Écrit par: Gnostic Instructor          Catégorie: Les Vingt-Deux Arcanes du Tarot et de l’Hébreux

Le texte suivant a été utilisé comme base de discussion lors d’une conférence du cours en ligne gratuit sur Les Vingt-Deux Arcanes. La transcription de la conférence est ci-dessous.

Lettre Hébraïque Kof

Les versets 145 à 152 du Psaume 119 commencent par Kuf :

145 J’ai pleuré de tout mon cœur ; Oh Iod-Havah, réponds-moi ; Je garderai tes statues.

146 Je t’ai crié ; sauve-moi et je garderai tes témoignages.

147 Je pars avant l’aube et je pleure ; J’espère en ta parole.

148 Mes yeux vont avant les veilles de la nuit, pour méditer ta Parole.

149 Écoute ma voix par ta miséricorde, Oh Iod-Havah ; donne-moi la vie selon ton jugement.

150 Les persécuteurs du mal s’approchent ; ils sont loin de ta Loi.

151 Tu es proche, Oh Iod-Havah, et tous tes commandements sont vrais.

152 Je l’ai connu depuis longtemps par tes témoignages, car tu les as fondés pour toujours.

Arcane 19

Extrait de Alchimie et Kabbale dans le Tarot de Samael Aun Weor

Étudions maintenant le hiéroglyphique de l’Arcane Dix-neuf du Tarot : un soleil radieux et deux enfants se tenant la main.

Dans le Tarot Égyptien, le hiéroglyphe représente un homme et une femme, tenant de leurs mains la symbolique Croix Égyptienne du Tao. Ce type de Croix est phallique. Le Dix-neuvième Arcane est l’Arcane de l’Alliance.

Dans la troisième conférence de notre cours, nous avons largement parlé du Sel, du Soufre et du Mercure. En effet, ce sont les instruments passifs du Grand Œuvre. Le Principe Positif est les Magnes Intérieurs de Paracelse. Il nous faut transmuter puis sublimer l’énergie sexuelle au Cœur. Il est impossible d’avancer dans le Grand Œuvre sans la force de l’amour. Le « Moi » psychologique ne sait pas aimer ; parce que le « Moi » psychologique est le désir.

Il est facile de confondre le désir avec ce qu’on appelle l’Amour. Le désir est une substance qui se décompose en pensées, volitions, sentiments, romances, poésies, tendresse, douceur, colère, haine, violence, etc. Le poison du désir trompe toujours les gens. Ceux qui sont amoureux jurent toujours qu’ils aiment, alors qu’en réalité ils désirent. Les humains actuels ne connaissent pas ce qu’on appelle l’amour ; néanmoins, nous avons dans les parties les plus obscures de Notre Être un principe qui aime. Malheureusement, nous n’avons pas ce principe incarné. Ce principe est l’Âme (le Magnes Intérieur de Paracelse).

Si les gens voulaient que ce principe de l’âme soit incarné, alors ils pourraient aimer ; ce n’est que de cœur à cœur, d’âme à âme qu’il est possible d’aimer. Malheureusement, les gens n’ont que Satan incarné et celui-ci ne sait pas ce qu’est l’amour ; Satan ne connaît que le désir, c’est tout.

Chaque jour, nous voyons des multitudes d’amoureux se jurer un amour éternel ; mais, après avoir satisfait leur désir (ce désir qu’ils croyaient être l’amour), survient la désillusion, le désenchantement et la déception totale. Le désir est un grand escroc.

Celui qui veut travailler dans le Grand Œuvre doit annihiler le désir. Il faut savoir aimer. L’amour a son bonheur particulier et sa beauté infinie. Les gens ne connaissent pas ce qu’on appelle l’amour. L’amour est semblable aux sentiments manifestés par un nouveau-né. L’amour pardonne tout, donne tout, il n’exige rien, il ne demande rien, il veut seulement le meilleur pour celui qu’il aime et c’est tout. Le vrai sentiment d’amour est parfait et Satan ne connaît rien de la perfection, parce que Satan est désir.

Si vous voulez aimer, soyez prudent ; ne confondez pas l’amour avec le désir. Ne vous laissez pas tromper par le désir, le grand escroc.

Vous avez un embryon d’âme à l’intérieur et celui-ci peut aimer. En effet, il s’agit d’un amour embryonnaire car c’est un embryon d’âme ; mais, si vous annihilez le désir, vous ressentirez cette étincelle d’amour. Lorsque vous apprendrez à ressentir cette étincelle, alors cette étincelle deviendra une flamme et vous ferez l’expérience de ce qu’on appelle l’amour. Par conséquent, renforcez votre embryon d’âme avec la flamme bénie de l’amour, et alors vous réaliserez le miracle de votre incarnation. Il est nécessaire que vous soyez intégral et cela n’est possible qu’en aimant.

Dans le Dix-neuvième Arcane, une Grande Alliance s’établit entre deux âmes. L’Homme et la Femme doivent tuer le désir pour réaliser la Grande Alliance. Si vous voulez incarner votre âme, vous devez alors célébrer la Grande Alliance du Dix-neuvième Arcane.

Réfléchissez un peu ; jusqu’à présent, vous n’êtes qu’un spectre vivant, un spectre endormi. Espèce misérable, vous dormez pendant le sommeil de votre corps physique et après votre mort, endormi, vous vous échappez de la tombe ou du cimetière… Misérable spectre ! Misérable créature sans âme ! Réfléchissez et méditez. Vous devez célébrer la Grande Alliance du Dix-neuvième Arcane pour pouvoir incarner votre âme et ainsi ÊTRE véritablement, car vous, misérable créature, n’êtes pas encore. Vous êtes des rêves ; vous mourez sans savoir pourquoi et naissez sans savoir pourquoi. Seule la flamme bénie de l’amour peut vous faire exister vraiment parce que vous n’avez pas encore de véritable existence.

Ce n’est qu’avec l’Arcane A.Z.F. que vous pourrez engendrer vos Véhicules Christiques. Votre Bouddha Intérieur sera d’abord habillé de ces véhicules, ensuite votre Christ Intérieur. C’est ainsi que vous deviendrez intégral ; vous devez devenir intégral. Rappelez-vous, bon disciple, que maintenant vous n’êtes qu’un spectre endormi et que vos véhicules internes actuels ne sont que des formations mentales que vous devez désintégrer, réduire en poussière cosmique. Soyez patient dans le Grand Œuvre. Si vous voulez incarner votre Christ Intérieur, alors vous devez être aigre comme le Citron : soyez mécontent, tuez non seulement le désir, mais même l’ombre du désir. Soyez parfait en pensée, en parole et en action ; soyez pur… pur… pur…!

La Pierre Philosophale

Le sexe est représenté par la Pierre Philosophale ; c’est la Pierre Héliogabale. L’élixir de Longue Vie ne peut être acquis sans cette pierre. Les deux colonnes du temple, Jachin et Boaz, sont l’Homme et la Femme qui s’allient pour travailler avec la Pierre Philosophale. Celui qui trouve la Pierre Philosophale se transforme en Dieu.

Le Grand Tentateur

Le « Moi » psychologique est le Grand Tentateur. Le « Moi » déteste la Magie Sexuelle parce que le « Moi » veut la satisfaction complète du désir. Le « Moi » est celui qui pense et cherche alors que l’Être n’a pas besoin de penser ou de chercher. Lorsque nous travaillons dans le Grand Œuvre, le « Moi » ne se sent pas en sécurité ; ainsi, il cherche ce qu’on appelle la sécurité. Les étudiants du chemin lumineux tombent toujours dans l’abîme de perdition lorsqu’ils recherchent la sécurité. Ne vous laissez donc pas séduire par le Grand Tentateur. Quand le mental va et vient à la cherche de la sécurité, lorsque le mental cherche les résultats finaux, c’est parce que nous ne sommes pas préparés pour le Grand Œuvre. Satan part toujours à la cherche de quelque chose ; ne laissez donc pas votre mental être empoisonné par Satan. Ne gaspillez pas votre énergie mentale dans la torpeur.

Vous gaspillez votre énergie mentale avec la bataille du raisonnement ; rappelez-vous que c’est votre « Moi » qui raisonne, alors que votre âme n’a pas besoin de raisonner. Il est douloureux de voir les spectres de la mort raisonner sur des problèmes qui n’existent pas. Les spectres endormis sont dignes de pitié. En effet, c’est le « Moi » qui raisonne.

