et des disciples les plus sélectionnés.

Ainsi, ni ceux de droite ni ceux de gauche ne peuvent nous sauver. Car je le répète : la spiritualité et le matérialisme sont les deux pôles de cette substance qu’on a appelée « matière ». C’est une substance homogène; qui contient en elle-même les deux pôles.

Ces deux pôles sont la propriété de cette substance. Que certaines personnes sont partisanes du courant de gauche et étudient le matérialisme dialectique ; que d’autres personnes ont un faible pour le bon courant et étudient la partie spirituelle ou pôle positif de la matière. Mais ni le pôle positif ni le pôle négatif ne peuvent nous conduire à la grande réalité.

Nous devons résoudre le problème des antithèses par la synthèse. La synthèse nous amène à comprendre que cette substance appelée « matière », dans ses origines, est homogène, très pure, virginale, divine ; qu’avant de se cristalliser sous la forme dans laquelle elle existe actuellement, elle dormait parmi les cas comme un germe, contenant, en elle-même, toutes les possibilités. Mais qu’avec le temps, elle est venue à l’existence, qu’elle s’est bipolarisée dans des tendances opposées, jusqu’à ce qu’elle soit ce qu’elle est aujourd’hui.

Le pôle positif est nécessaire ; le pôle négatif est aussi nécessaire ; parce qu’ils sont les deux pôles de cette substance.

Mais, je le répète : la solution de la lutte entre les opposés, c’est faire le saut vers la synthèse, et comprendre que seul un monisme transcendant et transcendantal peut nous conduire à la compréhension de ce qu’est la grande réalité.

J’ai dit que ni le pôle négatif par lui-même ne pourrait nous conduire à la libération, ni le pôle positif, même s’ils sont utiles dans la manifestation. Je n’ai attaqué aucun des deux pôles (je souligne), je les ai seulement montrés tels qu’ils sont, et je précise que par le saut vertical nous arrivons à la synthèse.

C’est un monisme transcendantal qui nous amène à comprendre qu’en définitive, la matière est une substance impérissable, éternelle, divine, virginale, la plus pure. C’est tout… d’autres questions ?…

Étudiant : Maître, pourquoi est-il nécessaire que : « Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus », dans la catastrophe qui approche ?

Samael Aun Weor : Eh bien, c’est vraiment la loi de la sélection naturelle. Il y a des oiseaux, par exemple, qui naissent, et peu de temps après leur naissance, ils doivent émigrer vers d’autres latitudes ; et beaucoup ne résistent pas à un tel voyage et périssent. Il est également très vrai que de nombreux poissons qui naissent, tous ne survivent pas ; un certain nombre meurent avant de se développer. C’est la loi de la sélection du plus fort, qui est une loi naturelle.

Il y a plusieurs millions de personnes sur la surface de la Terre ; les uns se sont affiliés aux écoles de droite, les autres aux écoles de gauche, mais réellement il y a peu d’êtres humains qui se sont résolus à travailler, à marcher dans le chemin du centre, dans le chemin révolutionnaire intérieur. Rares sont ceux qui se sont résolus à abandonner les écoles d’extrême droite et d’extrême gauche, à s’auto-explorer, à se connaître, à se transformer. Pour cette raison, tous ne parviendront pas à se sauver du grand cataclysme qui s’annonce. Tous ne parviendront pas à être sélectionnés, tous ne serviront pas à conquérir la grande réalité. C’est tout… Voyons, prenez la parole…

Étudiant : Comment pourrait-on appeler une personne qui n’est ni du côté du matérialisme, ni du côté du spiritualisme ?

Samael Aun Weor : Eh bien, si cette personne n’a pas entrepris de s’auto-explorer, elle pourrait être qualifiée de tiède ; et à ce sujet, le Christ a parlé clairement dans le livre de l’Apocalypse en disant :

« Je connais tes œuvres, que tu n’es ni froid ni chaud : je voudrais que tu sois froid ou chaud. Ainsi donc, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni chaud, je te vomirai de ma bouche. » – Apocalypse 3 : 15, 16

C’est tout.

Quiconque veut demander peut demander. Et quiconque veut réfuter, qu’il réfute immédiatement ; ici il y a la liberté d’expression pour tout le monde, ici la liberté d’expression n’est interdite à personne…

Étudiant : Puis-je avoir une question ?…

Samael Aun Weor : Bien sur mon ami !

Étudiant : Eh bien, maître, il y a environ un an, dans une conférence en Europe…… je disais que j’estimais que l’humanité vivait les dernières étapes d’une crise de sensualité et que le seul moyen de sortir de cette crise était une nouvelle synthèse de la foi et des sensations. Ma question est la suivante : si vous considérez que dans le Gnosticisme (dont je ne fais que barboter), cette synthèse de la foi et des sensations peut-elle se trouver ?

Samael Aun Weor : Ami, avec le plus grand plaisir je répondrai à cette intéressante question. En effet, le monde entier, réellement (comme vous le dites), est dans un état de crise mondiale et de faillite de tous les principes ; nous sommes dans le dilemme de l’être ou ne pas être de la philosophie. c’est vrai ! Maintenant, dans la mesure où la Gnose est concernée, je tiens à vous dire emphatiquement que la « gnose » est la connaissance, la sagesse. Grâce à la sagesse, nous pouvons nous orienter…

Ici, vous aurez la foi, oui, mais la foi consciente, pas la foi du charbonnier, mais la foi consciente. Ici vous aurez (quelque chose de plus que de simples sensations) les expériences vivantes de la réalité.

Il vous sera donné des systèmes précis de méditation, pour une expérience directe…

Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Spirituality, Materialism, and the Experience of Ultimate Reality.

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