Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Chemin Étroit

Nous arrivons avec ce chapitre au monde causal, au monde merveilleux de la volonté consciente, à la région électronique.

En bas, dans le monde moléculaire, de l’autre côté du fleuve mauvais, il existe un endroit triste, non pas à cause de ses martyrs, mais plutôt à cause de ses ténèbres où l’on n’entend, au lieu de lamentations ou de cris, que des soupirs tristes.

C’est à cet endroit, dans ces limbes du monde moléculaire, que vit Virgile, le poète de Mantoue, le maître de Dante ; c’est là que résident tous ces novices innocents du pseudo-ésotérisme et pseudo-occultisme qui ne furent pas nettoyés du péché originel, qui crurent qu’ils pourraient s’autoréaliser à fond sans avoir besoin de travailler avec le Maïthuna dans la neuvième sphère, qui commirent l’erreur de ne pas s’habiller des trois vertus saintes (les trois corps solaires : astral, mental et causal).

Dans nos deux chapitres précédents, nous avons étudié les corps solaires astral et mental ; nous allons maintenant étudier le corps de la volonté consciente, le corps causal.

Nos étudiants gnostiques doivent avoir beaucoup de foi et bien se revêtir des trois vertus saintes si réellement ils ne veulent pas aboutir dans les limbes.

Le fakir oriental lutte d’une manière épouvantable pour développer en lui-même la force de la volonté.

Le chemin tout entier du fakir consiste en de multiples pratiques physiques incroyablement difficiles.

N’importe quel fakir est très capable de rester immobile dans n’importe quelle position difficile durant des heures, des mois et des années, ou de s’asseoir sur une fourmilière, sous un arbre, sous les durs rayons du soleil tropical.

N’importe quel fakir est très capable de s’asseoir, les bras ouverts en croix, sur une pierre nue sous le soleil, ou encore au milieu des épines et des ronces, durant des mois ou des années entières.

Par le biais de toutes ces tortures physiques, le fakir développe le pouvoir de la volonté d’une façon vraiment terrible, mais il n’arrive pas à fabriquer le corps de la volonté consciente ou corps causal, car il s’agit là d’un problème sexuel à cent pour cent.

Si le corps de la volonté consciente ou corps causal pouvait être fabriqué par les tortures physiques du fakir, nous devrions alors dire selon la loi des correspondances et des analogies, et en conformité avec la maxime hermétique qui dit : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », que le corps de chair et d’os peut lui aussi être fabriqué par ces pratiques, et qu’en conséquence, l’acte sexuel du père et de la mère se trouve superflu.

Affirmer une absurdité semblable serait en fait la conséquence déplorable d’une idée erronée.

Ce n’est que dans la forge ardente de Vulcain que l’on peut fabriquer notre corps de la volonté consciente ou corps causal.

Par le Maïthuna, dans la neuvième sphère, nous pouvons et devons donner à l’hydrogène sexuel SI-12 un troisième choc très spécial pour le faire passer à une quatrième octave supérieure : do-ré-mi-fa-sol-la-si.

La cristallisation de l’hydrogène sexuel SI-12 sous la forme extraordinaire du corps causal ou corps de la volonté consciente se réalise conformément aux sept notes de la gamme.

Le corps astral solaire naît lors de la troisième initiation du feu ; le corps mental solaire naît lors de la quatrième initiation du feu ; le corps causal ou corps de la volonté consciente naît lors de la cinquième initiation du feu.

Posséder un corps causal, un corps de la volonté consciente, équivaut à se transformer en Mahatma, en adepte de la Loge blanche.

La première initiation du feu a lieu lorsque le serpent du corps physique entre en contact avec l’atome du Père dans le champ magnétique de la racine du nez.

La deuxième initiation du feu survient lorsque le serpent du corps vital entre en contact avec l’atome du Père dans le champ magnétique de la racine du nez.

La troisième initiation du feu se produit lorsque le serpent du corps astral parvient à la troisième chambre du cœur, après être passé par l’Amrita Nadi.

La quatrième initiation du feu a lieu lorsque le serpent du corps mental arrive à la quatrième chambre secrète du cœur, après être passé du cerveau au cardias par l’Amrita Nadi.

La cinquième initiation est un événement cosmique merveilleux qui se produit lorsque le cinquième serpent, c’est-à-dire la couleuvre du corps causal, parvient à la cinquième chambre ésotérique du cardias, après avoir atteint le cerveau.

Le cinquième festival cosmique est splendide : le nouveau-né causal est amené au temple dans le char des siècles. L’autel est recouvert, pour ce glorieux événement, du linge sacré de Véronique, sur lequel la sainte face resplendit, couronnée d’épines.

Le linge de Véronique représente la Volonté-Christ, le corps la volonté consciente.

La Volonté-Christ ne sait faire que la volonté du Père, sur la terre comme au ciel. « Mon Père, si cela est possible, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse ! »

Dans les ruines archaïques de l’âge de bronze, on a retrouvé plusieurs têtes couronnées d’épines, sculptées dans la pierre vive.

La figure de l’ecce homo n’a pas une couronne dans le seul but de nous rappeler le fait historique du martyre de notre adorable Jésus-Christ, mais plutôt pour nous indiquer la nécessité de fabriquer le corps solaire de la Volonté-Christ.

Il est urgent de savoir, il est nécessaire de comprendre que le corps causal est un organisme ineffable qui a lui aussi besoin d’un aliment pour se nourrir et croître ; l’aliment du corps causal ou corps de la volonté consciente est l’hydrogène 6.

Nous avons dit beaucoup de choses sur les quatre corps (physique, astral, mental et causal). Certaines personnes m’ont écrit pour me demander pourquoi nous éliminons le Lingam Sarira, le corps vital ; j’ai toujours répondu à ces personnes que le corps vital n’est que la section supérieure du corps physique que, pour cette raison, on considère en ésotérisme qu’il ne fait qu’un avec le corps cellulaire.

Les clairvoyants inexpérimentés confondent les corps lunaires et les corps solaires, et ils tombent même dans l’erreur de croire que la pauvre bête intellectuelle erronément appelée homme a déjà une constitution septénaire parfaite.

Il s’avère déplorable que les clairvoyants inexpérimentés confondent la Bouddhata qui est déposée dans les corps protoplasmiques lunaires et l’authentique et légitime corps causal ou corps solaire de la volonté consciente.

La Bouddhata, l’Essence, n’est qu’une fraction de l’âme humaine en nous ; il est absurde de la confondre avec le corps causal.

Un jour, mon Être réel, l’Intime, s’assit à la table d’un banquet avec deux autres personnes : la première était ma Bouddhi, ma Walkyrie ; l’autre était moi-même, l’âme humaine revêtue du corps causal.

Le Seigneur prit la parole et dit : « J’ai deux âmes : la première (la Bouddhi) est l’âme spirituelle et elle est féminine ; la seconde est l’âme humaine et elle est masculine. L’âme humaine est celle qui travaille : tandis que l’âme humaine travaille, l’âme spirituelle joue ; voilà ma doctrine. »

C’est mon Être réel, Samaël, qui m’enseigna cette leçon dans le monde causal ou monde de la volonté consciente.

Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.

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