Amour

Lorsque le mental ne cherche plus, lorsque le mental ne cherche pas de refuge, lorsque le mental ne convoite plus de livres ou de connaissances, lorsque le mental ignore les souvenirs du désir, alors seul ce qu’on appelle l’amour restera en nous. Comme c’est bon d’aimer ! Seules les Grandes Âmes peuvent et savent aimer.


La Lettre Hébraïque Qoph ou Kuf

Écrit par un Instructeur Gnostique

« Jah-Havah est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’appellent en vérité. » – Psaume 145:18

Cette lettre est liée au signe de Jonah et du Kikaion (citrouille-courge) et symbolise l’omniprésence de Dieu – le salut des embryons d’âmes tombées.

La lettre Kuf pourrait être constituée de la combinaison de deux lettres : « Kaph » et « Vav » ou « Reish » et « Zayin ». Chaque combinaison représente une inclination différente de l’âme.

La première dualité des lettres (Kaph et Vav) est jouée par l’âme au sein de la mécanicité du mental, le Kuf Klipothique. Dans cette première combinaison, la lettre « Kaph » est liée à la moralité mécanique, à la droiture traditionnelle et aux dogmes religieux fanatiques (toutes ces règles qui conditionnent les personnes religieuses à des croyances futiles basées sur leurs commandements et enseignements des prophètes mal interprétés, mais qu’ils croient absurdement qu’il s’agit de forces positives qui, grâce à leurs croyances et à leurs bonnes intentions, élèveront leur âme à des niveaux plus élevés). Néanmoins, leur « Vav » pousse malheureusement leurs énergies solaires violemment et vers le bas dans Klipoth par le biais de la fornication. Leur mental en haut (leur Kaph) est chargé d’envoyer les forces solaires ardentes qui circulent dans leur colonne vertébrale (leur Vav) complètement dans Klipoth au moyen de l’abominable spasme ou du sale orgasme bestial des fornicateurs.

D’autres âmes sont simplement tentées par la mécanicité du mental, qui est toujours impliquée dans des pensées négatives accidentelles qui émergent de manière irresponsable à travers leur comportement déjà involutif. Par un raisonnement subjectif, les tentations mentales emmènent triomphalement ces âmes dans Klipoth.

« Les Elohim de la Nature ont travaillé très dur pour créer des êtres conscients d’eux-mêmes. Les Elohim ont dû réaliser des expériences difficiles dans le laboratoire de la Nature. Diverses formes d’animaux sont sorties des éprouvettes de ce grand laboratoire ; certaines de ces formes ont été créées dans le but d’élaborer du matériel pour la création de véritables êtres humains, tandis que d’autres formes sont le rebut d’êtres semi-humains et d’autres encore sont de véritables échecs humains.

Tous les animaux de ce royaume de Malkuth caractérisent un aspect éliminé des véritables êtres humains. Tous les animaux (y compris l’animal intellectuel) sont de véritables caricatures de l’être humain. » – Samael Aun Weor, Magie Christique Aztèque

Un exemple grotesque parmi ces tests est le « singe », dont le nom en Hébreu est « Kuf ». Les singes sont les corps physiques d’âmes « humaines » déjà involuées. Ces âmes involuées ont été vaincues par la tentation et n’agissent désormais que sous l’impulsion de leur mental mécanique, sans aucune réflexion intérieure. Ces tendances singes sont très courantes chez la plupart des humanoïdes actuels de cette planète. Les Gnostiques doivent lutter contre ces réactions mécaniques du mental parce que ce sont des caractéristiques de l’involution.

« Il est bon de savoir que la lutte des Elohim pour créer les êtres humains n’est pas encore terminée. Mais, les véritables êtres humains doivent se décharger de nombreux éléments qui seront présents dans les jardins zoologiques du futur. » – Samael Aun Weor, Magie Christique Aztèque

La seconde dualité des lettres (Reish et Zayin) est jouée par les âmes qui, en contrôlant la mécanicité de leur mental animal, créent un mental solaire, un mental entouré de lumière solaire, un Kuf Divin. Dans cette seconde combinaison, la lettre « Reish » est liée à la moralité consciente, la droiture au-delà du mental, une loi éthique liée à Tiphereth (qui suit les commandements et les enseignements de Kether, le Reish intérieur). Kether, le Reish Intérieur élève le mental vers la lumière de la conscience superlative « Kuf », le niveau supérieur de l’Être au moyen de « Zayin » (transmutation sexuelle). En atteignant le niveau supérieur de l’Être, le Glorian de l’Initié a le droit d’être appelé « Kadosh, Kadosh, Kadosh Adonai Zabaoth » (Saint, Saint, Saint Seigneur des Armées). Alors l’âme de l’Initié est un « Korban », une offrande sainte toujours présente dans le Temple vivant de Dieu.

La première combinaison est la descente ou la chute de l’âme dans Klipoth ; tandis que la seconde combinaison est l’ascension de l’âme des profondeurs dans lesquelles nous sommes déjà tombés. Peu importe à quelle profondeur nous sommes tombés ou pendant combien de vies nous sommes dans la profondeur, si nous travaillons à l’auto-réalisation de l’Être, il y a toujours de l’espoir, car l’énergie Christique effectue toujours une révolution à travers « Zayin » ; elle oriente et tourne ainsi la conscience, l’embryon d’âme, l’étincelle de Neshamah (Âme Divine) vers les hauteurs (le Reish).

Le Saint Huit (le signe de l’Infini) manifeste l’Omniprésence de Dieu, en d’autres termes, tout ce qui est divin au-dessus (le « Kaph ») dans le Cerveau, se manifeste simultanément en bas dans le Sexe et est rejoint par les feux du cœur. La lettre Vav (à travers l’immanence descendante de Dieu) unit le cerveau, le cœur et le sexe ; mais, l’Omniscience « Reish » est séparée de cette immanence descendante et n’est jointe à son Omniprésence que lorsque l’âme (qui par la rédemption) monte à travers « Zayin », son image. L’omniscience de Dieu est contenue dans son image et ne se développe que dans l’âme qui se sanctifie, qui se perfectionne et ne fait qu’un avec Dieu ; parce qu’il n’y a aucune âme qui puisse atteindre l’omniscience de Dieu sans la sainteté, sans Dieu, puisqu’il n’y en a pas de plus saint et d’omniscient que Dieu.

La véritable âme sanctifiée est le juste (Tzadik en Hébreu) ; c’est l’âme qui absorbe le Tzalem de Jah-Havah dans son Être au moyen de la seconde combinaison du « Kuf ». Le Tzalem de Jah-Havah doit atteindre le « Reish » à travers « Zayin » (AlchimieMéditation). Les étincelles tombées de la conscience piégées dans ces formations mentales (Ego) de Klipoth sont des particules de notre Être piégées dans les corps protoplasmiques qui sont rachetées au moyen de la seconde combinaison du « Kuf ».

La dix-neuvième lettre Kuf cache le secret de la façon dont Eve, Havah ou Chavah [חוה dans Yesod-Malkuth (en tant que serpent lunaire OB ou IDA) a engendré Kain (raisonnement subjectif) avec l’aide de (OD ou PINGALA) Adam (dans notre cerveau – le Kaph)].

« Genèse 3 : 20 : Et (après la division des sexes) Adam (le Cerveau – le Kaph) appela sa femme (les organes sexuels – Yesod) Havah ou Chavah ; parce qu’elle était la mère de toute vie (Chai). »

« Genèse 4 : 1 : Et Adam (le Iod, les trois forces primaires du Kaph, le Cerveau) connut (au sujet du bien et du mal à travers Yesod) Eve (Havah ou Chavah) sa femme (les organes sexuels) ; et elle conçut et enfanta Kain (Kuf, Iod Nun-Sophit), et dit : J’ai obtenu un homme (terrestre) (un mental avec un raisonnement subjectif dans Malkuth) de Iod (le cerveau) et de Havah ou Chavah (la force sexuelle).

2 : Et elle (Havah ou Chavah) à nouveau (par la transmutation sexuelle) enfanta son frère Abel (les vapeurs de chasteté pour fortifier l’embryon d’âme, l’étincelle de Dieu pas encore embouteillée dans les vanités du mental de Malkuth). Et Abel (les vapeurs de Havah ou Chavah, le sexe, le pouvoir de l’âme) était un gardien de brébis (des étincelles de Dieu pas encore embouteillées dans les vanités de la vie), mais Kain (le mental protoplasmique subjectif) était un cultivateur du sol (le contrôleur des corps protoplasmiques de Malkuth au moyen de la première combinaison du Kuf = Kaph et Vav).

Eve (Havah ou Chavah) = Chet (8) + Vav (6) + Hei (5) = 19, l’Arcane 19. Eve (Ida), l’épouse de Pingala (Adam). Eve (Havah ou Chavah) est la mère de toute vie (חי Chai).

Adam = Aleph (1) + Daleth (4) + Mem (40) = 9, l’Arcane 9, Sephirah Yesod la demeure de Shaddai El Chai, la vie toute-puissante de Dieu.

Adam, le cerveau, Od ou Pingala, se nourrit des feux de Yesod, la force sexuelle de Shaddai El Chai ; mais Eve, Ob ou Ida est la mère de toute vie dans Yesod ; cette force sexuelle féminine doit être contrôlée par le Cerveau au moyen de la volonté. Lorsque les forces sexuelles féminines (Havah ou Chavah) contrôlent le Cerveau (Adam), nous commettons alors le péché primordial, la fornication, c’est-à-dire manger la force sexuelle de Shaddai El Chai dans Yesod – avoir des relations sexuelles comme les bêtes. C’est ainsi que les organes sexuels (Yesod, Eve de « Havah ou Chavah) ont mangé de l’arbre de la connaissance et ont donné à son mari (le Cerveau-Adam) le résultat de celui-ci (Kain). La mort vient au monde à travers Kain le fils d’Eve, Havah ou Chavah, les organes sexuels qui ont connu l’orgasme ; néanmoins, même dans les corps des morts (cette humanité actuelle), la vie (Chai) de la Shechinah (Kundalini), le feu de la vie divine reste caché dans le chakra Muladhara, attendant son éveil au sein du juste, le Tzadik qui, par la chasteté, éveille ce potentiel dormant de vie divine dans Yesod (pour ressusciter les pouvoirs de l’âme au sein de la Monade).

Les étincelles de vie (Chai) de « Shaddai El Chai » planent dans Yesod qui est « Havah ou Chavah » (les organes sexuels), elles sont libérées sous forme de vapeur (Abel) lorsque la luxure animale meurt en nous ; ainsi, la vapeur de vie « Abel » est toujours présente au sein des morts-vivants (enfants de « Havah ou Chavah » Eve dans Malkuth).

Kain (le fils ou le résultat de l’orgasme d’Ève – organes sexuels) qui représente la première combinaison de la lettre « Kuf », tue Abel (la vapeur de vie) avec une mâchoire en os d’âne (fornication et raisonnement subjectif).

Mais, à travers Zayin, la vapeur planante monte jusqu’au Cerveau (Reish) pour effectuer la seconde combinaison de la lettre Kuf.

« Genèse 5 : 24 : Et Enoch marchait avec (son) Elohim intérieur, et il n’était pas ; car Elohim l’a pris »

C’est pourquoi la lettre Kuf représente le mystère de la descente ou de la chute ainsi que la rédemption au sein de l’omniprésence de Dieu au moyen de sa connaissance transcendantale et immanente toujours présente au sein de chaque étincelle de vie (Chai, les étincelles d’Ish-Ra-El ou Shaddai El Chai dans Yesod) qui rachète toutes les âmes tombées et les élève au moyen de la lettre Tzaddi et en fait un דציק Tzadik.

La lune dans Yesod est le symbole féminin d’Eve (Havah ou Chavah), l’origine de la vie (Chai) dans la Sephirah Malkuth (la Terre Physique) ; alors que le soleil dans Tiphereth est le symbole masculin qui engendre sa lumière (Ain Soph Aur) à travers Iod – Adam – dans Yesod, la lune.

Havah ou Chavah, Eve est les organes sexuels car les organes sexuels sont représentés par Yesod et les lettres du mot Yesod nous donnent la somme de 80, soit 8, Chet, la lettre liée aux forces féminines et masculines de la vie (Chai ) ; ainsi Chai ou Chet (8) est 10 fois dans Yesod (80). La signification de ceci est que la vie, « Chai » des Dix Sephiroth d’Adam Kadmon (Otz Chaim) est placée dans Yesod (Havah ou Chavah, Eve les organes sexuels).

Havah ou Chavah, Eve la mère de toute vie (Chai) est la seule qui peut donner naissance au Messie, la vie de Nun. Cela n’est possible qu’à travers Zayin, la femme chaste, la Vierge qui délivre les Vapeurs de Nun à Reish. Shin (le feu) est en potentialité au sein de la lettre Nun (spermatozoïde) de l’homme terrestre (Daleth). Cela se fait grâce à la seconde combinaison de la lettre Kuf.

« Genèse 4 : 15, 17 : … C’est pourquoi quiconque tuera Kain sera vengé sept fois… Et Caïn connut sa femme ; et elle conçut et enfanta Enoch. »

« Genèse 4:25,26 : Et Adam connut de nouveau sa femme ; Elle enfanta un fils et l’appela Seth. Car Dieu, dit-elle, m’a désigné une autre graine à la place d’Abel, que Kain a tué.

Et à Seth, lui aussi naquit un fils ; et il appela son nom Enosh : alors les hommes commencèrent à invoquer le nom de Iod-Havah. »

C’est ainsi qu’Abel ressuscite d’entre les morts et devient שת Seth dont le fils Enosh (qui en tuant Kain sept fois) devient Enoch, la révélation la plus extrême de l’Ain Soph Aur à travers les lettres (Chet, Nun, Vav, Kaph-Sophit).

La lettre Kuf a la valeur 100, qui était l’âge d’Abraham lorsque Shaddai El Chai à partir de sa graine (semen) engendra (par le biais de l’Alchimie Sexuelle) Isaac au sein de sa moelle épinière grâce à שרי SARAI .

SARAH : SA (Shin, les Feux Solaires de la Lune dans Yesod) et RA (le Reish, les feux de RA, l’Ain Soph Aur, le Soleil dans Yesod à travers « Iod », son Phallus. Isaac a développé (au moyen du Tantra Blanc) au sein de Yesod, l’utérus (Hei) de Sarah (la Mère Divine Kundalini) à travers Neuf Mois (l’Initiation).

C’est pourquoi ce n’est pas Saraï mais Sarah שרה qui a conçu Isaac à l’âge de 90 = 9 qui est Yesod, la Neuvième Sphère, le Sexe.

Matthieu 16

« Les Pharisiens (avec leur moralité mécanique inconsciente, leur droiture traditionnelle et leurs dogmes religieux fanatiques) ainsi que les Sadducéens (intellectuels enfermés dans leurs sophismes de distraction) sont venus (avec leur Kuf Klipothique) et tentants (son Kuf Divin) ont désiré qu’il leur montrerait un signe (la sagesse) venant du ciel (ou Kuf Divin qui est au-delà de ces deux Kufs inférieurs).

Il (avec son Kuf Divin) répondit et leur dit : quand le soir arrive, vous dites : Il fera beau, car le ciel est rouge.

Et le matin, il fera aujourd’hui du mauvais temps, car le ciel est rouge et bas. Oh vous hypocrites, vous pouvez discerner la face du ciel (avec votre Kuf Klipothique Subjectif) ; mais ne pouvez-vous pas discerner les signes des temps ésotériques (du Kuf Divin) ?

Cette génération fornicatrice et adultère (avec leur mental dégénéré par son coït bestial) cherche un signe ; et aucun signe (concret, matériel) ne lui sera donné, sauf le signe du prophète Jonah (et la courge ou Kuf Divin, qui est un enseignement Kabbalistique et Alchimique). Et il les quitta et s’en alla. »

KIKAION

En Hébreu, le mot Kikaion signifie Courge et s’écrit avec deux Kufs et le Nom Ionah, qui signifie Colombe. Le mot colombe est à la fin du mot Kikaion, qui symbolise la lettre Kuf. Les forces sexuelles de Havah (Ève, la Mère de toute vie) se manifeste à travers les organes sexuels. Dans les organes sexuels se trouvent les eaux de la vie (le semen) et dans ces eaux nage le Nun (le poisson). Il est nécessaire de travailler dans le ventre du poisson car l’image de Dieu (le Ruach Elohim) plane dans le Nun à la surface des eaux. Grâce à Zayin, l’image se libère du poisson, le Nun et retourne à sa propre source, le cerveau (le Reish). C’est ainsi que le feu créateur de la colombe du Saint-Esprit plane comme une ombre au-dessus de la tête (citrouille) de Jonah pour le délivrer de son chagrin.

יונה Jonah

יקיקונ Kikaion (Courge)

« Et le Dieu Iod-Havah prépara une courge et la fit monter sur Jonah, afin qu’elle soit une ombre sur sa tête, pour le délivrer de son chagrin. Jonah était donc extrêmement content de la courge. Mais Dieu prépara un ver au lever du jour le lendemain, et il frappa la courge et la flétrit.

Et il arriva, lorsque le soleil se leva, que Dieu prépara un vent d’est véhément ; et le soleil frappa la tête de Jonah, au point qu’il s’évanouit et voulut mourir en lui-même, et dit : Il vaut mieux pour moi mourir que vivre. Et Dieu dit à Jonah : fais-tu bien d’être en colère contre la courge ? Et il dit : Je fais bien d’être en colère jusqu’à la mort. »

« Alors dit le Dieu Iod-Havah, tu as eu pitié de la courge, pour laquelle tu n’as pas travaillé, ni fait pousser ; qui est monté en une nuit et a péri en une nuit : et n’épargnerais-je pas Ninive, cette grande ville, où se trouvent plus de soixante mille personnes qui ne peuvent discerner entre leur main droite et leur main gauche ; et aussi beaucoup de bétail ? » – Jonah 4 : 6-11

« Pendant trois jours, Jonah resta dans le ventre d’un poisson. Le troisième jour, le poisson le vomit sur la place de Ninive.

Jonah s’assit alors sous une courge-citrouille, et tous les habitants de Ninive se repentirent. Ils déchirèrent leurs vêtements, se couvrirent le corps d’un sac et proclamèrent un jeûne.

Je veux que tu comprennes maintenant, oh Arhat, la relation intime existante entre le poisson de la mer et la courge citrouille.

Il existe un Ange puissant qui gouverne les poissons de la mer et les élémentaux des courges.

Le courant de vie qui traverse les poissons de la mer est le même courant qui traverse la famille végétale de la courge citrouille.

L’Ange igné qui gouverne les plantes de courges est la même flamme ardente qui gouverne tous les poissons de la mer immense….

N’oublie pas, mon frère, n’oublie pas, oh Arhat, que les colonnes vertébrales du corps mental ont une caverne sacrée correspondante, cachée dans le ventre de la terre.

Tant que ton serpent igné s’élève à travers la moelle épinière incandescente de ton corps mental, tu pénètres dans chacune des cavernes qui correspondent à chaque vertèbre ; ces cavernes, illuminés par le feu de ton chandelier, brûlent avec splendeur.

Les cavernes dans lesquelles ne brûle pas encore ta torche flamboyante sont remplies d’obscurité et de fumée. Toi seul, ô Arhat, peux dissiper ces ténèbres avec le feu sacré de ton chandelier.

Le feu ardent de la Nature cosmique scintille dans chacune des trente-trois cavernes de l’Arhat !

Les mystères sacrés du feu sont cultivés dans chacune des trente-trois cavernes de l’Arhat.

La lumière et le feu convertissent le mental-matériel en mental-Christ, tandis que l’Arhat illumine ses cavernes avec la torche de son chandelier.

Après que Jonah ait été vomi par le poisson, il a prêché à Ninive et s’est assis sous une courge-citrouille. Il a fait cela afin de travailler avec les pouvoirs du mental qui flambent dans les étincelles des braises incandescentes du mental cosmique.

Les gens ne comprennent pas le symbole de Jonah, malgré le fait que le Christ est ressuscité après trois jours.

Les gens demandent des signes au Christ, mais il n’a donné que le signe de Jonah.

Retirez vos vils vêtements car ils sont remplis de vers de toute matière pourrie.

Le ver de la matière en décomposition sèche et tue la courge citrouille. » – Samael Aun Weor, Rose Ignée

« Suite de Matthieu 16 : « Et lorsque ses disciples (à travers Zayin, la transmutation) furent venus de l’autre côté (ou à Reish, qui est l’endroit où la Colombe Blanche du Saint-Esprit entre dans leurs têtes et leur montre le côté spirituel de l’ésotérisme) et les choses sacrées Gnostiques du cercle intime de Samech), ils avaient oublié de prendre du pain (ils ont oublié que la lettre Kuf ne doit pas se nourrir de la seule connaissance écrite, mais de chaque Parole de Sagesse, Chokmah, le Fils de Nun, l’Ain Soph Aur qui vient de la bouche de Dieu dans Daath).

Alors Jésus (Ieshua, fils de Nun) leur dit : Prenez garde et méfiez-vous du levain (interprétation inconsciente) des (croyants hypocrites) Pharisiens (qui mélangent la doctrine sacrée avec le levain de leur moralité) et des (intellectuels) Sadducéens (qui mélangent la Doctrine Sacrée avec le levain de leur Raisonnement Subjectif inconscient sans en avoir fait l’expérience à travers l’initiation).

Et (dans leur Kuf) ils raisonnaient entre eux, disant : C’est parce que nous n’avons pas pris de pain (de sagesse à travers une méditation profonde).

Quand Jésus s’en aperçut, il leur dit : Ô vous de peu de foi (solaire consciente), pourquoi raisonnez-vous (avec vos Kufs) entre vous, parce que vous n’avez pas apporté de pain (de sagesse à travers une méditation profonde) ?

Ne comprenez-vous pas encore et ne vous souvenez-vous pas des cinq pains (de sagesse des cinq initiations de feu) des cinq mille, et du nombre de paniers (abondance de connaissances ésotériques) que vous avez emportés (avec vos Kufs divins) ?

Ni les sept pains (de sagesse des Sept Serpents de Lumière) des quatre mille et combien de paniers (abondance de connaissances ésotériques) avez-vous emportés (avec vos Kufs) ?

Comment se fait-il que vous ne compreniez pas que je ne vous ai pas parlé à propos du pain (ou de la connaissance écrite), que vous devez vous méfier du levain (ou raisonnement subjectif) des (croyants hypocrites) Pharisiens (qui mélangent la Doctrine Sacrée avec la levain de leur moralité au sein de leurs Kufs endormis) et des (intellectuels) Sadducéens (qui mélangent la Doctrine Sacrée avec le levain de leur raisonnement subjectif au sein de leurs Kufs endormis sans en avoir fait l’expérience à travers l’Initiation) ?

Alors ils comprirent qu’il leur disait de ne pas se méfier du levain du pain (ou de la connaissance écrite), mais de la doctrine (des prophètes frelatés ou gonflés par les croyances ou les théories des Kufs endormis fornicateurs) des Pharisiens et des Sadducéens. »

יונה – Yonah / Jonah signifie colombe

דלעת – Dlaath signifie citrouille

דעת – Daath signifie connaissance

Conférence

Dans l’image de l’Arcane 19, nous voyons s’afficher devant nous une belle représentation d’un homme et d’une femme. Parmi tous les aspects les plus fondamentaux de l’existence de l’humanité, l’unité la plus fondamentale de notre tissu social est le mariage entre un homme et une femme. C’est l’union de l’homme et de la femme qui donne l’opportunité de naître à la vie telle que nous la connaissons, et pourtant, à notre époque, de nos jours, la nature sacrée de la relation entre l’homme et la femme a été oubliée.

Il semble qu’à notre époque, la relation entre l’homme et la femme soit devenue un jeu, un jouet, une petite chose, quelque chose sans gravité, et pourtant si l’on examine la nature même de la société, la nature même de chaque vie individuelle, on trouve que sans la beauté et la nécessité inhérente de la relation entre l’homme et la femme, rien de tout cela n’existerait. Ce n’est pas un hasard si, lorsque nous étudions la Gnose, notre préoccupation fondamentale, notre principal problème est précisément la relation entre l’homme et la femme. En effet, non seulement nous constatons que tous nos besoins sociaux et individuels découlent de la relation entre homme et femme, mais aussi tous nos besoins spirituels, car, comme nous le savons, « comme ce qui est en haut, ainsi est ce qui est en bas ». Avec la reconnaissance de la nécessité de l’homme et de la femme pour le développement de notre existence sociale, politique et familiale, nous constatons que la relation entre l’homme et la femme est également nécessaire à notre existence spirituelle.

L’Arcane 19 est l’Arcane de l’alliance. On l’appelle aussi Inspiration. Ce terme « alliance » a plusieurs significations, mais au sens immédiat, c’est évidemment l’alliance entre un homme et une femme, entre mari et femme, et dans la Gnose, dans le Gnosticisme, nous avons ce terme, cette phrase, Le Mariage Parfait, qui est bien sûr le titre du premier livre écrit par Samael Aun Weor. Ce livre a pour sous-titre « La Porte d’Entrée dans l’Initiation », et cela parce que le mariage, ou l’alliance entre l’homme et la femme, est la porte même de l’Éden, la porte du ciel, la porte pour sortir de la souffrance. Ainsi, dans l’Arcane 19, nous voyons le couple idéal, le mariage parfait, l’équilibre, l’équilibre entre les deux moitiés, l’homme et la femme.

L’étudiant Gnostique a pour objectif la réalisation du mariage parfait, l’arrivée au développement du mariage parfait, et il est facile pour l’étudiant de supposer que l’on commence par le mariage parfait, mais ce n’est pas le cas. Nous commençons avec ce que nous avons. Nous commençons là où nous sommes. Le mariage parfait est quelque chose qui doit être développé, quelque chose auquel nous devons aspirer. C’est en partie la raison pour laquelle cette carte s’appelle « Inspiration ».

Le mariage parfait est celui qui nous inspire à plusieurs niveaux. Physiquement, nous avons besoin de ce mariage, de l’alliance entre l’homme et la femme, pour cultiver les feux sacrés du Saint-Esprit et parvenir au développement de notre propre âme. L’âme ne se développe qu’entre homme et femme au sein de l’alliance elle-même, et c’est notre inspiration, c’est notre objectif. Ce n’est pas quelque chose qui vient facilement. Ce n’est pas quelque chose qui arrive facilement, précisément à cause de nos propres interférences, à cause de nos propres erreurs.

Un mariage parfait est l’union de deux âmes. C’est une alliance, ou un lien, une relation qui existe entre deux mentals bien développés, et comme nous le sommes actuellement, le mental que nous avons est dans un état de disgrâce. La société dans laquelle nous vivons en est le reflet.

Quel est l’état actuel des relations entre l’homme et la femme ? Quelle valeur accordons-nous à un mari ou à une femme ? Malheureusement, à notre époque, nous ne voyons plus l’épouse comme avant. Il n’y a pas si longtemps, l’homme et la femme voyaient l’un dans l’autre la perfection de tous leurs idéaux. L’homme sacrifierait n’importe quoi pour sa femme. L’homme voyait dans la femme la hauteur de tous les attributs parfaits de Dieu. La femme était le reflet de l’amour parfait, de la chasteté, de l’humilité, de la tempérance, de la patience, de l’espérance, de la charité. Ces qualités étaient vénérées, honorées. Des poèmes ont été écrits, des chansons ont été écrites… De grandes œuvres d’art ont été dédiées à ces vertus, qui s’incarnaient dans l’idéal de la femme, et les hommes, honorant cet idéal, inspirés par cette beauté, se sont sacrifiés, se sont consacrés à l’amour d’une femme, à la réalisation de cet idéal.

De même, la femme voyait chez l’homme la perfection des idéaux, de son point de vue : honneur, vérité, fermeté, fiabilité, sincérité. Un homme était connu par sa parole. La valeur d’un homme était captée, définie par sa parole, par son honneur, et bien sûr aujourd’hui on ne peut plus faire confiance à personne. Nous sommes obligés de rédiger des contrats longs et compliqués pour conclure des accords, et même ceux-ci sont rompus aussi facilement que nous respirons. Un homme n’apprécie plus la qualité de sa propre parole, un homme n’a plus le sens de l’honneur et un homme ne respecte plus les idéaux incarnés par une femme.

De nos jours, un homme considère la femme comme un simple véhicule de désir. De nos jours, un homme cherche une femme simplement pour satisfaire son mental animal. Pour les hommes de cette époque, une femme doit ressembler à une prostituée et se comporter comme une prostituée. Le sens de la beauté, le sens de la chasteté, l’idée de modestie sont perdus. De nos jours, on peut visiter n’importe quelle école primaire et voir les jeunes filles se pavaner comme des prostituées, habillées de façon honteuse et se comportant encore pire. Les enfants d’aujourd’hui sont exposés à des horreurs auxquelles les parents ne pensent même pas et ne peuvent même pas faire face.

Tel est l’état de notre monde, et cet état est le reflet de l’état de notre mental. Dans la Bible, le mental est symbolisé par une citrouille dans l’histoire de Jonah. La citrouille que nous avons est corrompue, le mental que nous avons.

Quand on regarde cet Arcane 19, on voit qu’il est lié à la lettre Hébraïque Kuf, qui a une curieuse forme en deux parties. La partie supérieure a la forme d’un Kaph, dont nous avons parlé dans une conférence précédente, et comme vous vous en souvenez, le Kaph symbolise la tête, la couronne, le cerveau et, chose intéressante, le mot Hébreu pour citrouille contient ce caractère Kuf deux fois, et nous constatons que la lettre Kuf a en réalité une double signification. Elle a un aspect ascendant, un aspect positif, et un aspect négatif ou descendant, et dans chaque forme, la forme de la lettre Kuf peut être réalisée avec différentes lettres Hébraïques.

Quand nous regardons l’aspect négatif, nous voyons que la partie supérieure de Kuf peut être réalisée avec un Kaph, et que cette ligne verticale fortement descendante peut être réalisée par un Vav. Ce que nous trouvons là-dedans, lorsque nous examinons la nature de ces lettres, nous voyons dans l’aspect descendant de Kuf, la partie supérieure est la tête, le cerveau, et la partie descendante est la colonne vertébrale, ou la volonté.

Le cerveau que nous avons, le mental que nous avons, est corrompu. Comment expliquer autrement les abus généralisés qui sont si courants à notre époque : la maltraitance des enfants, la violence domestique, la maltraitance d’un pays à l’autre, le manque de gentillesse, la montée en flèche des taux de divorce. L’homme et la femme, mâle et femelle, forment l’unité de base de la société, et de cette unité dépend toute la culture, toute la civilisation. Si la relation entre un homme et sa femme est instable, peu fiable, c’est toute la structure d’une société qui devient instable. La stabilité de la famille est un indicateur direct de la stabilité d’une culture.

Quand nous regardons la santé de notre culture, la santé de notre société, et que nous pouvons voir une correspondance, une relation directe, entre la montée rapide des mariages ratés et la montée rapide de la criminalité, la montée rapide de la maltraitance des enfants, la montée rapide de la pédopornographie, des meurtres, des vols et de l’adultère. Toutes ces choses sont liées parce qu’elles sont toutes produites par nous, par des individus qui ont le même mental que nous. Il est important pour nous d’analyser la nature de la situation, car aucun d’entre nous n’est à l’abri, aucun d’entre nous n’est exempté.

La société est une extension de l’individu. Chaque individu contribue, pour le meilleur ou pour le pire, à l’état du monde dans lequel nous vivons. Le mental que nous avons a un impact direct sur la société. Si nous voyons la société se détériorer, regardons dans notre propre mental pour en trouver la cause.

L’Arcane 19, lorsque vous prenez le 1 et le 9 et que vous les additionnez kabbalistiquement, vous obtenez le nombre 10. Le nombre 10 a une profonde signification sexuelle. Évidemment les formes des chiffres 1 et 0 représentent l’homme et la femme, le phallus et l’utérus, et c’est l’intersection du 1 et du 0 qui crée. C’est IO, d’où nous tirons les termes, iocephas, iona, ioannes, ramio, de nombreux noms sacrés. Cette forme de cercle divisé par une ligne est un symbole sexuel qui est en soi une forme de croix. Lorsque nous étendons ce symbole et divisons la ligne verticale pour illustrer plus clairement l’union de l’homme et de la femme dans le cercle de l’Esprit, nous avons la croix à l’intérieur du cercle, et lorsque l’Esprit règne sur cette intersection de l’homme et de la femme, cette croix est en dessous du cercle, qui forme le signe sacré de Vénus, l’ankh, et bien sûr dans cet Arcane on voit le couple tenir dans ses mains jointes l’ankh Égyptienne, la croix sacrée. Chez les Égyptiens, l’ankh était un symbole de vie.

Il est intéressant de noter que « vie » en Hébreu se dit « chai », et chai, la vie, émerge du sein d’Ève. Ève est la mère de toutes les créatures. Ève est la mère de l’humanité. La vie que nous avons émerge du sein d’Ève. C’est cette croix, la croix sexuelle, la connexion sexuelle, qui produit la vie elle-même. Le cercle et la croix nous indiquent la source même de la vie, mais cela dépend. Comment utilisons-nous la croix ? Comment utilisons-nous les forces sexuelles ?

Jah-havah place en nous chaque chai, la vie, la matière première à partir de laquelle nous créons, à partir de laquelle nous accomplissons des actions. Le cercle tourne et est divisé en deux grandes moitiés. Sur une moitié, nous avons un arc ascendant, un cycle ascendant, que nous appellerions évolution. C’est la complication de l’énergie. Dans tout processus en évolution, l’énergie devient plus sophistiquée, plus belle. Lorsque nous examinons les formes de matière physique qui existent dans ce royaume de la nature et que nous plaçons toutes les formes de vie sur une échelle de complexité et de beauté, nous plaçons au bas de cette échelle tous les minéraux, tous les éléments simples et un un peu plus haut, nous plaçons les plantes, toutes les beautés de la nature présentes dans les fleurs et les arbres, et un peu plus compliquées et un peu plus belles seraient les animaux qui ont une grande beauté, une grande sophistication, mais plus beaux, plus sophistiqués, plus élaboré est l’organisme humain, qui se situerait au sommet de cette échelle. Ce sont les quatre royaumes de l’arc ascendant de la nature.

Le sommet de cette échelle serait l’organisme humain dans lequel nous habitons. Le point culminant du processus évolutif mécanique a déjà été dépassé. L’humanité est aujourd’hui dans un état de décadence. L’humanité involue. L’humanité est maintenant en train de descendre sur la vague involutive et revenir au point de départ. C’est pourquoi nous constatons une dégénérescence massive à tous les niveaux de notre société. Nous voyons les êtres humains devenir plus animaux, perdant de vue la vertu, rejetant la tempérance et la chasteté, et recherchant plutôt une cause de fornication, recherchant l’identification avec le désir, recherchant la violence. Ce sont des comportements animaux. Vous voyez donc que le mental de l’humanité devient de plus en plus animal et moins humain. Nos films, notre télévision sont remplis de violence, de comportements sexuels extrêmes, d’une extrême cruauté.

Il est intéressant de noter que nous trouvons une grande similitude entre nous et les singes, et beaucoup de gens pensent que l’humanité est issue du singe. C’est en réalité le contraire. Les singes étaient autrefois des êtres humains. Les singes ont un comportement semblable à celui des humains parce qu’ils étaient autrefois humanoïdes, mais ils se sont tellement identifiés au mental animal, au désir, à la colère, à la luxure, qu’ils ont perdu leur lien avec le royaume humain et ont dégénéré en singes et à partir de là, ils continueront à dégénérer. Nous retrouvons le même cas avec les porcs, qui sont également très intelligents, mais très grossiers et dégoûtants dans nombre de leurs comportements. En effet, ce sont d’anciens humanoïdes, désormais en train de dégénérer. Nous voyons là le Kuf négatif.

Le cerveau, ou le Kaph au sommet de la lettre Kuf, a été adultéré par le désir animal et prend les forces de vie, les forces de toutes les énergies profondes que nous rassemblons, et les dirige selon les désirs du mental, vers le bas à travers le Vav, dans les Klipoth, en enfer. L’humanité toute entière est en elle-même un Kuf négatif. Un cerveau asservi par le désir animal et qui prend ses propres énergies et nourrit le désir et ainsi descend. C’est pourquoi nous constatons une telle décadence dans la société. C’est pourquoi les choses deviennent si difficiles.

Petit à petit, sur une longue période, la nature va remédier à cette situation en décomposant l’énergie, en la simplifiant. La nature le fait en appliquant de la douleur, en appliquant de la force, pour briser toutes les structures du mental qui ne devraient pas être là. Classiquement, cela est défini comme « l’enfer », mais en réalité, regardez la société d’aujourd’hui : la plupart des gens sont déjà en enfer.

L’humanité ne sait pas pourquoi nous naissons, pourquoi nous mourons. L’humanité n’a aucun but dans l’existence. Chaque personne flotte au jour le jour, enveloppée dans un fourreau de rêves, sans aucune idée du but de la vie. Tout le monde flotte simplement, secoué par le karma, par les circonstances, par des événements indépendants de notre volonté. Nous sommes comme du bois flotté, battus par une mer déchaînée, nous vantant de nos grandes réalisations, mais néanmoins victimes des incertitudes de la mort et de la souffrance. C’est le Kuf négatif ; c’est notre état. Mais, il y a de l’espoir. Il y a l’Inspiration.

Dans le Dix-neuvième Arcane, nous voyons ce beau couple, le couple idéalisé. Chaque personne a en elle la capacité, la possibilité, de trouver cette inspiration, de surmonter ses propres tendances négatives en formant une alliance. Cette alliance présente deux aspects principaux. Le premier est quelque chose que nous devons accomplir intérieurement, individuellement.

La seconde forme du Kuf est formée par un Reish et un Zayin. Dans ce cas, nous constatons un ensemble d’influences très différentes. Zayin, dont nous avons parlé dans une conférence précédente, est lié à notre propre Neshamah intérieure, « le souffle » – en d’autres termes, l’âme divine – et Reish est lié à Kether, à notre propre Être intérieur. Ces deux influences sont ce dont nous avons besoin pour sortir des ténèbres, sortir du désert et retourner à l’Éden, en formant cette alliance.

Dans la littérature classique, dans toute la littérature romantique, on lit les chansons et les poèmes des troubadours, et de ces grands poètes qui louaient les vertus de l’amour. Nous trouvons la même forme de poésie dans la Bible, dans le Cantique des Cantiques, ce beau poème qui contient tant de sagesse initiatique, et nous la trouvons dans les écrits du Nouveau Testament, dans le livre des Corinthiens et dans ces écrits que nous voyez que c’est l’amour qui a la capacité de racheter l’âme, mais qu’est-ce que cela signifie ?

Ce n’est pas une forme d’amour que l’on assume et que l’on imite. Ce n’est pas une sorte de prétention où nous jouons ou faisons semblant, ou essayons de nous inspirer pour avoir une sorte d’amour. Le véritable amour est spontané. Le véritable amour n’est pas faux. Il n’est pas supposé ; il n’est pas prétentieux. Il ne fait pas semblant. Il est. L’amour spontané d’un parent pour un enfant incarne certains aspects de cette qualité. La véritable beauté de l’amour se reflète dans la beauté sublime d’un nouveau-né, dont l’éclat radieux nous fascine de sa lumière ineffable. La forme d’amour dont nous avons besoin pour créer cette première alliance est l’amour intérieur, l’amour de notre propre âme, l’amour de notre propre Être.

Dans les poèmes anciens, nous trouvons les poètes, les troubadours, chantant les vertus de la dame, louant la beauté d’une déesse, et cette dame est Guenièvre, est Hélène, est Béatrice. Cette beauté idéale qui existe en chaque personne, l’âme divine, Buddhi, Geburah, un aspect de notre propre monade intérieure, qui est le véhicule à travers lequel notre Être peut communiquer avec nous. C’est Zayin, en lettres Hébraïques. L’amour dont nous avons besoin s’acquiert, se ressent, se réalise grâce à la méditation. Lorsque nous méditons, lorsque nous vidons notre mental, lorsque nous ouvrons la conscience pour recevoir la direction de notre propre soi intérieur, cette direction vient à travers la beauté de Neshamah, la gloire, la splendeur de notre propre âme divine intérieure.

Cette relation de l’âme humaine avec l’âme divine est une alliance. C’est une union nécessaire dont l’âme a besoin pour recevoir la direction de l’Être et avancer dans les étapes de l’initiation. Cette alliance doit être établie et réalisée afin que nous puissions nous comprendre nous-mêmes. C’est au sein de cette alliance que la conscience acquiert la capacité de se séparer de l’ego, du Kuf négatif, et dans cette séparation, elle peut faire demi-tour et observer l’ego lui-même afin de le comprendre. C’est ainsi que le guerrier (Lancelot, Thésée, Persée, Hercule) combat la Méduse, le minotaure, le démon, le serpent : à travers la méditation. Par l’alliance entre l’Âme Humaine et l’Âme Divine, le chevalier et la dame, et cela est interne à chacun de nous.

Ce n’est pas simplement une idée. C’est une réalité évidente que chacun doit expérimenter et réaliser par lui-même. Cette alliance est une nécessité. C’est par l’alliance de l’Âme Humaine, notre volonté, avec l’Âme Divine, que nous obtenons l’inspiration, l’inspiration qui vient de notre propre Être intérieur, l’inspiration que Dieu nous donne. Lorsque nous recevons cette lumière, nous recevons la vie, chai, cette croix sacrée, et lorsque vous examinez les œuvres d’art Égyptiennes, vous verrez un soleil avec les mains tendues et dans chaque main une croix. Vous verrez également des images de dieux et de déesses bénissant les pharaons, ainsi que des prêtres et des initiés en forme de croix. Ceci symbolise l’inspiration, la vie, que Dieu accorde à ses serviteurs.

Être serviteur de Dieu, c’est accomplir la volonté de Dieu, mais il faut savoir accomplir la volonté de Dieu. Pour recevoir l’information, pour recevoir les instructions de son propre Être, il faut méditer. La direction de l’Être passe par Neshamah, par Buddhi et par la méditation. Quand nous avons juste une idée en tête, savons-nous d’où vient cette idée ? Cela pourrait venir de notre propre Kuf, de notre propre mental dégénéré, et cela pourrait sembler une excellente idée, mais cela pourrait être faux.

Même quand même, nous pouvons recevoir des conseils de l’Être. Nous pouvons recevoir des visions, nous pouvons recevoir des rêves, mais nous devons savoir comment agir en conséquence, et quand. Nous avons par exemple l’histoire d’Abraham qui reçoit l’ordre de l’ange de sacrifier son propre fils, Isaac. Abraham, dans un grand conflit, décide dans son devoir qu’il doit accomplir le sacrifice, parce que Dieu l’ordonne. C’est une histoire symbolique. Ce sacrifice est un sacrifice pour l’humanité. Abraham est prêt à sacrifier son propre âme, son propre fils, pour le bien des autres, parce que Dieu le lui a dit. Il prend le couteau de sa volonté et se prépare à accomplir le sacrifice, mais l’ange retient sa main parce qu’Abraham écoutait. Il écoutait la direction de Dieu.

Un initié, un étudiant doit faire de même, toujours écouter les conseils de l’Être, car à tout moment les choses peuvent changer. L’initié doit être présent et conscient à tout moment et écouter. Cela est particulièrement vrai, et c’est particulièrement vrai, dans le cas de la définition et de la cherche de son propre mariage parfait, pour établir l’alliance dans le monde physique entre l’homme et la femme.

Si nous recherchons un mariage sous la direction de notre propre cerveau, de notre propre mental, nous commettrons une erreur. Le mental que nous avons est corrompu. Le mental que nous avons est rempli de fierté et de peur. Ce mental s’appelle Satan. Il est à l’intérieur. Le diable dont nous devons nous préoccuper est notre propre mental. Ce n’est pas chez une autre personne. Ce n’est pas chez une autre personne qui a des croyances différentes des nôtres. Satan est notre propre mental. Notre propre mental est l’Antéchrist, notre propre mental est l’Adversaire. Notre propre mental est Mara, le démon qui nous tente, qui nous ridiculise, qui nous trompe, et sa plus grande joie est de nous amener dans notre endroit le plus vulnérable : à travers la sexualité, à travers le désir, à travers notre désir de trouver notre alliance. Il n’y a aucun endroit où vous pouvez souffrir davantage, il n’y a aucun endroit où vous pouvez souffrir plus. Cela demande donc une grande prudence, une grande attention, une grande précaution.

Lorsque vous cherchez votre propre alliance, votre propre mariage, ne vous précipitez pas, n’analysez pas, ne raisonnez pas. C’est le mental animal qui raisonne. Celui qui justifie, celui qui analyse le pour et le contre, c’est le mental animal. Celui qui dit : « Eh bien, la relation serait bonne à cause de ceci et ceci et cela, et elle serait mauvaise à cause de ceci et ceci et cela », ou « J’aime ces choses mais je n’aime pas ces choses, alors quel candidat a le plus de fonctionnalités que j’aime ? » Tout cela relève du mental animal. Celui qui cherche le confort est le mental animal. Celui qui cherche la sécurité est Satan. Si la définition d’une bonne relation pour vous est celle dans laquelle vous vous sentez en sécurité, dans laquelle vous vous sentez à l’aise, dans laquelle vous vous sentez mieux dans votre peau, vous devez vous analyser attentivement.

Le chemin pour retourner à l’Éden n’est pas un chemin de sécurité. Ce n’est pas un chemin de grand confort. C’est un chemin d’épreuve. C’est très difficile. Cela entraîne beaucoup de souffrance. Cette douleur est nécessaire de la même manière que la chirurgie est nécessaire pour guérir certains maux. Le retour à l’Éden s’accomplit en payant notre karma, en rectifiant nos erreurs, en découvrant les causes de nos erreurs et en changeant cela. La cherche de sécurité est menée par l’ego. C’est l’ego qui veut se sentir en sécurité. C’est l’ego qui veut être admiré. C’est l’ego qui veut être envié.

La conscience veut retourner à Dieu. L’alliance que l’on doit former avec une épouse se trouve lorsque l’on comprend ce qu’est l’amour. L’amour ne cherche pas la sécurité. L’amour ne cherche pas le réconfort. L’amour le donne. Lorsque vous examinez et regardez en vous-mêmes pour comprendre notre propre relation avec les autres, en essayant de comprendre notre propre désir de confort, de sécurité, réfléchissez bien à ce qu’on vous a enseigné et à ce que vous croyez à propos de l’amour.

De nos jours, les gens confondent l’amour et le désir, et nos médias ne sont d’aucune aide. Nos médias, notre télévision, nos films, nos livres, nos magazines et toute la publicité à laquelle nous sommes soumis nous imposent constamment l’idée que l’amour est le désir, et que c’est un mensonge. L’amour et le désir sont incompatibles. L’amour et le désir sont antithétiques.

Un moyen simple de comprendre cela est de regarder un pendule. Ce que nous disent notre publicité, ce que nous disent tous nos films romantiques, c’est que si nous avons envie de quelqu’un, alors nous devons l’aimer, et donc toutes les images que nous observons sont des images d’envie, des images de désir. Avoir envie du corps physique d’une autre personne est une forme de désir, c’est de la luxure. Avoir envie de la richesse, de l’argent, du statut social d’une autre personne est un désir. Avoir envie de sécurité, avoir envie d’une garantie, avoir envie de compagnie, avoir envie de compréhension, avoir envie de quelqu’un qui sympathisera avec nous – ce sont tous des désirs, et ils trompent notre cœur.

L’envie est la moitié d’un pendule. L’autre côté est l’aversion, et bien sûr, notre culture met toujours l’accent sur le désir, l’envie, cet aspect du désir. Notre culture souligne toujours pour nous que nous devrions avoir envie de plus d’argent, d’une meilleure épouse, d’un plus beau mari, d’un meilleur corps, de meilleurs vêtements, de plus de respect, de plus de sécurité financière, de plus de sécurité sociale dans le sens de sentir que nous avons établi nous-mêmes quelque part dans la société, et notre culture, nos médias, nous imposent que nous devons éviter la mort, nous devons éviter d’être sincères, nous devons éviter d’être gentils. Nous devrions toujours chercher par nous-mêmes. Nous devrions toujours vivre nos rêves. Ce ne sont que des mensonges.

La nature fonctionne comme un pendule. Plus vous courez après le plaisir, plus la douleur vous suivra. Observez ceux qui se consacrent à trouver la satisfaction sexuelle et vous remarquerez qu’ils font de plus en plus appel à la douleur. Plus ils ont de partenaires, plus ils vivent des expériences, plus ils souffrent. Ce n’est peut-être pas immédiat, mais c’est inévitable. Plus nous évitons le fait que nos proches vont mourir, plus leur mort nous accablera, nous choquera, nous traumatisera. Plus nous avons envie de sécurité, plus une certaine instabilité nous bouleversera, nous choquera, nous fera tomber. Plus nous évitons le fait de quelque chose, plus ce fait nous dérangera.

La nature du Tao, la nature de la voie du milieu, est de rejeter l’envie et l’aversion, d’être au milieu. Ne pas avoir d’idées sur les choses, mais voir les choses telles qu’elles sont. Rejeter la sentimentalité, cette idée moderne de la romance, qui présente le couple idéalisé comme existant dans cette atmosphère d’amour grossièrement sentimentale et très fausse « jusqu’à ce que la mort les sépare », avec une grande maison et beaucoup d’enfants et un bateau, et tous les autres choses que nous sommes censés avoir. Cet idéal n’existe pas. Si vous parlez à ces gens qui semblent l’avoir acquis, qui sont mariés, qui ont une grande maison, une bonne éducation, beaucoup d’argent en banque, beaucoup d’enfants, de gros emplois importants, vous constaterez que ces gens sont misérables, qu’ils souffrent autant que les autres, parfois plus parce que leurs biens pèsent très lourd. Leur peur de perdre ce qu’ils ont gagné pèse lourd. L’envie des autres est une menace à chaque instant. Ils ne sont pas plus heureux que les autres. Tout ce qu’ils ont acquis, ils l’ont acheté au prix de leur propre vie, et ils le perdront en mourant et n’ont rien gagné.

Nos idées sur l’amour ont tendance à être des formes d’envie, des formes d’envie motivées par l’aversion. Nous avons l’idée que l’amour entre l’homme et la femme est un petit environnement très sûr et sécurisé dans lequel nous serons toujours heureux, et en réalité c’est une forme d’aversion, parce que nous ne voulons pas affronter la possibilité d’être seuls, la possibilité de mourir seul, la possibilité d’avoir des problèmes.

Le véritable amour ne se cherche pas lui-même. Le véritable amour est le Tao, qui est au milieu. Lorsque nous lisons dans les Corinthiens sur l’amour, nous lisons sur le Tao. C’est le véritable amour, qui est le non-attachement.

« Si je parle avec les langues des hommes et des messagers et que je n’ai pas d’amour, je suis devenu un tintement de cuivre ou un tintement de cymbale (en d’autres termes, juste du bruit), et si j’ai le don de prophétie et connais tous les secrets et toute la connaissance, et j’ai toute la foi pour déplacer les montagnes, mais que je n’ai pas l’amour, je ne suis rien, et si je donne pour nourrir les autres tous mes biens et si j’abandonne mon corps pour être brûlé et ne pas avoir d’amour, je ne profite de rien. L’amour est patient et gentil. Il n’envie pas. Il ne se vante pas. Il n’est pas gonflé. Il n’agit pas de manière inconvenante, il ne cherche pas les siens. Il n’est pas provoqué ni imputé au mal. Il ne se réjouit pas de l’injustice, il se réjouit de la vérité. Il supporte tout, croit tout, espère tout et supporte tout. L’amour n’échoue jamais. »

Cet amour est l’amour que seul Dieu peut nous accorder. C’est un amour que seul Dieu peut enrichir ; c’est l’amour que seul Dieu peut bénir. Cela ne se produira pas si nous ignorons Dieu.

Pour trouver notre vrai mariage, notre mariage parfait, nous avons d’abord besoin de l’alliance avec notre Être intérieur, de l’alliance avec notre propre Neshamah intérieure, notre propre divinité intérieure. Nous devons méditer. Nous devons ouvrir notre propre mental pour recevoir les conseils de l’Être. Ces conseils nous donnent l’inspiration pour trouver notre mariage parfait. Lorsque mari et femme se retrouvent, ils commencent à former ce symbole sacré de la croix avec le cercle. Cette union n’est pas simplement symbolique : elle est la réalité.

L’union physique de l’homme et de la femme est une conjonction de forces, une combinaison d’énergies. Lorsque ces forces se combinent, toutes les énergies que ces deux corps ont rassemblées auprès de la nature et de Dieu s’unissent, et une force terrible, une puissance énorme, est exploitée. C’est pourquoi l’acte sexuel est si central dans tout ce qu’un être humain peut faire. C’est le centre de gravité même de toute activité humaine : la sexualité, le moteur fondamental de tout, et dans cette union ces forces sont rassemblées et combinées, masculines et féminines.

Le symbole en est cette croix, mais nous voyons aussi le symbole d’Adam et Ève, et comme vous le savez dans l’histoire d’Adam et Ève, Ève est tentée par un serpent de manger le fruit de l’Arbre de la Connaissance. L’histoire symbolise beaucoup de choses, mais chez nous, en tant qu’individus, elle représente la façon dont nous sommes incités à gaspiller les énergies de notre propre arbre de la connaissance. Manger ce fruit est un symbole de l’orgasme et un symbole de l’envie de ressentir l’orgasme. Manger le fruit est un symbole du mental animal, courant après et désirant cette sensation, en ayant envie, comme un singe poursuivant un fruit. Lorsque cela se produit, Adam et Ève sont expulsés de l’Éden et la souffrance commence.

Il est très intéressant de noter que lorsque vous regardez l’orthographe Hébraïque d’Eve, Havah, les lettres Chet, Vav et Hei, lorsque vous additionnez ces nombres liés à chaque lettre, vous obtenez le nombre 19. En d’autres termes, Eve est égal à 19. Dans ce mystère d’Ève dans le Jardin d’Éden, nous trouvons le mystère de l’Arcane 19, l’alliance.

Lorsque nous additionnons les lettres du nom d’Adam, nous obtenons le nombre 9. Neuf, bien sûr, est la neuvième sephirah sur l’Arbre de Vie, qui est Yesod, le fondement. Ce que cela nous dit, c’est qu’il existe une relation entre Adam, Yesod et Eve, l’alliance. La réponse est évidemment évidente. Nous avons besoin de cette alliance. Nous avons besoin d’Ève, mais nous devons travailler avec les mystères de Daath, la connaissance, le fruit qui se trouve dans cet Arbre de la Connaissance, mais conformément à la volonté divine, c’est-à-dire la direction de Zayin, la direction de Neshamah sur ce Kuf positif.

La direction de Dieu est : « Tu ne forniqueras pas ». « Tu ne mangeras pas de l’Arbre de la Connaissance, sinon tu mourras. » Ainsi, pour revenir à l’Éden, mari et femme se réunissent dans Daath, l’Arbre de la Connaissance, mais n’en mangent pas le fruit. Ils apprécient cet Arbre de la Connaissance, toutes ses qualités, c’est-à-dire les qualités de la sexualité, les beautés de l’union sexuelle et les forces formidables qui sont rassemblées dans cette unité, mais ils n’en mangent pas le fruit.

Au lieu de cela, toute cette énergie, les forces du sexe, sont rassemblées, accumulées, stockées. Ces forces, ces énergies, sont amenées vers le haut, jusqu’à Zayin, jusqu’à Reish, et Reish dont nous parlerons la semaine prochaine, la vingtième lettre. Reish est Kether, notre propre Être. Ceci est lié au Vingtième Arcane, qui est la résurrection.

Avec le Kuf négatif, les forces sont déversées, elles descendent, elles sont chassées à cause du désir animal, à cause de la tentation et de l’incapacité à surmonter la tentation. Lorsque cela se produit, l’involution commence. Les forces sexuelles, au lieu d’être utilisées de la bonne manière, le sont de manière destructrice, et ces forces sexuelles dégénèrent le mental en l’infectant de désir et encore plus de désir.

Alternativement, si nous formons l’alliance, ces énergies peuvent être exploitées et ramenées vers le haut pour produire la rédemption. L’alliance est donc une union sacrée, quelque chose qui doit s’accomplir entre mari et femme. Ainsi, la lettre Kuf représente ce mystère de la descente ou de la rédemption, et cette lettre cache en elle le chemin vers la rédemption ou la destruction.

Q : Pourriez-vous expliquer les trois fleurs ?

R : Sous le couple, il y a trois fleurs dans le cercle. Bien entendu, dans chacune des images des arcanes, les cartes sont divisées en trois parties, supérieure, moyenne et inférieure. La partie inférieure est liée à notre troisième cerveau, le cerveau moteur-instinctif-sexuel : autrement dit, les eaux de la vie. Ainsi, les trois fleurs représentent comment les trois forces du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Kether, Chokmah et Binah) sont placées dans les eaux, les eaux sexuelles de Yesod. C’est pourquoi l’union entre mari et femme est si sacrée, parce que dans les eaux sexuelles elles-mêmes, dans les eaux de Yesod, se trouvent les forces de Dieu, les trois forces, et selon la manière dont nous utilisons cette énergie sexuelle, nous nous développons, soit pour le meilleur, soit pour le pire. Ces trois fleurs symbolisent cette énergie pure, Père, Fils et Saint-Esprit, qui est donnée en cadeau à toutes les créatures de Dieu, et toutes les créatures doivent utiliser cette énergie. Bien sûr, dans l’Arcane 19, nous voyons la représentation ascendante et positive de la lettre Kuf, et dans ce cas, il s’agit du couple qui travaille ensemble pour exploiter ces énergies de la bonne manière, par la chasteté, par la transmutation. C’est pourquoi les fleurs s’épanouissent dans les eaux de la vie.

Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Arcanum 19: Inspiration.